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3,26

sur 63 notes
Je suis assez mitigée.
J'adore l'idée, j'adore la fin, j'adore le thème mais j'ai trouvé que les dialogues étaient looonnngs et redondants par moment.
Deux hommes viennent installer La Peur chez les gens. Une obligation gouvernementale. Un jour, ils viennent installer La Peur chez une femme qui cache son fils dans la salle de bain, de peur que les hommes lui fassent du mal.
On tourne en boucle sur les différentes peurs existentes, les métaphores et la réalité. On tourne autour des sujets sociaux et politiques, le pourquoi installer La Peur, etc...

Je suis ravie de connaître ce livre et le conseille tout de même pour son originalité et les messages à faire passer, et peut-être que certains vont adorer.
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Après notre passage vous ne serez plus les mêmes. Nous sommes les installateurs de la peur. Pas de bon patriote sans nous. D'ailleurs regardez autour de vous la plupart des foyers nous ont adopté. Faut dire que le gouvernement l'a rendu obligatoire, soutenu en cela par quelques-uns qui en tirent moult bénéfices.
Plus la forme c'est le fond de ce livre qui interpelle, sur le pourquoi du comment en arrive-t-on à avoir peur. Par quel biais se transmet-elle et surtout à quoi sert-elle ? Pourquoi les dirigeants de ce monde joue-t-il à ce jeu ? La réponse est en chacun de nous.
Un roman de fiction sur fond de réalité qui nous entraine au fil des passages vers plus en plus de réflexions, d'analyse sur soi, sur la réalité qui nous entoure, du moins celle que nous filtrons au travers de nos concepts.
Deux hommes sonnent à la porte d'un appartement. La femme prise de panique cache son enfant. Ouvre. L'un est en costume cravate, l'autre une salopette. Un tandem redoutable qui vient chez vous installer et distiller les germes de la peur.
Un très bon roman au ton grinçant.
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Bon... Je vais être honnête, je n'ai pas accroché. le pitch de départ me plaisait bien : un huis-clos futuriste, grinçant et drôle, où des hommes de l'état viennent installer la peur dans un foyer, pour le bien collectif.
Et bien pour moi cela a plutôt été l'installation de l'ennui...en 176 pages, c'est pas mal quand même. le début je suis bien entré dedans, sans soucis. Mais plus les pages passaient, plus je trouvais des longueur, des répétitions, un manque d'intérêt de ma part. Je n'avais qu'une envie : le finir au plus vite pour passer à autre chose. mais le finir quand même, car, on ne sait jamais, la fin est peut-être bien. Et il faut avouer que la fin sauve un peu le truc pour moi. Je m'étais tellement endormie dans ma lecture que la fin m'a bien surprise, une bonne surprise. Elle m'a réveillée et m'a fait dire que j'avais finalement bien fait d'aller au bout de ma lecture.
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Toc toc toc: "Bonjour Madame, nous venons vous installer la peur".
Bien vu, le pitch! Aux premières lignes, on se lèche les babines de ce qu'il va en sortir. Pour ma part, j'en attendais un décorticage méticuleux et forcément cynique de toute l'ingénierie sociale mise en place insidieusement pour s'assurer que les citoyens restent de "bons" citoyens, en les travaillant au corps sur leurs peurs du vide, de l'abandon, du déclassement, à tous les étages de la pyramide de Maslow.
Le résultat est déroutant sur la forme est un peu décevant sur le fond : sur la forme, une fois le premier effet de surprise passé, on se retrouve dans une sorte de pièce de théâtre absurde dans lequel les deux installateurs, le commercial et le technicien, s'adonnent à une série de numéros de duettistes déjantés face à une femme mutique. Sur le fond, on est sur un traitement du sujet très recentré sur une dénonciation des effets délétères des plans structurels amenés par le FMI à la crise de 2010 au Portugal.
Ce cours roman vaut quand même le détour pour son originalité... et sa conclusion.
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Mon premier livre de chez Agullo, une maison d'édition avec deux ans au compteur et déjà pas mal de titres (et de succès) ! Repéré au festival de l'imaginaire de Nantes, où il a remporté le prix Utopiales 2017, ce bouquin m'avait aussi attiré de par le nom étrange de son auteur portugais, Rui Zink (j'aime les noms bizarres, ça me fait toujours penser à des personnages de Pynchon), son titre bien trouvé et sa couverture très soignée.

Et en voilà, un texte particulier ! Ici, on a affaire à de la SF très contemporaine, sociale, kafkaïenne aussi, qui reprend des thèmes politiques de nos vies de tous les jours à travers le prisme de la peur. Au bout de quelques pages, un climat délétère et étrange s'installe, et on a franchement du mal à lâcher la lecture pour "reprendre une activité normale". Tant mieux, puisque le tout est admirablement traduit, et fort intéressant dans son propos sur notre rapport à la peur, une émotion puissante que pas mal de monde a tout intérêt à nous faire éprouver pour nous empêcher de vivre et penser.

Une belle découverte, et un auteur à relire assurément ailleurs.
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Une fable politique théâtrale orwello-kafkaïenne. Étonnant, intelligeant, mordant, mais pari à moitié réussi.

Des chapitres courts, très courts qui donnent un sentiment d'urgence devant ces deux "ouvriers" venus installé la peur dans la maison d'une femme. L'Etat a voté la directive n° 359/1, refuser son installation a de fâcheuses conséquences.
Un huis clos paranoïaque et satirique qui se résume à un C'est quoi cette peur ? La tension est présente, palpable, un sentiment de malaise s'installe peu à peu. Et si ces deux hurluberlus n'étaient pas ce qu'ils disent être ?
On passe du rire gras au rire amer, du théâtre de boulevard à la comédie dramatique, de l'ironie au cynisme, de la farce politique à la critique sociale. Une première parti très réussie, tout en allégorie sur la situation portugaise lors de la crise. L'auteur élargit le propos qui devient dès lors universel. Ou comment devient on un citoyen mouton ?

