AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,7

sur 254 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Bella, ancienne prostituée , vit à Brighton. Elle est harcelée par son voisin qui l'épie, lui téléphone des messages obscènes. Un jour, pour Bella, trop c'est trop. Elle décide d'exterminer violemment les prédateurs qui s'en prennent à elle. Elle va passer de victime à meurtrière . S'en suivent des scènes violentes, choquantes où elle va décider de tuer tous ceux qui dépassent les limites à son avis. Son jugement sera sans appel et elle se transforme en justiciére . La scène la plus choquante, pour moi, est celle des trois mecs avec la SDF qu'ils importunent et torturent pour "s'amuser". C'est cru, choquant, violent. Certainement à l'image de notre société décadente et blasée où l'on voit la violence et la criminalité atteindre des sommets avec des actes gratuits écoeurants.
Commenter  J’apprécie          280
Dirty week-end, c'est le dernier des ouvrages de littérature à avoir fait l'objet d'une demande d'interdiction au Parlement de Londres pour cause d'immoralisme.
C'est une histoire violente.. Celle de Bella.
Bella avait sans doute commis un péché dans une vie antérieure, parce que Bella attire les ennuis.
Les hommes ont envie de lui faire mal. Elle subit, accepte, tremble, jusqu'au jour où..
En se réveillant, Bella en a eut marre de toujours être la victime, marre de toujours avoir peur, marre des désirs des mecs..
Elle se mit à les tuer..
Elle décide d'exterminer violemment les prédateurs qui s'en prennent à elle. Elle va passer de victime à meurtrière.

Bella n'est ni une femme objet, ni une femme fatale.. Juste une femme ordinaire qui relève la tête et qui en a eut marre d'avoir peur tout le temps.
(Attention)Certaines scènes sont violentes, crues et parfois choquantes.
C'est un roman social qui s'ancre terriblement dans la réalité trente ans après sa première parution.
A découvrir!
Commenter  J’apprécie          60
J'ai découvert ce livre au détour d'une librairie et étais étonnée qu'il soit encore possible, en 1991, d'introduire une demande d'interdiction de parution au Parlement de Londres pour cause d'immoralisme.
C'est donc l'histoire de Bella, femme déjà peu épargnée par la vie, qui décide un beau jour que cela suffit d'être considérée comme objet sexuel par les hommes, que cela suffit d'être harcelée au quotidien, que cela suffit d'être le souffre-douleur de pervers divers, etc.
Sa méthode est radicale et ne leur laisse aucune chance: il suffit de les éliminer un par un.
Ce récit est un réel cri de douleur d'une femme qui ne supporte plus la violence physique et psychologique qui lui sont imposées. Et qui, comble du comble, y répondra par une violence poussée à l'extrême.
Il faut, tout de même, reconnaître que le livre est intéressant si on le considère du point de vue social et psychologique des personnages mais, par contre, j'y ai trouvé beaucoup de violence gratuite (attention, le style cru et les scènes glauques peuvent heurter les âmes sensibles) et, vu quelques répétitions, des lenteurs au fil des pages.
Lien : https://letempslibredenath.w..
Commenter  J’apprécie          40
Réglons les violences faites aux femmes par de la violence, voilà un peu le sujet du livre. Certes on ne peut pas cautionner, mais il est évident que certains hommes se permettent des actes car ils savent qu'il le feront en toute impunité, les femmes, sont trop « fragiles » pour répliquer, la société patriarcale ne les protège pas, il est tellement dans l'ordre des choses depuis les siècles des siècles qu'elles se fassent abuser et qu'elles appartiennent aux hommes.
Bref, avertissement parce que certaines femmes constatent bien que les gouvernements ne mènent pas les actions nécessaires à leur protection (même en ces temps de promesses électorales) : si vous voyez une femme dans la rue, si vous avez envie d'elle, si vous avez envie de l'importuner...réfléchissez, sans le savoir vous allez peut être croiser Bella....et elle s'est peut-être aperçue ce matin qu'elle n'en pouvait plus....
Commenter  J’apprécie          30
Le week-end du titre est celui qui suit la prise de conscience de Bella, qui réalise ne plus pouvoir supporter l'arrogance masculine face à sa faiblesse de femme, les regards concupiscents que lui jettent les hommes en quête d'une proie vulnérable à prendre, même sans sa permission. Car Helen l'est, vulnérable, qui se sent "comme une épave flottante, un objet rejeté sur la côte. La dernière de la course, (...) la dernière en tout, pour tout le monde, (...) perdue et abandonnée, la dernière dans la vie". Mais c'est terminé ! Et c'est sa visite à un obscur voyant iranien qui va achever de la réveiller, la persuader de faire son choix : être victime ou bourreau, boucher ou agneau.

