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Waow. Quelle claque. Mais reprenons depuis le début.

Quand j'ai emprunté Toute la beauté du monde n'a pas disparu, je pensais déjà nature writing, quête initiatique, recherche d'identité. 2 de ces idées étaient justes. Si vous cherchez du nature writing, changez de roman. Par contre, pour le reste, vous êtes au bon endroit !

L'autrice alterne les chapitres, passé et présent, racontant l'aventure d'Ingrid. Dans le présent, Ingrid est une jeune fille qui vient d'arriver à Peak Wilderness contre son gré, un camp de survie en pleine nature de trois semaines. Aux côtés d'autres adolescents « à problème », elle va devoir tenir bon, dans ses relations avec les participants au camp, les aléas de la vie nomade à l'extérieur, et ses secrets, enfouis de prime abord, puis qui affluent. Dans le passé, nous découvrons une autre Ingrid : une petite fille épanouie, qui parcourt le monde au gré des représentations de sa mère cantatrice. Bien évidemment, jusqu'à ce que tout bascule… Et finalement son admission à Peak Wilderness.

Ingrid est une protagoniste incroyable. Battue par les émotions, chavirée par la vie, elle retrouve toujours la surface. Parfois dans le déni, parfois en pleurs pendant des jours, elle nous offre un vrai paysage de la nature humaine et de l'adolescence. Elle m'a vraiment beaucoup touchée. Pas seulement par son histoire, qui est dure et parfois violente, mais par ses réactions. Tantôt à se construire un mur infranchissable pour les autres, tantôt à se laisser complètement submerger par ses émotions. Toute la beauté du monde n'a pas disparu, c'est l'histoire d'une identité qui s'éveille, d'une personnalité qui s'allume.

Et ce n'est pas le seul personnage qui se découvre à Peak Wilderness : dans le bon ou le mauvais sens, les participants, au gré des difficultés du trek, se rapprochent tous de leur « moi » véritable. Tous sont intéressants et tous m'ont bouleversée. le trek est une métaphore de la vie, où dans les épreuves et les obstacles, on grandit.

Et puis tout de même, un petit mot sur la fin : je la sentais un peu venir, mais j'ai été surprise quand même. Moi qui suis facilement déçue par la fin des romans, je me demandais vraiment comment on pouvait conclure un tel récit. Je dois dire que je suis comblée !

Un roman que je ne peux que conseiller, aux ados comme aux adultes. C'est beau, c'est juste, il y a tous les ingrédients d'une bonne histoire. J'en suis encore un peu retournée.
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C'est avec un enthousiasme assez modéré qu'Ingrid a accepté d'aller passer trois semaines au camp de Peak Wilderness. Elle avait imaginé un camp en pleine nature, avec des moustiques, des cabanes en bois, des toilettes sèches, des casiers pour ranger les kayaks et une petite boutique de souvenirs. La réalité qu'elle découvre est tout autre : il n'y a ni cabanes, ni douches, ni toilettes… Seuls les moustiques sont au rendez-vous. Ingrid se retrouve embarquée dans ce qui s'annonce comme un stage de survie, en compagnie d'une bande d'ados perturbés. Pourquoi sa mère lui a-t-elle imposé cette épreuve ? C'est la question angoissante que se pose la jeune fille.

L'avis de Rachel, 14 ans : Ce livre est vraiment génial. On découvre Ingrid, une héroïne attachante, que l'on suit dans des péripéties dangereuses. le scénario est accrocheur et la plume de l'auteure est fluide. On est happé par le roman. Une réussite !

