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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'avais un peu peur en plongeant dans l'univers mafieux de revoir les mêmes codes éculés, les clichés, mais ce n'est pas le cas ici. Clairement, les personnages sont ultra bien construits, charismatiques, ils portent l'histoire. J'aurais pu détester Elenya, mais loin de là. Les nuances sont de mise. Quant à l'intrigue, elle est captivante, dérangeantes, sous une plume acerbe et ciselée à la fois. J'aurais juste souhaité en savoir plus sur les différents clans, mais ce n'est qu'un détail.
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Accrochez-vous, ça secoue !

C'est le deuxieme roman de la collection Nevrose de Livr'S et ça ne rigole absolument pas.

Comme Blackböld d'Émilie Ansciaux je me suis trouve confronté à mes propres limites. Dire que je pensais être violent dans certains de mes romans ! Que nenni, en comparaison du moins avec ce roman de M. Ombremot. Pour tout dire, j'ai trouvé la mise en page très aérée mais je crois que j'avais besoin qu'elle le soit pour mieux digérer certains passages.

Au delà de cet aspect, l'intrigue en elle-même, le cadre, ainsi que les personnages, leur façon de réagir, de ressentir et de raconter, tout m'a dépaysé. Je n'ai que peu de lecture similaires à comparer dans ce genre alors je serai principalement subjectif.

J'ai apprécié ma lecture, autant qu'elle m'a marqué. Cette ambiance lugubre et morbide est vraiment très prenante et très réussie. La réalisation atteint ses objectifs je pense !

Une part de moi rejetait assez violemment les évènements, les trouvant trop macabre et... inhumains (?) pour une fiction non SFFF (mon genre de prédilection). Je mets cependant cela sur le compte de ma naïveté quant aux limites de l'horreur humaine.

Toutefois, par son côté plus "vraisemblable" (malheureusement), la fin du roman m'a permis de mieux me projeter et de mieux ressentir cette conclusion. Tout le roman est cru, violent, ignoble, mais la fin est dramatique et amène étrangement à l'empathie.
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Bratva est ma première lecture issue de mes achats à la Foire du Livre de Bruxelles 2020. Ce livre est à des années-lumière de ma zone de confort. Pourtant l'autrice et blogueuse avec qui j'ai eu le plaisir d'échanger quelques mots, a réussi à me convaincre par ses quelques mots empreints de vérité qu'elle a inscrits dans la dédicace : « Au fond, les pires horreurs sont humaines. » Quand des atrocités sont commises, les gens utilisent souvent le mot « inhumain ». Pourtant, seul cet être est capable de torturer physiquement comme psychologiquement l'un de ses semblables ou des animaux (sauf peut-être les chats à qui on a appris à jouer avec la nourriture).

Rayna est surnommée la vourdalak de la famille Aslanov. Elle sait qu'elle est différente, qu'elle est un monstre et elle l'assume entièrement. Depuis qu'elle a été prise sous l'aile de cette mafia russe, elle sculpte la mort dans les corps terrifiés. Pour elle, tuer est un art. Elle vit et jouit pour le meurtre bien fait jusqu'à sa rencontre avec Eleyna, la fille de son boss qu'elle sauve des griffes des Matven et qui lui demande une requête incongrue : elle souhaite être initiée à son monde. Un lien qui va ébranler Rayna au plus profond de son art et de son âme.

Ce roman est à part. Plongé dans l'univers de la pègre russe, celui-ci ne sert que de décor à une histoire bien plus psychologique, sombre et humaine. Ce qui le rend difficilement classable dans un genre littéraire classique. Si je devais choisir une boîte, je pencherais plus pour un style emprunté au théâtre : la tragédie. Sans l'emphase accompagnant ce type de récit. Il touche également à la romance érotique homosexuelle par la relation entre Eleyna et Rayna. Toutefois, il ne peut clairement pas être figé dans cette option même si leur relation est au centre de l'histoire. C'est elle qui modifie la perception de la tueuse et ébranle son train-train quotidien.

Le bouquin est divisé en courts chapitres à la fin desquels un changement de point de vue s'opère par la courte intervention d'un stalkeur se révélant vite être Vassily observant sa bête. La possessivité est au coeur de Bratva créant une sorte de triangle amoureux malsain caché dans l'ombre et dont Rayna ne se doutera qu'à la dernière minute. Elle est comme un poison s'insinuant dans la vie des protagonistes en leur infligeant les pires horreurs. C'est d'ailleurs, la révélation finale liée à ce comportement qui m'a bouleversé après une lecture qui se voulait plus distrayante qu'autre chose. J'aimerais ne pas trop spoiler sur ce point. Sachez juste qu'il aborde un thème que je dénonce en tant que femme.

