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Citations sur La robe froissée (17)

C'est le poème que j'ai planté
sur mon oreiller
par une nuit d'amour
qui a fait naître
un rêve de
printemps

Je suis devenue arbre nu
sous le vent
d'automne

Oui j'ai dormi
la pluie
et un vélo aux pneus dégonflés
ont formé mon
hiver

Oh j'ai perdu l'été
dans les bagages que j'ai préparés

pour une mer lointaine.


Petit cheval et autres poèmes
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La femme qui regarde par la fenêtre
a envie d'avoir une baguette magique pour
effacer le gris
et redessiner des sourires

Elle est si heureuse
quand elle voit les lieux pleins de vie
les boutiques
les terrasses de café
remplies de gens

Elle se réjouit quand elle voit des visages lumineux

Les gens se ressemblent
quand ils sourient.

16. La femme à la fenêtre
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À travers le sourire des rideaux
la lumière a réussi à s'immiscer
pour dénoncer la poussière qui danse
et celle qui se repose après son vol
captée en flagrant délit
de s'allonger dans une fainéantise délicieuse
sur la surface des choses
et sur la peau

La poussière
une voyageuse comme moi
une immigrante comme moi
qui, malgré tout, ne s'enracine nulle part
Sans patrie
elle vient de tous les horizons
portée sous les aisselles du vent
Le vent la ramasse avec son balai
avec sa chevelure épaisse
ou avec ses mains

Il la sème là où personne ne la soupçonne
Il la sème même dans le tiroir secret
du cœur


La femme à la fenêtre
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Les visages des enfants sont
les sourires du coeur
ils ont goût de Nutella
Leurs joues
sont des fraises des bois
Leur bouches
sont des lotus sacrés
Leurs mains sont des brins de violette
Et leurs rêves sont la soie de la vie

Sacha, Luna, Patricia, Emilie, Lucie
Guillaume, Sinan, Mathieu, Ryan, Samer
Fatima, Sarah
Shéhérazade
Syrine
Firouzeh
Qu'importe le nom qu'ils portent
Qu'importe leur couleur
Qu'importe leur religion
Ils sont
l'étreinte du ciel et de la terre.
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La poussière
Une voyageuse comme moi
Une immigrante comme moi
Qui, malgré tout, ne s’enracine nulle part
Sans patrie
Elle vient de tous les horizons
Portée sous les aisselles du vent
Le vent la ramasse avec son balai
Avec sa chevelure épaisse
Ou avec ses mains
Il la sème là où personne ne la soupçonne
Il la sème même dans le tiroir secret
Du cœur
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Sur les frontières
la guerre est passée
elle a planté des tombes

Ici, les coquelicots
sont les gouttes de sang de la terre blessée
(... )
p 37
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Autour de la bouche de la ville
près de la commissure de ses lèvres
apparaissent de nouvelles rides

Le temps
pose ses lèvres
sur le cou des nouveau-nés
enfonce ses crocs
et ses griffes sur le visage de la vie

Personne n'échappe à sa brutalité
il passe sur tout
il demeure en tout

Il déambule dans les ruelles
déguisé en jeune
entre ses dents et sur son menton
les restes de son festin

Le temps
recherché mort ou vif
s'enfuit de toute prison
et comme les héros des dessins animés
ne meurt jamais.
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En ce matin nordique
le soleil essuie ses vitres de la poussière de la nuit

en écartant les nuages épais

Il lâche ses cheveux qui tombent avec douceur

sur les épaules de la ville noyées de brume

comme un châle de dentelle

tissé par les femmes de l'usine
et les grands-mères
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Regardez ce missile



Regardez ce missile comme il est beau
Sans salir vos mains
en une seconde il anéantit
un village
en deux secondes une ville
oui, à part moi, qui peut faire perdurer la race des armes
l’invention des avions
des sous-marins, des kalachnikovs ?
Qui à part moi peut à ce point attiser votre intelligence
que vous puissiez toujours gagner et dominer
que grâce à votre supériorité vos lois soient appliquées
et que triomphe votre moralité

Le monde a besoin de moi
afin de faire l’histoire
et pour que les pauvres meurent
mais meurent
en héros.
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A travers le sourire des rideaux
la lumière a réussi à s'immiscer
pour dénoncer la poussière qui danse
et celle qui se repose après son vol
captée en flagrant délit
de s'allonger dans une fainéantise délicieuse
sur la surface des choses
et sur ma peau

La poussière
une voyageuse comme moi
une immigrante comme moi
qui, malgré tout, ne s'enracine nulle part
Sans patrie
elle vient de tous les horizons
portée sous les aisselles du vent
Le vent la ramasse avec son balai
avec sa chevelure épaisse
ou avec ses mains

Il la sème là où personne ne la soupçonne
Il la sème même dans le tiroir secret
du coeur

La poussière est la chienne fidèle du vent

Elle court derrière lui et devant
elle vole avec lui
du nord au sud
d'ouest en est
silencieuse
elle se moule comme une robe tendre
sur les corps
abandonnés.
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