La révolte de Bella pourrait passer pour la révolte de toutes les femmes "qui craignent la panne sur l'autoroute, les bandes, les attouchements furtifs dans le métro, de toutes celles qui sont nées libres et qui pourtant sont enchaînées". Mais elle n'est pas que cela... on devine en effet que c'est aussi le sursaut, d'une façon plus générale, de tous les faibles, les discrets, les "blessés, ceux sur qui l'on marche et qui étouffent en silence". Au nom de tous ceux-là, Bella part en croisade macabre le temps d'un week-end, pour nettoyer la pourriture, se venger de toutes les vexations, de toutes les fois où il lui a fallu s'écraser...

Jugé subversif, qualifié d'immoral par le Parlement anglais lors de sa parution en 1991, "Dirty week-end" est le dernier ouvrage en date à avoir été interdit par ledit Parlement... Il m'a semblé pourtant que le ton employé par l'auteure, entre conte grinçant et thriller parodique, donnait à l'ensemble des allures de farce à ne pas forcément prendre au sérieux. Au fur et à mesure de ses pérégrinations meurtrières, on se rend bien compte que Bella est un personnage peu crédible, une représentation presque symbolique et exacerbée de la revanche des fragiles face à un oppresseur caricatural lui aussi, personnifié sous la forme d'une gente masculine grossière, perverse et agressive.

Qu'est-ce qui a tant choqué les honorables Lords anglais ? le ton de fausse naïveté qu'utilise Helen Zahavi pour décrire certains passages violents, voire sanglants, ou son langage qui se fait parfois cru ? A moins qu'ils n'aient été effrayés par le fait que "Dirty Week-end" puisse être considéré par les lecteurs(rices) comme un exutoire... comment ne pas s'imaginer à la place de Bella, l'arme à la main, en passe de punir un odieux individu qui voulait attenter à notre intégrité physique et/ou morale ?

J'ai en ce qui me concerne passé grâce à cette lecture un moment fort divertissant, enchantée par le cynisme et l'humour noir de l'auteure.


Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
Commenter  J’apprécie          20
Une lecture très ambivalente pour moi. J'ai eu du mal à entrer dans l'histoire, notamment à cause du style, très surfait et pas naturel. Je m'y suis plus ou moins faite au fil de ma lecture. Disons que j'ai fini par adopter un bon rythme, avec une grande fluidité mais le style m'a fait grincer des dents plus d'une fois.

Les dialogues sont particulièrement étranges. L'un d'entre eux m'a particulièrement mise mal à l'aise. Alors qu'on était entre deux personnes effectuant une transaction, l'écriture donnait l'impression qu'était entrain d'avoir lieu une parade nuptiale. Une parade nuptiale entre une femme et un homme qui n'aime pas les femmes (romantiquement et tout court). C'était extrêmement désagréable. J'imagine que c'était fait exprès, dans une certaine mesure. J'ai eu du mal à y voir l'intérêt. Lors de cet échange, ainsi que d'autres, l'autrice a cette manie de faire ponctuer les phrases de sa protagoniste par les prénoms de ses interlocuteurs. Était-ce à la mode à cette époque ? Je me suis demandée plusieurs fois si peut-être cette façon de parler était datée, mais pour moi c'était surtout crispant et peu fidèle à la manière dont nous parlons réellement.

L'histoire en elle-même est dure à croire, surtout au début, mais j'en ressors avec l'impression que ce livre est une bonne représentation de la violence des hommes. le livre est court, donc tout est condensé et il faut que l'écriture frappe vite et fort. Cela étant, plusieurs scènes sont d'une grande violence et je m'interroge sur leur pertinence. Était-ce bien nécessaire d'aller aussi loin ? J'ai l'impression qu'elles auraient pu s'arrêter plus tôt. Quant aux actions de l'héroïne, je rappellerai bien sûr que le meurtre, c'est moche mais que dans ce cadre fictionnel, on ressent tout à fait le côté jouissif de la prise de pouvoir, du renversement de valeurs. La conclusion du livre est tout à fait satisfaisante.

Le principal reproche que je ferai sur cet aspect-là est que le changement qui s'opère au sein de l'héroïne ne vient pas d'elle-même mais d'un personnage extérieur qui n'a aucune importance pour elle. Alors même qu'elle est sensée reprendre le contrôle, on dirait qu'elle est influençable.

