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Peut-être que le titre de ce roman vous dira un peu plus quelque chose si je vous dit "Call the midwive"? Pour ceux qui ne connaissent pas, "Call the midwife" est une série de la BBC qui rencontre le succès puisque la série en est à sa quatrième saison. Mais avant la série, il y a eu le livre de Jennifer Worth dans lequel elle raconte ses propres expériences en tant que sage-femme dans l'East End de Londres des années 50.

J'avoue de pas être très assidue à la série par manque de temps, mais les épisodes que je regarde de temps en temps me plaisent, j'ai donc foncé sur le roman!

Le récit commence par l'arrivée de Jennifer Lee à Nonnatus House, un couvent dans l'East End. La jeune fille est étonnée par la société précaire et la religiosité des souers qui l'entourent. Très rapidement, des accouchements sont racontés en détail, et puis peu à peu, le roman laisse place aux familles de l'East End et leurs histoires prennent le dessus. Les témoignages sont touchants et m'ont souvent semblé irréels, tant ils étaient durs, mais le tout est raconté avec tant de réalisme qu'on ne peut pas ne pas les croire. On s'attache peu à peu à toutes ces familles, aux soeurs et aux collègues, on vit au rythme de l'auteur.
J'ai apprécié que Jennifer Worth nous raconte aussi un peu sa jeunesse des années 50 et nous donne des renseignements médicaux. Enfin, je dois avouer avoir été déstabilisée par la chute du roman, je ne l'imaginais pas comme ça, mais ça n'enlève rien à la qualité de ce roman.
A lire pour les descriptions très réelles de l'East End des années 50!
Lien : http://lheureanglobelge.cana..
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Les mémoires de cette jeune sage-femme, à peine adulte, qui apprend le métier dans un quartier marqué par la misère, les logements insalubres et surpeuplés, à une époque où la contraception n'existe pas (et les statistiques que cite l'auteur sont édifiantes!), se lisent comme un roman. C'est à la fois touchant, passionnant, éclairant, drôle et effrayant. Drôle, parce que Jenny et ses comparses n'ont pas leur langue en poche. Effrayant parce que certaines situations font franchement froid dans le dos. Il est difficile, vraiment, de se dire que nous sommes à Londres dans les années 50, tant le décalage est énorme avec nos confortables grossesses. C'est parfois tout simplement incroyable !

Chaque chapitre est centré sur une mère, un bébé, une famille -même si on en retrouve certains un peu plus loin- et ce fut pour moi vraiment addictif. Je me suis totalement immergée dans ces récits, dans ces immeubles officiellement vidés mais toujours occupés par des familles toujours plus pauvres et nombreuses, où les logements sont dépourvus de sanitaires, où l'on s'estime heureux de bénéficier d'eau courante, même froide. J'ai souvent souri, parfois ri, parfois eu le nez froncé et le coeur au bord des lèvres.

J'ai tremblé pour une future maman et son bébé, menacés par le manque de soins, d'hygiène, ou la fatalité. Je me suis dit et redit, toute opposée que je suis à l'hypermédicalisation de la maternité, que j'ai bien de la chance d'avoir vécu mes grossesses et accouchements ici et maintenant. J'ai salué le travail de ces sages-femmes, travail ô combien indispensable et difficile, ne serait-ce qu'à cause du manque de moyens dont elles disposaient pour se déplacer. J'ai applaudi ce médecin qui, confronté à un accouchement pourtant difficile, reconnaît toutes les connaissances et les responsabilités de la sage-femme, à qui il laisse toute la place possible. J'ai été émue, des souvenirs sont remontés, j'ai revu la naissance de mes deux loulous et revécu ces moments, les yeux un peu mouillés (en public, ça fait toujours bien). J'ai fondu avec ces parents qui tiennent leur bébé contre eux pour la première fois comme s'il était le premier nourrisson du monde, même quand il s'agit de leur 24ème enfant (si si!). J'ai applaudi ce papa qui, avec plusieurs décennies d'avance, vit totalement ce rôle, se met de lui-même en congé de paternité pour rester auprès de son épouse fatiguée par sa fin de grossesse et qui participe à l'accouchement, au grand étonnement des sages-femmes qui n'y sont bien sûr pas habituées (et dire que tout cela nous semble tellement normal actuellement...). J'ai été horrifiée par la description des workhouses, ces asiles pour pauvres, dans lesquels les familles étaient séparées, sans aucun contact possible, et qui m'ont mis les larmes aux yeux, à la pensée de toutes ces vies brisées. J'ai eu le coeur serré pour toutes celles qui subissent cette société dans laquelle une femme n'a guère d'autre voie que celle de la (nombreuse) maternité et où la perte d'un mari entraîne toute la famille dans la misère la plus noire, voire dans la prostitution. J'ai apprécié cette héroïne, sa motivation, sa volonté, mais aussi et surtout sa franchise : elle ne se cache pas derrière une image d'elle-même qu'elle voudrait parfaite, elle avoue ne pas aimer certaines visites, certaines patientes, être dégoûtée par les odeurs, les maladies, espérer y échapper parfois.

