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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Au Louvre, la statue d'Atalante, de Jean-Jacques Pradier ( une femme nue qui renoue sa sandale sur un socle assez bas) est photographiée par 3 ados turlu.. pinés par la nudité de la jeune femme ...

Ils ne restent pas de ... marbre ,devant les charmes d'Atalante et flashent ses seins et ses fesses, la turlu...la tripotent aussi. C'est de trop pour toutes les statues de femmes dénudées du Louvre, elles deviennent...

Teresa, une gardienne, les entend se plaindre:
"Les touche pipi, fait Psyché
Si c'était mon seul souci... Je suis entourée De La Fontaine et de Racine, et d'autres hommes tous habillés, qui me lorgnent sans rougir , toute la journée."

- "Mais, je l'avoue! J'apprécie la vue sur ses seins ronds
Or, mon esprit est pur. Que l'on ne m'accable
Je suis sans.. vice, un homme affable. " Dit Jean de la Fontaine.

Racine : "Je la rêve docile et bien câline, effeuiller mon tronc et caresser ma racine.
Psyché: Et moi, j'aspire à être invisible
Cesser à jamais, d'être votre cible.
Monsieur Racine, vos jeux de mots rances
Me font rêver de transparence.

Ainsi, je ferais je ferais bien la nique
A vos regards de vieux lubrique.

La statue de Amour (tout nu aussi ):
-"Arrêtez donc de geindre
N'ai je pas plus de raison que vous, de me plaindre?
Combien de fois, lors des visites
On m'a traité de petite bite?"

Les statues de femmes nues et dans les tableaux deviennent, ainsi donc, invisibles...
Et le musée doit fermer! Les hommes ne pourront visiter Le Louvre que nus:)

"Régulièrement, des visiteurs et des visiteuses touchent les fesses des statues, ce qui est un vrai problème car cela détériore le marbre sur le long terme. J'ai voulu mettre en lien ce que vivent beaucoup de femmes dans la rue et le quotidien des sculptures du musée, qui subissent elles aussi une forme de harcèlement." Interview de l'autrice.
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Voici une BD qui m'a vraiment fait plaisir!
Un thème qui n'apparaissait pas évident à traiter dans le format BD! Eh bien, pour moi, c'est une réussite!
Le nu dans l'art et surtout le regard de ces messieurs sur la nudité des ces dames dans les oeuvres artistiques, il fallait le faire!
Zelba l'a fait et de fort belle manière!
Le grand incident ne se passe pas n'importe où, dans un petit musée parisien quasi inconnu du grand public!!! Le Louvre!
Térésa, femme de ménage aux origines portugaise a un don : celui de causer avec ses potes, les statues féminines. Elle apprend ainsi que ces dernières en ont ras le marbre de se faire reluquer à longueur de journée par les regards relous et concupiscents d'une bonne partie de la gens masculine!
Elles décident donc de se mettre en grève et disparaissent tout bonnement de la vue des visiteurs, au grand dam du directeur/trice Darlin...
Je ne vous en dirai pas plus, car c'est à vous de découvrir vite (et de vous marrer) quelle sera la parade pour permettre de ré-ouvrir les portes du plus prestigieux de nos musées!
C'est fin, c'est bidonnant ! Cela dépasse largement le cadre du thème de la nudité dans l'art puisqu'en fait, il y est question de la place de la femme dans l'art et même de la société, que ce soit au niveau des représentations, mais également des artistes (savez vous combien d'artistes femmes ont été exposées par rapport aus mâââles?) et également au niveau des femmes dans les postes de responsabilité, ne serait-ce qu'au niveau de la direction du musée!
Ah tiens, par un heureux hasard, c'est une femme, Laurence des Cars, qui occupe pour la première fois depuis sa création, le poste de Présidente-Directrice du musée du Louvre.
Cette BD est un must, un joli cadeau de fin d'année à faire à ces messieurs mais également à vous mesdames qui méritez bien ce petit plaisir!
Un chouette cadeau!
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Club N°54 : BD sélectionnée ❤️
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C'est la BD qu'on a envie d'offrir à ceux qu'on aime et aussi à ceux qu'on déteste pour leur ouvrir les yeux sur le patriarcat et peut-être enfin un jour parler de patriarcat et de matriarcat !!

