Il y a des soirs où le cœur danse et où le ventre se réjouit !
— Ah, ça me gratte ! J'ai été piquée par un moustique.
— Y a encore des moustiques ?
— Je me suis fait piquer pendant que je bossais chez moi. J'ai fermé la fenêtre et allumé de l'encens anti-moustiques avant de sortir.
— Le pauvre... "Le moustique qui reste en vie jusqu'à l'automne, on l'appelle le pauvre moustique ; et cela ne se fait pas de brûler de l'encens pour le chasser : il est si misérable..."*
— Qu'est-ce que tu racontes ?!
— C'est tiré d'un roman d'Osamu Dazai.
— "Pauvre moustique"... Si j'étais un moustique, je pense que je te piquerais, Mayumi. Tu as l'air pleine de vitamines.
— Tiens, je me rends compte que je me fais rarement piquer, moi...
— Pas étonnant. T'as vraiment pas l'air bon...
* Mes dernières années, Osamu Dazai, trad. Juliette Brunet et Yuko Brunet, éditions Fayard, 1997.
— Tiens, patron ! Des chocolats.
— Hein ?!
— Ne t'inquiète pas, ça n'a aucun rapport avec la Saint-Valentin. Comme j'adore le chocolat, tout le monde m'en offre. Mais si je les garde chez moi, je suis capable d'en dévorer cinq boîtes d'affilée, c'est dangereux. Tu en veux aussi, Shima ?
— Nan, j'aime pas les trucs sucrés.