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Journal d'un vide d'Emi Yagi est un récit plein d'audace et de surprises sur la maternité et la place des femmes dans le monde du travail au Japon.

Découpé comme un journal de bord, semaine après semaine, nous suivons l'héroïne tout au long de sa fausse grossesse. Même si son entourage professionnel est étonné, nul ne remet en doute cette grossesse bien que pendant des mois le ventre de Madame Shibata reste désespérément plat.

Au fil du roman, une mécanique folle se met en marche tandis qu'une nouvelle vie s'offre à notre héroïne. Sa condition la protège désormais des heures supplémentaires, de la photocopieuse et de la machine à café.

Elle peut enfin se reposer, rentrer plus tôt, prendre des cours d'aérobic prénatale, suivre sa grossesse grâce à une application et même… assister à sa première échographie.

Puis, alors que son ventre grossit et que la frontière avec la réalité s'estompe, une question demeure : jusqu'où cette « grossesse » peut-elle aller ?

C'est un roman vraiment surprenant et singulier que nous propose Emi Yagi. L'autrice nous fait découvrir le monde du travail à la nipponne, les relations sociales policées, le célibat…

Emi Yagi met aussi en lumière la place de la femme dans le milieu professionnel, dans la société en général et au sein de sa famille. Mais elle aborde aussi aussi la maternité, la solitude et le renouveau.

J'ai beaucoup aimé suivre Madame Shibata dans son quotidien et lorsque l'on s'intéresse, comme moi, à la condition féminine, et aux romans qui l'abordent, c'est un récit réellement intéressant que cette problématique dans une société très traditionnelle, où la place de l'homme et de la femme est tellement codifiée.

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Madame Shibata est la seule femme de son département au travail : ainsi, ses collègues et ses supérieurs masculins lui demandent toutes sortes de corvées comme laver les tasses de café, vider les poubelles de papier, distribuer le courrier. Jusqu'au jour où, pour se sortir de là, madame Shibata annonce qu'elle est enceinte... sauf que ce n'est qu'un mensonge.

Je suis très mitigée face à cette lecture... j'en attendais peut-être beaucoup trop je pense. Il y a un petit quelque chose qui m'a gêné, je ne saurais pas vraiment dire quoi. Bien que le roman soit court, j'ai eu beaucoup de mal à le finir et je m'ennuyais en le lisant. J'ai trouvé que l'on n'entrait pas assez en profondeur dans le sujet de cette grossesse imaginaire.

En fait, ce qui m'a le plus gêné, c'est que madame Shibata se convainc elle-même qu'elle est enceinte (tout en restant lucide sur son mensonge ??) et que, du coup, à aucun moment vient la question de "mais à quel moment le mensonge va être découvert ?". Avec ce roman, je m'attendais à un récit sur un femme qui s'est embourbée dans un mensonge beaucoup trop gros et je voulais savoir jusqu'où elle allait aller, quelles auraient été les conséquences et surtout, quelles stratégies elle allait mettre en place pour se sortir de ce mensonge de façon logique ou bien si quelqu'un allait le découvrir, allait-elle se sentir coupable ou non, etc etc...

Mais il n'y a rien de tout cela. Journal d'un vide porte bien son nom car j'ai trouvé beaucoup de vide dans ce roman. Ces mots sont un peu dur mais j'ai sincèrement trouvé qu'on effleurait la surface d'un sujet qui aurait pu être si intéressant. de plus, j'ai parfois eu l'impression que de nombreux dialogues avaient ni queue ni tête et c'était parfois un peu difficile de suivre.

Malgré ma critique que je trouve assez dure, je n'ai pas du tout détesté Journal d'un vide. Seulement, je l'ai lu et je n'ai rien ressenti et c'est une histoire que j'oublierai très rapidement, et que je ne relirai probablement pas.
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Notre héroïne travaille dans une entreprise de production de tubes en carton. Elle est la seule femme et ses collègues et supérieurs, des hommes donc, pensent que c'est à elle que revient les tâches ingrates de l'entreprise : répondre au standard téléphonique, préparer et servir le café, débarrasser les salles de réunion, faire des photocopies, etc. Un jour, agacée par le désordre, elle annonce à un collègue qu'elle est enceinte. Ce mensonge va alors lui procurer de nombreux bénéfices dans l'entreprise et elle va rapidement se prendre au jeu.

