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Citations sur La 5e vague, tome 1 (358)

Quand vous affrontez la mort, quelque chose change en vous. La partie rationnelle de votre cerveau s’efface pour laisser le contrôle à la partie animale, celle qui gère vos battements de cœur, de paupières, et votre respiration. Cet instinct de survie – qui étire le temps comme un morceau de caramel mou géant, transformant une seconde en heure, et donnant à une minute la longueur d’un après-midi ensoleillé.
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Quand arrive le moment où vous devez cesser de fuir votre passé, pour vous retourner et affronter la chose que vous pensiez ne pas pouvoir affronter - ce moment où votre vie chancelle entre abandonner et vous lever - quand ce moment arrive, et il arrive toujours, si vous ne pouvez vous redresser ni abandonner, voilà ce que vous faites: vous rampez.
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"La seule chose qui clochait chez Ben était sa taille : j'étais un tout petit peu plus grande que lui. Bon, réalité, aujourd'hui, il y a deux choses qui clochent : sa taille et le fait qu'il soit mort."
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La question n'est pas de savoir combien de temps nous serons là, mais ce que nous ferons de ce temps.
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"Ils ont changé l'ordre naturel des choses en nous, fiston. A présent nous préférons mourir plutôt que vivre. Abandonner plutôt que nous battre. Nous cacher au lieu d'affronter."
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Désolée, Sam. Je sais ce que j'ai dit, mais tu es trop jeune pour comprendre qu'il existe toutes sortes de conneries. Les conneries que tu connais - et tu sais que tu les connais. Les conneries que tu ne connais pas - mais tu sais que tu ne les connais pas. Et les conneries que tu penses connaître, mais que tu ne connais pas vraiment. Faire une promesse au beau milieu d'une invasion extraterrestre tombe dans cette dernière catégorie. Je suis tellement ... désolée !
Tellement désolée.
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En nous exterminant, les Autres nous ont montré la stupidité de la possession. Le propriétaire de cette BMW dernier cri? Il se trouve désormais au même endroit que la femme qui conduisait cette simple Toyota.
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A présent, Evan ne porte plus que son sous-vêtement.
- Est-ce que je dois vérifier l'état de ton cul ?
- Oui, j'aimerais bien ton opinion.
- Arrête tes tentatives d'humour, tu veux ?

Je découpe la toile sur ses hanches et baisse son slip, le mettant à nu. Son cul est dans un sale état. Je veux dire par là qu'il est criblé de plombs. Sinon il est plutôt pas mal. Je tamponne le sang presque coagulé avec des carrés de gaze trouvés dans notre trousse de secours, en retenant des gloussements hystériques. Je mets ça sur le compte du stress,, et non sur le fait que je suis en train d'essuyer le cul d'Evan Walker.
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- Tu veux te comparer à un insecte, Cassie ? Alors ça serait un éphémère. Vivant un jour, disparu le lendemain. Ça n'a rien avoir avec les Autres. Ça a toujours été comme ça. La question n'est pas de savoir combien de temps nous serons là, mais ce que nous ferons de ce temps.
- Tu es au courant que ton discours n'a absolument aucun sens ?
Sans m'en rendre réellement compte, je me penche vers lui, toute colère évanouie.
- Tu es un Éphémère, murmure-t-il.
Et là, Evan Walker m'embrasse.
Il prend ma main, la pose à plat contre son torse, et de l'autre, me caresse le cou avec une tendresse infinie, qui me fait frissonner de la tête aux pieds. J'ai du mal à rester debout. Je sens son coeur battre contre ma paume, son souffle chaud, son ombre de barbe sur sa lèvre supérieure, contraste râpeux avec la douceur de sa bouche. Evan, me regarde et je fais de même. Je le repousse juste assez pour lui lâcher :
- Ne m'embrasse pas.
Il me soulève dans ses bras. J'ai la sensation de flotter pour l'éternité, comme quand j'étais petite. Papa me jetait en l'air, et je m'imaginais toucher les limites de la galaxie.
Evan m'allonge sur le lit. Et avant qu'il recommence à m'embrasse, je le préviens :
- Si tu m'embrasses encore; je te flanque un coup dans les couilles.
Ses mains sont d’une douceur incroyable – c’est comme si un nuage m’effleurait.
- Je ne te laisserai pas…
Il cherche ses mots.
- …t’envoler loin de moi, Cassie Sullivan.
Il souffle la bougie sur la table de nuit.
Je ressens son baiser plus intensément, maintenant, dans l’obscurité de cette chambre où sa sœur est morte. Dans le silence de cette maison où sa famille a disparu. Dans le calme du monde où la vie que nous connaissions avant l’Arrivée s’est éteinte. Il goûte mes larmes avant qu’elles roulent sur mes joues. Ses lèves se posent pile à l’endroit où elles perlent.
- Je ne t’ai pas sauvée…, chuchote-t-il, sa bouche effleurant mes cils. C’est toi qui m’as sauvé.
Il répète ça, encore et encore, jusqu’à ce que nous nous endormions blottis l’un contre l’autre, sa voix dans mon oreille, mes larmes dans sa bouche.
- Tu m’as sauvé, Cassie.

(pages 244 à 246)
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Nous sommes les Morts. Il n'y a plus personne d'autre. Le passé et le futur sont morts. Il n'y a que des cadavres et des futurs cadavres.
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