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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'ai toujours ressenti beaucoup d'admiration pour les personnes capables de faire don de leur propre personne pour se mettre au service des autres, sans juger, sans se plaindre ou qui ont dû lutter pour parvenir à leur but.Certaines sont devenues très célèbres comme Soeur Emmanuelle, L'abbé Pierre, Marie Curie, Dolores Ibarruri, d'autres sont un peu moins connues comme Jennifer Worth auteur de ce livre, et je tiens à mentionner les personnes qui autour d'elle ont oeuvré silencieusement et ont accompli un travail impressionnant, renonçant au confort, à la richesse pour certaines, et qui n'ont jamais quitté les quartiers pauvres de Londres où elles se sont mises au service de leurs pairs en détresse. Il s'agit des soeurs de St Nonnatus, installées dans l'east end à Londres au milieu des Cockneys qui sont des londoniens issus des classes ouvrières, résidant dans les environs de l'église St Mary-le-Bow.

Jennifer Worth introduit habilement le lecteur dans ces quartiers au contact de personnages au tempérament forgés pour les besoins de ce milieu rude, des religieuses menant des visites prénatales (qui n'étaient pas obligatoire à l'époque), soignant ici et là des personnes coopérantes ou non, des hommes de main indispensables dans ce milieu féminin qu'est un couvent, une cuisinière qui chouchoute ses ouailles, un prêtre qui a passé une partie de sa vie à secourir les prostituées.

La lecture de ce récit me fut bien agréable parce qu'aucune monotonie ne s'invite durant la lecture : des scènes émouvantes alternent avec des instants heureux voire comique, des récits de vie des personnages qui n'ont pas été épargnés, querelles entres religieuses souvent comiques, des religieuses qui elle-même possèdent chacune leur style, cette histoire m'a paru bien relevée et épicée.

Certains passages sont captivants : les religieuses sont très compétentes en obstétrique elles le montrent lors d'accouchements à risque au cours desquels le médecin très confiant laisse à la soeur de service, toute liberté d'action et de décision, elles assurent des suivis de grossesse et montrent une grande expérience.

Ce livre décrit également la capitale anglaise d' après-guerre où les lois sociales ne sont pas encore établies, où la pauvreté n'est pas gérées et où les laissés-pour-compte n'ont aucune défense, où on peut décider de prendre un bébé à une jeune accouchée de moins de 17 ans, où on sépare les familles pauvres qui affluent dans les « workhouses » où les victimes de la pauvreté sont traitées très durement.

J'ai une pensée particulière pour ces 25 enfants arrivés dans une famille aimante et sachant subvenir à leurs besoins contre vents et marées.


C'est dans ce contexte que Jennifer Worth nous raconte sa vie mouvementée et passionnante, simplement, sans fioriture. Un récit vrai et émouvant.
Lien : https://1001ptitgateau.blogs..
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Dans cet East End de Londres, près des docks, quelques années après la seconde guerre mondiale, les familles les plus pauvres s'entassent dans des tènements - quelquefois déclarés insalubres - dans des conditions d'hygiène précaires, souvent sans salle de bains. C'est dans ce quartier que la jeune Jenny Lee, infirmière et fraîchement habilitée sage-femme prend son poste à la Nonnatus House, un établissement religieux tenu par des bonnes soeurs anglicanes, toutes infirmières et toujours dévouées pour soulager les maux des habitants les plus défavorisés. Son immersion est d'autant plus brutale qu'elle vient des beaux quartiers du West End. Les tournées s'organisent avec ses collègues laïques, Cynthia, Trixie, Chummy - issue d'une grande famille britannique - une infirmière assez maladroite, hommasse- ou avec les Soeurs Bernadette, Evangelina, l'excentrique et doyenne Monica Joan et Soeur Julienne la responsable de la Nonnatus House. Au fil des visites à domicile ou le matin, au centre médical, on suit les destins de ces femmes chargées de mener à bien les grossesses, en veillant à la santé de la mère avant et après la naissance. C'est aussi l'occasion d'entrer dans l'intimité des foyers pour y découvrir les conditions de vie et d'hygiène quelquefois impensables avec des familles de 10 enfants - ce qui n'était pas rare à l'époque - vivant dans des deux-pièces, du linge constamment pendu dans les couloirs, des landaus dans tous les coins, des femmes qui n'ont pas eu leurs règles depuis 10 ans, les grossesses s'enchaînant d'une année sur l'autre...