Puis, une fois la réponse connue, nous sommes dans les travers réguliers des romans à message : trop appuyé, trop démonstratif, trop rhétorique, trop didactique. Mon intérêt s'envole. Malgré sa brièveté, et la clarté dans la mise en page, c'est long, très long. Seule la toute fin m'a sorti de ma léthargie.

A trop vouloir être compréhensif dans son allégorie, l'auteur passe de l'angoisse de cette situation ubuesque à une simple peur.
Vraiment dommage, car ce livre pourrait plaire à beaucoup de monde, tout en faisant réfléchir.
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La sonnette retentit. Les techniciens sont là pour installer la peur. Parce que c'est la loi, il faut que la peur soit installée chez tout le monde. Ils devront aussi faire une petite démonstration, histoire que l'on sache bien comment tout cela fonctionne...

Ce bouquin est presque un OVNI littéraire. Rui Zink a entremêlé beaucoup de contenu existant à ses propres mots. Ce qui donne un huis clos absurde, digne d'une pièce de théâtre. Mais si on se détache de cet aspect, on y trouvera plusieurs réflexions que l'on pourra métaphoriquement rattacher à la situation actuelle.
Par métaphore, en effet, l'on peut considérer que l'appareil à installer est la télévision, à travers laquelle la peur se distille dans les foyers du monde entier. Si les propos de l'auteur se centrent particulièrement sur l'état de l'économie et le rôle de l'Europe, on y trouvera également des réflexions eugénistes, des conseils pour endiguer une révolte populaire,...

Et à bien y réfléchir, si ce genre de raisonnements, que certains pourraient comparer à des sophismes, constitue ne fût-ce qu'un peu le moteur de ceux qui nous gouvernent, il est vraiment temps d'avoir peur...
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En Résumé : J'ai passé un bon moment de lecture avec ce court livre qui n'est pas un roman à proprement parler, mais plus un conte, un pamphlet politique d'un auteur qui voit son pays changer. Il faut rappeler qu'au moment de la publication en VO de ce livre le Portugal, dont est originaire l'auteur, subit la crise de plein fouet, doit demander de l'aide à l'Europe et au FMI qui l'oblige à réformer. Ainsi à travers cette installation de la peur, l'auteur cherche à nous faire réfléchir sur ces changements, cette peur de l'autre, les marchés, la bourse, l'argent, les classes l'auteur devient le conteur qui cherche d'une certaine façon à nous ouvrir les yeux. Alors après tout n'est pas parfait, le milieu du récit perdant du côté percutant et déroutant de l'introduction et trainant un peu en longueur, faisant moins mouche, avant de se reprendre pour un final qui nous rappelle que la peur n'est pas toujours annoncées. J'ai aussi trouvé que ce conte, à sa sortie en 2012, devait plus marquer que maintenant ou ce genre de thématique est de plus en plus discuté. Au final une lecture intéressante, bien porté par une plume fine qui ne manque pas de cynisme et d'ironie ce qui accentue le message, ne cherchant jamais à s'imposer.


Retrouvez la chronique complète sur le blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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Le gouvernement a décidé que pour être patriotique il fallait que dans chaque foyer il y ait la peur.
C'est pourquoi des installateur viennent pour l'installer.
Ils entrent chez vous, et, dans votre salon, installent la peur. Ensuite ils vous explique comment la faire fonctionner mais tout n'est pas toujours aussi simple...

Un roman décalé, tout en nuances et plein de sous-entendus. Il y a cependant quelques longueurs, j'aurai aimé que le dénouement arrive plus vite et en savoir un peu plus sur la suite.
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Le roman s'ouvre sur un coup de sonnette. Devant la porte de cette jeune femme se tiennent deux hommes, l'un en costume et l'autre en bleu de travail. Ces agents employés par le gouvernement visitent chaque foyer pour y installer la peur.

De la menace terroriste à la crainte du chômage en passant par la maladie, l'insécurité ambiante ou la vision d'un avenir dénué de perspective, ils viennent implanter dans son esprit toutes les craintes avec lesquelles un citoyen doit vivre et les idées qui contribuent à la paranoïa d'une société en pleine sinistrose. Adoptant un rôle attendu de bon flic et mauvais flic, les membres de cet improbable duo lui tiennent un discours qui prend doucement une tournure imprévisible.

Si je suis très client du concept, je suis moins amateur de la forme. le livre est presque uniquement composé de dialogues et je pense que l'auteur aurait gagné à prendre une décision plus tranchée : soit faire de son huis-clos une pièce de théâtre, soit agrémenter son livre d'un peu de narration et en faire un roman digne de ce nom. Pour moi, le résultat est bâtard et je me demande d'ailleurs si cette absence de narration ne pourrait pas être révélatrice d'une certaine pauvreté stylistique. Il y a bien quelques effets ici ou là mais ils semblent plus tape-à-l'oeil qu'autre chose et ne suffisent pas à faire oublier le manque de richesse formelle.

Vite lu, ce livre est mordant et reste une bonne trouvaille qui s'inscrit complètement dans une veine de littérature pessimiste. Avis aux metteurs en scène, une adaptation théâtrale de cette excellente histoire pourrait donner à ce roman l'éclat qu'il lui manque.
Lien : http://touchezmonblog.blogsp..
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