Je voulais tout d’elle. Chaque aspect de son être : son rire, ses larmes, ses enfants, son corps, son coeur. Je voulais tout.
Ma vie changera en quelques jours.
Moi-même, je changeai.
Comme si mon âme s’était embrasée, je ressentais un feu dans ma poitrine, une volonté qui éclipsait tout le reste. Ma fille ne mourrait pas.
Colt ne perdrait pas sa sœur jumelle.
Peut-être que cela faisait partie du lot, quand on aimait un homme comme lui. Au bout de quelques mois, j'avais constaté que l'amour était parfois une question de compromis, mais surtout d'acceptation. Il y avait des dizaines de détails chez lui capable de me rendre dingue, et l'inverse était vrai, mais dans l'ensemble, nous nous aimions tels que nous étions. A quoi bon essayer de changer l'autre ? Chacun décide s'il est prêt à évoluer ou a se changer lui-même… ou pas. Quand on a accepté ça à propos de celui qu'on aime, alors la relation devient quasi indestructible.
J’avais bien l’intention de rester tant qu’Ella me le permettrait. Parce que, quelque part entre la première lettre et la vingt-quatre, j’étais tombé amoureux d’elle. De ses mots, de sa force, de sa perspicacité et de sa bonté, de sa grâce dans des circonstances impossibles, de son amour pour ses enfants et de sa détermination à se débrouiller seule. J’aurai pu citer mille raisons pour expliquer comment cette femme avait conquis le peu de cœur que j’avais.