Après plusieurs biographies écrites par Zweig, je lis celle-ci, la première qu'il a écrite. Elle est réussie, dans la mesure où elle m'a donné envie de relire plus attentivement l'oeuvre de
Verlaine, mais aussi celle de
Rimbaud - puisque les deux poètes sont indissociables, ainsi que le récit
Rimbaud le fils de
Pierre Michon.
Là où
Pierre Michon reprend "la Vulgate", soit le récit d'un jeune homme qui découvre la poésie comme vocation, Muse et maîtresse, Zweig insiste sur sa force, sa vitalité et sa virilité, qui exprime provisoirement dans la
poésie son énergie créatrice.
Et par contraste,
Verlaine est décrit comme d'une nature faible, indécise, féminine. J'ai été cependant rebuté par cet aspect dans ma lecture, c'est une conception datée du genre et de l'homosexualité, la sexualité de
Verlaine étant selon Zweig déterminée par sa nature féminine.
Néanmoins, j'ai apprécié le portrait d'un homme et de sa chute, qui, à la fin de son existence, survit en vendant des
poèmes pornographiques pour se payer un nouveau vers d'alcool.
Un bel hommage au "plus allemand des poètes français", je ne sais pas trop ce que ça veut dire, mais
Verlaine est célébré pour la musicalité de sa poésie.