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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
CECI N'EST PAS UNE LONGUE MARCHE...

Ouvrage lu dans le cadre du Prix du Meilleur Roman Points 2018.

Chaque année, des milliers de chinois habitants les provinces encore reculées de la Chine contemporaine viennent s'entasser dans l'une de ces nombreuses villes champignon qui se construisent et explosent dans l'ancien Empire du Milieu. Bien entendu, ce sont les cités les plus anciennes, principaux lieux de pouvoir politique et économique, et néanmoins les plus atteintes par cette crise de croissance folle qui attirent, tels les papillons de nuit vers les feux d'un lampadaire, l'essentiel de cette population généralement pauvre, sans véritable but autre que celui du mirage de la réussite sociale et de l'enrichissement supposé enfin facile. Pékin est sans doute l'aimant le plus puissant pour cette nouvelle population urbaine dans un pays qui semble vraiment très oublieux de lui-même, de son histoire, de ses traditions (hormis culinaires).

C'est en quelque sorte le portrait de l'un de ces chinois du petit peuple des migrants de l'intérieur que Xu Zechen nous donne à découvrir dans son bref et réjouissant roman "Pékin Pirate". Ainsi, le lecteur va-t-il suivre l'existence quelque peut agitée et incertaine du jeune DunHuang, jeune homme sortant tout juste de trois mois de prison pour avoir été pris la main dans le sac à revendre de faux documents, exercice certes hautement illégal mais, d'évidence, très prisé du chinois lambda, qui pour obtenir sans peine ce niveau d'étude jamais dépassé, qui pour se faire une nouvelle identité, qui, nouveauté du moment, pour obtenir de belles fausses factures...

Cependant, au sortir de ces quelques longues semaines au frais de l'état, tous les anciens contacts de DunHuang ont disparus : ou bien qu'ils aient été arrêté dans le coup de filet qui a suivi le sien, ou qu'ils aient changé d'activité marginale. Mais en Chine comme presque partout ailleurs, la réinsertion pour les anciens détenus est une notion plus qu'incertaine et il faudra à notre jeune homme des trésors d'inventivité, une belle foi en son avenir, un peu de chance, une ou deux rencontres - féminines - essentielles pour rebondir, cette fois dans le monde moins surveillé des services de police, moins rémunérateur sans doute mais tout aussi illégal, de la revente de DVD piratés, la contrefaction étant presque un sport national, tant pour l'export qu'en interne, une activité florissante tant la demande est forte et les DVD originaux hors de portée de toute une frange de la population : étudiants en art, femmes au foyer, célibataires désoeuvrés, amateurs tout simplement éclairé... Sans évidemment oublier ces films, classés X, qui se vendent ici comme ailleurs, dès lors que sévissent les censeurs, sous le manteau et avec des risques proportionnellement accrus ! C'est ainsi qu'apparaît sous nos yeux un tout un petit monde plus ou moins interlope de vendeurs à la sauvette, de faux gros dur, de provinciales rêvant de famille stable et confortablement installée, de femme-fleur forte et fragile à la fois, de profiteurs plus ou moins assumés du système, de petit voyous au grand coeur, le tout dans une Pékin totalement convertie au gigantisme moderne, à la folie des mégalopoles contemporaines qui connait un tel développement que cela ne se fait pas sans logements insalubres, pauvreté plus ou moins cachées, petits boulots flirtant en permanence avec la loi et les forces de l'ordre.