Cela étant, cela s'oublie dans la suite du récit. Je me suis parfois interrogée sur le fonctionnement de la protagoniste, j'ai même plusieurs fois levé les yeux au ciel tellement son comportement me paraissait irrationnel. Mais au final, elle ne faisait que jouer d'une situation de faiblesse pour mieux en reprendre le contrôle, faisant preuve par-là d'une certaine complexité dans ses actes.

Il y a de quoi réfléchir dans ce roman qui n'est pas sans défauts, mais attention il est à mettre entre les mains d'un public averti.
Commenter  J’apprécie          10

Avis mitigé sur ce roman sombre dans lequel on suit une jeune femme harassée par la chosification de la femme par l'homme.
L'ambiance est glauque, pesante et terne. La protagoniste vit isolée dans un sous-sol et se sent observée avec insistance par un voisin pervers. Ce dernier la fera basculer vers une reprise de pouvoir, macabre, sur le sexe opposé.
Au travers de cette histoire violente, et sans cautionner ses passages à l'acte criminel, on entre facilement en empathie avec la protagoniste, car elle ne fait que répondre - certes de manière radicale - au harcèlement masculin.
Elle réussit à inverser les rôles dans ses vengeances. Ses crimes ne sont pas gratuits. L'être défini par sa fragilité n'est plus la femme.
Ce qui m'a gêné dans ce texte, c'est la narration, et plus précisément la répétition régulière de phrases formulées de trois à cinq fois. Ce choix d'écriture, qui a le mérite de créer du suspens, de la noirceur et une tension certaine, alourdit le texte et ralentit la lecture. Je n'ai vraiment pas accroché avec l'écriture et avec le style de ce récit. Peut-être devrait-il être découvert dans sa langue originale.





Commenter  J’apprécie          12
Lors de sa parution en 1991, « Dirty week-end » avait fait scandale. Lu comme un appel à l'autodéfense et à la justice expéditive, il avait eu droit à une campagne médiatique réclamant son interdiction à la Chambre des Lords, mais aussi attaqué dans la presse, y compris par Salman Rushdie. Son adaptation cinématographique en 1993 par Michael Winner, réalisateur de la série de films « Un justicier dans la ville », n'avait pas calmé les critiques : le roman d'Helen Zahavi serait une oeuvre réactionnaire et amorale. Ça n'est pourtant pas le cas. « Dirty week-end » est certes un livre provocateur, mais il apparaît aujourd'hui surtout comme un récit avant-garde, une dénonciation violente de rapports hommes-femmes dans lesquels les premiers exercent leur domination sur les secondes. Annonciateur du mouvement actuel de libération des femmes, il avait été réédité en 2019 aux éditions Libretto, au lendemain du mouvement "#MeToo".

Bella est l'archétype de la femme éteinte, spectatrice de sa propre vie, qu'on remarque à peine. Malgré tous ses efforts pour prendre le moins de place possible au monde, pour se fondre dans la masse et se terrer au sous-sol d'un immeuble sordide dans son appartement de Brighton, elle ne cesse d'être harcelée, agressée, manipulée ou encore terrifiée par le peu d'hommes qui croisent son chemin. En toute impunité, son voisin peut la harceler, l'épier de sa fenêtre, l'appeler pour la faire trembler en lui détaillant les abominables sévices qu'il souhaiterait lui infliger ; Stan l'armurier peut lui faire subir son verbiage raciste empreint de jalousie virile ; Norman lui imposer un assaut sexuel honteux, et tant d'autres encore… Puis un jour, elle décide soudainement de répondre aux agressions quotidiennes et de rendre les coups.

La prise de conscience ce vendredi matin, veille de week-end, va être brutale !

Ça commence avec l'histoire ordinaire d'une femme qui ne revendique que la plus banale tranquillité, mais ne peut l'obtenir à cause de sa seule condition féminine. Puis la pression monte au fil des pages jusqu'à ce que l'héroïne décide un jour de mettre en action sa répulsion. Elle ne veut plus être une victime et cela va s'exprimer par une violence dont les lecteurs doivent être avertis. Les premières pages sont sages, mais quand se profile la figure d'un harceleur, la lecture s'emballe : les portraits de mâles prédateurs sont brossés avec une parfaite causticité, pour ensuite être dézingués, écrabouillés, zigouillés.

Impassible serial killeuse de harceleurs sexuels, elle va alors incarner une espèce de justicière libérée de ses entraves façon Kill Bill. On ne peut s'empêcher d'y voir le pendant féminin de Patrick Bateman, imaginé par Bret Easton Ellis dans « American Psycho » publié la même année (1991).

