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Dans ce roman, il est question d'amour, de beaucoup d'amour.
« De la passion, du désir, du cynisme, de la jalousie, de l'amour, du désespoir. L'humain dans ses nuances et ses excès. » J'approuve cette quatrième de couverture.

L'amour maternel que nourrit la belle Mercedes pour son fils Iberio. L'amour obsessionnel et déchirant qu'éprouve Ezra, un peintre quinquagénaire pour Mercedes. L'amour nouveau et incandescent d'Iberio pour Louise, la prostituée d'Ezra. L'amour vache de Madame Chanderelle qui épie ce petit monde afin de nourrir son besoin de mesquinerie et de médiocrité.

C'est dans un bel immeuble d'un coin huppé de Paris que tournent ces personnages autour de Mercedes qui elle ne voit que son fils, Iberio, adolescent de dix-huit ans. Mère comme fils sont deux créatures de toute beauté, au charme hispanique. Mercedes, comme la mère célibataire que je suis, a choisi un chemin sans homme, son fils est sa seule et plus belle histoire d'amour. Elle n'a soif que de lui.
Elle ne voit pas combien les hommes la trouvent belle et désirable. Ils deviennent fous d'amour pour elle. Mais la belle espagnole ne voit que son fils qu'elle a eu à quinze ans et qu'elle a élevé d'une main de fer dans un gant de velours. Chapeau pour cette éducation prodiguée par Mercedes qui jongle avec les vraies valeurs de la vie. Bravo d'avoir privilégié temps et amour à ce fils unique lui évitant de devenir un énième enfant roi.
Concierge dans cet immeuble de Passi, elle pose nue pour Ezra figeant le coeur du peintre dans une promesse de non retour. Ezra avec ses pinceaux saisit l'émotion et les turpitudes du charme fou de la jeune mère.

C'est mon premier David Zukerman et je suis sous le charme. D'une plume animée, de personnages terriblement vrais et vivants. Un livre que j'ai croqué et m'a fait craquer. J'ai lu ce roman en scrutant chaque personnage, chaque parcelle d'émotion. J'ai souri aussi de la vieille mégère de voisine irrécupérable qui par voyeurisme exacerbé se met dans des situations improbables et combien cocasses, j'ai senti l'odeur de miel de Mercedes, j'ai vu ses yeux briller pour son fils, j'ai reconnu chez Iberio l'adolescente que je fus dans ses premiers émois, je l'ai jalousé d'avoir une mère aussi belle et pleine de bon sens, j'ai vibré pour le pauvre Ezra qui n'a que ses pinceaux pour faire vivre son amour, même Louise je l'ai aimée pour sa capacité à donner du vrai, même monnayé, il y a tant de charme dans cette fille de passage.

Moi qui ai tant voire tout donné à mon fils, ne jurant que pour lui, je peux vous dire que ce livre a fait écho chez moi comme jamais. Je l'ai aimé et pourrais vous en parler pendant des heures tant il y a le poumon de la vie qui bat dans Iberio.
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Cela fait dix-huit ans, depuis qu'elle a fui l'Espagne avec son fils Iberio, alors nourrisson, que Mercedes vit à Paris. Désormais la solaire, irremplaçable et très courtisée concierge d'un immeuble cossu, elle n'a d'yeux que pour cet enfant en passe de se muer en homme, qu'elle a élevé avec amour et exigence, dans l'obsession de sa réussite. Lorsque, pour financer les études d'Iberio, elle accepte de poser pour Ezra Goldweiser, peintre célèbre du dernier étage, elle est loin d'imaginer les émotions qui vont secouer l'immeuble, mais aussi le tournant que prendra son existence, jusqu'ici uniquement préoccupée de son fils.


Après sa dramatique ouverture et l'introduction d'un grain de mystère qui laissera mijoter curiosité et inquiétude jusqu'à son twist final, le récit s'installe dans un huis-clos, où l'action s'efface au profit de la psychologie des personnages et de l'atmosphère de l'immeuble. Si Iberio en est le centre de gravité, ce n'est qu'au travers de Mercedes et de sa détermination à conjurer le passé, pour assurer à cet enfant un avenir que le destin semblait initialement lui refuser. En vérité, rien ne parvient à gommer la présence vibrante de cette femme, astre à distance duquel tournent, à défaut peut-être du lecteur un peu las, à la longue, de tant de superlative perfection, les autres personnages fascinés par son inaccessible et mystérieuse beauté.