J'ai savouré ce roman, avec ses situations cocasses et ses personnages attendrissants. le rythme est doux et léger, comme souvent dans les romans japonais. Je m'attendais toutefois à ce que l'auteur développe un peu plus ce mensonge et ses conséquences.
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Emi YAGI, auteure japonaise, nous offre un premier roman loufoque, drôle mais surtout incroyablement vrai sur les femmes.

Mme SHIBATA est la seule femme de son équipe de travail. Elle s'occupe des tâches ménagères, des corvées, de la distribution du courrier en plus de son travail initial. Jusqu'au jour où elle refuse une tâche car elle est enceinte. Sauf que Mme SHIBATA est seule et surtout, elle n'est pas enceinte.

Démarre alors le journal de cette grossesse, qu'elle simule comme elle peu. Accompagné de son application spéciale femme enceinte, celle ci essaye de copier chaque comportement décrit et profite de ses nouveaux avantages.

J'ai beaucoup aimé ce roman à la fois simple mais comportant quelques éléments de surprises. J'ai surtout apprécié le personnage de Higashinakano, collègue de travail de Mme SHIBATA, qui semble d'abord un peu en dehors du temps mais qui se révèle attachant par son histoire personnel.

Bref, un livre qui sort un petit peu des codes mais qui permet d'en apprendre un peu plus sur la vision de la femme au Japon.
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Parce qu'elle est la seule femme de son bureau, Madame Shibata doit s'occuper des tâches quotidiennes d'entretien, alors qu'elle n'a pas moins de travail que les hommes. Elle sert le café, range la salle de réunion, vide les poubelles, change les cartouches de l'imprimante...tout naturellement, de façon tacite.

Un jour, n'en pouvant plus, elle fait croire qu'elle est enceinte ce qui déclenche bien des changements dans l'entreprise. Ses collègues se mettent à faire le café (et vont jusqu'à créer un protocole pour ce faire… si, si !) et sa hiérarchie lui propose plus de flexibilité dans ses horaires.

Une nouvelle vie s'offre alors à elle, avec plus de temps libre et une plus grande disponibilité d'esprit. Elle se lance corps et âmes dans ce nouveau mensonge, y croyant presque. Elle prend du poids, s'inscrit aux cours de gym prénatale, télécharge une appli de suivi de grossesse... et la frontière avec la réalité s'estompe peu à peu.

Si le sujet est intéressant et la description du travail des femmes dans la culture japonaise pertinente, je me suis tout de même ennuyée. le scénario tourne vite court et n'offre pas plus de péripéties ou de réflexion que ça. Bien que rédigé à la première personne, nous avons peu accès aux ressentis profonds de cette femme, en manque de reconnaissance et d'amour. J'ai trouvé peu probable sa réaction quand elle est sur le point de se faire repérer, elle ne semble pas du tout anxieuse.

J'y ai perçu malgré tout de la douceur, une certaine nostalgie et beaucoup de solitude. Les gens autour d'elle font preuve de gentillesse, notamment son collègue de bureau, un peu maladroit mais très attentionné. Les descriptions des machines fabricant les tubes « vides » façon rouleaux de PQ m'ont presque plus fascinée que le reste.

Un roman qui ne me convainc pas. Pas désagréable, mais peu abouti selon moi.
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Un roman surprenant, original et décalé qui aborde avec humour des sujets sociétaux.

Premier roman de l'autrice Emi Yagi, il a reçu le prix Osamu-Dazai (meilleur premier roman japonais).

Mme Shibata est la seule femme au sein de son équipe de travail. de ce fait, il semble naturel pour ses collègues masculins que se soit elle qui se charge de faire le café, distribuer le courrier et toutes ces tâches ingrates et ils lui font bien savoir.
Mais trop c'est trop et lors d'une énième sollicitation par son patron, c'est la goutte d'eau : Non, elle ne servira plus le café car elle est enceinte ! sauf que…ceci est un énorme mensonge.

Mme Shibata va pourtant s'y engouffrer pour notre plus grand plaisir et voir son quotidien littéralement bouleversé. Sa nouvelle condition de femme enceinte lui permet de bénéficier d'un nouveau regard de la part de ses collègues, d'arrêter les heures supplémentaires et donc d'enfin partir plus tôt du travail. Elle redécouvre ainsi ce que signifie vivre en dehors du travail, s'amuser, prendre à nouveau soin de soi, se cuisiner de bons petits plats…

Le mensonge est poussé jusqu'à son paroxysme et côtoie les limites de la réalité, jusqu'où cela va-t-il aller ?

