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Citations sur Antonia : Journal 1965-1966 (31)

30 novembre 1965.
De l'air. Quitter mon mari. Fuir. M'évaporer. Déménager. Défaire. Effacer. Détruire. Déraciner. Oublier. Ne plus discuter. Éviter la confrontation. Me protéger. T'abandonner. Crever. Pleurer. Je veux disparaître dans l'anonymat.
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Franco, avec son dos de prêtre, m'exaspère. Je n'en peux plus :
de ces petits gestes maniaques lorsqu'il plie ses habits, de sa manie de se moucher bruyamment avant de se coucher, de ses affreux pyjamas rayés, cadeaux de sa mère, de ses crachats sonores lorsqu'il se lave les dents, de son corps blanc et flasque.

Avant, pour l'éviter, j'invoquais une excuse en m'éclipsant de la chambre, maintenant je ne dis plus rien. La répétition a engendré un silence complice.
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Il paraît qu'un jour on se réveille affamé de ne pas avoir été ce que l'on souhaite. Où ai-je lu cette phrase ?
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J’attends comme un rat aveuglé par une torche que quelque chose, un accident, un évènement fasse exploser ce tableau idyllique dans lequel je survis. Je négocie, je négocie, je négocie avec mon envie de tout détruire, mais serais-je capable de bâtir quelque chose ? .
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10 avril 1966
Écrire ne m’aide plus. Je ressasse, je me complais dans mon malheur. Je m’épanche en espérant mettre de l’ordre à l’intérieur de moi mais je suis vite rattrapée par le sentiment que ma nouvelle organisation est un malentendu. Tout s’embrouille très vite. Je m’insupporte dans mon incapacité à être comme tout le monde. De quoi est fait le quotidien des autres pour être si vivable ?
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Le temps qui passe ressemble à du mercure.
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10 septembre 1965
Comment est-il possible qu’Arturo soit mon fils ? Oui, je l’ai mis au monde. Oui, c’est bien moi sa mère. Mais subsiste cette étrangeté : dès lors que je ne vois pas Arturo je ne pense plus à lui. Je l’oublie totalement. […] Je me sens étrangère avec lui. C’est comme si Arturo était né dans mon dos. Suis-je une mauvaise mère ?
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5 août 1965
J’attends comme un rat aveuglé par une torche que quelque chose, un accident, un événement fasse exploser ce tableau idyllique dans lequel je survis.
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Je dois m'extirper de là et résister aux mots castrateurs de Vati : "Laisse tomber tes rêves. On ne peut pas tout avoir."
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Je saute d'une époque à l'autre, d'une voix à l'autre, d'un lien à l'autre. Et toutes ces personnes sur les photographies qui me regardent fixement et que je ne reconnais pas.
Faut-il organiser cette mémoire ou la laisser se décomposer dans le temps ?
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