Le narrateur, au fil du récit, commente çà et là les scènes qu'il déploie, l'attitude de son héroïne, et puis il apostrophe le lecteur : « La prochaine fois que vous assistez à cette scène, pensez à Bella ». le ton est si distancié que c'en est tantôt drôle, tantôt malaisant… En réalité, le style est juste so british, inscrivant indubitablement « Dirty week-end » dans la vaine des nineties britanniques qui engendreront quelque temps plus tard un certain « Trainspotting » de Danny Boyle. Sans oublier le côté tarantinesque du récit, « Dirty Week-End » raconte surtout l'accession à la liberté d'exister pour les femmes face aux hommes… de leurs propres mains. Un féminisme sous ses formes les plus primaires : la lutte des sexes et l'égalité des droits dans l'usage de la violence pour se défendre.

Il serait pourtant réducteur d'en faire une lecture littérale. Il ne s'agit pas d'un guide d'auto-défense à l'usage des opprimées, ni même d'une apologie de la violence gratuite. le roman, loin de se réclamer d'une veine réaliste, convoque plutôt l'esthétique de l'avertissement : certes Bella est un personnage de papier, mais attention… en chaque femme sommeille une Bella qui peut surgir !

En résumé, un pamphlet gore et féministe dépourvu de grandes qualités littéraires mais qui s'apprécie façon « plaisir coupable ». Sans vouloir souscrire à la loi du talion, ce récit donne à voir ce que c'est que ladite « condition féminine » – concrètement : être objet de harcèlement permanent – et suggère une manière immorale d'en sortir… Sous forme de « disclaimer » déguisé, le narrateur précise à plusieurs reprises que Bella voulait surtout qu'on la laisse tranquille et que, malgré sa patience à toute épreuve, cela n'a pas été possible. Il aura fallu un week-end sanglant, deux jours de violence incomparable, pour que son point de vue soit enfin pris en compte. Cette lecture n'apprendra probablement pas grand-chose aux femmes, par contre à nous autres, hommes, elle semble plus que jamais utile.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          10
Bella n'en peut plus. Des regards, des mots, du pouvoir que les hommes font peser sur les femmes, sur elle. Se croire tout permis, autorisé envers les femmes. Bella en a marre d'être la proie, elle devient le prédateur.
Elle décide de rendre coup pour coup et de faire tourner la roue de la peur.
Les thrillers sont remplis de femmes qui se font trucider par le serial killer sur lequel l'auteur se complaît souvent à énumérer les fantasmes et à décrire les atrocités.
Pour une fois, le prédateur est une femme, pas parce qu'elle nourrit un désir malsain, parce qu'elle ne veut ne plus avoir peur, pouvoir se défendre, ne plus être la victime.
Elle ne traque pas la proie, la proie vient à elle. Les hommes se sentent puissants devant Bella la pauvre petite chose. Mais elle a un couteau et un flingue, dommage pour eux.
Mais, car il y a un mais, le week-end sanguinaire de Bella devient trop caricaturale.
Je l'aurais préférée vengeresse qui traque le bourreau et punit. Ombre qui fait frémir et trembler, si vous vous comportez mal, Bella viendra pour vous, telle une Némésis ou une des Érinyes.
Bella ne rencontre que des salauds. Ils ont tous la même réaction : mais comment ose t'elle ! Répliquer, répondre, se défendre, refuser !
Et le suivant est pire que le précédent.
Le voisin lubrique qui la harcèle au téléphone ; puis on passe au pas vraiment professeur qui la gifle car elle rit de son incapacité à bander ; au dentiste qui apprend à sa fille de 13 ans qu'il ne faut pas monter dans la voiture d'un inconnu car les filles bien ne font pas cela et les filles qui font ça méritent ce qui va leur arriver ; aux trois costumes Armani imbibés de champagne qui trouvent très drôle d'agresser une clocharde et y mettre le feu ; pour finir par le serial killer violeur.
A part cette exagération dans le récit celui-ci expose bien le ressenti des femmes et le couvercle de plomb qui pèse sur elles en permanence.
On s'étonne que le roman a pu faire l'objet d'une interdiction pour immoralité. Ces messieurs sont ils de bien pauvres choses et/ou ne voulaient pas donner des idées mal placées aux femmes ?

Commenter  J’apprécie          10


Lecteurs (692) Voir plus



Quiz Voir plus

Londres et la littérature

Dans quelle rue de Londres vit Sherlock Holmes, le célèbre détective ?

Oxford Street
Baker Street
Margaret Street
Glasshouse Street

10 questions
1050 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature anglaise , londresCréer un quiz sur ce livre

{* *}