Pendant que chacun se débat dans les affres terre-à-terre de passions impossibles – le jeune Iberio découvre l'amour sur un quiproquo, le mûr Ezra vit en solitaire son dernier embrasement sensuel, la vieille voisine aigrie par les trahisons de feu son mari cherche une revanche dans sa curiosité méchante et jalouse -, Mercedes prend peu à peu des allures de madone…


D'une lecture fluide et agréable, ce roman ménage longtemps ses effets, semblant même un peu forcer le trait sur la singulière aura de son personnage principal, jusqu'à ce que la conclusion viennent en révéler la raison. Sans sensiblerie ni mièvrerie, il dessine au final un beau portrait de femme, dans une ode à l'amour non dénuée d'humour, puisqu'une de ses scènes m'a franchement fait rire de bon coeur.

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"Elle n'avait que 16 ans et pas un sou en poche, mais une fille qui qui a défiguré un inconnu et noyé son père possède en elle suffisamment de ressources pour parcourir 2fois les chemins de la vie."
Mercedes, fille de la Meseta espagnole fuit ce pays avec son enfant sous le bras après la mort de sa mère , et de son père alcoolique et violent.
Elle devient gardienne d'immeubles dans les quartiers chics de Paris, après de nombreux petits travaux, chacun se loue d'elle. de plus elle est d'une beauté rare, elle est bien jeune pour avoir déjà un si beau garçon disent les habitants de l'immeuble.
Elle pose chez un peintre au 6ième étage pour arrondir les fins de mois, Ezra le peintre, tombe follement amoureux d'elle mais elle a prévenu, elle pose c'est tout. D'ailleurs aucun homme ne peut l'approcher , elle ne vit que pour pour son fils , elle lui assure de belle études.
Ezra, devient presque fou et prend pour une doublure de Mercedes une prostituée qui ne laissera pas indifférent certain jeune homme.
Et le roman suit son cours , parfois bouleversant, beaucoup d'émotion et un rythme qui s'accélère jusqu'au dénouement final inattendu.
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Pour son second roman, c'est un tout autre univers que David Zukerman propose à ses lecteurs, situant ce dernier dans un immeuble chic du 16e arrondissement parisien. Oubliées les couleurs chatoyantes du Panama, on toque ici à la loge de Mercedes, concierge espagnole élevant seule son fils Iberio.

Les premières pages augurent du meilleur dans l'intensité dramatique mais le roman devient très vite presque théâtral. Les événements sur plusieurs années se placent en unité de lieu, faisant se croiser les occupants ou visiteurs de l'immeuble, sans pour autant tomber dans le ragot. le coeur de l'histoire est porté par un beau personnage féminin, un brin caricatural (les superlatifs en matière de beauté finissent par lasser) associé à la vision picturale et sensuelle qu'elle inspire à un peintre vieillissant.

David Zukerman m'avait ravie avec son magnifique roman San Perdido, où le dépaysement sud-américain, le charisme de son personnage principal et la poésie onirique du roman avaient produit le meilleur.

Si l'écriture est toujours élégante et fluide, Il faut se satisfaire d'une histoire convenue qui manque singulièrement de souffle, mais qui fait la part belle aux sentiments et introspections. Les personnages s'incarnent autour des notions d'amour maternel, de devoir filial et de transmission. Si la narration ronronne, elle ne tombe jamais dans le mièvre et entraîne gentiment le lecteur persévérant vers le twist final qu'on attend depuis les premières pages.

Déçue néanmoins, au souvenir du premier roman .