L'avis de la rédaction : Il y a dans ce roman d'apprentissage de beaux portraits de personnages, à commencer par Ingrid, une ado touchante, qui écrit à sa mère des lettres (qu'elle n'envoie pas) où la tendresse se mêle à l'ironie et aux sarcasmes… J'ai été très vite happé par le récit, et je ne l'ai pas lâché avant la révélation finale. C'est brillant !
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Un livre qui montre les points positifs dans chaque situation, même les plus difficiles. Drôle, ironique, percutant, touchant, ce livre ne vous laissera pas indifférent.
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L'histoire est à la fois triste (les personnages vivent tous des choses très dures, pas seulement au camps) et drôle (merci à Ingrid pour ses sarcasmes perpétuels…) même si c'est un humour qui ne plaira pas à tout le monde. L'alternance des "souvenirs" des lettres à sa mère ou à Isaac et des moments au trek rend le suspense plus présent (quand une partie est plus lente, on attend le reste) mais là aussi, malgré un bon départ, je reste un peu sur ma faim. Je trouve Andreas trop parfait, Paix trop caricatural… Et certains passages auraient pu être écourtés. Par contre, j'ai aimé plusieurs messages forts du livre (l'importance de faire ses propres choix, de vouloir se dépasser…) et l'humour. de plus, je trouve que décrire les personnages correctement (pour qu'on puisse s'imaginer qui est qui) mais par petites touches en commençant par l'appel, puis la répartition dans les tentes et enfin des dialogues qu'ils ont avec Ingrid est vraiment super! Aucune longueur inutile et on pouvait tous se les représenter (surtout les 4 filles et Bob/Paix).
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Tout commence plutôt mal pour Ingrid. L'adolescente a accepté de participer à un camp d'été, condition pour que sa mère l'autorise à entrer dans une école de chant à Londres à la rentrée. Ce qu'elle ne savait pas, c'est que sa mère avait choisi l'option la plus extrême du camp de nature de Peak Wilderness. Adieu le camp de nature sédentaire, en dur, avec douches, toilettes et équipements ! A peine arrivée, Ingrid doit se délester de la moitié de ses affaires et partir pour 15 jours de randonnée et de bivouac en plein air. Entre les tentes – mal montées – dont elle doit partager le confort sommaire avec deux membres de la gent masculine, les pluies d'orage qui trempent ses affaires, les moustiques qui la harcèlent, la crasse qui s'accumule sur sa peau et ses vêtements avec la transpiration et la boue, et les courbatures et les ampoules dues aux efforts physiques accomplis durant la journée, la jeune fille a le sentiment d'être arrivée en enfer.

Elle se rend vite compte qu'elle n'est pas faite pour cet endroit – d'ailleurs, elle est la seule à ne pas être au courant de ce qui l'attend, et pire, à ne pas l'avoir voulu ! Autour d'elle, des adolescents au lourd passé semblent ici pour réparer leurs erreurs, régler leurs problèmes de comportement et prendre un nouveau départ. Il y a Ally, une fille un peu superficielle qui se révèle être une jeune mère cherchant à prouver qu'elle peut prendre soin de son bébé ; Jin, la jeune rebelle en conflit avec ses parents, qui s'est adonnée à la drogue et au racolage ; Mélissa, une fille sportive apparemment sans problème mais dont on apprend qu'elle a été victime d'une secte ; Seth, un homosexuel très croyant dont la famille, traditionnaliste, veut lui faire retrouver le chemin de la « vérité » ; Tavik, un jeune homme à l'air sombre qui sort de prison; et Henry et Harvey, des jumeaux qui sont allés un peu trop loin dans leurs bêtises.

Ingrid, plutôt bonne élève, calme, n'a a priori rien à voir avec ces adolescents « à problèmes ». Pourtant, au fur et à mesure, on comprend qu'elle a vécu un drame. Son personnage m'a beaucoup touchée. Très mature pour son âge, on sent qu'elle a du faire face à des épreuves difficiles qui l'ont profondément marquée. Elle a du mal à gérer ses émotions, se bat contre sa colère à l'égard de sa mère et sa propre culpabilité. Elle se ferme, se constitue une carapace pour se protéger de ses souvenirs douloureux.
Ingrid raconte ses aventures à Peak Wilderness dans des lettres adressées à sa mère. J'ai adoré son ton mordant, ironique. A travers son récit, les allusions à sa situation et les chapitres qui nous racontent son passé, on remonte les souvenirs et on va de révélation en révélation, jusqu'à ce que l'on ait reconstitué l'histoire et que tout prenne sens. Même si j'avais assez rapidement deviné une partie de la vérité sur sa mère, l'auteur est parvenue à me faire douter à plusieurs reprises et à me surprendre jusqu'à la dernière page.

La relation entre Ingrid et sa mère que l'on comprend vite être assez conflictuelle, constitue le coeur de l'histoire. A travers les yeux de l'adolescente, on est tenté de céder à l'incompréhension et au ressentiment contre cette mère qui s'est manifestement mal comportée avec sa fille. Mais on réalise aussi que les choses sont plus délicates. Sans trop vous en dire, le roman aborde le sujet de la dépression et des difficultés familiales, mais aussi des sujets plus classiques chez les jeunes comme les problèmes de coeur et le harcèlement scolaire.

