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Dans ce livre, on suit la vie de Liang, un orphelin de père, qui vend de la nourriture dans la rue pour sauver sa mère malade, dans la Chine du 8e siècle. Grâce à de belles rencontres, il grimpera dans l'échelle sociale.
Le roman est remarquablement documenté, et intéressera les amateurs d'Histoire. Les phrases sont belles, mais le livre manque de maturité d'écriture. Il lui manque ce "ressort" (peut-être du suspense?) qui permet de s'intéresser aux personnages. Je les ressens plus comme "décrits" que "vivants".
Donc un grand encouragement pour l'auteur et son travail. Les lecteurs passionnés d'Histoire et d'apprendre aimeront ce livre. Ceux qui, comme moi, ont besoin d'histoires (petits "h" et "s" à la fin) auront plus de mal.
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Une fresque captivante dans la chine du VIII ème siècle !

Un roman rare. Rare par la beauté de l'écriture, fluide et généreuse qui nous emporte au rythme des saisons dans l'histoire du jeune Liang et de ses amis Wu, Fang et Xiao qui feront tout pour gravir les échelons de la société en passant les examens impériaux dans la Chine de Tang Xuanzong. Une description détaillée , tant des personnages hauts en couleur que des us et coutumes du peuple comme de la Cour impériale à travers les nombreuses fêtes qui rythment la vie. Rare par la beauté des multiples visages que prend la capitale Chang'an au fil des saisons, beauté de la rivière Wei et du fleuve Huang-he, beauté de la Porte du Dragon. Tout révèle une connaissance approfondie de la dynastie Tang et de l'empereur éclairé Xuanzong qui voue un véritable culte aux chevaux et qui a institutionnalisé l'Académie Hanlin Yuan afin de former les meilleurs fonctionnaires de l'Empire Céleste .Une grande sensibilité à fleur de peau de l'auteur qui raconte comme l'on peint. Rare, enfin par l'émotion vive et soutenue tout au long du roman qui se termine sur une note d'espoir. Y aura-t-il une suite? On le souhaite vivement. Un roman à savourer .Un auteur à faire connaître.
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Le Pin, le Prunier et le Bambou de Jean-Jacques Zeis.

Un jeune garçon, un rêve. Un empereur, un destin. Quatre amis, une complicité. Liés par leur ambition, leur fidélité et leur humanité, quatre hommes surdoués issus de milieux modestes vont peu à peu gravir les échelons jusqu'aux plus hautes fonctions de l'État. Cette ascension est rendue possible grâce à la perspicacité et le dévouement de quelques mentors bienveillants et à l'esprit ouvert et la sensibilité d'un grand souverain : l'empereur Tang Xuanzong.

Nous nous immergeons dans la Chine du VIIIe siècle, dans la capitale Chang'an, cité cosmopolite et tolérante, pour y trouver l'osmose des cultures et des religions apportées par la route de la soie. Pendant cette période brillante où écrivains, poètes, peintres et calligraphes sont particulièrement respectés et considérés, nous suivons le parcours de Liang, Xiao, Wu et Fang. Nous partageons leurs doutes, leurs espoirs, leurs bonheurs et leurs joies. Nous découvrons en détail les atmosphères et les paysages, les palais et les demeures, les fêtes et les cérémonies, les broderies des robes et les décorations des tasses à thé.

Dans cette histoire rien ne presse. Nous pouvons délaisser le livre un jour, deux jours et le reprendre avec plaisir. Nous ne passons pas des nuits d'insomnie. Car l'histoire se dévoile comme un ruisseau qui s'écoule paisiblement. Une histoire empreinte de sérénité et baignée d'une douce lumière. Une histoire émouvante qui se termine par un ultime témoignage de dévouement.

Peut-être un jour nous découvrirons la suite…

Le récit nous permet d'en apprendre davantage sur une période florissante de l'histoire de la Chine antique, celle de la dynastie Tang. Il nous renseigne sur la hiérarchie social et politique, sur les moeurs et usages, sur les coutumes de la vie quotidienne.

L'écriture est belle, fluide, poétique, érudite.