Ecrit comme un journal de grossesse, on suit l'évolution de Mme Shibata et on aborde la place des femmes dans le monde du travail et dans la société japonaise au sens large, ainsi que la solitude, la maternité et toute la charge mentale que supporte les femmes…

Si vous avez envie d'un roman singulier qui aborde des thématiques fortes avec un grain de folie, allez-y !
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Mme Shibata est la seule femme à travailler dans l'entreprise donc les tâches ingrates comme le café et le ramassage des poubelles lui incombrent naturellement. Un jour, elle se dit qu'elle n'en peut plus alors elle invente qu'elle est enceinte. Ce roman caustique prend la forme d'un journal de suivi sociétal de grossesse. On suit ainsi Mme Shibata dans son quotidien personnel et professionnel sur fond de dénonciation de la condition des femmes dans les entreprises japonaises et plus largement dans la société japonaise. Même si l'histoire est différente, je n'ai pu m'empêcher de faire le rapprochement avec "Stupeurs et tremblements" d'Amélie Nothomb.
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Dans son roman « Journal d'un vide », l'autrice japonaise Emi Yagi évoque la place des femmes dans le monde du travail au Japon. Lassée de devoir rendre service à tout le monde au bureau, madame Shibata dit qu'elle est enceinte. Et sa vie pro va totalement changer…

Premier roman d'Emi Yagi paru en 2020 au Japon et récompensé par le prix Osamu Dazai (Prix du meilleur premier roman au Japon), « Journal d'un vide « raconte l'histoire de Madame Shibata, une jeune trentenaire diplômée et célibataire qui travaille dans une entreprise japonaise où elle est la seule femme de son service.

Face au sexisme ordinaire et aux tâches ingrates dont elle hérite du fait de son genre, Madame Shibata décide de mentir à ses collègues en leur annonçant qu'elle est enceinte. Et soudain, son quotidien pro est allégé : fini le café à préparer pour tout le monde, la poubelle à vider ou les journées à rallonge. Tout le monde fait désormais attention à sa santé au bureau… à tel point que ce mensonge lancé spontanément en réunion va perdurer.

Les chapitres égrainent les semaines de grossesse fictive qui a force d'être documentée par madame Shibata lui semble bien réelle. Et là on bascule avec elle : comment va-t-elle se sortir de ce mensonge ? Est-elle vraiment persuadée d'être enceinte ?

Avec un humour grinçant et une plume acérée, Emi Yagi dresse le portrait d'une femme tiraillée entre ses aspirations et les conventions sociales. le roman explore avec finesse les thématiques du sexisme au travail, de la place des femmes dans la société japonaise et de la maternité.

Cet acte de rébellion contre un système patriarcal qui la confine à un rôle subalterne sera-t-il salvateur ? À vous de le découvrir dans ce court roman très puissant.


Lien : https://www.unlivredansmaval..
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Mme Shibata, seule femme à travailler au sein de son service s'est vue attribuer les tâches commes faire le café, nettoyer la cuisine ...
Elle en est fatiguée et, le mensonge sort : "je suis enceinte".

Non seulement nous suivons cette grossesse fictive mais, ce roman parle aussi de la condition de pas mal de femmes au Japon : tout arrêter pour s'occuper de son enfant, sa famille et l'entretien du foyer et ne surtout pas penser à avoir un poste de Cadre !

Un roman qui se lit bien mais, je m'attendais à quelques chose d'un peu plus décalé et drôle.
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A travers cette chronique d'une grossesse imaginaire, ce Journal d'un vide, l'autrice Emi Yagi décrit de façon implacable l'ennui au travail.

Emi Yagi adopte un ton clinique, détaché et assez plat (lorsqu'il n'est pas indigeste !). Cette voix monocorde sert un propos consistant à démontrer la monotonie et l'ineptie du travail de bureau, surtout lorsqu'en tant que femme, on se voit confier l'intégralité des tâches ingrates ou peu valorisées (préparer le café, vider les corbeilles...).

Cette dénonciation du machisme au travail (qui n'est certes pas l'apanage des japonais...) est agrémentée de considérations assez convenues sur la vie, le couple, l'amitié.
Lien : https://www.etat-critique.co..
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