La narration est basée sur le point de vue de Rayna. Cette psychopathe parle comme les gens normaux. Elle n'a pas de forte opinion si ce n'est sur les voyeurs assistant à ses spectacles mortuaires à la Divine Comédie et sur l'art de tuer. Si elle ressent facilement la peur de ses victimes, la psychologie humaine et ses relations ne sont pas son fort. Outre, tuer artistiquement, elle adore se droguer pour l'aider à visualiser ses futures oeuvres. Suite à un trip avec Eleyna, elle va être troublée car elle s'est laissée aller à utiliser une méthode si peu conforme à ses habitudes qu'elle va se faire tatouer une larme bleue, au couleur de la chevelure de son amante, pour ce crime au lieu d'une rouge comme elle le fait pour chacun des êtres dont elle a pris soin.

Eleyna est difficilement cernable. Elle a l'air d'être la fille d'un chef de mafia un peu paumée qui demande de l'aide pour se défendre après son agression. Ses arrière-pensées restent secrètes jusqu'au bout. Elle semble instable car elle est à la fois capable de paniquer devant la violence des actes et de poignarder follement un homme par la suite.

La relation entre ses deux âmes est racontée à l'aide d'une plume simple et fluide similaire à l'esprit de la narratrice. La noirceur écrase dans les coins la faible lumière de ce monde où la pureté n'a pas sa place. La romancière n'hésite pas à décrire les scènes avec toute la violence et l'horreur dont l'humain est capable. le sexe n'y est pas seulement sensuel mais est aussi teinté d'un aspect licencieux. Il porte bien sa notion de réservé à un public averti.

En bref, Bratva- Larme bleue est un roman déconcertant par son histoire oscillant entre plusieurs genres dont les traits principaux sont absorbés par la noirceur de l'atmosphère. Si je lisais cette oeuvre sortant de mes préférences d'un oeil curieux mais sans excitation particulière au début, ce que cachaient les intentions d'Eleyna m'a profondément touchée et révoltée. Une lecture dont on ne sort pas intacte.
Lien : https://uneloupiotedanslanui..
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Comme il est noté sur la 4ème de couverture, ce roman est destiné à un public averti. Il n'est pas à mettre entre toutes les mains, Manon ne dissimulant pas la violence, qu'elle soit physique ou psychologique. J'ai retrouvé avec plaisir dans Bratva la plume sombre de Manon, même si je l'ai trouvée moins poétique que dans les Légendes Faës. le contexte de Bratva veut certainement ça aussi : nous ne sommes plus dans la fantasy, mais au sein de la mafia russe. Peut-être aurais-je aimé que les tortures de Rayna soient un peu plus poétiques, oui, comme elle les considère comme son art, ses oeuvres... C'est d'ailleurs peut-être la seule chose que je reproche à Bratva : ses descriptions. La description de Rayna au début m'a fait un peu tiquer, elle fait assez peu naturelle... Peut-être est-ce dû au fait que Rayna se décrit, ainsi que ce qu'elle porte, le tout à la première personne... mais ce n'est qu'un petit détail.

Les deux protagonistes nous emportent dans leur histoire sombre et malsaine. Il ne faut pas y chercher une jolie petite histoire où tout se déroule bien, à part la petite dispute et les quelques complications qu'on retrouve dans les romances. Non, Rayna et Eleyna ne font pas partie des gentils. Et on trouve là toute la beauté de leur relation, que je trouve presque plus naturelle que celle que l'on trouve dans les autres romances, crue, difficile, brisée, mais d'une certaine façon plus vraie. Moins artificielle que celles qu'on nous sert habituellement.

Cette histoire reste celle de Rayna et d'Eleyna, plus qu'une autre. On goûte à la vengeance et à la guerre entre différents clans de la mafia... mais au final, tout tourne autour d'elles. Jusqu'à la fin, même. Une fin surprenante, plus qu'ouverte, qui donne envie de savoir ce qui arrive à Rayna... mais d'un autre côté, est-ce que ça n'enlèverait pas du charme à l'histoire de le savoir? Est-ce que ça n'enlèverait pas à la tension continue que l'on trouve dans le roman, de donner une réponse? Au final, cette fin correspond bien à la montée en émotion, en adrénaline, menée du début à la fin, le climax du page turner.