Second ouvrage de cet auteur traduit en français, Xu Zechen livre-là un rapide portrait sans concession mais néanmoins rafraîchissant de cette Chine méconnue chez nous, la Chine qui ne gagne pas des milliards de yuan à la minute, un pays presque totalement dépolitisé - le seul personnage lié au PCC est une secrétaire de parti lambda, à l'haleine abjecte, qui profite de sa position pour louer un gourbi innommable sans risque d'avoir des soucis avec l'urbanisme ! -, mais une Chine d'en bas qui rêve de fortune, de réussite, de films hollywoodiens (mais aussi, étonnement, qui peut passionner pour le cinéma venu d'Europe) et qui, au fond, est déjà très largement américanisée, au moins dans ses rêves d'avenir à défaut de le vivre réellement au quotidien. La globalisation y a déjà fait sa révolution culturelle... Un roman mineur, sans doute, mais jubilatoire car sans prétention affichée ni volonté de prouver ou de démontrer quoi que ce soit de sublime, un récit frisant le documentaire par certains aspects et qui se situe à mille lieues du psychologisme pesant d'une bonne part de notre littérature nationale, les principaux personnages cachant leurs sentiments derrière cette façade parfois impénétrable qu'impose la société chinoise, évitant ainsi des effluves de sentimentalité pénible ou les tortures intimistes qui s'étalent aussi grandes qu'elles sont généralement minables et dérisoires. N'oublions pas que nous sommes dans la traduction d'une langue qui ne connait pas, à proprement parler, le sujet "je" tel que notre grammaire nous l'enseigne.

Par ailleurs, le style rapide de cet ouvrage, presque sec sans jamais être aride, bondissant et direct, parcourant des chapitres aussi envolés que ces vents de sable terribles qui balaient régulièrement la capitale chinoise (lorsque ce n'est pas la pollution atmosphérique) achève de donner cette impression de vie réelle et sans ambages, mais dont on ressort pourtant gentiment attendri. La fin, à l'instar de nombreux passages de l'ouvrage, est d'une tonalité douce-amère teintée de la bouffonnerie je-m'en-fichiste de "l'adulescence" et l'on se prend à penser que cette jeunesse-là est vivante, bien vivante, malgré toutes les difficultés à vivre et à se trouver une destinée dans cette Chine d'où tout repère profond semble avoir disparu.
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"Pékin pirate", du romancier chinois Xu Zechen, paru en poche aux éditions POINTS, est une plongée dans le quotidien d'un jeune homme venu de la campagne, qui tente entre magouilles et escroqueries de s'en sortir dans la jungle pékinoise

Ecrit par un des écrivains chinois les plus prometteurs de sa génération, Pékin pirate est le portrait d'une génération et d'une ville dans laquelle le commerce illicite est monnaie courante. et où l'on rencontre dans les quartiers nord de Pékin divers petits trafiquants, des marginaux.

Pékin pirate" décrit avec réalisme le rude quotidien d'un jeune Chinois, qui, comme des milliers d'autres, se voient débarqués de leur province pour faire fortune à Pékin.
Ce sont des gens ordinaires qui sont venus de leur campagne tenter leur chance à Pékin; des petits trafiquants attachants, perdus dans les trafics, qui vivent dans un monde souterrain faits de petits boulots illicites, entre corruption et alcool pour noyer ses peines.

Dans ce « Pékin pirate », récit réaliste d''un pays en pleine mutation, on y découvre cette Chine des années 2000 dans lequel les laissés pour compte du capitalisme à la chinoise rejoignent la capitale où ils vivent d'expédients, sans perdre de vue leurs rêves modestes, avoir un toit et fonder une famille.

Phrases courtes, construction rythmée : le lecteur est emporté par l'énergie de ce roman captivant qui offre une vision de l'intérieur sur la nouvelle Chine.
L'auteur s'en tient au factuel, ne s'embarrassant pas de descriptions psychologiques, l'on apprécie l'humour de certains dialogues de l'ensemble et on note la belle traduction de Eric Abrahamsen.

Un joli roman qui dépayse et se lit avec grand plaisir !
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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C'est une expérience assez étrange de lire à la suite deux livres qui, sans être totalement sur le même thème, s'intéressent à une même frange de la société, les sans-moyens, les exclus économique, les pauvres quoi... mais qui le font avec des angles totalement différent.

Là où Hamsun décidait de passer par le prisme de l'abstraction incarnée, Xu Zechen s'attache bien davantage à ses personnages et à leur devenir. Ils nous fait vivre leurs galères mais aussi leurs plaisirs. Car les héros de Xu Zechen sont des as de la débrouille. Les petites combines qui permettent de profiter à la marge des miettes de la société de consommation n'ont aucun secret pour eux. Ils connaissent finalement assez rarement la faim, car comme le dit Bao Ding "Les gagne-petit ont bien du mal à faire bombance dans ce foutoir pékinois, mais y crever de faim est tout aussi difficile".