Barbara
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Un dessin formidable pour une histoire jubilatoire portée par une écriture à la fois pertinente, incisive et élégante.

Génial !

Marine
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Lien : https://mediatheque.lannion...
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Panique au Louvre ! « En réaction à la représentation dévalorisante des femmes dans les oeuvres ainsi qu'aux comportements misogyne de certains visiteurs », la quasi-totalité des nues féminins du musée ont décidé de… s'effacer. Les statues deviennent transparentes et les personnages féminins dénudés disparaissent des tableaux. Impossible de dire la vérité ni de les retirer sans que la presse ne soupçonne « un rachat par les Émirats ou alors l'adoption d'une pudibonderie à l'américaine », on préfère parler, pudiquement, d'un « grand incident ». Teresa, une femme de ménage qui a gagné la confiance des oeuvres et recueilli leurs doléances, a tenté d'alerter la direction en vain et proposera une sortie de crise pour le moins… iconoclaste !
(...)
Judicieux sans être sentencieux, provocateur tout en restant toujours drôle, subtile mais terriblement efficace.

Article complet sur le blog
Lien : https://bibliothequefahrenhe..
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Le grand incident est une fable burlesque, sur la thématique du nu dans l'Art.
Il s'agit d'une comédie fantastique, mouvementée, hystérique, un peu foutraque. Devant la lubricité du public, les nus féminins du Musée du Louvre décident de se mettre en grève et deviennent alors transparents, c'est alors l'occasion de se poser quelques questions sur ce sujet.

Le graphisme est classique, travaillé au trait essentiellement, jouant sur les couleurs des tracés, comme des bichromies, le style simple laisse la place aux oeuvres du Musée, représentées avec une certaine sensualité, comme si on partageait la tendresse de la femme de ménage pour ses amies de marbre.

On a une histoire amusante, un vaudeville ubuesque, et derrière tout ça, c'est l'occasion de se poser des questions pertinentes et insolentes sur la place de la femme dans l'Art, sur son rôle comme sujet, sur la notion de genre dans l'Art, sur la perception du public à travers les âges, derrière les gros sabots de la comédie se cache un documentaire intelligent et nécessaire. C'est un véritable plaisir de lecture, drôle, amusant, et on y apprend beaucoup de choses, d'un intérêt majeur.
À l'heure où une professeure de français se fait menacer sur les réseaux sociaux pour avoir montré un tableau ancien avec des nus à ses élèves, cette fable est un moment de fraîcheur, et de connaissance, une ôde à la culture face à l'ignorance crasseuse.

J'ai tout de même un petit bémol concernant la construction du récit, il nous dévoile le dénouement en introduction, j'aurais préféré avoir la surprise.
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Á lire absolument ! C'est drôle, très drôle et pourtant le sujet est très sérieux. C'est le troisième album de Zelba, une autrice que je vous invite vraiment à découvrir !

C'est un conte "fantasticomique" qui nous est proposé dans cet album copublié dans la collection Louvre. Il porte un regard critique à la sexualisation du corps féminin.

Le Louvre doit fermer ses portes pour la première fois depuis la seconde guerre mondiale. En cause : le grand incident !

Teresa, femme de ménage depuis plus de trente ans avait bien essayé de mettre en garde la direction du musée et de faire passer un message à Charles-Henri Darlin ! Mais en vain, sa seule réponse avait été d'être virée sur le champ. Elle leur avait expliqué pourtant qu'une révolte des statues féminines se préparait car elles en avaient marre du manque de respect et des attitudes et regards lubriques.
On n'avait pas daigné l'écouter.

Mais le souci est que les statues sont passées à l'action, rejointes par toutes les représentations féminines dévêtues... En effet, elles disparaissent littéralement de tout regard, elles sont devenues invisibles.

Que faire pour y remédier ? Teresa apportera sans doute la solution...

Original comme scénario, n'est-ce pas ?

Zelba aborde avec beaucoup d'humour et de légèreté la place des femmes dans notre société à travers l'histoire de l'art de la nudité fénminine.