Le pin, le prunier et le bambou, dans le confucianisme, incarnent les vertus de persévérance, d'intégrité et de modestie et représentent les qualités nécessaires de l'homme lettré que je devine être Jean-Jacques Zeis.
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Il existe quelques périodes dans l'histoire de l'humanité considérées comme des âges d'or. Des hommes ou des femmes de pouvoir, exceptionnels, ont souhaité fonder des civilisations, parfois des empires, sur le mérite. C'est le cas de l'empereur Xuanzong dont l'autorité constitua l'apogée de la dynastie Tang. Des hommes aux grandes qualités humaines repéraient des jeunes gens talentueux et leur donnaient leur chance en leur offrant éducation et possibilités d'ascension sociale, parfois très très haut. Peu importait leur naissance. Bien sur les lieux de pouvoirs sont des lieux de cours, de courbettes, de jalousies, de fausses rumeurs qui tuent plus sûrement que n'importe quel sabre. Et il est bien difficile d'y garder son intégrité.
Mais, parfois, dans l'histoire, les plus « nobles » (au meilleur sens du terme, à savoir sur le plan humain), les plus sages, le plus généreux, les plus doués… sont parvenus à tenter une société… oserais-je dire, un peu meilleure. le titre n'est pas anodin et je vous laisse découvrir quelles valeurs représentent le pin, le prunier et le bambou.
J'ai beaucoup apprécié ce livre. Mais comme j'ai eu du mal à comparer avec notre monde d'aujourd'hui où, pour reprendre une expression connue, tant de Mozart sont assassinés chaque jour !
Dans cet ouvrage, Jean-Jacques Zeis apporte beaucoup de connaissances, indispensables pour la compréhension du contexte, mais cela ne nuit en rien à l'histoire car il est très bien écrit et c'est un plaisir de le lire. C'est un érudit et, pour un lecteur qui aime l'histoire, l'anthropologie, la science, la psychologie, c'est un régal. On y parle peinture, astrologie, calligraphie, médecine, politique… Les personnages sont travaillés, bien placés dans leur contexte. L'histoire est belle et il est évident que Jean Jacques ZEIS y a mis tout son coeur. J'attends avec impatience son prochain ouvrage.
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Immiscez-vous sans scrupule dans la vie de Liang, car vous n'allez pas le regretter. Mieux ! C'est lui qui vous en prie…

Liang est un jeune garçon de 14ans, pauvre (dans le sens premier du terme), mais immensément riche de coeur, débordant d'une envie d'apprendre et de partager pour faire le bonheur autour de lui.

Une dizaine d'années de sa vie est racontée dans ce livre et va transformer cet enfant à jamais dans cette Chine du VIIIe, au temps de la Dynastie Tang, alors que Xuanzong (son règne : 713-756) est l'Empereur de l'Empire Céleste qui vit ses plus belles décennies.

Le pays est à son apogée et les caravaniers de la Route de la soie font escale à Chang'an, la Cité rayonnante où se déroule le récit de ce livre et où vit l'Empereur entouré de ses concubines, dont la Magnifique Yang Guifei.

Liang vit avec sa mère — son père est mort quand il était si jeune qu'il n'en a aucun souvenir. L'histoire commence alors que la mère de Liang est malade, le jeune garçon confectionne des petits gâteaux (des jiaozi) qu'il vend à des travailleurs sur un chantier à côté de chez eux. Il peut ainsi acheter des médicaments.

Alors qu'il souhaite travailler pour gagner plus d'argent et mieux subvenir aux besoins de sa mère, on lui conseille d'aller voir l'échoppe d'Abdul Mansour dans le quartier musulman, car il cherche un employé. Liang s'y précipite et est immédiatement embauché. Il va découvrir avec lui le métier mais aussi une Culture différente de la sienne. Leurs rapports vont devenir amicaux et Liang va très vite montrer son envie d'apprendre toujours plus.

C'est ainsi qu'il rencontre Mr Weng alors qu'il lui apporte une commande et cet homme va bouleverser sa vie.

Sentant le potentiel de ce jeune garçon, sa passion pour les lettres et les belles choses, il va lui offrir une chance inouïe de faire des études pour tenter de passer un examen important, en vue de briguer les très prestigieux « examens impériaux ». Ils pourraient lui permettre d'intégrer la prestigieuse Académie de Hanlin Yuan et faire de lui un futur Lettré Impérial au service du « Fils du Ciel », l'Empereur Xuanzong, amateur de poésies, de Shanshui (ces peintures de paysages sur soie accompagnant un poème en belle calligraphie), de Musique et de bel esprit.

Au fil des pages, on est plongé dans la Chine Impériale de cette époque lointaine et ô combien lumineuse, avec force détails de la part de l'auteur qui connaît son sujet sur le bout des doigts.

Un travail de recherches absolument époustouflant !

Tout y est incroyablement exprimé avec simplicité et une grande poésie. Les lieux, les paysages, les saisons, même le souffle du vent, sont dépeints avec une minutie qui nous transporte sur place. Les personnages sont développés avec finesse et bienveillance, les détails comme les plats confectionnés pour les rituels et les fêtes, les vêtements, les innombrables règles et exigences du Protocole impérial, et les différents examens, sont décrits à la perfection.

J'ai été submergée par l'authenticité de ce récit. J'ai adoré suivre l'évolution de Liang, à ses côtés et avec ses amis rencontrés au cours de ces années, Xiao, Wu et Fang, tout aussi avides de connaissances que lui, persévérants, passionnés par leurs propres arts de prédilection et d'une modestie incroyable.

Une amitié indéfectible, faite de renoncement parfois, mais surtout de partage et de soutien de tous les instants, un précieux mélange de connaissances approfondies de cette période dans un pays lointain et de plaisir de la découverte à chaque page.

J'ai l'étrange impression d'y avoir été transportée par magie et de me retrouver à nouveau tout à coup en 2023, sans pouvoir me détacher tout à fait de ces personnages qui résonnent encore en moi comme des amis que j'aurais quitté la veille et que je reverrais bientôt.

« le pin, le prunier et le bambou », ce sont les 3 vertus du Lettré : persévérance, intégrité, modestie

Un livre que je vous recommande absolument.
Lien : https://www.dominiqueguenin...
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