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3,85

sur 1008 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Impressionnant pour un premier roman !

De génie, il en est question tout au long de l'histoire , entrainant bien sûr l'interrogation sur ses frontières avec la folie .

Oscar Lowe, aide-soignant dans une maison de retraite, est subjugué par la musique d'un orgue dans une église,et fait alors la connaissance d'Iris et de son frère Eden Bellwether, le musicien si doué , féru de musique baroque .

Oscar tombe sous le charme de la belle Iris et rapidement aussi sous la coupe de son frère.

Celui ci est persuadé qu'il a des dons pour guérir grâce à sa musique , expérience sur sa propre soeur à l'appui .

Commence alors pour Oscar une vie nouvelle dans les bras d'Iris d'abord puis dans ce milieu aisé où l'ambition et l'orgueil ne laissent pas de place aux doutes et à la remise en question.

Ecartelé entre sa conviction de la maladie mentale d'Eden et les certitudes d'Iris et du petit groupe d'amis du génie d'Eden , Oscar s'interroge et doute ...

Les différentes rencontres avec des personnages atypiques comme le Docteur Paulsen et Herbert Crest sont également captivantes .

Au fil des pages les questions s'enchainent : quelles sont les relations entre la science et Dieu, le rationnel et l'irrationnel , l'amour filial et la passion, l'amitié et la manipulation, l'art médical et les médecines parallèles ..

Benjamin Wood capte l'attention du lecteur avec brio et ce d'emblée car les toutes premières pages nous laissent entrevoir le drame final.

J'ai été conquise , il doit y avoir du génie la-dessous ...
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Je savais que j'allais me plonger dans un roman très dense et documenté qui ne se lit pas de façon légère ou approximative et qu'il faut du temps et de la disponibilité pour bien s'en approprier la lecture.

Cependant, à la lecture de ces près de 500 pages, je peux vous dire que le jeu en valait largement la chandelle tant "Le Complexe d'Eden Bellwether", premier roman d'une jeune anglais de 34 ans, Benjamin Wood, est un vrai bijou, et assurément un des grands coups de coeur littéraire de la rentrée littéraire.

Même si dès le début du livre, je sais que je suis en terrain connu, car j'ai déjà eu l'occasion de lire un certain nombre de ces "Campus Novels" dont la littérature américaine s'est fait une spécialité (du "Maitre des illusions" de Dona Tart à au "roman du mariage" de Jeffrey Eugenides, deux chefs d'oeuvre du genre), "ce complexe d'Eden Bellwether" en est une version britannique absolument brillantissime et qui mélange réflexion très pertinente sur la folie, et thriller sur la manipulation parfaitement maitrisé.

Pendant tout le livre, le lecteur s'interroge, un peu comme le fait Oscar, le jeune aide soignant qui se retrouve un peu par hasard au sein de ce groupe de jeunes brillants musiciens et universitaires, afin de déterminer si ce Eden Bellwether, le frère virtuose de la jeune fille dont il tombe éperdument amoureux, est un fou manipulateur ou un génie capable d'utiliser le pouvoir hypnotique de la musique à des fins médicales et scientifiques.


Le roman de Wood, mécanique fort bien huilée, fouille ainsi de manière bien profonde la thématique du pouvoir thérapeutique de la musique et de l'hypnose sur la maladie et la souffrance, un peu à la manière du dernier film de Woody Allen oppose le rationnel à l'irrationnel; et les sciences et médecines traditionnelles aux croyances surnaturelles et parrallèlles.

J'ai été particulièrement sous le charme de la façon dont la communauté d'étudiants du livre de Benjamin Wood n'est vue qu'à travers le regard d'un "étranger",Oscar, qui va s'intégrer à cette petit groupe en préservant toutefois une certaine distance sur le soi disant génie de cet Eden, individu atteint de personnalité narcissique, tout en arrogance, de perversion et de domination.

