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Encore un Japonais. Une histoire de colocation entre 4 jeunes adultes qui sera petit à petit perturbée par l'arrivée d'un cinquième élément : le plus jeune mais pas le moins naïf ni le moins abimé. Une colocation, loin de l'auberge Espagnol. Une histoire qui montre que chacun présente une facette adaptée à cet endroit et pas leur vraie personnalité.

'pour moi, vivre ici, c'est un peu comme chatter sur internet'

Un roman raconté par les différents personnages mais qui ne racontent pas les mêmes événements, plutôt la vie de chacun mais où bien entendu certaines choses sont communes et où l'on s'aperçoit très vite des problèmes de communication. Où les innocents et les coupables ne sont pas toujours ceux que l'on croit.

Un bon roman, une réflexion sur la vie moderne et l'entrée dans l'âge adulte. Un roman qui vous donne un aperçu de la vie japonaise mais qui parle de la difficulté de vivre en général.


Un auteur à suivre en ce qui me concerne.
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Deux livres de Shuichi Yoshida m'avaient enthousiasmée, le mauvais, enquête plus ou moins policière, et surtout Park life dont j'avais adoré l'ambiance poétique et les métaphores.
Me restait à lire du même auteur, Parade, ses autres livres n'étant pas traduits.
J'ai eu un peu plus de mal à rentrer dans celui-ci. Il nous relate la vie pas très palpitante au demeurant de quatre jeunes colocataires japonais, deux filles et deux garçons qui partagent un appartement à Tokyo. Un cinquième personnage, encore plus jeune, vient fortuitement se greffer sur cette histoire.
Ces cinq personnages, qui n'ont pas grand chose à faire ensemble, racontent leur histoire et leur quotidien à tour de rôle. Ils donnent des versions légèrement différentes des évènements qu'ils traversent dans cette collectivité. Nous assistons à un ballet de silhouettes dans l'espace géométrique qu'est ce logement. Les cinq colocataires donnent à voir des facettes de leur personnalité qu'ils travestissent en fonction de leurs interlocuteurs.
Et puis petit à petit, la banalité s'estompe, et de curieux comportements font leur apparition, l'un des garçons s'introduit chez des inconnus, l'une des filles, ivre tous les soirs, regarde pour se calmer une vidéo de scènes de viol, des meurtres de femmes sont commis dans leur quartier...
S.Yoshida dresse le portrait d'une jeunesse désoeuvrée et un peu perdue, qui parait vivre dans un monde virtuel, peu encline à nouer des relations authentiques, avec un rapport aux autres souvent basé sur les intérêts personnels.
Ce qui est frappant dans ce livre, c'est l'importance que l'auteur accorde à ce que les personnages voient et cela donne un roman très visuel, cinématographique, dans lequel on devine la géographie de la ville, avec ses rues, sa circulation, ses parkings, ainsi que la spatialité de l'appartement.
Parade est un livre de voyeurs, les protagonistes qui regardent par les fenêtres, les balcons, les judas des portes, mais aussi les lecteurs qui le deviennent en partageant leurs visions.


