Deux petits tableaux pour un petit livre.
« Si les oeuvres parlaient » sous-titre
Alain Yvars, mais elles lui ont parlé !
Elles avaient même beaucoup de choses à raconter à ce grand amateur d'art qui a su les écouter, les scruter, les dévorer des yeux, les encenser de toute son admiration et nous transmettre ce qu'elles avaient à lui confier.
Dans un recueil de onze nouvelles consacrées à dix peintres, il nous présente son petit Panthéon.
Dans la première nouvelle dédiée à Vermeer il nous explique le choc émotionnel qu'il a ressenti devant son tout petit tableau « La dentelière ». Un choc inexplicable qui devait bouleverser sa vie. Un syndrome
De Stendhal ?
Pour sa deuxième nouvelle, on est transporté à la fin du XIXème siècle à Bougival un dimanche sur les bords de Seine avec les canotiers en compagnie de Renoir pour une fête délicieuse. Comme elle est jolie Rose sous sa capeline tournant au son de la valse et comme cette journée nous laisse un goût de bonheur simple et doux.
Je ne vous détaillerai pas les onze nouvelles, à vous de les découvrir, toutes originales et bien écrites par ce passionné d'art.
J'ai eu beaucoup de plaisir à retrouver sous sa plume la montagne Sainte-Victoire de Cézanne que j'arpentais il y a un mois à peine... et moi aussi, alors que je me laissais imprégner des couleurs violentes de la Provence, la chanson de
France Gall me tournait dans la tête comme un leitmotiv: "Cézanne peint"...
Chaque nouvelle se rapporte à une peinture judicieusement choisie et tout le livre est magnifiquement illustré de photos qui permettent de mieux visualiser les propos de l'auteur.
Un petit bijou de beauté, de sensualité et d'intelligence.