De la même façon, j'ai tout autant apprécié l'intervention à mi parcours d'Herbert Crest, un psychologue spécialiste des troubles de comportement qui veut débusquer la personnalité d'Eden mais qui lui aussi se trouve pris dans les mailles de sa folie, et qui aboutira à un dénouement pas si attendu que cela, et qui ne déflorera pas tous les mystères et zones d'ombre parsemés au fil du récit.

Bref, un très grand livre!!!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Et si la musique avait le pouvoir d'hypnotiser les gens?

N'est-ce pas ce qui se produit pour tous ces gens heureux, subjugués, dans une salle de concert ? Et que dire de ceux qui souffrent qui se sentent mieux le temps d'un concerto?

Et si la musique pouvait aller plus loin, si elle avait le pouvoir de guérir? de faire en sorte que les blessures se referment plus vite, que les cicatrices disparaissent, que les os se recalcifient?

Et si ce pouvoir menaçait la santé mentale de ceux qui le détiennent?

Un premier roman imposant, qui met en scène un groupe de jeunes, avec des amours et des tensions, ainsi qu'une intrigue mystérieuse.

Et qui apporte aussi de bien belles pages sur la passion pour la musique! On croirait entendre les choeurs…
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Il n'y a rien de plus effrayant que la manipulation.
Rien de plus fascinant non plus, quand elle constitue la trame d'un récit.

C'est un ressort puissant du roman, du polar, du thriller.

Le complexe d'Eden Bellwether tient des trois à la fois – roman de formation et d'initiation sociale -, polar – qui va tuer ? qui va mourir ?-, et thriller – voir les ingrédients détaillés plus loin…

Où la manipulation s' exerce en toute impunité et cruauté.

En vase clos, dans le très chic campus du « college » de Cambridge.

Entre intellectuels distingués, entre gens de bon ton, qui jonglent avec les codes culturels mais qui ont aussi l'humour c'est-à-dire le recul qui permet de ne pas accorder trop de sérieux ou de gravité à ce qui se dit.

Ce qui rend la manipulation effroyable, ici, c'est que son champ est celui de la maladie - de l'accident grave à la maladie incurable.- et que son medium est celui de l'art le plus délicieusement dégagé des contingences matérielles: la musique.

Le péan apollinien – ce chant thérapeutique de l'Iliade- revisité par les orgues de Mattheson ! La musicothérapie comme cure de choc : le clavier déchaîné d'Eden comme un pianocktail distillant le fol espoir, quand on en vient à désespérer de la médecine...

Ajoutons à ce cocktail détonnant un peu de lutte des classes : rentrer dans la petite bande des happy few est un rêve pour Oscar, aide-soignant dévoué mais sans diplôme, qui rêve de sortir de son milieu… et Eden sait aussi jouer de cette corde-là.

Saupoudrons d' une pincée de passion : l'amour d'Oscar pour Iris, la soeur d'Eden, musicienne, brillante étudiante…. en médecine, mais inquiète, fragile devant ce frère envahissant, narcissique, si inquiétant parfois mais qui sait se rendre indispensable!

Enlevons d'un coup d'épuisette les adultes référents : les parents d'Iris et d'Eden sont de vrais enfants, des êtres de fuite, immatures, qui ne veulent rien voir, rien comprendre et surtout rien assumer...

Rajoutons alors quelques grammes de vieux sages : le Dr Paulsen, grognon mais lucide, le patient favori d'Oscar à la maison de retraite, qui lui prête le Traité des Passions de Descartes et le met en garde contre les charlatans de tout poil, et le Dr Crest, ancien amant du précédent, psychiatre renommé, qui pourrait bien détenir la clé du problème, s'il n'était fragilisé par son tendon d'Achille à lui: une méchante tumeur au cerveau...

Secouez…et laissez le mélange agir !

Vous avez la recette d'une petite bombe qui va vous tenir en haleine dès la première page: on sait en effet dès le début que tout finira en catastrophe- mais cette prolepse reste toutefois assez vague pour laisser planer tension, crainte, et doutes...

Très fort!