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Je viens de terminer ma lecture et j'en suis toute bouleversée.
C'est excellemment bien écrit, et addictif.
Les descriptions sont du grand art.
Les thèmes ? La Beauté, l'Amour (et en cela je rejoins Magali), l'Art, le Désespoir d'un vieux peintre, la rudesse mais la justesse de la concierge qui a fui sa vie de femme au profit de son fils, Iberio. Enfin celui que l'on pense être son fils.....
Mercedes est belle, magnifique, mais dure et tranchante comme la pierre.
On y découvre dans ce XVIe arrondissement de Paris, la vie d'un immeuble de la rue de la Tour (que j'ai bien connu, j'y ai vécu 30 ans), ses secrets, ses mesquineries, cette indolence des gens repus d'argent et de gloire.
Que dire de plus ?
Ce livre fait la part belle à l'art, sous les traits d'un peintre suicidaire et alcoolique, Ezra, qui n'aura de cesse de peindre Mercedes sous toutes ses formes, et qu'il aime passionnément, celle qui sera son modèle pendant trois années.
Ce livre m'a fait penser à une ancienne lecture, L'élégance du Hérission, de Muriel Barbery. La vie d'un immeuble pas très loin de la rue de la Tour comme par hasard (mais le hasard n'existe pas c'est bien connu...), avec ses locataires et une concierge, hauts en couleur, un livre qui m'avait bien plu.
Une dernière chose pour terminer : rien ne vous a choqué concernant la couverture du livre ?? C'est que le nom de l'auteur est beaucoup plus grand que le titre.
Est-ce voulu ? Et pourquoi ? L'auteur un rien mégalo ?
Mystère.
Une belle découverte en tout cas et un beau moment de lecture.
J'espère vous avoir donné envie de le lire.
Vous ne serez pas déçus.
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Une galerie de portraits autour de plusieurs amours, exclusif – passionné – obsessionnel - premier amour – inconditionnel – attendrissant.

Une romance, des moments de vie, où résignation, raison, beauté, tristesse, sentiments cachés, désirs inassouvis et pulsions s'entremêlent.

« Les sentiments forment un lacis plus ou moins subtil. Ils sont le résultat des échanges chimiques qui déferlent dans le cerveau et dictent son comportement à l'être humain (…) le passé reptilien réveille le plaisir enfoui dans la mémoire affective, le corps frissonne, la peau rougit, le coeur s'accélère (…) »

Mercedes est une jeune femme à la beauté naturelle, noble et remarquable, elle a quitté sa Castille natale avec son fils Iberio auquel elle se consacre entièrement, lui vouant un amour exclusif, une attention sans borne, telle une mère-louve.
« Sans colère ni pitié ».

Elle s'attache à lui apporter la meilleure éducation qui soit tout en gardant le mystère sur son adolescence et la paternité d'Iberio.
« Les Montalvo étaient sans appui, sans autre passé que le voyage qu'ils avaient effectué ensemble depuis l'Espagne et dont Mercedes n'avait raconté que le périple après la frontière, Iberio ignorait ce qui était arrivé avant. »

Concierge dans un immeuble cossu du XVIème à Paris, la très belle et désirable Mercedes accepte de poser nue pour Ezra Goldweiser le peintre renommé du 6ème étage.

La passion d'une attirance fulgurante pour la beauté d'une femme déchaînera la création artistique débordante chez le peintre ; le glissement d'une âme tourmentée par l'amour-adoration.

« le sexe et les hommes, c'est toujours un problème ! »
*
Mon avis reste mitigé sur cette lecture découverte de l'auteur, difficile d'expliquer pourquoi et même paradoxal vu certains aspects du roman qui me touchent.
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Mercedes, jeune et jolie femme espagnole, après des épisodes douloureux vécus en Espagne, émigre en France avec un bébé  (Ibério) sous le bras. de petits boulots en petits boulots, elle parvient à survivre avec un objectif incessant, le bien être d'Ibério auquel elle consacre toute son énergie. Un ilôt de stabilité et de bonheur lui est offert avec une place de gardienne d'immeuble dans le 16 ème arrondissement de Paris. Iberio grandit, Mercedes noue des relations de travail et d'amitié avec Ezra, le peintre du 5ème pour qui elle pose en tout bien tout honneur. Une galerie de personnages bien campés s'invitent à la narration et l'ensemble constitue une agréable tranche de vie, rendue vivante par une belle écriture simple qui parvient à restituer finement la psychologie des protagonistes. Beaucoup de qualité dans ce second roman de David Zukerman, très différent de « San Perdido » mais auquel on trouvera également un grand intérêt.
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Mercedes a fui l'Espagne pour la France peu de temps après la naissance d'Iberio, elle l'élève seule depuis et après de nombreux petits boulots, elle est devenue concierge dans un immeuble chic de Paris. Beauté fatale qui s'ignore la jeune femme ne vit que pour son fils à qui elle donne le meilleur tout en étant intraitable. Certains  habitants de cet immeuble sont plus présents que d'autres dans la vie de Mercedes, surtout Ezra Goldweiser le célèbre peintre du 6ème épris de la mystérieuse espagnole, Louise la pulpeuse modèle de ce dernier mais aussi Madame Chanderelle, la commère de l'immeuble. 

