Sambre, tome 6 : La mer vue du Purgatoire

Ce tome 6 est bien différents des précédents même s'il porte des similitudes à travers cette recherche permanente du passé des uns et des autres. Ici, l'héroïne est à cent pour cent Julie qui, en route vers la Guyane, à fond de cale, échappe au naufrage du bateau, est recueilli par un gardien de phare au passé également tumultueux.

Tout le dilemme de cet opus tourne autour de la survie de Julie, de ses remords de n'avoir pas suivi son amour, Bernard, dans la mort, mais aussi de sa volonté de vivre, à tout prix.

Les planches révèlent une nouvelle fois toute la beauté de Julie avec une physionomie plus douce, passant de la tristesse à la fureur de vivre, de la haine à la compassion, de la mort à la vie. Elle est entourée de nouveaux personnages dont le plus marquant est le gardien du phare qui l'a sauvée et qui tient, pour quelques temps, une belle place dans l'histoire de Julie.

Le petit Bernard Marie n'est pas oublié, il est en proie à des cauchemars où il voit sa mère, vivante, et, malgré les dénégations de sa tante, perçoit que le passé n'est pas celui qui lui a été présenté.

Les dessins sont toujours très esthétiques, avec notamment les scènes de mer, de tempête, de ciels orageux, de tout ce qui fait la richesse de cette belle épopée de Julie Saintange.

Est ce l'éloignement de la famille de dingues ? mais je trouve ce tome moins sombre.. je n'ose pas dire plus optimiste. Pourtant ça commence mal.
Mais tout à coup il apparait des personnages humains, et pfff. ça fait du bien dans toute cette noirceur.

La malédiction des Sambre se poursuit. 1857, sur une île déchiquetée d'Irlande, La Désirée, et son chargement de bagnards enchainés, s'écrase sur les récifs en pleine tempête. Julie Saintange, ton heure n'est pas encore venue, tu sèmes le trouble où tu passes. J'ai aimé ce sixième tome pour la beauté sauvage des dessins et l'ambiance très XIXème maudit qu'Yslaire sait si bien retranscrire.

Une histoire pleine de mystère, qui ne m'a pourtant pas tout à fait convaincue. Les tonalités employées dans les illustrations sont très belles mais le trait trop figé à mon goût. Les tomes suivants me feront peut-être changer d'avis...

Un tome plus doux que les précédents. J'ai moins ressenti ce sentiment de gêne face à la misère et la bassesse des gens auxquelles j'ai été confrontée dans le premier cycle.

Les traits sont aussi apaisés, plus ronds, et les couleurs moins monotones (même les tons de gris dominent toujours).

Le bateau qui transporte Juliette et les autres bagnards a fait naufrage au large de l'Irlande, et Juliette est recueillie par le gardien du phare. Elle est recherchée par Guizot qui veut s'assurer qu'elle est bien morte dans la tempête. Mais le gardien du phare la cache et s'attache à elle, bien qu'elle ne désire que rejoindre Bernard dans la mort.

Du côté de leur fils Bernard-Marie, celui-ci fait des rêves qui ressemblent plutôt à des visions dans lesquelles il voit sa mère et ses ancêtre. Bien sûr, sa tante continue de lui mentir et de le manipuler pour qu'il poursuive l'ouvrage d'Hugo Sambre, "La Guerre des yeux" (un peu mono maniaque la sale peste, et égoïste, et bref. Je ne l'aime pas du tout).

En définitive, c'était un tome plutôt lisse, une transition vers quelque chose de plus mouvementé, du moins je l'espère.

Julie, hantée par ses fantômes, trouve refuge dans un phare et rencontre un homme bon qui veut la protéger. Meurtrie par ses démons et pourchassée par Guizot, elle tente de choisir son destin...
A nouveau, nous sommes confrontés au romantisme douloureux, écorché de Yslaire. Celui-ci, en parlant de Julie à une de mes amies, a dit que Julie lui échappait parfois, qu'il n'arrivait pas toujours à la comprendre...et bien, je dois vous avouer que, par moment, moi non plus. Elle crie, elle hurle, elle se plaint (et je la comprends) elle crache à un homme qu'il la dégoute pour se dévêtir devant lui dans la planche suivante et je rejeter quelques cases plus tard. Je pense que c'est ce qui me gêne le plus au court de cette série (je suis contente de mettre finalement le doigt dessus) : le manque de constance des personnages qui crient à l'amour éternel dans une case pour se rejeter alternativement l'un l'autre dans les cases/les planches qui suivent. Bernard et Julie se cherchent désespérément, se retrouvent, se rejettent, se retrouvent, se rejettent...et, finalement, la mort de Bernard ne remanie même pas les cartes, c'est toujours la même dynamique deux tomes plus tard...indéfiniment.
Même si ce tome, assez lent et répétitif à nouveau, semble changer un peu la donne, je reste dubitative quant à une réelle volonté de se renouveler...on verra.

Dans ce sixième tome, on se concentre sur Julie et sur le dilemme qui s'étend devant elle: choisir entre son amour et son fils. On ressent toute la force et le déchirement que ressent Julie et mettre ce contexte dans une ambiance houleuse, en bord de mer, dans un phare isolé sur une petite île battue constamment par les flots, offre une merveilleuse ambiance.
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On plonge à nouveau en pleine turpitude à l'image de cette mer qui se déchaîne puis s'apaise au fil des pages. Les sentiments de Julie nous secouent au plus profond de nous, mais la lumière arrive peu à peu à l'image de ce gris qui reflue pour laisser place à nouveau aux couleurs. Une grande réussite
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Yslaire oublie enfin les Sambre pour se concentrer sur Julie. Suite à un naufrage, elle est sauvée par un gardien de phare sur îlot isolé. Les deux personnages, aussi torturés l'un que l'autre, s'apprivoisent tout au long de l'album. Un peu d'humanité dans cette série bien sombre. Les dessins sont magnifiques.

La navire qui emmenait Julie vers la Guyane fait naufrage. Julie survit miraculeusement et échoué sur l'île d'un gadien de phare. La rencontre avec cet homme étonnant, médecin ancien combattant qui dissimule un passé ténébreux, lui permettra de reklever la tête, voire lui offrir un nouveau départ. Pendant ce temps, Bernard-Marie se débat avec des rêves de fantômes et de mort. La malédiction des Sambre semble ne pas vouloir le laisser échapper sa proie.
Sambre est de retour, mais après le romantisme écorché du premier cycle, il semble qu'Yslaire se soit cette fois intértessé à cette idée très en vogue au XIXème siècle: la prédestination sociale et l'atavisme. Bernard-Marie qui porte le poids du passé de ses ancêtres alors que sa mère doit passer par une mort métaphorique pour renaître en se voir offrir une nouvelle vie. On sent le travail d'Yslaire pour traiter des sujets complexes en une grande économie de mots et de scènes. C'est l'une des grandes forces de cette série, cette capacité à utiliser avec brio les blancs et les non-dits pour enrichir son propos. Il est d'ailleurs dommage que cette qualité d'écriture soit moins présente dans La guerre des Sambre. le propos est plus démonstratif et moins subtil. Mais le temps de réalistation entre les albums n'est pas le même.