J'ai pensé tout le temps au Maître des Illusions de Donna Tartt, en moins vénéneux, alcoolisé et déjanté mais aussi en beaucoup mieux construit- la fin du roman de Donna Tartt est à mon sens franchement ratée.

J'ai aussi beaucoup pensé à un film de Losey scénarisé par Harold Pinter, « Accident », qui se passe à ...Oxford
- Cambridge, Oxford, c'est Oxbridge !- et dont les ambiguïtés, les dialogues pleins de brio sont au diapason du climat étouffant et étincelant du Complexe d'Eden Bellwether.

Et dire que c'est un premier roman!!

Vraiment très prometteur, j'attends le prochain Benjamin Wood avec impatience!
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Eden Bellwether est-il un génie ou un fou ? Dans quelle mesure manipule-t-il sa soeur, ses parents, ses amis ? de quoi est-il vraiment capable ? C'est le genre de question que l'on se pose tout au long de ce livre palpitant, effrayant d'intelligence et de réalisme. Dans un style simple et fluide, l'auteur nous entraine sur les dangereuses pentes de la folie, questionnant avec doigté les frontières entre la normalité et l'anormalité.
Eden Bellwether est persuadé du pouvoir de la musique, persuadé qu'elle peut guérir les maladies, réparer les fractures et ressusciter les morts. Pris dans son délire, il utilise tout sen entourage, et plus particulièrement sa soeur, Iris, pour parvenir à ses fins. Oscar, follement épris de cette dernière, se retrouve malgré lui pris au piège entre son angoisse face aux perturbations mentales évidentes d'Eden et l'admiration qu'il suscite chez lui par son génie. Un roman haletant qui sait tenir son lecteur en éveil jusqu'à la chute, assez imprévisible. On en apprend aussi beaucoup sur la psychologie, sur les différents complexes dont peuvent souffrir nos semblables, sur la mort et la vieillesse, sur l'ambition et le poids de son héritage familial. de nombreux thèmes s'entrecroisent ici, en même temps qu'entrent en scène les différents personnages, tous opposés d'une manière ou d'une autre aux autres.
Ça se dévore littéralement.

Lien : https://theunamedbookshelf.w..
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Un premier roman magistralement bien écrit, des personnages qui tournent autour du grand manipulateur  qu'est Eden Bellwether, le grandiose, le fascinant enfin le "maître du monde" pourrait on dire.
Ce roman d'atmosphère est d'autant plus intéressant que l'auteur nous introduit des personnages qui sont sous l'emprise d'une personnalité narcissique, bien définie et voulant utiliser des méthodes de guérison par la musique et l'hypnose.
Personne ne lui résiste, pas même  le lecteur qui est bien entraîné par les pages jusqu'à la fin pour découvrir que la chute va être fatale... C'est inévitable, mais vu la thématique des troubles mentaux évoqués dans ce roman, on ne peut pas s'étonner du dénouement.
Bref, une très belle découverte, un auteur à suivre...
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Oscar, aide-soignant à la maison de retraite Cedarbrook, mène une vie calme. Un jour d'octobre, alors qu'il rentre chez lui, il est attiré par le son de l'orgue provenant de la chapelle de King's. Quelques notes et une rencontre : Iris Bellwether va tout bouleverser. Plaisir et amour d'un côté, folie et douleur de l'autre. Car si Oscar parvient à se faire une place dans son cercle d'amis et tant bien que mal dans sa famille, Eden, le frère d'Iris, leur laissera peu d'instants de paix. Organiste virtuose, il se passionne tout particulièrement pour les propriétés curatives de la musique. Parfois malgré eux, tous se trouvent alors acteurs d'une histoire qu'Eden contrôle. Plus ou moins. Entre quête et enquête, Oscar et Iris tenteront de s'extraire de ses griffes.