C'est cette réalité que Jennifer Worth évoque avec son autobiographie, en relatant ses expériences, ses rencontres, elle fait revivre cette Angleterre pauvre, à peine remise de la seconde guerre, où la crise du logement héritée du Blitz à Londres, l'absence de politique de contrôles des naissance et malgré le NHS (National Health Service) naissant, affectent la population pauvre de l'est londonien.
Dans ces années cinquante et dans les quartiers populeux de Londres, où la majorité des hommes sont employés comme dockers et où le nombre d'enfants dépassent souvent la dizaine, l'abnégation et le dévouement des sages-femmes permet un suivi des naissances et des mères plus sûrs. Malgré des conditions d'hygiène quelquefois précaires, mais grâce à la professionnalisation de leur spécialisation, c'est grâce à elles que la garantie d'un accouchement dans des conditions sanitaires garanties ont permis à de nombreuses femmes de ne pas perdre la vie en la donnant.
Un témoignage remarquable et vivant et une redécouverte de la pauvreté dans des quartiers déshérités de Londres relatés à une autre époque, avec le peuple d'en bas ( le peuple de l'abîme ) par Jack London.
Un coup de coeur.
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J'ai pris un réel plaisir à lire cette autobiographie . étant infirmière j'ai pu me rendre compte des avancées de l'obstétrique de 1950 à nos jour.
Jenny Lee , est une jeune infirmière qui deviendra sage femme par vocation. Elle va s'installer dans le couvent Nonnatus House à Londres pour travailler.
Les religieuses lui apporteront leur expérience et lui permettront de devenir de plus en plus autonome .
A cette époque toutes les visites prénatales et accouchement se font à bicyclette et par n'importe quel temps!!!
A cet époque les méthodes sont très rudimentaires , on aura même droit a un avortement avec des aiguilles à tricoter ... Ou la femme décèdera.
On a des témoignages qui paraissent complètement irréels .
Ce qu'il faut vraiment avoir en tête c'est que nous sommes dans le Londres des Docks où la population est défavorisée, pauvre . On a des descriptions de violence , la prostitution, les viols ... A cet époque tout etait difficile . Les familles sont nombreuses , les avortements très peu développés ..
Ce qui est très impressionnant c'est de voir la vocation de dette sage femme aidée par les religieuse, elles prennent en charge les femmes d'une façon remarquable et donnent toujours le meilleur d'elles mêmes dans toutes les situations .
Dans les années 1950 il était impossible d'être infirmière ou sage femme si on avait pas la vocation ... Chaque patiente est différente avec un vécu souvent violent et abandonnique.
Ces professionnelles ne comptent pas leurs heures , même epuisees elles donnent tout de leur personne.
Ce livre est une leçon de vie ....
Chaque jeune qui veut exercer un de ces deux métiers devrait s'inspirer de la vocation de Jenny Lee et des religieuses .
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Ce récit autobiographique d'une sage femme travaillant dans les quartiers pauvres de Londres, est tout simplement passionnant. On plonge vraiment dans la vie de l'époque et notamment la dureté de la vie pour certaines familles et les joies et tristesses de la naissance. En tant que maman, j'ai même parfois été très émue par certaines anecdotes. C'est bien écrit, le rythme est soutenu et l'auteur va au bout des récits, on ne reste pas sur notre faim. La jeune femme travaille au sein d'un couvent de soeurs, on découvre donc en même temps la vie de la communauté des soeurs et l'importance de leur foi. Une très belle histoire qui vaut le détour!
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Qu'est-ce qu'on peut le voir passer celui-là! Il faut dire que sa sortie en format poche lui a donnée un second souffle après le succès connu par la première édition en son temps. Aussi une question: pourquoi avoir attendu si longtemps avant de le sortir de la pal ? Par peur de me retrouver face à un vague roman d'un feuilleton à succès ... Je me suis PLANTEE et sur toute la ligne! Je me suis retrouvée face à un coup de coeur oui ! Et ce malgré toutes les réserves que je me suis mises.

