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Comme toujours avec Stefan Zweig, c'est très bien écrit et il retranscrit avec beaucoup de justesse les sentiments qui animent ses personnages.

Le narrateur nous offre la description minutieuse d'un métier qu'il découvre : pickpocket. Mais ce qui est intéressant dans cette nouvelle, plus que le portrait inattendu d'un voleur des rues, c'est la palette de sentiments qu'il fait naître chez son observateur, depuis la surprise et l'admiration pour l'artiste à l'oeuvre jusqu'à la pitié face aux risques que le pickpocket doit prendre pour si peu de gains.

Et le texte gagne encore en finesse lorsque l'observateur passionné devient la proie, puis le bourreau de celui qu'il observait avec tellement d'empathie…

Un délicieux moment de lecture sur un sujet qui ne semblait pas si passionnant…
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Voyageur de passage à Paris, le narrateur se réjouit de n'avoir rien prévu pour sa 1ère journée dans la capitale.
Installé en terrasse, il observe les passants quand il remarque un homme a l'attitude troublante.
Sa curiosité piquée au vif, il se met à scruter le bonhomme pour découvrir un métier dont il ignorait tout : pickpocket
Se déroule alors les deux heures qu'il va passer à admirer son manège puis à s'offusquer, puis à craindre pour la sécurité du type pour finalement se sentir coupable.
Une fois de plus, la belle plume de Stefan Zweig m'a séduite. La description des sentiments ressentis par son narrateur, celle des boulevards parisiens et de ses passants, flâneurs ou travailleurs, est formidable.
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Une petite nouvelle intéressante où notre narrateur, un voyageur de passage à Paris, nous fait part d'un moment de son oisiveté, une oisiveté qui le rend observateur, assis dans un café, avec un air détendu, il observe la vie grouillante de la ville. Mais un homme étrange dans la foule attire son attention, il est immobile, pourtant il semble exercer une activité, imprécise...c'est un pickpocket dont les attitudes malicieuses frappent fortement l'oeil de notre narrateur, il le suit à travers les rue de Paris, ravi de découvrir les mécanismes de ce métier peu louable…
Comme toujours avec Zweig, c'est court mais concis et très plaisant à la lecture!
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Quelle fascinante nouvelle !
Stefan Zweig déploie encore une fois un superbe talent en très peu de pages.
J'ai adoré cette nouvelle. le narrateur est un voyageur qui arrive à Paris mais avant d'aller faire ce qu'il a à faire il a une journée à « tuer ». Il s'attable donc à un café et observe la vie grouillante de Paris et des passants...c'est alors qu'il remarque un homme étrange parmi la foule faisant constamment des va-et-vient et cela interpelle notre voyageur.
Il va l'observer et l'analyser méticuleusement et finira par comprendre que cet homme est entrain...de travailler. Oui mais à quel métier ? Celui de pickpocket !
Commence alors une espèce de traque à distance, la narrateur devient fasciné au plus haut point par l'inconnu, il va le suivre partout et va même développer pour lui un certain attachement.
C'est vraiment une nouvelle menée de main de maître ou la description à la fois psychologique et technique de « l'art du vol » est remarquable ! On en devient autant fascinée que le narrateur !
Même si la la fin m'a un peu laissé sur ma...faim !, c'est encore une excellente nouvelle !
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Révélation inattendue d'un métier /Stefan Zweig
« Il ne me souvient pas d'avoir jamais autant dévoré des yeux un artiste dans un film ou une pièce de théâtre. C'est que la réalité au moment le plus intense surpasse toute forme d'art. »
Ainsi s'exprime le narrateur de cette nouvelle fascinante peu connue de Stefan Zweig, un texte superbement écrit où le suspense est permanent pour traduire notamment des sentiments divers et changeant affectant le narrateur.
Voyageur de passage à Paris en ce mois d'avril 1931, le narrateur cultivant avec bonheur une oisiveté qui le rend observateur de la foule grouillante des boulevards, remarque un homme étrange habillé d'un pardessus jaune serin qui bien qu'immobile semble exercer une activité intense mais imprécise. Cet homme singulier au regard fuyant et au corps famélique semble bien être un détective : ce coup d'oeil inquisiteur et rapide ne trompe pas.
Cependant au bout d'une moment d'observation, quelque chose ne cadre pas avec le diagnostic qu'il a fait : le narrateur remarque les regards furtifs et scrutateurs de l'homme et d'un seul coup, il comprend : c'est un pickpocket, et cela excite l'observateur car il sait que ce métier exige une somme énorme d'expérience humaine, de vigilance et de sang-froid, et suivre la cape jaune devient son but afin de tout savoir de cet homme qui préfère risquer dangereusement sa liberté personnelle plutôt que de mendier.
Après une traque à distance pour voir et comprendre, c'est à l'Hôtel Drouot dans le cadre d'une vente aux enchères que l'impatience angoissée et enfiévrée du narrateur va être récompensée. Avec en prime quelques surprises…
L'auteur nous offre alors une description minutieuse de l'art du pickpocket conjointement à une analyse détaillée des sentiments parfois inattendus de l'observateur.
Un récit remarquable, concis et plaisant à lire.
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Révélation inattendue d'un métier est une nouvelle dédiée à un métier méconnu du profane, et en particulier des touristes, que dis-je un métier! Un art, une science, qui nécessite l'adresse manuelle de l'artisan, la préparation d'esprit de l'athlète, la maîtrise de soi du joueur, la patience du chercheur, et le courage du soldat. Cette activité de péripatéticien aux revenus aléatoires est, vous l'avez deviné - ou pas-, le noble métier de pickpocket.

Paris, avril 1931. L'averse a cessé et la vie reprend sur les grands boulevards parisiens. Un étranger, fraîchement débarqué de la Gare de l'Est, s'adonne à une bienheureuse flânerie, le cigare aux lèvres, à un café à l'angle de la rue Drouot et du Boulevard de Strasbourg. L'esprit vagabond et curieux, il observe le déferlement du fleuve humain. Fatigué bientôt de cette cohue, il s'apprête à partir quand il remarque le curieux manège d'un personnage efflanqué, au regard fuyant, à la mise calamiteuse, visiblement myope car se heurtant aux passants et dont l'agitation évoque vaguement celle d'un rongeur. Prenant l'attitude fureteuse du passant pour celle d'un détective ou d'un policier, il se rend compte de sa méprise; cet homme est un vide-gousset! Dès lors un curieux lien d'empathie, d'identification se tisse entre le spectateur-voyeur et l'acteur-voleur : peur de l'arrestation, prospect d'un oeil investigateur des victimes potentielles, envie de réussite pour l'inconnu, encouragements en un tutoiement fraternel, puis invective contre son manque d'audace, et finalement, pressentiment angoissant que l'homme va à sa perte : notre touriste vit par procuration la vie périlleuse et aventureuse du malfrat.

Il semble que dans cette nouvelle la passion que met en scène le conteur viennois soit plutôt que celle du lucre, la passion du voyeur, tant le narrateur semble être lié par le regard, tel le harpon du pêcheur, à l'objet de sa vive curiosité. Un bon Zweig, avec en toile de fond les 9ème et 10ème arrondissements de Paris et la scène finale ayant pour théâtre l'hôtel des ventes Drouot, avec sa faune particulière d'acheteurs, de brocanteurs, de commissionaires et la geste virevoltante de l'huissier priseur.
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