Une écriture très fluide, des personnages intrigants ou attachants, un scénario bien ficelé : l'ensemble donne un roman réussi aux allures de thriller psychologique et musical. Tout comme Oscar, on se laisse entraîner dans la découverte de Cambridge, de la famille Bellwether, tentant de comprendre le pourquoi de son comportement. Les obsessions d'Eden et l'ambiguïté qui fait sa relation avec Iris nous happent, tout comme l'amour naissant d'Oscar. Alors si l'on est d'accord pour les suivre dans des aventures pour le moins inédites sur fond de musique baroque, les pages se tournent d'elles-mêmes et l'on passe un moment truculent.
Lien : https://auxlivresdemesruches..
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Bon. J'ai été scotchée par ce roman, dont j'ai essayé de retarder un peu la fin pour ne pas m'en séparer trop vite, mais c'était impossible. de toute façon, la première page nous brosse déjà le tableau de la fin, donc on n'a qu'une envie : savoir comment on en est arrivé là (j'ai même échafaudé une hypothèse qui s'expliquait par le côté hyper-manipulateur d'Eden, mais elle n'avait aucune valeur), guetter chaque coin de page avec de plus en plus d'inquiétude et d'impatience.

Il n'y a donc qu'à se laisser mener par Benjamin Wood, qui signe avec brio ce premier roman : c'est brillant, intelligent, attrayant, touchant aussi. Car si l'auteur connaît son sujet à fond et peut se glisser dans différents points de vue, sauf celui d'Eden, toujours objet d'observation, de conjectures et de craintes, il nous entraîne surtout dans les pensées, les rêves, les désirs d'Oscar, ce jeune aide-soignant si attachant, si désireux de bien faire. Un jeune homme athée qui a eu un jour cette idée folle d'entrer dans la chapelle de King's College, attiré par une musique fantastique… et qui va se trouver en quelque sorte à la croisée de deux mondes : les étudiants et les travailleurs, les gens très riches et très protégés et ceux qui se lèvent tôt pour travailler durement, les gens normaux et les personnalités toxiques. Cette rencontre avec Iris et Eden Bellwether, la découverte de la personnalité pour le moins excentrique de ce dernier, l'intrigue qui va en découler, c'est le coeur du roman, et Benjamin Wood maîtrise à merveille l'art de mener un récit, de faire apparaître et disparaître les personnages au bon moment, de créer les rebondissements nécessaires, de dessiner une atmosphère pour nous tenir en haleine jusqu'au dénouement fatal, on le sait dès le début.

Mais à bien y réfléchir, il y a plusieurs niveaux de lecture dans ce roman très intelligent (je me répète) : le thème psychologique et psychiatrique, le roman étudiant, dont la ville de Cambridge est un personnage, avec ses colleges, la rivière Cam, le célèbre choeur de King's, qui ouvre évidemment sur le thème de la musique et de l'orgue (je n'ai qu'une envie, c'est d'y aller en vrai, même si le roman m'y a transportée de façon très efficace !). Il y a aussi, me semble-t-il, le thème de la figure paternelle, à travers les pères d'Eden et d'Oscar mais aussi à travers le Dr Paulsen, sorte de figure de substitution pour Oscar. le thème du double, sous différentes facettes plus ou moins évidentes : le frère et la soeur, deux profs d'université, qui servent d'écrin à la confrontation entre Eden et Oscar, les deux héros masculins.

