Quentin et Alfred sont deux jeunes hommes, cousins, de l'ancienne aristocratie française qui auraient préféré vivre à la fin du XVIIIème siècle qu'à notre époque. Je les aurais bien vu à côté de Dorian Gray à se prélasser dans un jardin privé de la propriété familiale, entourés de rosiers embaumant et goutant un thé glacé préparé par Nestor. La vie aurait été bien plus simple. Malheureusement pour eux, leurs mères ont accouchés quelques décennies plus tard …
Au final, voilà deux garçons complétement déconnectés de la réalité, qui vivotent dans un appartement XXL place des Vosges qui cherchent des contrats, le premier en tant que peintre et le second en tant qu'acteur. le duo n'a pas leur langue dans leur poche et les mots fusent ainsi que leurs maux. Car dans la famille D'Ismesnil, rien n'est au final simple. Ajoutez au centre de leur vie
Churchill, leur chien baveux qui observe la scène, et rentrez dans un monde très particulier que nous propose ici
Benjamin d'Allouville. J'ai trouvé que le point changeant des personnages n'est pas toujours très facile à suivre, puisque qu'il s'agit d'un roman polyphonique, et que l'originalité aurait été d'avoir le point de vue de ce chien qui aurait pu présenté les scènes avec un certain recul qui aurait été, peut-être, beaucoup plus original.
A ces deux personnages principaux, viennent s'ajouter, Clara, la meilleure amie de Quentin, puis Louise, et enfin Tristan.
Ce roman est le digne héritier d'Hirbanatus, ou on retrouve ces scènes drôles à la limite du too much mais finalement a l'intérêt de donner du rythme à l'histoire. Mais je n'ai pas réellement apprécié chacun des personnages présentés. Est-ce dû au fait que le roman est très court et que cela n'a pas permis de travailler le caractère de chacun, c'est possible. Quentin, le personnage principal a une imagination débordante qui va dans tous les sens et par conséquent reprend l'ensemble de ses lectures, ou filmographie pour s'imaginer les pires scenarii. Ces références permanentes m'ont dérangées lors de ma lecture. Ce nombre incalculable de références à des auteurs, à des acteurs alourdissent le texte et devient usant, ce qui au début pouvait faire sourire en devient de plus en plus agaçant au fur et à mesure de la lecture.
Je l'évoquais un peu plus haut, en plus de se situer dans la tête du bon personnage, les transitions de l'un vers l'autres sont parfois difficiles et il faut quelques paragraphes pour se situer. J'en perdais régulièrement le fil.
Une personnage ancien dans un monde contemporain ou chacun des autres personnages ne peuvent plus jouer la comédie, mais ce n'est pas forcément très comique comme se veut le ton donné au roman, je suis sans doute passé à côté …
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