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Cinq personnages partagent un appartement : jeunes employé-es, étudiant, ou oisif, entre 18 et 28 ans. C'est un peu le hasard qui les a réuni dans cette colocation d'un quartier de Tokyo. Tous ont marqué leur territoire, s'entendent plutôt bien, mais ont bien conscience qu'ils ne sont que de passage. Chacun-e garde ses secrets, ses rêves, ses espoirs, ne dévoilant qu'une partie de sa vie, de sa personnalité. C'est d'ailleurs l'un des sujets du livre.
Ecrit au début des années 2000, le livre est une coupe, un petit panorama de la jeunesse japonaise : on suit leur quotidien, fait de labeur et de petites histoires, à travers les cinq chapitres où les personnages prennent la parole. Mais le récit global avance car chacun-e apporte des éléments et un point de vue différents sur ce qui arrive aux colocataires.
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Parade relate l'histoire du quotidien de cinq colocataires (Sugimoto Ryôsuke, Okômichi Kotomi, Sôma Mirai, Kokubo Satoru et Ihara Naoki) plus ou moins dans la même tranche d'âge qui vont être confrontés aux aléas de la vie.
La particularité de cette histoire contemporaine est que l'auteur nous présente cinq points de vue différents (d'où le titre du livre, car nous voyons « défiler » plusieurs personnages). Il y a ainsi non pas un mais cinq personnages principaux et malgré cela, le livre garde son unité.
Parfois l'auteur revient sur certains évènements racontés dans les chapitres précédents et nous donne à cette occasion la vision qu'un autre personnage en a eu. Ce concept d'écriture « à plusieurs voix » est extrêmement intéressant dans le sens où il permet au lecteur de comprendre combien les apparences peuvent être trompeuses et à quel point on peut être influencé par l'opinion des autres.
Bien entendu, il est très difficile de saisir l'ampleur d'une situation si on ne l'a pas vécue soi-même. Et même lorsqu'on vit la même expérience que d'autres, nous avons tous une façon bien à nous d'aborder les choses.
L'objectif de l'auteur est de démontrer qu'il faut dépasser les stéréotypes. Il va même jusqu'à pousser le lecteur à se faire une idée globale des personnages avant même d'avoir commencé sa lecture et on se rend souvent compte au fil de l'ouvrage que cette vision est généralement fausse. Pour se faire, il fait des descriptions paradoxalement sommaires de ses personnages (exemple : Sugimoto Ryôsuke, 21 ans, 3ème année d'économie, université H; actuellement, employé à temps partiel dans un restaurant mexicain à Shimokitazawa). Ainsi, ce sera le croisement de leurs narrations qui remettra en cause la simplicité apparente de leur vie et de leurs pensées.
Parade est donc un roman aux multiples facettes et là où cette confrontation des opinions devient encore plus intéressante est qu'il s'agit de cinq colocataires. Des personnes qui se fréquentent donc tous au quotidien, connaissent une part importante de la vie des uns et des autres et sont censés savoir comment chacun réagit.
Yoshida Shuishi abordera alors la complexité des relations humaines en nous opposant deux points de vue. D'un côté nous pourrons voir évoluer cette petite communauté, qui donnera l'impression, par certains aspects, que les liens qui les unissent ressemblent plus à ceux d'une famille. C'est notamment Satoru, le personnage qui rejoindra le groupe en cours de route, qui nous le fera le mieux comprendre.
Quel que soit les déboires de chacun, ils finiront tous par se confier, demander conseil ou un service à l'un de leur colocataire. Chaque fois, ce dernier lui viendra en aide sans pour autant lui demander de contrepartie.
C'est cette ambiance qui attirera Satoru et lui donnera l'impression de se sentir, là-bas, comme chez lui.
Pourtant, Yoshida Shuichi nous fait comprendre que ce n'est pas parce que nous vivons avec quelqu'un que nous connaissons forcément bien cette personne ou que nous cherchons à nous impliquer dans sa vie. Chaque être humain renferme un jardin secret inaccessible à tous, même à ceux qui nous sont proches. A plusieurs reprise, bien que voyant un de leur camarade souffrir, le reste du groupe préférera ne pas intervenir. Seul Satoru s'y risquera à un moment, ce qui lui vaudra d'être chassé du groupe. Yoshida va même plus loin en nous montrant à la fin que bien qu'ils soient tous au courant du terrible secret que cache l'un de leurs compagnons, ils préfèreront fermer les yeux sur ses actions plutôt que de rompre le semblant de vie paisible qu'ils ont réussi à bâtir jusqu'ici. L'auteur laisse alors planer le doute quant aux motivations de chacun : ont-ils gardé le silence par égard pour leur camarade car leur amitié pour lui les pousse à vouloir à tout prix le protéger ou alors préfèrent-ils ne pas se mêler de ses affaires bien qu'ils soient au courant des atrocités qu'il commet ? L'autre question qui se pose alors est jusqu'où chacun peut intervenir dans la vie d'autrui ? Y a-t-il réellement une barrière à ne pas franchir ?
L'approche psychologique est, ici, la qualité principale du livre, excellemment mise en scène par le choix du type de narration dans lequel les voix se croisent. Ce qui m'a plu dans « Parade » c'est cette interaction entre les personnages. le fait de voir ces personnes qui n'ont pas pris le même chemin dans la vie et qui pourtant se retrouvent à habiter ensemble et à partager le quotidien d'individus qu'ils n'auraient peut-être jamais croisé dans la rue.
Lien : http://sumire-chroniques.ove..
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Parade est un livre que n'a cessé de m'impressionner tant dans ses personnages que dans son histoire. La récit s'articule autour de cinq jeunes japonais qui vivent ensemble dans un appartement. Un début bien banal qui cache une intrigue quelque peu malsaine. Ici Shuichi Yoshida nous décrit des personnages complexes qui restent tout de même attachants, attachants par leur vécu, leur simplicité. J'ai beaucoup aimé la façon dont la vie quotidienne est traité mais surtout la plume de Yoshida.
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Un roman en cinq chapitres qui fait parler à tour de rôle les 4 colocataires qui occupent un appartement de la banlieue de Tokyo. Ils ont entre 21 et 28 ans, ils racontent tout simplement leur vie, de leur passé, leurs amours, amitiés...
Ryôsuke est étudiant et tombe amoureux de la petite amie de son tuteur. Koto est folle amoureuse de son acteur vedette. Mirai est une artiste. Naoki est employé dans une société de distribution de films.
A ceux-ci vient s'ajouter un cinquième protagoniste, le jeune Satoru dont le travail nocturne soulèvera bien des interrogations.
Ce roman se lit facilement, il ne me laissera pas un grand souvenir.
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Dans ces tranches de vie quotidienne tokyoïte, cinq jeunes gens de dix-huit à vingt-huit ans partagent une colocation. Garçons ou filles, ils sont originaires de régions différentes, étudient, travaillent ou vivent de petits boulots. La volonté de l'auteur semble avoir été de les choisir aussi différents que possible. le côté intéressant étant que chacun donne aux autres une image qui ne correspond pas à ce qu'ils sont vraiment, la personnalité de chacun se construit ainsi sous nos yeux, par leur propre vision d'eux-mêmes, ainsi que par celle des autres. Leurs points de vue se succèdent dans le temps, sur plusieurs semaines, ce qui évite de voir les mêmes scènes redites par l'un puis par l'autre. Récit plutôt en demi-teintes, même si quelques scènes se font plus féroces, la violence n'étant jamais loin. L'un d'entre eux tombe amoureux de la petite amie de son tuteur, une autre passe ses journées à attendre un coup de fil de son amant, acteur dans des séries télé, l'une cherche à percer en tant qu'artiste plasticienne, plusieurs d'entre eux se posent des questions sur des allées et venues dans l'appartement voisin. Cette vie somme toute routinière va être perturbée par l'arrivée impromptue d'un cinquième colocataire. le roman recèlera encore des surprises à la fin, mais bien sûr je ne pourrai rien en dire. Au final, une chronique plaisante, avec sa part de drame, qui se lit facilement, mais sans être très marquante, peut-être à cause du style (ou de la traduction ?) un tout petit peu plat.
Lien : http://lettres-expres.over-b..
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L'alternance de points de vue permet de mieux connaître chacun des protagonistes. Chacun se cache derrière un masque dans cet appartement, se cantonnant à l'image qu'il souhaite renvoyer aux autres, mais sans se dévoiler plus avant.