Enfin, un autre plaisir, et non des moindres, de ce roman est la puissance évocatrice de l'écriture de Benjamin Wood : j'avais l'impression de voir la glycine sur le mur de Cedarbrook, de respirer l'odeur du petrichor (la terre après la pluie), de sentir l'ombre des chapelles, de fouler l'herbe au bord de la Cam, de ressentir la sauvagerie de la musique jouée par Eden, et bien d'autres sensations. le style de l'auteur est très visuel, il a quelque chose de cinématographique, sans compter son sens du rythme. Allié à cette si bonne histoire, à ce personnage fascinant qu'est Eden Bellwether et à celui si attachant qu'est Oscar, il m'a vraiment fait passer un très bon moment, de ceux qui me font ressentir pourquoi j'aime lire.
Lien : http://desmotsetdesnotes.wor..
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Superbe, magistral, excellente intrigue à rebonds, véritable conte machiavélique !
Cambridge de nos jours, un petit groupe d'étudiant, qui gravite autour d'Iris et d'Eden, Oscar, un jeune aide-soignant, Herbert Crest un spécialiste incontesté des troubles de la personnalité ... les protagonistes embarqués dans un engrenage hypnotique, diabolique.
Eden manipule tout son petit monde, il est un organiste ténébreux, pervers narcissique, persuadé que sa musique guérit tous les maux.
C'est un roman sur les frontières entre génie et folie, sur la manipulation et ses jeux pervers, qui nous tient en haleine jusqu'à la dernière page.
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Lecture marathon terminée hier soir ! Ce roman appartient au club assez fermé des livres dont je ne peux décrocher. Il ne s'agit pas d'un page-turner, ce qui retient le lecteur, c'est la personnalité d'Eden Bellwether, son Complexe et les conséquences que celui-ci risque d'avoir pour son entourage.

Eden Bellwether vit et étudie de nos jours à Cambridge. Il est issu d'un milieu extrêmement favorisé et n'a à s'inquiéter que d'obtenir les meilleures notes possibles pour satisfaire un père chirurgien de renom. Son domaine de prédilection est la musique et il joue de façon extraordinaire de l'orgue. Sa musique va attirer, comme malgré lui, Oscar Lowe, un jeune homme d'origine modeste, dans la chapelle de King's où il est organiste assistant. Oscar va y faire la connaissance d'Iris, la soeur d'Eden, qui va rapidement le séduire. Il découvrira aussi les amis proches de celui-ci , Marcus, Yin et Jane. Ce groupe gravite autour du musicien , fascinant certes mais surtout terriblement égocentré. Il est animé d'une idée, d'une obsession : la musique peut guérir et se fait en quelque sorte la main depuis l'enfance sur sa soeur qu'il blesse afin d'essayer de la soigner.

Oscar, qui n'appartient pas au premier cercle, comprend rapidement qu'Eden souffre d'un complexe narcissique et que guérir par la musique ne serait pour lui qu'un moyen de faire éclater au grand jour son génie. Il a ce recul que les membres de la famille Bellwether sont incapables d'avoir : comment accepter qu'un fils, qu'un frère puisse être atteint d'une sorte de folie ? Il a ce recul que les malades, au stade terminal d'un cancer comme Herbert Crest, psychologue de renom, ne veulent plus avoir : guérir par la musique est le "fol espoir" de cet homme, du titre du dernier essai qu'il rédige et qui traite de sa maladie.

Pour moi, dans ce roman, il y a deux chemins à suivre. Benjamin Wood nous fait vivre cette histoire à travers le regard d'Oscar, aide-soignant dans une maison de retraite, qui a quitté sa famille à 17 ans pour fuir une vie toute tracée. Il est attiré par la culture, grand lecteur, d'une intelligence vive mais il ne se croit pas capable de franchir la frontière invisible qui sépare les étudiants dans leur "collège" et les petits gars comme lui qui ont plus vocation à devenir maçon ou garagiste. La rencontre avec Iris lui permet de passer la frontière, de côtoyer puis d'appartenir au milieu étudiant.

le lecteur suit en parallèle, avec un malaise grandissant, la montée en puissance du délire d'Eden. Son intelligence, tournée uniquement vers la reconnaissance par les autres de sa supériorité, l'amène à concevoir des projets de plus en plus ambitieux : guérir sa soeur d'une fracture du fémur, guérir un vieil homme d'une tumeur au cerveau et puis après... voir ses méthodes adoptées et plébiscitées ? Hanté par une sorte de folie, il ne peut agir que grâce à la protection de ceux qui devraient le dénoncer : famille, amis, malades mais et c'est peut-être là la clé du roman : l'aveuglement sur les agissements de ceux qui nous sont proches ou de ceux qui prétendent nous sauver de la mort.

Un roman dérangeant mais puissant !
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