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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je peux d'ores et déjà affirmer que Mirko Zilahy s'inscrit clairement parmi les grands noms du thriller, ou, si vous trouvez que je m'emballe un peu vite, on va dire a minima parmi les auteurs à suivre de très près.

Avec Roma il signe un premier roman quasiment irréprochable, un thriller brillant et efficace qui vous scotchera de la première à la dernière page.

D'entrée de jeu l'auteur impose une ambiance plutôt sombre en plaçant Rome sous une pluie continue. Les scènes de crime, qu'il s'agisse des lieux choisis par l'Ombre ou de son mode opératoire, contribuent largement à ce sentiment de noirceur et de pesanteur.

Mirko Zilahy apporte un soin tout particulier à son personnage principal, Enrico Mancini. On découvre un flic désabusé, rongé par le chagrin et la culpabilité, qui n'a plus foi ni en son métier ni en l'humanité. Un flic qui voudrait bien tout plaquer, mais avant d'avoir résolu le mystère de la disparition du Dr Carnevali. Autant dire que c'est sans aucune conviction qu'il se lance sur la piste de l'Ombre, mais au fil de l'enquête son instinct de chasseur va reprendre le dessus.

Dommage que les autres personnages de son équipe ne soient pas autant étoffés. À vrai dire ce sont surtout les personnages féminins (Caterina de Marchi, photographe pour la police criminelle et coéquipière de Mancini, et Giulia Foderà, juge d'instruction en charge de l'affaire) qui sont les plus aboutis, on découvre ainsi que sous des dehors imperturbables, chacune doit lutter contre ces propres démons.

Je n'irai pas jusqu'à accuser l'auteur de machisme en laissant sous-entendre que les mecs n'ont aucune faiblesse (Enrico Mancini en est la preuve évidente), mais il est vrai que j'aurai apprécié d'en apprendre un peu plus sur la gent masculine qui entoure Mancini.

Dans le même registre, la personnalité de l'Ombre n'est détaillée que par l'intermédiaire du profil psychologique que l'équipe dresse au fil de l'enquête. Les quelques chapitres durant lesquels il a directement voix au chapitre sont dépourvus de tout aspect psychologique, voire même humain, il fait ce qu'il à faire, point barre.

Comme chez Donato Carrisi, la ville de Rome fait quasiment office de personnage à part entière sous la plume de Mirko Zilahy.

Si l'intrigue est rondement menée, l'enquête progressant après la découverte de chaque nouvelle scène de crime, je l'ai trouvé un tantinet linéaire. Une succession d'avancées jusqu'au dénouement, mais aucun réel rebondissement, ni fausse piste explorée.

Je le répète, pour un premier roman l'auteur réussi un à imposer sa griffe et son nom, certes il reste des pistes à améliorer pour convaincre les lecteurs les plus exigeants, mais pour ma part je préfère juger avec tolérance plutôt qu'intransigeance.

Un deuxième roman de l'auteur est déjà disponible en italien, je serai fidèle au rendez-vous lors de sa sortie en version française ; mais sans doute plus intransigeant cette fois…
Lien : https://amnezik666.wordpress..
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Donato Carrisi s'est fendue d'une citation inscrite sur la page de couverture de ce livre de Mirko Zilahi au titre plus géographique qu'évocateur « Roma. » Il a bien fait. Ce roman lui ressemble. Noir, intense, prenant, à l'intrigue fouillée, aux personnages forts comme celui du commissaire Enrico Mancini, figure centrale de ce thriller. Un homme particulièrement tourmenté par le décès récent de sa femme atteinte d'un cancer. Un homme si perturbé qu'il porte en permanence les gants de sa femme. Un homme qui ne sait pas trop où il en est et qui n'a plus que le travail pour échapper à ses tourments puisque l'être aimé n'a pu lui offrir de descendance.
Il se lance alors dans deux enquêtes parallèles. L'une qu'il refusait de suivre pour s'occuper d'une autre qui lui tenait à coeur (la disparition précisément du médecin de sa femme) et que la hiérarchie lui ordonnait de cesser… pour l'heure. La priorité est donc donnée à ce tueur en série qui s'adonne à d'atroces rituels dans un jeu de pistes bien énigmatique.
Cela l'altère de plus en plus car cela le mène vers un trouble de la personnalité borderline dû bien sûr à son malheur antérieur. Il doit en effet enquêter dans un hôpital et dans un service, l'oncologie, qu'a connu son épouse Marisa. Et alors qu'il ne se sent plus capable de poursuivre ses investigations, qu'il donne sa démission, la deuxième enquête rejoint la première.
Ce thriller est sombre, très sombre, angoissant même, à telle enseigne que le lecteur s'imprègne des émotions et des traumatismes d'Enrico Mancini mais aussi d'autres personnages comme Catarina de Marchi, une de ses adjointes.
Le comportement du tueur qui veut se venger de personnes qui n'ont pu sauver l'être pour lui le plus cher, la seule femme de sa vie, sa mère, la manière dont il massacre ses victimes sont tout aussi dérangeants.
Ce livre est puissant et le paradoxe est probablement d'avoir situé un sujet aussi morbide dans une ville aussi belle et majestueuse que Rome. On en visite les bas-fonds, les ruines de fabriques ou d'endroits désaffectés sur les rives du Tibre. On sent l'affection de l'auteur pour sa ville et tous ces endroits très spéciaux même s'il s'agit d'une ancienne usine atomique.
Dans la quête de la vérité, Mancini se pose la question existencielle de l'après, de l'espoir. Il ne se voit aucune issue. Il disserte avec un de ses adjoints, Walter Comello, cloué sur un lit d'hôpital, sur la gravité et la balistique : « oublie tout espoir Walter, lui dit-il. C'est un piège, de la poudre aux yeux. Un mot dépourvu de sens, tu dois le rayer de ton vocabulaire. C'est la pire des diversions… /… Nous aimons, nous faisons des enfants, nous allons travailler. Chacun de nous cultive un hobby de merde, pratique un sport de merde pendant toute une vie de merde. Et tu sais pourquoi ? Tu sais pourquoi nous nous agitons si fort ?
- Pour mieux vivre ?
- Pour nous divertir de la pensée de la mort.
…/… L'espoir, c'est le sentiment de l'après. Il nous éloigne de la nécessité de l'aujourd'hui.
Malgré cette sinistrose, Mancini ira au bout de sa mission, empêchant le tueur, l'Ombre de terminer la sienne. Fort heureusement pour sa propre existence.
Néanmoins, le lecteur n'aura pas la réponse sur l'avenir physique mais surtout mental de Mancini, un peu plus sur Catarina de Marchi, Walter Comello ou la Juge Giulia Foderà. Libre à lui de les inventer.
A moins que Mirko Zilahy, vraiment dans la lignée de Donato Carrisi, ne nous concocte un autre récit avec les mêmes personnages atypiques.
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Un très bon thriller.
L'action est lancée des les premières pages ; cependant, on se tient en haleine qu'à partir de la moitié du roman où là les choses deviennent intéressantes à tel point de ne plus quitter le livre.
Tout le roman se tient en Italie où l'on y apprend quelques petites choses.
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Un enquêteur désabusé, l'ombre d'un tueur en série et la ville de Rome totalement différente de l'image qu'on s'en fait, sombre sous la pluie : les fans de Donato Carrisi peuvent foncer sans hésiter, ce roman est fait pour eux. Vivement que la suite soit publiée en français !
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