C'est dans cet entre-deux du jamais vraiment heureux mais toujours vivant que nous convie l'auteur, avec des personnages dont la moralité est variable. Non pas qu'ils n'en aient pas ou qu'ils la bradent... Simplement que quand ils expriment une limite, ou le refus d'une compromission, la réalité les rattrape et les force à ne pas se respecter eux-mêmes.

Bien sûr on s'amuse plus avec les protagonistes de ce roman qu'avec le désespéré orgueilleux de la Faim d'Hamsun... Mais on a bizarrement l'impression d'aller moins au fond des choses, comme si la réalité permettait de moins comprendre le monde que l'abstraction. Les moments plus légers nous divertissent-ils trop et nous empêchent-ils de vraiment regarder l'horreur en face ? Peut-être... mais méfions nous des livres légers... car comme le dit encore Bao Ding à son ami DunHuang "Ne prends pas les choses trop à coeur parce qu'à Pékin tout peut arriver. le pire est toujours possible."
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Une découverte intéressante que cet auteur phare de la nouvelle génération d'écrivains chinois. Ce roman n'est pas un chef-d'oeuvre, mais il comporte à mes yeux quelques belles qualités.

Xu Zechen nous fait vivre "en direct live" le quotidien du héros DunHuang et d'autres jeunes de son entourage de plus ou moins 25 ans comme lui, dans un Pékin qui se transforme à toute vitesse et qui, même si on n'y meurt pas de faim, nécessite une sacrée dose de débrouillardise pour vivre à peu près décemment, dans un environnement toujours bien tenu par le Parti.
DunHuang a donc eu des activités de faussaire avec son comparse BaoDing qui s'est fait pincer et se retrouve à faire quelques mois de prison. BaoDing lui a demandé de retrouver sa chérie QiBao et de prendre soin d'elle. Mais sur son chemin, il va d'abord trouver la belle Xia, qui avec son copain Kuang s'adonne à un trafic pas plus légal, la revente de DVD piratés, qui en plus pour beaucoup sont des pornos. DunHuang et Xia se séduisent, et DunHuang se met à participer activement à ce trafic qui marche plutôt pas mal. Mais Xia veut un enfant et n'entend pas quitter Kuang, ils feront donc mine devant lui d'être frère et soeur. Au fil de ses pérégrinations, DunHuang retrouve bientôt QiBao. Une relation plus qu'amicale s'établit rapidement entre eux...Mais BaoDing sort bientôt de prison, QiBao n'est pas si innocente que ça, et tous ces gens se connaissent finalement tous sans le savoir forcément...Mais au-delà de leurs petites histoires de relations personnelles, ils ne doivent pas oublier qu'ils courent des risques, le Parti et la Police veillent au grain...

Des qualités, oui, on en trouve dans ce livre dont l'action est très rythmée. Pas de temps mort, un récit au présent, comme un reportage au coeur de l'action, cela tient en haleine. Les dernières pages font se retrouver les jeunes amis dans un final échevelé, que j'ai trouvé assez réussi avec une fin semi-ouverte.
Enfin, ce roman a le mérite d'être très instructif sur une ville et une société en pleine transformation, où l'on sent à la fois la mainmise du Parti, un univers policier, et en même temps un vent de jeunesse et de renouveau qui gagne inexorablement...Au-delà de la modernisation avec le rythme galopant des constructions nouvelles de logements, les moeurs s'occidentalisent, se libéralisent, et finalement le Parti semble fermer quand même à moitié les yeux et laisser une marge de tolérance, tant sans doute il serait dangereux pour le pouvoir politique de brider trop fermement cette tendance. Bon, le roman date de 2008, avant le durcissement opéré par le nouveau maître de la Chine.
Autre phénomène largement décrit, les tempêtes de poussières qui sévissent de plus en plus souvent, le désert avance et n'est pas si loin de Pékin...

