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3.76/5 (sur 16447 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Casablanca, Maroc , le 28/05/1969
Biographie :

Ancienne élève de l'École normale supérieure, Muriel Barbery est professeur agrégée de philosophie et a enseigné à l'Institut universitaire de formation des maîtres (IUFM) de Saint-Lô.

Elle écrit son premier roman en 2000 "Une gourmandise" : un critique gastronomique à l'agonie essaie de retrouver un goût inconnu. C'est le succès de la rentrée littéraire. Il sera traduit en douze langues.

Son roman "L'Élégance du hérisson" est la surprise éditoriale de l’année 2006: il a en effet connu 50 réimpressions et s’était vendu à 600 000 exemplaires en octobre 2007, ayant aujourd'hui dépassé le million d'exemplaires et ayant occupé la première place des ventes trente semaines consécutives.

Ce roman a obtenu de nombreux prix (dont le Prix des libraires 2007) et a permis à son auteure de figurer dans le Top 10 des romanciers ayant vendu le plus de livres en 2007.

Après un séjour de deux ans au Japon et souhaitant rester dans l'ombre des médias et du public, elle vit loin de la pression médiatique. Revenue en Europe, elle a résidé à Amsterdam, puis s'est installée en Touraine.

En mars 2015, elle publie un nouveau roman "La vie des elfes."
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Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Muriel_Barbery
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Mme Michel, elle a l'élégance du hérisson : à l'extérieur, elle est bardée de piquants, une vraie forteresse, mais j'ai l'intuition qu'à l'intérieur, elle est aussi simplement raffinée que les hérissons, qui sont des petites bêtes faussements indolentes, farouchement solitaires et terriblement élégantes.
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Mais là, et pour la première fois, j'ai eu mal, tellement mal. Un coup de poing dans le ventre, le souffle coupé, le coeur en compote, l'estomac complètement écrabouillé. Une douleur physique insoutenable. Mais je n'ai pas hurlé. Ce que je ressens maintenant que la douleur est toujours là mais qu'elle ne m'empêche plus de marcher ou de parler, c'est une sensation d'impuissance et d'absurdité totales. Alors c'est comme ça ? Tout d'un coup, tous les possibles s'éteignent ? Une vie pleine de projets, de discussions à peine commencées, de désirs même pas accomplis, s'éteint en une seconde et il n'y a plus rien, il n'y a plus rien à faire, on ne peut plus revenir en arrière ?
Pour la première fois de ma vie, j'ai ressenti le sens du mot jamais. Eh bien, c'est terrible. On prononce ce mot cent fois par jour mais on ne sait pas ce qu'on dit avant d'avoir été confronté à un vrai "plus jamais". Finalement, on a toujours l'illusion qu'on contrôle ce qui arrive, rien ne nous semble définitif. [...] Mais quand quelqu'un qu'on aime meurt... alors je peux vous dire qu'on ressent ce que ça veut dire et fait très très très mal. C'est comme un feu d'artifice qui s'éteint d'un coup et tout devient noir. Je me sens seule, malade, j'ai mal au cour et chaque mouvement me coûte des efforts colossaux.
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Les gens croient poursuivre les étoiles, et ils finissent comme des poissons rouges dans un bocal.
Je me demande s'il ne serait pas plus simple d'enseigner dès le départ aux enfants que la vie est absurde.
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Personne ne semble avoir songé que si la vie est absurde, y réussir brillamment n'a pas plus de valeur que d'y échouer.
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"Il ne faut pas oublier que le corps dépérit, que les amis meurent, que tous vous oublient, que la fin est solitude. Pas oublier non plus que ces vieux ont été jeunes, que le temps d'une vie est dérisoire, qu'on a vingt ans un jour et quatre-vingts le lendemain. Colombe croit qu'on peut "s'empresser d'oublier" parce que c'est encore tellement loin pour elle, la perspective de la vieillesse, que c'est comme si ça n'allait jamais lui arriver. Moi, j'ai compris très tôt qu'une vie, ça passe en un rien de temps, en regardant les adultes autour de moi, si pressés, si stressés par l'échéance, si avides de maintenant pour ne pas penser à demain...Mais si on redoute le lendemain, c'est parce qu'on ne sait pas construire le présent et quand on ne sait pas construire le présent, on se raconte qu'on le pourra demain et c'est fichu parce que demain finit toujours par devenir aujourd'hui, vous voyez ?
Donc il ne faut surtout pas oublier tout ça. Il faut vivre avec cette certitude que nous vieillirons et que ce ne sera pas beau, pas bon, pas gai. Et se dire que c'est maintenant qui importe : construire, maintenant, quelque chose, à tout prix, de toutes ses forces. Toujours avoir en tête la maison de retraite pour se dépasser chaque jour, le rendre impérissable. Gravir pas à pas son Everest à soi et le faire de telle sorte que chaque pas soit un peu d'éternité. Le futur ça sert à ça : à construire le présent avec des vrais projets de vivants."
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S'il y a bien une chose que j'abhorre, c'est cette perversion des riches qui s'habillent comme des pauvres (...). Non seulement c'est laid mais c'est insultant: rien n'est plus méprisable que le mépris des riches pour le désir des pauvres.
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Au fond, nous sommes programmés pour croire à ce qui n'existe pas, parce que nous sommes des êtres vivants qui ne veulent pas souffrir. Alors nous dépensons toutes nos forces à nous convaincre qu'il y a des choses qui en valent la peine et que c'est pour ça que la vie a un sens.
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"Comment décide-t-on de la valeur d'une vie ? Ce qui importe, m'a dit Paloma un jour, ce n'est pas de mourir, c'est ce qu'on fait au moment où on meurt. Que faisais-je au moment de mourir ? je me demande avec une réponse déjà prête dans la chaleur de mon coeur.
Que faisais-je ?
J'avais rencontré l'autre et j'étais prête à aimer."
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(...) c'est peut-être ça la vie : beaucoup de désespoir mais aussi quelques moments de beauté où le temps n'est plus le même.
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Il y a toujours la voie de la facilité, quoique je répugne à l'emprunter. Je n'ai pas d'enfants, je ne regarde pas la télévision et je ne crois pas en Dieu, toutes sentes que foulent les hommes pour que la vie soit plus "facile". Les enfants aident à différer la douloureuse tâche de se faire face à soi-même et les petits-enfants y pourvoient ensuite. La télévision diverti de l'harassante nécessité de bâtir des projets à partir du rien de nos existences frivoles ; en circonvenant les yeux, elle décharge l'esprit de la grande oeuvre du sens. Dieu, enfin, apaise nos craintes de mammifères et l'insupportable persepective que nos plaisirs prennent fin un jour. Aussi, sans avenir ni descendance, sans pixels pour abrutir la cosmique conscience de l'absurdité, dans la certitude de la fin et l'anticipation du vide, crois-je pouvoir dire que je n'ai pas choisi la voie de la facilité.
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