Pourquoi au fil du temps, dans l'art, la femme est-elle représentée soumise, offerte aux regards des visiteurs et parfois pires non consentantes ce qui pourrait être exposé dans une salle de "viols"? Pourquoi la nudité féminine est-elle si souvent sexualisée? Pourquoi aujourd'hui une femme se fait encore siffler dans la rue et est comparée à un objet ? Oui pourquoi systématiquement y a-t-il un jugement et confond-t-on nudité et sexualité ? Une autre question soulevée, pourquoi y a-t-il si peu de femmes peintres exposées ? Au Louvre , elles ne sont que 29.

Zelba a peut-être trouvé une solution cocasse pour renverser ce schéma de la nudité ...

J'adore le dessin et le trait pour ses personnages. En rouge ou en bleu, on retrouve Le Louvre, les oeuvres fidèlement représentées, le trait noir reprend le récit fictionnel. Á noter l'idée intéressante des "frères" Charles-Henri et Charline-Henriette Darlin.

Beaucoup de drôlerie, des dialogues savoureux. Une très belle réussite.

Énorme coup de coeur ♥♥♥♥♥
Lien : https://nathavh49.blogspot.c..
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Cet album – décrit comme un « conte fantasticomique » – part d'un triste constat, celui de plusieurs conservatrices du Louvre qui déplorent le fait que de nombreux et nombreuses visiteurs touchent non pas avec les yeux mais avec les mains les statues. Bien entendu, ces palpations engendrent une détérioration du marbre, du plâtre, du bois, du métal… mais ces actes questionnent également sur l'hypersexualisation des corps et sur la perception des nus dans l'art.

C'est drôle, c'est frais, c'est léger mais surtout, ça fait réfléchir ! Eh oui, la lecture de cet album donne du grain à moudre à nos synapses puisqu'il met en lumière la différence de perception entre le nu masculin et le nu féminin, si l'un est synonyme de virilité, l'autre est souvent associé à la soumission. Bref, même dans l'art, les relations hommes-femmes ne sont pas égales !

Un récit savoureux rempli d'humour qui a tout d'une fable féministe et qui, je l'espère, saura vous séduire ! À mettre entre toutes les mains, c'est brillant et ça vous donnera le sourire !
Lien : https://ogrimoire.com/2024/0..
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Ayant adoré "Mes mauvaises filles" de Zelba, j'ai tout de suite flashé sur cet ouvrage à la médiathèque. Et à la découverte de la couverture, je me suis dit que j'allais à nouveau pourvoir parcourir un musée. J'ai été intrigué par la différence xe graphisme entre les reproductions de statues et les personnages et c'est avec un vif intérêt que j'ai commencé la lecture.

La BD commence par des visites au Musée du Louvre où les hommes doivent être dans le plus simple appareil mais pas les femmes et cela ne semble pas poser de problèmes majeurs. Mais comment en est-on arriver à cette situation, que s'est-il passé ?

Nous assistons à la révolte des statues féminines puis des peintures représentant des femmes entre autres. Elles en ont assez que depuis des siècles leur nudité soit exposée à la vue de toutes et tous. Elles en ont assez d'être présentées comme soumises, dépendantes de la bonne volonté ou du désir des hommes. Elles ne sont en rien sublimées dans la statuaire classique. C'est tout le contraire pour les hommes : quand ils sont représentés nus, c'est pour mettre en avant leur puissance, leur majesté, leur domination. Et quand ils sont avec des femmes, c'est dans un rapport de domination. Et que dire de l'attitude des visiteurs qui se permettent des frivolités face à la statuaire féminine ?

Ces femmes (pétrifiées) en ont ras le bol et se révoltent et elles choisissent de disparaître, de ne plus être présentes au regard des visiteurs, de plus montrer leurs formes et de plus subir le comportement salace de certains visiteurs, finalement peu amateurs d'art. Les statues ont choisi comme porte parole, une femme qui les côtoie depuis trente ans, c'est la femme de ménage qui entre en scène le soir à la fermeture du musée. Et quelles sont leurs exigences ? Que les visiteurs masculins soient nus.

