Céleste est un aviateur renommé, mais un jour son avion va se crasher sur une île, il va donc se construire un abri survivre de chasse et de pêche jusqu'au jour ou il va rencontrer des femmes se baignant.
Il va être ramené au camp de celles-ci et être emprisonné pour servir de reproducteur et d'homme à tout faire, très rapidement il va préparer à manger pour ces habitantes afin de s'approcher d'elles et de gagner leur confiance et puis dans son avion Céleste transporté des lettres de soldat étant au front.
Céleste va donc lire ces lettres en les faisant passer pour des écrits de sa création jusqu'au moment ou il va se les faire voler.
J'ai aimé le final de cette bande dessinée également et le choix que Céleste fait. Une belle découverte!
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Heureux homme que Céleste Bompard : ce « coq en l'air » est « un jeune homme exalté, un as de la voltige ». Non content d'effectuer des loopings dans le ciel, de faire se pâmer toutes les femmes, sitôt retrouvé le plancher des vaches, il poursuit ses cabrioles cette fois-ci à l'horizontale en charmante compagnie. Avec la guerre, cette vie de patachon cesse brusquement. L'armée recherche un pilote pour transporter les lettres – désespérées, amoureuses, émouvantes - que les poilus adressent à leurs femmes, mission que Céleste ne trouve pas tout à fait digne de ses talents mais qu'il accepte néanmoins... Une nuit, son biplan se brise et c'est l'accident : Céleste atterrit sur une île qui semble déserte, à première vue. Bien que transformé en Robinson, ses nombreuses amies lui manquent de plus en plus au point d'altérer sa raison. En tombant dans un souterrain, il surprend une communauté de femmes se baignant dans une cascade, toutes plus ravissantes les unes que les autres. Malheureusement, ces femmes sont des guerrières qui ont depuis longtemps rejeté toute figure masculine. L'avenir de Céleste est désormais entre leurs (jolies) mains...
Cet album plus que réjouissant reprend à son compte le fameux mythe des amazones, libres, indépendantes et fières. Face à cette tribu de femmes farouchement réfractaires aux hommes, Céleste met en place plusieurs stratégies pour sauver sa peau. Mais le fait de côtoyer toutes ces femmes de surcroit peu vêtues altère sa raison...
Zanzim réalise de beaux dessins, sensuels et réalistes à la fois, avec une touche d'ironie. Il dessine à merveille et embellit toutes les femmes, les minces et les enrobées, les divines et les plus banales.
Une petite réticence pour un personnage, celui de la vieille peau, un peu trop
caricaturale à mon goût. Face à elles, Céleste en perd son latin, ce qui est plutôt une bonne chose pour le coureur de jupons qu'il représente. Zanzim se paye le luxe d'insérer quatre pleines pages sublimes, qui se lisent comme des tableaux, où il laisse libre cours à son imagination coquine et où se mêlent plusieurs heureuses inspiration : le Douanier Rousseau, les peintres symbolistes...
Alliées au dessin, les couleurs sont magnifiques et signées par Hubert. Subtiles, elles sont lumineuses lorsqu'elles éclairent les femmes, plus sombres lorsqu'elle se focalisent sur le pauvre Céleste - qui va en voir de toutes les couleurs c'est le cas de le dire !
Le scénario est à la hauteur de l'histoire et embarque le lecteur dans plusieurs labyrinthes.
Céleste a t-il toute sa tête ? Cette histoire n'est-elle pas le miroir du délire d'un homme tout simplement perdu ? Les lettres des poilus apportent une autre dimension, enrichissent le récit, tout comme le contexte historique qui sert de toile de fond.
Entre rêve et réalité, Zanzim nous balade, au gré d'une riche imagination, aussi sensuelle que poétique, avec des pointes délibérément érotiques.
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Fantasme assouvi pour ce Robinson qui atterrit, lors de la première guerre mondiale, sur une île peuplée de femmes à moitie nues ? ! Mais la réalité dans tout cela ? Situation, tour à tour, inquiétante, sensuelle, drôle. Dessins tout en rondeur avec des couleurs chaudes (comme l'histoire). Sympa.
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C'est un avis plutôt mitigé que je vous livre aujourd'hui pour cette BD, explications :
J'ai vraiment accroché sur les graphismes et la mise en couleurs. Zanzim réussi d'un coup de crayon à rendre hommage aux femmes dans toute leur diversité. Les clins d'oeil aux amazones, à la liberté des femmes, à leur force mentale et physique sont éminemment féministes.
MAIS, oui, il y a un gros mais, j'ai eu plus de mal à accrocher à l'histoire. Ce dandy macho, Celeste Bompard, même si il se fait remettre à sa place m'a ennuyée ainsi que l'excès de ses fantasmes de mâle dominant. Au final, malgré un récit que certain disent « féministe » les femmes finissent par être de belles petites choses manipulables, naïves, servant uniquement au désir masculin, dommage.
Je salue tout de même le talent de l'auteur qui réussit à développer une histoire complexe avec un minimum de texte, les images étant très parlantes. J'ai également apprécié le contexte historique de la première guerre mondiale et les touchantes lettres des poilus ainsi que le retournement de situation à la fin de l'histoire.
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Plutôt très mitigée sur cette BD.
Peut être que je n'ai pas saisi tous les niveaux de lecture mais je trouve cette histoire remplies de clichés et globalement peu recherchée.
En parlant de cette BD autour de moi un phénomène intéressant est apparu : nous n'avons pas tous la même interprétation de la fin.
Quelle sera la vôtre ?
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Céleste Bompard a toujours été un homme à femmes. Cet aviateur de talent enchaîne les conquêtes comme d'autres les cigarettes. S'il en fait souffrir certaines en route, peu lui importe. Mais alors qu'il ramène les lettres des soldats du front destinées à leurs compagnes, l'avion de Céleste s'écrase. Il se retrouve sur une île, pas si déserte que ça, entouré de femmes (très) légèrement vêtues. Un bonheur pour lui. Seulement, il se rend vite compte qu'ici, ce sont elles les cheffes, ce sont elles qui mènent la danse. Elles ont banni les hommes de leur vie et, pour les rares qu'il reste, elles ne s'intéressent qu'à leur rôle reproducteur. le rapport de force est inversé. le pilote doit refréner ses ardeurs. Sinon, il sera massacré !
Cette BD de Zanzim qui se veut féministe m'a finalement un peu dérangée. Même si la majorité de l'album décrit des femmes fortes, indépendantes et pleines de panache, finalement, c'est l'homme qui parvient à ses fins : coucher avec plus de la moitié de la population de l'île ! Par ailleurs, c'est avec des paroles à l'eau de rose qu'il parvient finalement à les « séduire ». C'est un peu court et un peu léger à mon goût. Les femmes passent finalement pour des midinettes. Je dois quand même concéder que l'épilogue est beaucoup plus satisfaisant avec cette réconciliation hommes/femmes. Une lecture un peu frustrante mais divertissante tout de même.
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