« Pour bien vivre ici, il n'y a rien d'autre à faire que d'adopter le moi qui paraît le mieux adapté au lieu. (…) le moi qui s'entend bien avec les autres colocataires (…) » dira Mirai.



Satoru, le cinquième locataire qui s'est greffé on ne sait comment dans cette petite communauté, est l'exemple – type de ce processus :



« Au fond, koto et Ryösuke projettent sur Satoru l'image de la personne avec laquelle ils veulent être. ( …) Je ne peux m'empêcher de comparer son existence à une flaque d'eau qui se formerait au sein de l'eau elle-même. » (p. 150)



- Les relations que les colocataires ont instaurées presque naturellement restent superficielles, chacun respectant l'espace de liberté et d'opacité de l'autre. L'une des protagonistes compare leur colocation aux relations nouées sur Internet par l'intermédiaire de forums. Les internautes ont l'impression de se connaître, mais cela reste un leurre confortable pour chacun d'eux.



Dans la postface Gérard SIARY exprime brillamment ces ambivalences :



« La petite musique de Yoshida Shuichi, qui s'entend si bien à orchestrer le drame latent jusque dans la répétition stylistique appuyée et quasi formulaire du monde comme il va, nous ramène constamment au mystère de l'autre, celui que nous côtoyons et pensons connaître, celui que nous jouons vis-à-vis d'autrui et de nous-mêmes et qui s'impose à nous, comme si nous nous attachions à démultiplier nos sphères d'existence au sein d'une monde désarticulé. » (p.261)



Une analyse très fine des rapports humains...


Lien : http://lecturissime.over-blo..
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Bien que les personnages aillent et viennent, Parade est rédigé comme un huis-clos. L'auteur nous plonge dans une colocation à Tokyo, dans laquelle chacun amène sa personnalité, et surtout ses secrets. Ce n'est pas un roman policier, mais le crime et la recherche du coupable, ou au moins d'une explication occupent une place dominante dans cet écrit. le style m'a plu, les personnages aussi, et la plongé dans le mode de vie des jeunes tokyoïtes est agréablement dépaysante.
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Parade est le quotidien de 5 tokyoïtes, entre 18 et 28 ans, qui ont des parcours très divers mais qui se trouvent réunis dans le même appartement qu'ils partagent. Ils représentent une jeunesse un peu perdu et qui vit au jour le jour.Ce qui m'a surpris le plus est que, fiction ou non, on est loin du stéréotype de la société japonaise, très droite, respectueuse et acharnée au travail que, naïvement, j'avais. Ils passent leur temps entre le boulot ou les études, les aventures plus ou moins sérieuses, les beuveries, sans vraiment avoir de projet d'avenir concret. Ils offrent aussi une réflexion sur la personne que l'on est avec les autres. Sommes-nous sincères ou transformons-nous en la personne que l'autre s'attend à trouver?Un livre assez déroutant.
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