"Appelez la sage-femme" est un récit touchant toutes les émotions possibles. le coeur se serre, les mains tremblent et le souffle se coupe. Quel quotidien, fait de grandes joies et de grandes peines. Et dire que cela se passe à une époque qui est celle de maximum nos grands-parents.

Lire ce bouquin c'est découvrir ce qui se cache dans le coeur des femmes, dans le coeur des mères. C'est une ode aux joies simples, à la maternité, mais aussi au courage et à la débrouille. C'est se rappeler que le monde tourne depuis qu il est monde en s'ancrant dans ce mystère si merveilleux qu'est celui de la vie. C'est également voir les hommes commencer à se révéler en tant que père, petite révolution en soi, Len comme tu m'as touchée. C'est se prendre en pleine face l'instinct de survie et la capacité de rebondir dans l'urgence.

Un merveilleux roman qui, n'en déplaise au titre, ne traite pas que de la maternité. Non ce roman, si il devait être défini comme porteur d'un sujet, ce serait sans aucun doute un appel à la simplicité et aux valeurs humaines.

J'ai tremblé, j'ai pleuré, j'ai souri, j'ai été émue au point de devoir le poser, j'ai été transportée.

Mais j'ai aussi été frustrée ... frustrée de savoir que d'autres tomes existent en V.O. et qu'il ne sont pas encore traduits.

Maintenant? J'ai bien envie de m'intéresser à la série en espérant ne pas être déçue. L'écran arrive-t-il à transmettre toute l'humanité qui anime le bouquin ?
Lien : http://desmotssurdespages.ov..
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J'ai découvert les livres de Jennifer Worth par la série télé de la BBC Call the Midwife.
J'ai tout de suite été touchée par les personnages et les multiples anecdotes de cette autobiographie. J'ai tout de suite pensé à mes grands-mères qui appartenaient à ce passé plutôt douloureux pour les femmes. C'est pour ça que ce témoignage est si fascinant : il nous embarque pour un autre monde. Certaines histoires vous bouleversent plus que d'autres mais chacune a son importance. Une chose est sûre, ce livre ne laisse personne indifférent et j'ai été tantôt choquée, tantôt émue par la narration de l'auteur. Un récit complet et complexe amenant son lot d'émotions.
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Ce livre est INCROYABLE, PASSIONNANT, STUPÉFIANT, GÊNANT.
Je l'ai lu en parallèle avec Hunger Games tome 1 que j'ai trouvé sans intérêt à côté.

Par contre, je le déconseille fortement aux hommes... des idées reçues sur la femme risquent de voler en éclat.

Sérieusement, ce livre est captivant par son aspect historique relaté sous forme de chapitres à thèmes et horrifiés de voir comment les femmes dans les années 50 mettaient au monde un bébé. Rien ne nous est épargné : les bonheurs, les horreurs, les idées reçues, les préceptes médicaux, les odeurs .... bref, qu'on ne vienne pas dire que les femmes sentent la rose

A certains moments, on a vraiment l'impression que les médecins de l'époque prenaient la femme et l'enfantement comme quantité négligeable. le credo de l'époque pourrait se résumer de la manière suivante : si vous passez 3 jours en phase de travail et que là... vous n'accouchez toujours pas, c'est qu'il y a peut-être un problème... je dis bien peut-être car madame est peut-être fainéante

Quand on lit ce livre, on est heureuse de voir que la médecine à évoluer : péridurale, stérilisation des instruments, médicaments adaptés, hygiène.... Les femmes de l'époque étaient également moins "chichiteuse" que nous : on les malmène comme du bétail pour faire sortir le bébé (voir le chapitre du bébé de noël avec la naissance de la petite Carole, née par le siège) et elle reste stoïque.

