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Aimant plutôt bien le style de Quentin Zuttion, j'étais plutôt curieuse de découvrir celui-ci étant donné que deux de mes amies l'avaient bien apprécié !

Onze nouvelles, onze corps différents (petite fille, femme obèse, personnage trans...) qui, chacun à leur manière, viennent se raconter. Tout ceci se fait à l'aide de onze couleurs différentes : rouge, orange, noir... qui permettent de mettre en lumière des moments de vie des protagonistes.

L'auteur conte ces histoires avec brio, nous permettant, en quelques pages, de comprendre les ressentis de ces personnages. Les couleurs choisies ne le sont jamais par hasard, et elles permettent de voir le corps différemment. J'ai beaucoup aimé les traits de Quentin Zuttion, mais aussi les couleurs, parfaitement bien choisies.

L'histoire de la petite fille et de sa robe, de la femme grosse avec ses pelures d'orange, m'ont particulièrement plu... Il y en a d'autres que j'ai moins aimées, les trouvant tantôt inégales, tantôt peu compréhensibles.

Dans l'ensemble, c'était une chouette bande dessinée qui permet de parler du rapport au corps chez différentes personnes, le tout abordé à travers une couleur.
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Chromatopsie est une bande dessinée très intime, proche de l'autobiographie, réalisée avec soin par Quentin Zuttion, alias Monsieur Q. Projet initialisé sur son blog personnel, les éditions Lapin l'ont contacté afin d'en imprimer une version papier. L'auteur, à la fois scénariste et dessinateur, offre un très bel ouvrage esthétique dont la couverture fait directement écho à l'Homme de Vitruve, célèbre représentation du corps aux proportions idéales parfaites effectuée par Léonard de Vinci. S'emparant de cet emblème artistique, Quentin Zuttion propose ainsi un corps multiple, dont chacun·e peut jouir de son exception, dans une société lisse, à la lisère de l'uniformisation. Le·a lecteur·rice dissèque ainsi onze récits, onze squelettes restitués par un prisme lumineux étudié. Si le recourt à la polychromie est un prétexte, il s'agit pourtant bien là de délivrer un recueil de manifestations corporelles d'un état psychologique meurtri dont résulte une authentique ode à la différence, la bienveillance et la guérison. Les confessions, à la force évocatrice, sont entières et sans aucune réserve, empreinte des affronts quotidiens auxquels chacun·e fait face. C'est au moyen d'un trait davantage mature et affirmé qu'à ses prémices sur la toile que l'auteur procède à l'éclosion d'une mosaïque d'émotions, dont l'autopsie fait l'examen d'une quête identitaire complexe, épineuse et à l'occasion métaphorique. Si Quentin Zuttion affirme délivrer un ouvrage sans visées politique et pédagogique, son caractère universel car hautement symbolique devient un véritable outil, un pansement dont tous et toutes peuvent se saisir.
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C'est une espèce d'autopsie de la nature humaine qui est réalisée au travers de petites histoires de couples. Des personnages doivent affronter la vieillesse, les moqueries sur le corps, les phobies quotidiennes. Tout sera disséqué.

L'auteur souhaite sublimer le corps humain dans une espèce d'expérimentation graphique. C'est vrai que c'est pas mal au niveau du dessin car il y a de la finesse et de la grâce.

Artiste gay, Quentin Zuitton s'est aussi inspiré de son expérience personnelle, de ses ruptures à ses années d'introspection.

Pour autant, je n'ai pas plus apprécié que cela cette lecture sur le fond.
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Chromatopsie = Faculté de perception des couleurs. Chaque couleur, une histoire ... mes préférées sont la rouge et l'orange ! Des histoires crues, assez choquantes mais si réalistes ! La verte m'a beaucoup émue ... En revanche, les dessins sont très minimalistes, dommage ! j'aurais adooooré plus de profondeur mais ça reste un chouette moment de lecture.
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Chromatopsie : vision des couleurs / ou trouble de la vision caractérisé par l'impression subjective de voir colorés des objets incolores ou par la perception de couleurs différentes des couleurs réelles.

En couverture on peut observer une référence au Vitruve de Da Vinci, mais ici le personnage est multiple et les couleurs qui l'emplissent par fragments sont celles que l'on retrouve sur le drapeau lgbtqia+.

De prime abord, cette petite BD me fait penser au Vrai sexe de la vraie vie de Cy, bien qu'ici on s'aventure plus profond dans l'Etre. Quentin Zuttion brosse des scènes de vie, en onze nouvelles, qui traitent du rapport à l'intime. En une sorte de dissection colorimétrique, chaque personnage est une histoire, chaque histoire porte une couleur, laquelle est souvent tirée d'une expression. L'une est viande rouge, les autres papillons bleus, l'autre orange pressée, rosée du soir, plante verte…

Dans cet arc-en-ciel de la différence, le corps est présenté comme objet de désir, signe du temps qui passe, comme sexualisé, comme sexualité, comme rejet de soi. Des corps que l'on doit s'approprier, se réapproprier, perdre parfois.