Le cadre du roman, les forêts de l'Ontario, propage un esprit d'évasion particulièrement communicatif – personnellement, je n'avais qu'une envie, c'était de partir à l'aventure avec mon sac à dos ! Il nous plonge en pleine nature, une nature que l'on peut détester car elle ne nous épargne pas, mais que les adolescents vont apprendre à aimer. J'avoue que j'ai trouvé un peu dures, et un chouilla exagérées, les épreuves que les encadrants leur font subir. Cela dit, cela m'a fait penser un peu à l'armée : le fait, par la vie en groupe, par l'effort, par la confrontation à un environnement hostile, de se dépasser. Ingrid va devoir se confronter à ses souvenirs et à ses faiblesses et affronter ses peurs, mais sa persévérance et résilience vont lui permettre de se découvrir une force insoupçonnée. Car c'est en se prouvant que l'on est capable que l'on retrouve confiance en soi et en sa capacité à affronter les coups durs de la vie. Sans doute le fait de se retrouver dans un environnement inconnu, qui oblige à se recentrer sur l'essentiel – la survie – était aussi ce qui lui manquait pour faire la paix avec sa mère et avec elle-même et aller de l'avant. J'ai aimé également voir se tisser les relations entre les personnages. Les adolescents apprennent à se connaître et à tirer profit des ressources du collectif, en se conseillant et se soutenant mutuellement.

Toute la beauté du monde n'a pas disparu n'a pas beaucoup fait parler de lui, mais je vous assure que c'est une pépite à découvrir, entre humour et émotion. Les personnages nous amènent avec eux dans cette expérience inoubliable en pleine nature, et nous livrent au passage une belle leçon de vie. Je suis passée très près du coup de coeur, et cela aurait sûrement été le cas si j'avais pu le lire il y a quelques années.
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Ce livre réuni avec brio humour et émotion.
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Une très belle lecture : j'ai apprécié que l'auteure nous plonge si facilement dans l'histoire et les aventures d'Ingrid. Elle réussit à tirer le fil de sa narration de manière intelligente, jusqu'à la fin, l'histoire nous réserve des péripéties.
Alternant le passé pour comprendre la présence d'Ingrid dans "le camp de vacances" où elle passe 3 semaines et les péripéties de la jeune fille au cours de son aventure sauvage, on s'immerge complètement en tant que lecteur aux côtés du personnage.

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J'ai adooooooré ce roman que j'ai eu du mal à lâcher. Pour moi, il concentre à peu près tout ce que j'attends d'un roman ado : une très belle écriture, de l'aventure (en mode survivalisme en plus), des personnages complexes et attachants, de l'humour, de l'intelligence. Je vais de ce pas aller voir les autres titres de Danielle Younge-Ullman !
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Une lecture à laquelle j'ai eu un peu de mal à m'accrocher, au début.
Par contre une fois réellement lancée, la lecture ne s'arrête plus. Ingrid est touchante, dans son parcours, ses épreuves, ses doutes, ses déterminations. Ce qu'elle vit est loin d'être simple, c'est même plutôt dur, malgré le milieu plutôt privilégié d'où elle vient.
"Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort". C'est exactement de cela dont il est question dans ce roman ado. Prendre force et courage en soi, dans les épreuves de la vie, aller de l'avant, se reprendre, savoir faire confiance, en soi, aux autres.
Un roman parfois dur, mais avec de l'espoir, beaucoup. Même si l'auteure n'aurait pas dû se sentir obligée d'en faire autant baver à son héroïne hein !
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Ingrid est envoyée par sa mère à Peak Wilderness, un camp de survie en pleine nature, avec huit autres adolescents au passé trouble et à l'âme plus ou moins torturée.

L'adolescente ne comprend pas comment sa mère a pu l'envoyer dans un tel camp. Elle tente de faire face aux conditions extrêmes, aux adolescents perturbés… et à son propre passé qui la rattrape.

Les chapitres alternent passé et présent de l'aventure, afin de nous faire comprendre petit à petit le pourquoi de l'histoire et la relation complexe qui unit mère et fille. Comment vivre avec une mère chanteuse d'opéra qui un jour perd sa voix et se retrouve à passer des journées entière au lit. Comment passer d'une vie nomade faite de voyages à travers l'Europe au gré des tournées, à une vie sédentaire au Canada, dans une nouvelle ville. Comment devenir brusquement adulte à l'âge de onze ans ?

Je me suis tout de suite attachée au personnage d'Ingrid, cette adolescente au caractère bien trempé, qui se retrouve au bord du gouffre et qui finalement se rend compte de son désir de vivre. J'ai aimé le ton mordant et ironique dont elle ne se départi jamais.

Mortifiée, éreintée, ne parvenant même pas à savourer la beauté des paysages qui l'entourent, Ingrid se retrouve à manger des insectes en guise de dîner, apprendre à monter une tente, construire un abri, porter un kayak, marcher dans la nature sauvage en évitant les obstacles… Elle se heurte à ses propres démons, lutte, pleure, mais se relève.

Je ne m'attendais pas à aimer autant ce roman. Entre rire et larmes, j'ai littéralement dévoré ce roman d'apprentissage. Si je me suis doutée de la fin, cela ça n'a rien changé à la magie de ce roman. Un coup de coeur inattendu
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