L'auteur entretien un mystère tout au long de notre lecture, un quasi huis-clos se passant dans l'immeuble et pourtant point d'ennui dans cette lecture. David Zukerman sait créer un suspense qui vous tient en haleine pour nous offrir un final surprenant. La plume poétique est belle, envoutante et les personnages intenses parfois caricaturaux sont riches en couleurs. L'auteur nous parle avec justesse de dévotion et d'amour, celui qui vous obnubile, vous poursuit et vous prend aux tripes. 

Une seconde fois me voilà séduite par la plume de David Zukerman. Il nous offre une histoire captivante qui démontre son talent et c'est sans conteste que je découvrirai son troisième roman! 
Lien : https://leslecturesdemamanna..
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Mercedes a seize ans lorsqu'elle doit fuir sa Castille natale, laissant derrière elle un passé qu'elle préfère oublier. Avec son bébé, elle repart de zéro à Paris et enchaîne les petits boulots.

Dix-huit ans plus tard, nous la retrouvons dans le 16ème arrondissement de Paris. Concierge depuis plusieurs années dans un immeuble cossu, Mercedes est appréciée par tous les résidents chez qui elle a su gagner la confiance.

La mère célibataire attire le regard des hommes mais cette dernière n'en a que faire et reste distante. Seul son fils, Iberio, compte. Celui-ci est élevé avec rigueur et beaucoup d'amour. Mercedes travaille dur afin d'offrir à son fils un avenir meilleur. Mais qui est le père d'Iberio ? Et pourquoi a-t-elle fui l'Espagne alors qu'elle n'était qu'une adolescente ?

Après le formidable San Perdido, David Zukerman nous livre une histoire très différente de son premier roman mais toute aussi captivante. Il confirme son talent à manier les mots avec habileté, à ensorceler le lecteur avec une palette de personnages riche en couleurs. 

Le désespoir côtoie l'amour obsessionnel que voue Ezra, le peintre cinquantenaire du dernier étage, à la belle et mystérieuse hispanique. Un récit qui évoque également l'amour maternel incommensurable, la jalousie, la curiosité mal placée, le désir. La prose poétique du romancier subjugue, transporte le lecteur dans le microcosme de cet immeuble parisien jusqu'aux dernières pages, surprenantes.

Un excellent roman qui m'a séduite de bout en bout.
Lien : https://mesechappeeslivresqu..
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David Zukerman est l'auteur du remarquable et touchant roman « San Perdido » paru le 2 janvier 2019 chez Calmann-Lévy. Cela a été une formidable découverte, un monde fascinant qui s'est ouvert sous mes yeux, des personnages charismatiques, une histoire réellement exaltante. Longtemps, ce gamin au regard bleu-saphir a hanté mes souvenirs, héros muet, mais soucieux de l'essentiel : équilibrer la balance des disparités sociales en faisant ce qui est bon.

L'écriture de toute beauté, simple et poétique, innocente et lyrique, a fait rentrer le roman de manière fracassante dans mon coeur de lectrice pour y rester gravé.

Autant vous dire que lorsque j'ai su que « Iberio » allait paraître, je me suis jetée dessus à peine réceptionné.