J'ai trouvé ces courtes histoires très immersives et poétiques. Il m'est difficile d'expliquer avec des mots à quoi ces récits m'ont fait goûter tant la construction autour de la couleur, des répétitions de cette thématique ou de l'absence de couleur valent mille narrations.
En portraitiste des émotions, Quentin Zuttion nous offre dans cet album - paru en 2018 et que je n'avais pas encore eu l'occasion d'avoir sous les yeux – une chromato-psychologie de l'intime.
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Chromatopsie, ce sont onze nouvelles. Onze nouvelles qui parlent du corps, de l'autre, du couple, d'identité, d'amour. de notre rapport au corps, de notre rapport à l'autre, de notre rapport à notre identité.
Il y a cette fille lesbienne, coincée dans une famille rigide et rétrograde.
Il y a cet enfant qui rêve d'aller à l'anniversaire de son ami avec sa robe de fée-princesse.
Il y a ce jeune homme qui s'efface, cette jeune femme qui hait son corps, ces deux enfants qui se découvrent pour la première fois.
Et il y en a bien d'autres.
Fatigués, en colère, amoureux, apeurés, apaisés… Onze personnages esquissés à travers ces nouvelles, pour onze ambiances différentes, onze palettes d'émotions. Chacune représentée par une couleur symbolique.
J'ai tout aimé dans ce recueil. le propos de chaque nouvelle, le ton tantôt serein, tantôt corrosif ; l'ambiance, le graphisme tout doux, les couleurs pâles… Une impression de pure bienveillance se dégage de cet album, renforcé par le dessin épuré et la colorisation très pastel. Les personnages ne sont pas jugés, moqués, décrédibilisés ou autre. Ils sont. Point. Et Quentin Zuttion les présente tels quels avec leurs beautés et leurs laideurs, leurs forces et leurs complexes, leur mal être et leur curiosité. À chaque fois il évite l'écueil du cliché pour présenter des hommes et des femmes vrais, entiers tous différents et uniques à l'image de ce petit garçon qui aime les robes et de ses parents qui ne s'en inquiètent pas mais au contraire le soutienne. Ou de ce jeune garçon et de cette jeune fille qui explorent leur corps ensemble avec respect et attention.
[...] J'ai aimé découvrir chaque tranche de vie avec ses douceurs et ses violences (à l'image de la nouvelle qui ouvre ce recueil qui est d'une violence contenue absolument dingue).
Un recueil de nouvelles atypique qui mériterait d'être plus connu tant il est beau, doux et juste.
Lien : https://leschroniquesviennen..
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Donner de la couleur aux corps et aux émotions
Le roman graphique de Quentin Zuttion est indissociable du corps, de son appréhension, de son acceptation, de sa perception et de sa sexualité. A la Léonard, il dresse son homme et sa femme de Vitruve en 11 chapitres : Rouge, Blanc, Jaune, Rosée, Orange, Bleus, Grises, Pourpre, Verte, Noire et Peaux. Tous ces chapitres, toutes ces couleurs sont annotés des émotions, des sentiments, des mots qu'ils inspirent : l'obsession, l'apaisement, la liberté, l'insouciance, la découverte, la piquante, la mue … Des associations portées par une palette, par des touches de couleurs qui arrivent comme une information sur l'état émotionnel des personnages.Son trait est fin et sensible. Il prend soin de tous ses personnages, de ce petit garçon de 6 ans qui s'habille en princesse à la vieille dame qui saute le pas de l'euthanasie pour rejoindre son bien-aimé décédé. Il prend tout aussi soin de ses histoires, ne sautant aucune étape, laissant les bouleversements tissés leurs toiles.
Lien : https://lesmotsdesautres.com..
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Quentin Zuttion propose de courtes histoires (bien) dessinées et joliment colorées pour raconter différents rapports au corps, que l'on cherche à l'assumer, à lâcher-prise, à s'accepter. Les corps sont incarnés par des femmes, des hommes, des enfants, des adolescents, avec souvent le prisme de la sexualité, comme si corps et sexualité étaient indissociables... L'auteur aborde tantôt les histoires avec un parti pris réaliste, tantôt sous un angle très poétique et métaphorique. Il y en a donc pour tous les goûts, si vous n'avez pas peur d'être frustré par les formats courts. Sur la forme, c'est une belle qualité d'édition que nous propose Lapin éditions, que je remercie pour cet envoi dans le cadre de la masse critique d'avril 2022.
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Tout en sensibilité, Chromatopsie nous propose plusieurs variations sur le thème amoureux. A chaque nouvelle est associée une couleur, une émotion, qui devient le fil rouge du récit.
Fidèle à ses thèmes de prédilection, Quentin Zuttion nous parle d'amour, de violence, de sexualité, d'acceptation de soi... tout en nuances, sans tabous et sans clichés. La palette est vaste : du petit garçon déguisé en princesse au chagrin d'amour terrassant, en passant par la question des amours éphémères et du rapport au corps.
Une véritable réussite qui, d'une façon ou d'une autre, peut trouver écho en chacun.
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J'ai pu recevoir cet ouvrage dans le cadre d'une masse critique organisée par Babelio et je les remercie (ainsi que les éditions Lapin) pour leur confiance.

On peut facilement être dérouté par cette bande dessinée. Quentin Zuttion nous offre onze histoires différentes sur onze corps liés à onze couleurs. Certains de ces récits m'ont beaucoup plu (Orangée pressée et La petite princesse jaune notamment). En revanche, d'autres m'ont laissée plus dubitative.

J'ai découvert cet artiste sur les réseaux sociaux et par son oeuvre Touchées. Dans Chromatopsie, j'ai retrouvé cette délicatesse qui lui est propre dans ses traits et son scénario.

Ce recueil est atypique mais aborde avec justesse des thèmes universels. C'est une expérimentation graphique à découvrir.
Lien : https://psycheedelik-unehist..
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