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Citations sur Les Quatre Évangiles, tome 2 : Travail (23)

Devant la porte, une petite voiture électrique à deux places attendait. Il y en avait de pareilles à la disposition de tous. L’ancien maître puddleur, qui, malgré son grand âge, avait gardé les yeux clairs et la main ferme, fit monter son compagnon et s’installa lui-même pour conduire.
« Tu ne vas pas achever de m’estropier, avec cette mécanique-là ?
- Non, non, n’aie pas peur. L’électricité me connaît, voici des années que nous faisons bon ménage ensemble. »
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Suzanne, qui, d’abord, avait témoigné les plus grandes craintes, même les plus vives répugnances, pour l’éducation et l’instruction en commun des deux sexes, s’émerveillait maintenant des admirables résultats obtenus.

Ces garçons et ces filles, que l’on consentait bien autrefois à laisser voisiner jusqu’à l’âge de sept ou huit ans, mais qu’on isolait ensuite, entre lesquels on bâtissait un mur infranchissable, grandissaient alors dans l’ignorance les uns des autres, étaient devenus des étrangers, des ennemis, le soir des noces, où, brutalement, on jetait la femme aux bras de l’homme. Les cerveaux cessaient d’être de la même race, le mystère exaspérait le désir sensuel, c’était la chaude ruée du mâle et l’hypocrite réserve de la femelle, toute la bataille de deux créatures hostiles, aux idées différentes, aux intérêts opposés. Et, aujourd’hui, dans les jeunes ménages, Suzanne pouvait constater l’heureuse paix acquise déjà, une fusion plus étroite d’intelligence et de sentiment, la raison, la bonne entente, la fraternité dans l’amour. Mais, surtout, elle était frappée, dans les écoles mêmes, des bons effets du mélange des sexes, qui éveillait une sorte d’émulation nouvelle, donnant de la douceur aux garçons de la décision aux filles, les préparant par une pénétration intime, une connaissance libre et entière, à se fondre complètement à n’être plus qu’un esprit, qu’un être au foyer familial. L’expérience était faite, on ne constatait pas un cas de l’excitation sensuelle tant redoutée, le niveau moral au contraire se relevait, et c’était merveille de voir ces garçons, ces filles, aller d’eux-mêmes aux études qui devaient leur être les plus utiles, grâce à la grande liberté laissée à chaque écolier de travailler selon son goût, pour les besoins de son avenir.
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Les provisions, l'argent, les maisons, les vêtements, c'est à nous qu'on a tout volé, c'est nous qui avons le droit de tout reprendre! Et pas demain, mais ce soir, nous devrions entrer en possession du sol, des mines, des usines, si nous étions des hommes! Et il n'y a pas deux moyens, il n'y en a qu'un, flanquer d'un coup l'édifice par terre, détruire partout l'autorité à coups de hache, pour que le peuple, à qui tout appartient, puisse tout reconstruire enfin!
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