Cette chronique est donc un crève-coeur, et je suis à la fois triste et embarrassée de devoir l'écrire. Je vais donc tenter de vous expliquer clairement mon ressenti. « Iberio » est avant tout l'histoire d'une mère, Mercedes qui a fui son pays pour sauver son enfant. Toute sa vie est consacrée à Iberio, son fils. Elle fait absolument tout ce qui est humainement possible pour lui offrir une existence décente. On ne sait pas grand-chose des premières années de leur vie parisienne, mais alors qu'Iberio grandit, elle trouve un emploi de concierge dans un bel immeuble parisien. Au dernier étage vit un peintre, Ezra, qui lui propose de poser nue pour lui, chose qu'elle accepte pour arrondir ses fins de mois. Mercedes est une femme fabuleusement belle, au charme racé, qui ne laisse aucun homme indifférent. Elle est solaire, charismatique, mais possède aussi un caractère bien trempé. Très protectrice, à la limite de la jalousie malsaine, elle ne supporte aucune femme près de son fils et ne lui imposera aucun homme dans sa maison. « Faire de son fils le seul homme de sa vie n'était pas sain et toutes les pulsions qui bouillonnaient en elle auraient dû se focaliser sur d'autres. Elle le savait. (…) Mais elle sentait aussi le flot de tendresse qui la submergeait en regardant son fils. Aucun homme ne pourrait jamais susciter un tel amour chez elle. » Élevée avec le mantra « sans colère ni pitié », elle éduque son fils en lui inculquant un grand respect des femmes, elle la petite fille qui fut battue par la cravache de son père, et qui semble porter en elle de douloureuses blessures et un lourd secret.

Le lecteur suit tantôt Mercedes, tantôt Iberio, mais aussi toute une galerie de personnages qui vivent ou entrent dans l'immeuble : le peintre, Louise une autre modèle de celui-ci, Mme Chanterelle la commère de l'immeuble par exemple. Il y a de très beaux rapprochements entre l'oeil de l'artiste, la façon dont il représente ce qu'il voit, la manière dont le modèle se voit et l'Art en général. « Il l'avait représentée telle qu'elle se sentait, son émotion était tout entière fixée sur le papier. Comme dans un miroir, elle lisait dans ses propres yeux le doute et l'incertitude, mais aussi la fugacité du moment. Ezra avait su capter son mouvement. » Les relations entre le peintre et son modèle ou les relations entre la mère et son fils restent le thème central du roman. Si tant est que l'on puisse se permettre de juger cela, l'écriture est belle, poétique, profonde et très visuelle et j'ai retrouvé le charme du phrasé de David Zukerman découvert dans « San Perdido ».

Cependant, et c'est là qu'arrive le « oui mais », malgré cette écriture, malgré la profondeur des personnages et le charisme singulier de l'un d'entre eux, il n'y a pas d'histoire. Tout le roman est une succession de portraits, dont certains sont d'ailleurs totalement anecdotiques. Par exemple, je n'ai absolument pas compris l'intérêt du personnage de Mme Chanterelle : elle n'apporte strictement rien de notable au déroulé de l'intrigue, si l'on peut appeler cela une intrigue. Hormis une révélation qui explique certains comportements en fin de roman, il n'y a véritablement rien d'autre à se mettre sous la dent. Ce que j'aime dans un roman consiste en une combinaison parfaite entre la densité des personnages ET le déroulé d'une histoire pour faire don au lecteur d'un but, d'une intrigue, d'un sens. L'auteur l'avait extrêmement bien fait dans « San Perdido », mais ici, c'est le vide astral au niveau de la fiction. J'ai frôlé l'abandon plusieurs fois, je me suis endormie, j'ai lutté pour le terminer parce qu'il ne fait que 269 pages… L'attachement que j'ai pu ressentir au début du roman grâce aux deux protagonistes principaux et une scène d'entrée assez marquante a vite totalement disparu et mon empathie s'est envolée pour me laisser vide, désertée par toute émotion, tant je n'en avais plus rien à faire de ce qui pouvait bien leur arriver. Je reconnais que la révélation finale offre un regain d'intérêt et permet d'appréhender les choses sous un angle différent, mais honnêtement, cela n'efface pas l'ennui global.

Comme d'habitude, je vous encourage vivement à vous faire votre propre avis puisque j'ai déjà eu l'occasion d'adorer des romans que d'autres ont détestés et inversement. Comme j'aime à le répéter « Toi seul tu sais ».
Lien : https://aude-bouquine.com/20..
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