Pour finir, je dirais que Manon signe là un autre très bon roman. On sent que sa plume a encore mûri, après les Légendes et Nechtaàn. Peut-être même le meilleur des siens que j'ai eu l'occasion de lire (il me manque juste le dernier tome des Légendes). Ce genre va si bien à Manon, j'espère qu'elle l'explorera à nouveau dans le futur !
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Bratva est un roman particulier. Je ne cache pas que j'ai eu un peu de mal à rentrer dans l'intrigue au début, mais au final, j'ai plutôt apprécié cette histoire sur fond de mafia russe. C'était intéressant de voir la mafia, dommage qu'il n'y avait pas plus de "politique mafieuse" (mais c'est compréhensible vu le personnage principal), et c'était aussi original de suivre une "tueuse", celle chargée des sales boulot en fait.
Les scènes sont donc assez dures et "gores", j'ai grimacé à certains moments, mais c'est en accord avec le personnage principal.
La romance entre les deux filles est étrangement touchante et la fin m'a émue, pleine de révélations.
Ce n'est pas un coup de coeur, mais quand même une chouette lecture qui pourra plaire à ceux qui aiment les histoires de mafia et qui n'ont pas peur des scènes violentes.
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Une histoire d'amour.
Mais bien plus que Rayna et Eleyna c'est l'amour de Rayna pour la mort.

J'étais un peu perplexe en lisant le résumé, mais j'ai tout oublié dès le premier chapitre, on se laisse entraîné dans l'univers sombre, presque sale de Bratva. on se laisse happer par la beauté macabre de Rayna et cette relation ambiguë et sans nom qui caractérise ce qu'elle possède avec Eleyna. Impossible de lâcher l'histoire, la romance qui n'en est pas vraiment une.

étrangement, j'ai trouvé l'histoire courte mais parfaite, pourtant quand j'arrive a la fin je me dis que je rêve d'une suite. je pense que c'est l'effet de ce genre de livre: ceux qui nous accrochent, avec un univers si particulier.
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Rayna est particulière et solaire. En réponse à la dédicace me demandant si Rayna serait assez horrible pour moi... Elle ressent tout avec ses tripes et transforme la torture en une oeuvre d'art magistrale, en une drogue colorée. Larme bleue prend du sens quand on apprend à la connaître et son corps aussi. Elle est libre et prisonnière à la fois. Et Eleyna arrive. Dans la guerre des clans qui oppose Vassily Aslanov aux Matven, elle n'est qu'une poupée démoniaque inarrêtable... du sang, des tatouages, des tortures... Un mélange qui prend aux tripes, qui fait que l'on s'attache étrangement à Rayna...
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Roman qui change un peu de ce que je peux lire d'habitude car pour une fois nous sommes dans la peau d'une tueuse.
J'ai beaucoup apprécié la mise en avant du meurtre artistique un peu comme dans la série Hannibal qui est génial.
Ce roman est captivant autant que malaisant. La petite romance au départ inattendue m'a plu aussi bien que ce soit dans un contexte étrange.

Seul point moins bien qui m'est vraiment personnel, je m'attendais à une autre fin. Même si celle ci fait son travail.
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Par bien des aspects, Bratva s'apparente bien plus selon moi à une longue nouvelle qu'à un court roman. Peu de personnages, pas d'intrigues secondaires, juste ce fragment de vie où l'on s'immisce dans la peau de Rayna, tueuse sadique au service d'une famille mafieuse de Saint-Pétersbourg. Un Saint-Pétersbourg qui n'est rien d'autre qu'un décor de papier mâché, car l'essentiel n'est pas là.
Non, me voilà en réalité plongée quelques années en arrière, devant un plaisir coupable d'adolescente fantasmant devant Requiem for a Dream.
Gore, cru, cynique, et avec la trame sur le second plan, je suis face à un véritable travail de funambule pour ne pas sombrer dans le pathos à la moindre image de trop. Ce roman, je l'ai lu d'une traite en ressortant ma playlist gothico-emo, et ça a marché.
Arrivant à la fin, j'ai bien cru que Bratva proposerait un rebondissement, un retournement de situation, mais non. Et vous savez quoi ? Ce n'est pas plus mal. Un peu comme une allumette qu'on gratte : elle se consume jusqu'à la fin, sans se terminer sur un feu d'artifice.
Un vrai roman noir, qui parlera à votre ado intérieur, mal dans sa peau, une dent contre la société et se questionnant sur l'amour.
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