Un roman qui nous apprend l'humilité d'une part... et, d'autre part que malheureusement, ce genre de situation existe encore dans de nombreux pays.

Je suis heureuse d'avoir commencé l'année par ce livre intense en émotion
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Etre sage-femme dans les années 1950 dans le Londres pauvre ? une sacrée aventure!
Aprés la guerre, lors de la reconstruction, alors que la science avance dans la recherche de moyens de contraception et que les sociétés s'enrichissent, voici narré le récit d'une sage-femme dans les quartiers les plus pauvres de Londres.
Jennifer Worth raconte ses mémoires, avec beaucoup d'humour mais aussi beaucoup de professionnalisme. Elle décrit les gestes nécessaires,les conditions d'hygiène parfois plus que précaires, l'angoisse ressentie à chaque accouchement, par les parents et par la sage-femme. Elle livre ici les histoires qui l'ont le plus marqué et qui nous marquent aussi : ce couple constitué d'un anglais et d'une espagnole, qui ne parlent pas la même langue mais s'aiment à la folie, tellement qu'ils attendent leur 24e enfant ! , cette femme qui alors qu'elle vivait une vie heureuse et calme, avait enfin trouvé l'amour est alors terrassée par une crise d'éclampsie, ces accouchements en siège, multiples, .... Et surtout la joie des parents et du monde entier lorsqu'ils prennent pour la première fois leur bébé dans les bras.
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N'ayant jamais vu la série 'Call the midwife' (Appelez la sage-femme en français) mais en ayant entendu parler, j'étais très curieuse de lire le livre de Jennifer Worth dont est tiré la série. Et on peut dire que j'ai dévoré cette histoire vraie tirée des mémoires d'une ancienne sage-femme qui a réalisé son apprentissage avec les soeurs de Nonnatus House dans les années 50 dans les quartiers populaires de Londres !

Véritable témoignage de la vie des femmes de l'époque, ce récit bourré d'anecdotes relate aussi bien la vie dans un couvent que le dur labeur des sages-femmes. Ces dernières permettent aux femmes d'accoucher à domicile dans les meilleures conditions. Prostituées, mères d'une rimbambelle d'enfants, plus ou moins jeunes, plus ou moins propres, toutes sont traitées avec la même dévotion.

Ce livre passionnant a su me trouver et je conseille à tous sa lecture !

Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Pendant des millénaires, les femmes ont mis les enfants au monde sans autre assistance que celle des femmes de leur entourage et des accoucheuses. La création du métier de sage-femme remonte seulement à la fin du XIXème siècle ! Et encore, elles ont dû lutter bravement pour se faire reconnaître. Aujourd'hui encore, elles ne reçoivent pas la considération (et le salaire) qu'elles méritent, mais c'est un autre sujet.
Jennifer Worth, ou Jenny Lee à l'époque, a fait ses études de sage-femme dans les années 50. Elle a été affectée à Nonnatus House, un couvent dont les religieuses exerçaient les activités d'infirmières et sages-femmes auprès de la population du quartier pauvre du port de Londres. Cinquante ans plus tard, elle prend la plume pour nous faire découvrir cette partie de sa formation : la population vit souvent dans la misère, les conditions d'hygiène sont effroyables mais on y trouve bonne humeur et entraide. On sourit, on rit, on s'émeut et on s'attriste au fil des pages.
J'ai beaucoup aimé ce livre ! Il mérite amplement toutes les critiques positives qu'il a reçues. Petit bémol : la version française contient un certain nombre de fautes d'orthographe... Pour le reste, on y apprend énormément sur la vie des dockers du siècle dernier et, évidemment, sur ce beau métier de sage-femme.

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