Et enfin, j'ai râlé. J'ai râlé, et je râle encore, de frustration, parce qu'il existe une suite en VO et que je n'ai vu aucune trace d'une prochaine traduction...

En bref, c'est un livre qui, en plus de m'apprendre plein de choses sur l'obstétrique et la vie à Londres dans l'après-guerre (l'ouvrage fourmille de notes et d'explications qui facilitent la compréhension), m'a entraînée dans un tourbillon d'émotions. Je m'attendais à être intéressée et touchée, mais pas à m'y plonger aussi intensément et à ressentir autant d'émotions différentes, passant au fil des pages du rire aux larmes et de la crainte au soulagement, le tout traversé par une grande humanité.
Lien : http://margueritelit.canalbl..
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Dans ce roman, Jennifer Worth nous retrace ses mémoires avec beaucoup de justesse et d'humour. Dans les années 50, cette ancienne infirmière décide de devenir sage-femme. Sous la houlette de religieuses respectées de tous dans les quartiers pauvres de Londres elle va apprendre ce métier si merveilleux mais si difficile.

Au fil des histoires nous découvrons une famille, un couple, un petit bout d'histoire de chacun. Des histoires qui nous marquent, qui nous font découvrir la pauvreté de l'après guerre, des conditions de vie précaires, la misère sociale et au milieu de tout ça, des futurs parents prêts à accueillir leur enfant.

Avec son récit, Jennifer Worth nous plonge dans son quotidien. Tout au long du récit j'ai vécu avec elle chaque accouchement, j'ai tremblé pour ces femmes, j'ai ressenti leurs angoisses mais surtout, j'ai été marqué par ces notes d'optimisme et de bonheur que l'on rencontre au fil des pages.

Une lecture que je conseille vivement!
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Je n'ai pas vu la série à succès tirée de ce livre-témoignage mais c'est avec un réel plaisir doublé d'un intérêt certain que je me suis plongée dans ce récit extraordinaire issu des mémoires de Jennifer Worth, une sage-femme ayant officié dans les quartiers miséreux des Docklands dans les années 50.
Rien ne la prédestinait, en effet, à devenir sage-femme dans les bas-fonds londoniens mais quand, à vingt-deux ans, elle a rejoint les soeurs de Nonnatus House, une maternité venant en aide aux plus pauvres, elle a vécu l'expérience de sa vie.


J'ai dévoré ce témoignage, bouleversant et captivant, comme un roman même s'il n'en est à proprement parlé pas un. Il s'agit plutôt d'y voir une succession de souvenirs marquants de la carrière de Jennifer Worth, déposés sur les pages d'un livre lumineux et intelligent. Des récits qui permettent de lever le voile sur un métier que l'on connaît mal, à une époque où la naissance commençait tout juste à se médicaliser. Et donnent à voir et à comprendre avec un cruel réalisme ce qu'était la vie des populations européennes les plus pauvres à la moitié du siècle.


J'ai été sensible à sa narration dénuée de tout pathos, à sa tonalité extrêmement factuelle bien qu'infiniment touchante, au caractère percussif de ce qui était raconté. Agnès Ledig, autrice et sage-femme, entame sa préface ainsi :
« Les Mémoires de Jennifer Worth sont dérangeantes parfois. Certaines scènes sont à la limite du supportable tant la précarité, l'insalubrité matérielle et la pauvreté humaine sont présentes, mais cela ne rend que plus admirable le travail des sages-femmes de cette époque. »


Car outre le côté éminemment historique de ce récit, j'ai aimé la précision dont a fait preuve Jennifer Worth pour aborder son travail dans ce livre. Véritables phares dans la tempête pendant un accouchement, les sages-femmes doivent faire preuve d'une poigne incomparable et d'une douceur égale. Elles sont la ligne de mire et de vie, le voile de protection, le fil qui relie au réel.
Et si les pratiques obstétriques ont bien changé, l'expérience clinique acquise par les sages-femmes a une valeur inestimable, et ce encore aujourd'hui.
Elles sont le premier témoin de la vie qui se transmets, de la plus pure joie ou de la plus grande détresse, le giron accueillant, l'oreille attentive.


Ce livre-témoignage leur rend un magnifique hommage que je ne peux que vous encourager à découvrir !
Lien : https://www.mespetiteschroni..
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J'avais déjà commencé par la série TV et j'avais énormément apprécié alors quand j'ai su qu'il s'agissait d'un livre, j'étais obligée de le lire !

C'est l'histoire d'une femme incroyable qui va finir sa formation d'infirmière sage-femme dans un couvent dans l'east-end durant les années 50. Elle nous raconte son histoire sous forme de petites anecdotes et vraiment c'est très plaisant et très rythmé pour une autobiographie (alors que de base c'est vraiment pas mon style de lecture). Tout au long de ce livre, on ressent des émotions fortes et prenantes que cela soit du dégoût vis-à-vis de l'insalubrité des situations dû à la pauvreté extrême, de l'injustice ou encore de la joie face au bonheur quotidien. Par contre, il y a énormément de détails par rapport aux accouchements donc si ce genre de chose vous dégoûte vaut mieux éviter.

