Un père, un fils, une voiture et en toile de fond le Chili.
Depuis Santiago, un fils voyage avec son père pour rejoindre tout d'abord Iquique où ce dernier vit pour ensuite se rendre à la frontière péruvienne chez un dentiste car le jeune homme perd, tout comme sa mère avant lui, ses dents.
Le jeune homme vivra chez le grand-père qui a transformé la maison familiale en pension et non dans l'appartement de son père.
Le jeune homme, nous décrit ses vacances et de plus, à travers des va-et-vient, il nous raconte ses souvenirs d'enfance, sa vie à Santiago avec sa mère très spéciale, ses précédentes vacances avec son père à Buenos Aires et ses interrogations sur certains mystères qui planent dans sa famille.
Ce jeune homme, dont l'on ne connaîtra jamais son prénom, donne l'impression d'un personnage avec un développement intellectuel très limité, presque simplet. Des causes que l'on découvre à travers le livre.
Dans
Camanchaca, Diego Zúñiga soulève le malaise qui ébranle les relations familiales. Deux contradictions se mêlent, une complicité trop forte auprès d'un parent d'un côté et à l'opposé un malaise pour communiquer avec l'autre parent. le personnage principal manque réellement d'enthousiasme dans sa vie insipide, refusant sans doute de grandir et de prendre sa vie en main. Ses seuls plaisirs étant de manger et le second de jouer à faire ce qu'il aurait aimé être si sa vie aurait été sans doute autrement. Et pourtant, l'on peut sentir de petits changements qui s'opèrent en lui.
Une très belle lecture bouleversante.
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