Côté moins bon, les personnages n'ont pas d'épaisseur. le récit au présent et ultra-rapide ne s'attarde jamais ou presque sur les pensées des personnages, d'où une grande sensation de superficialité. Et puis cela ne permet pas de s'attacher aux personnages, qui ne sont pas vraiment présentés, introduits par l'auteur. Leur personnalité est a fortiori encore moins analysée.
Le rythme très enlevé nécessite une concentration constante pour une bonne compréhension des événements, et ça n'a pas toujours été facile pour ma part.
Dernière chose, j'ai repéré près d'une dizaine de coquilles dans le texte de l'édition de poche, ce qui me paraît suffisamment important pour être signalé. Il me semblait que les éditeurs profitaient du passage en poche pour éliminer les dernières fautes de l'édition grand format...Là ce n'est pas fameux.

L'ensemble apparaît un peu brouillon, un peu stéréotypé parfois. Globalement, un texte intéressant, dont je dirais qu'il se lit avec un certain plaisir, mais pas avec un plaisir certain.

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Incursion dans la Chine actuelle ou presque (le roman a été écrit en 2006), bien loin des clichés d'une société florissante de plein emploi, avec une classe moyenne en pleine croissance, et des ambitions d'expansion mondiale clairement affichées.

Non ici c'est la Chine des petites gens, des ruraux qui sont montés à Pékin faire fortune pour ensuite rentrer au bercail. La Chine de la corruption des fonctionnaires, des petits boulots précaires, des marchands de sommeil, des faussaires et des prostituées. La Chine polluée par les particules fines, le Pékin des tempêtes de loess et de sable et des petits boui-bouis où la bière coule à flot.

Pékin me fait étrangement penser à une mégalopole de pays du tiers-monde.

Pour le lecteur curieux ou intéressé par la Chine moderne.
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Pekin pirate, c'est l'histoire de jeunes ruraux venus tenter leur chance à la capitale. Ils vivent de petits trafics , d'amour et d'eau fraiche, enfin fraiche , il faut visiblement la faire bouillir avant de la consommer.
Le livre raconte leurs pérégrinations , la difficulté de survivre .Le logement , la nourriture , la précarité de tous les instants.
Ils ont leurs rêves propres : S'enrichir, avoir un enfant et retourner à la campagne, devenir prospère et s'établir à Pékin , ou vivre au jour le jour.