Il est très difficile de ne pas tomber sous le charme de cette jeune femme pleine de bonne volonté et surtout d'humanité. Elle nous raconte son histoire sous couvert de confidence et de ce fait, j'ai vraiment eu l'impression d'être proche d'elle (alors qu'elle avait littéralement mon âge dans les années 50). Pour les autres personnages, j'ai tout simplement adoré les Soeurs, on sent que Jennifer Worth avait une profonde admiration pour elles et réellement, la force de caractère de ses femmes donne envie de les admirer également.

Pour conclure, ce livre est tout simplement une petite pépite, je suis littéralement tombée amoureuse de ce livre et de ces mots.
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J'ai vu la série call the midwife avant de lire ce récit et je dois dire que j'ai adoré les deux.
Ce roman raconte les mémoires de Jennifer Lee qui poursuit ses études d'infirmière pour devenir sage femme dans le Londres des années 50. Elle devient sage femme stagiaire dans un couvent Nonnatus housse.
Elle nous plonge dans la misère des quartiers les plus pauvres de Londres mais sans être critique . Toutes les histoires racontées peuvent être tristes et en même temps pleines de joie et d'espoir.
Étant dans le milieu médical, j'ai trouvé que le côté accouchement à domicile, consultations prénatales des années était bien décrit et très intéressant.
Bref un très bon moment de lecture que je conseille à tout le monde.
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Certain-e-s d'entre vous connaissent peut être déjà les personnages du roman "Appelez la sage-femme" via la série anglaise "Call the midwife" que j'aime beaucoup.
J'ai trouvé le livre à la bibliothèque, je n'ai pas résisté.
Dans ce livre, c'est Jennifer Lee, devenue Worth, qui raconte les années qu'elle a passé en tant que jeune sage-femme dans une Angleterre, tout juste sortie de la 2nde guerre mondiale.

"Bouyou, ça va t'y" ? C'est par ces mots que les sages-femmes de Nonnatus House étaient souvent accueillies dans le Londres des années 50.

On découvre que les conditions de vie, les conditions d'accouchement, n'étaient pas du tout les mêmes qu'aujourd'hui. de nombreux progrès ont été faits dans ce domaine, heureusement.
On suit donc Jenny et ses collègues Trixie, Cynthia et Chummy (tellement géniale dans la série par ailleurs), mais aussi les soeurs Julienne, Évangélina, Monica Joan... qui vivent au couvent de St Raymond Nonnatus.
Dans ce roman, nous sont présentées des naissances ou des situations qui ont marqué l'auteure, qui l'ont probablement aussi beaucoup fait réfléchir sur ce qui est important dans la vie. On rencontre des couples qui accueillent leur 1er ou leur 24ème bébé; Mary une jeune fille qui a vécu et travaillé dans un bordel jusqu'à ce qu'elle fuit par peur pour elle et son bébé à venir. On y trouve aussi une humanité, des relations qui aujourd'hui ne se voient quasiment plus entre les soignants et les soigné-es et leur famille.
C'est une belle lecture pour replonger dans un passé, pas si lointain.
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Je n'ai pas vu la série mais j'en avais entendu parler avant de commencer ce livre.
C'est un témoignage intéressant de la vie dans les quartiers pauvres des docks à Londres dans les années 1950. Il nous fait découvrir l'état de santé de le population dans une ville industrielle d'après-guerre et ce n'est guère reluisant: les MST, le rachitisme font partie de la vie quotidienne.
J'ai apprécié l'ouverture d'esprit de cette jeune femme confrontée à des situations auxquelles son éducation ne l'avait pas a priori préparée qu'il s'agisse des religieuses qui l'hébergent et la forment alors qu'elle est elle-même agnostique ou bien des femmes dont elle doit s'occuper et qui ont des vies et des valeurs à 100 lieues des siennes.
Une vie de sage-femme alterne des situations difficiles avec des rayons de lumière : une lecture addictive.
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Un très beau témoignage sur la vie de sage femme dans les années 50 en Angleterre. Il y a des histoires émouvantes, d'autres qui vous touchent et des récits qui sont très dures et vous prennent au tripe.
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Un livre qui se lit comme un roman bien qu'il relate des faits réels. L'histoire est donc très crédible. On se prend donc aisément d'amitié pour Jenny Lee, jeune infirmière de 23 ans, qui suit les femmes enceintes d'un quartier pauvre de Londres L'east End. Elle travaille à Nonnatus House , chez les religieuses, qui se consacrent à ces tâches d'obsétrique et de suivi à domicile. Ce roman est instructif car on nous y dépeint des tranches de vie. Ainsi fait on connaissance d'une Irlandaise Mary, qui tombe dans les bras d'un maquereau et s'enfuit ainsi avec son bébé pour éviter un avortement forcé, de Conchita qui accouche pour la 25 ème fois..... On réalise à la lecture les progrès en matière d'obstétrique, d'hygiène, l'amélioration de la condition humaine. Un livre plaisant , qui se lit très vite.
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