Grâce à Zelba, nous plongeons un peu dans l'histoire de de l'Art au tour de la place de la femme dans la statuaire depuis l'antiquité. Elle nous permet de voir ou de revoir certaines oeuvres. Zelba force notre regard et l'éclaire de ses connaissances en Art. Zelba montre aussi que le milieu officiel de l'Art peut-être très machiste, les postes à responsabilités étant encore trop souvent dévolus à la gente masculine.

J'ai beaucoup aimé l'approche proposée par Zelba avec une femme présidente qui va renverser les barrières et les codes, qui va changer la donne. Zelba évite de tomber dans le piège où le patriarcat serait remplacé par le matriarcat. Elle rêve et propose une société où les responsabilités seraient partagées (sans avoir l'obligation de passer par des quotas), un partage des responsabilités en fonction des compétences.
Et que dire du graphisme ? J'ai adoré le décalage entre la représentation très précise des oeuvres d'art, les monuments et les traits minimalistes des personnages décrits. J'ai aimé le contraste entre les personnages en noir et blanc au milieu de décors monochromes.

J'ai apprécié le cahier additionnel et la référence à l'histoire de l'Art ou des Arts. J'ai apprécié cette balade au Louvre et le fait de regarder des oeuvres connues ou pas autrement et c'est certain que ma prochaine visite sera guidée par Zelba et je ferai en sorte que mon regard ne trouble pas les statues ou les femmes présentes dans les tableaux. Un grand merci à elle pour sa postface.




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Le Grand incident est terriblement féministe, drôle, original, utopique et nous pousse à réfléchir sur le regard que nous portons sur la représentation des nues féminins dans l'art.

Zelba s'est beaucoup documenté et ça se sent ! Elle écrit un conte burlesque qui rend hommage à l'Art, aux Femmes et au musée du Louvre en nous partageant des anecdotes et des réflexions passionnantes sur l'histoire de l'art et la représentation du corps féminin au cours de l'histoire. Que l'on approuve ou pas, il est essentiel de connaître le contexte d'une oeuvre, pour la comprendre et porter une réflexion éclairée sur ses résonances avec les enjeux actuels. Et je pense que Zelba cherche à éveiller ses lecteurs et ses lectrices sur cette notion précisément : comprendre le passé et l'histoire c'est mieux appréhender nos problématiques sociales et culturelles actuelles.

Les illustrations de Zelba sont splendides, traditionnelles et minimalistes puis parfois réalistes en reproduisant des oeuvres d'art. L'utilisation des encres bichromies noires/rouge et noires/bleues sont sublimes et mettent en valeur chaque détail. J'ai craqué sur l'utilisation des contours des bulles aux inspirations baroques pour souligner le discours des oeuvres. Car oui, les oeuvres parlent entre elles, et une femme, la femme de ménage du musée, les écoute et fait entendre leurs voix, leurs revendications !

Le Grand Incident, c'est la grève de toutes les représentations de femmes nues. Elles n'en peuvent plus des regards lubriques, des remarques sexistes, du harcèlement et de l'irrespect, alors elles décident de disparaitre…C'est aussi par incidence, une critique du patriarcat et de la bourgeoisie encrassée dans la relation toxique d'une soeur et de son jumeau et la relation d'une employée et d'un patron qui vont petit à petit comprendre que la vraie force de la toute puissance se trouve dans l'égalité…

À admirer pour s'instruire en se divertissant !

** Lu dans le cadre du Grand Prix de la BD ELLE 2024
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Excellent ! le trait simple et efficace. L'histoire bien sentie et actuelle. Les femmes nues représentées au Louvre décident de se faire la malle et pour les faire revenir, il est décidé d'obliger les visiteurs mâles à se dévêtir, histoire d'être à égalité en quelque sorte. Par cette drôle de fable, l'autrice pointe le patriarcat encore tellement présent dans le monde de l'art et de la culture en général. Elle pointe les réseaux sociaux comme responsables d'une certaine pudibonderie qui mènerait à la sexualisation de la nudité féminine. Tout est bien pensé, pesé et ça m'a emballée !
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