Ce que nous raconte l'auteur est sans doute le quotidien de millions de Chinois.Daté de 2006,ce livre n'a pas dû beaucoup vieillir. Aujourd'hui la Chine a décidé d'organiser et d'encourager l'exode rural en simplifiant notamment le "hukou", système qui oblige les chinois à enregistrer leur lieu de résidence et les prive des accès à la santé et à l'éducation notamment lors de leur migration vers la ville.
Que dire sur ce roman qui est sélectionné pour le prix du meilleur roman chez Points ?
Style très saccadé mais pas désagréable, plongée dans le Pékin semi underground , on n'est pas non plus dans le milieu de la pègre dure, personnages entiers , vivant chaque minute comme si c'était la dernière, Pékin balayée par les tempêtes de sable, embouteillée mais finalement attachante.
Une découverte intéressante pour moi de la Chine contemporaine à travers un roman nerveux et plaisant.
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DunHang vient d'être libéré après trois mois de prison... Il a été condamné comme faussaire...il vendait des faux papiers, des faux certificats. Il est l'un de ces chinois venus de sa campagne natale s'entasser à Pékin.
Mais où habiter et que faire en sortant de prison quand on ne sait rien faire d'autre ?
Une jeune femme rencontrée par hasard l'héberge, et lui ouvre des perspectives intéressantes pour gagner sa vie : vendre des DVD pirates, des DVD ressemblant à s'y méprendre aux vrais, des DVD de toutes sortes...aussi bien des grands films que d'autres bien moins glorieux. Et la demande est forte en DVD pornos...Tout le monde en demande...Il va de quartier en quartier, il rôde autour des résidences universitaires. Les étudiants lui achètent ces films classiques de grands metteurs en scène européens ou américains et discrètement lui demandent : "tu aurais du porno?"...
Son petit commerce prospère...grâce à ces entreprises, dotées de matériels performants, réalisant ces faux.
Tout se vend, tout se fabrique sous le manteau.
Suivre ce vendeur pirate, nous permet de découvrir Pékin...pas le Pékin officiel, mais celui qui est caché par les autorités, celui que les flics pourchassent. C'est le Pékin des chambres minables de quelques mètres carrés prenant l'air et l'humidité, ces chambres construites de bric et de broc qui font le bonheur de propriétaires cupides et dont se contentent trop d'étudiants pauvres, ces chambres de fonds de cours, ces sous-sols dans lesquels les lits sont toujours occupés par des locataires qui s'y succèdent.
Un système d'généralisé, depuis les faussaires et les voleurs en passant par les propriétaires et les flics véreux. La Combine qui devient la religion de chacun!
D'autres personnages sont dépeints par l'auteur, tous aussi malheureux et paumés que DunHuang, tous aussi avides de gagner de l'argent facile , et de le dépenser en alcools ...frelatés eux-aussi. Tous aussi peu soucieux de leur prochain.
Prostituées, faux flics, vendeurs de faux en tous genres écument les trottoirs, se font connaître en affichant leurs numéros de portables partout...la belle couverture nous en donne l'image...tous vivent dans ce Pékin luttant contre la poussière du loess, poussière venue du désert, ce Pékin des embouteillages.
Heureusement que Dun Huang est également animé par des valeurs humaine et d'attention aux autres...ce qui le rend sympathique et attachant.
Je ne suis pas certain que cette image d'envers du décor, donnée par Xu Zechen quand il nous décrit ce Pékin moderne, ce Pékin du faux, et ces aspects de la mentalité chinoise soient très appréciés des autorités gouvernementales.
En tout cas, l'image inquiétante et peu reluisante qu'il nous en donne, est plaisante à lire...
L'envers de la médaille fait partie intégrante de la médaille...du Yuan
"Les gagne-petit ont bien du mal à faire bombance dans ce foutoir pékinois, mais y crever de faim est tout aussi difficile… "
Belle découverte de cet auteur
Lien : https://mesbelleslectures.co..
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Le désoeuvrement de la jeunesse chinoise, qui pour survivre, vit de magouilles et de vente de produits illégaux. C'est le cas pour DunHang, qui après trois mois de prison, est largué dans Pékin sans travail et logement. On suivra son parcours, sa débrouille, son sens de l'honneur et de l'amitié. C'est plus de la tendresse qu'il en ressort que de la tristesse, malgré le sujet. C'est aussi une balade dans les bars et restaus de Pékin où l'on est balayé par des tempêtes de loess, cette poussière de sable jaune. Belle écriture et analyse de la société actuelle. Auteur à suivre.
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Pékin de nos jours
DunHuang, la vingtaine, sort de prison pour fabrication de faux papiers. Il n'a plus de logement, plus de connaissances ou d'amis et se retrouve seul dans Pékin. Son ami est toujours en prison et en attente de jugement alors que lui a fini sa peine. La justice chinoise a plusieurs vitesses.
Il finit par rencontrer une jeune femme qui vend des DVD (activité aussi illégale que les faux papiers mais qui lui semble cependant préférable).
Quelle dure vie que celles de ces jeunes qui sont partis de leur province natale et qui se retrouvent isolés et sans autres perspectives que de vivoter en vendant des Dvd à la sauvette. DunHuang s'en sort bien et a de nombreuses idées pour développer son petit commerce, il ne baisse pas les bras et continue vaille que vaille, toujours dans l'optique d'aider son ami quand celui-ci sortira de prison.
Un roman intéressant (et un peu effrayant )sur la vie des petites gens à Pékin.
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Dans sa quête pour retrouver et prendre soin de QiBao afin de respecter la promesse qu'il a faite à son compagnon de prison BaoDing, le jeune DunHuang va vivre deux petites aventures, avec Kuang Xia, vendeuse de dvd pirates puis avec une mystérieuse acheteuse avant de retrouver QiBao et de l'aimer.

Un Pékin intéressant, une jolie histoire avec de beaux sentiments de générosité et d'honneur (On donne jusqu'à ses dernières économies pour payer la caution d'un ami).

C'est incroyable comme cette histoire du pur chinois Xu Zechen m'a rappelé l'américain Lain Levison (Tribulations d'un précaire), aussi bien par le style (petites phrases courtes qui avancent) que par le thème (le mec paumé mais cultivé qui essaye de s'en sortir).
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