AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,71

sur 21 notes
5
1 avis
4
9 avis
3
5 avis
2
0 avis
1
0 avis
J'ai choisi ce livre à la foire du livre de Bruxelles après un entretien avec son auteure qui m'a donné l'envie de le lire et me l'a dédicacé.

Dois-je dire qu'il est à mille lieues de mes lectures habituelles ? Un Dark Fantasy mais aussi à la fin quasi une romance, deux genres qui ne me tentent normalement pas, qui me rebutent même...

Et pourtant, Bratva est loin de m'avoir laissé indifférent !

Rayna est une tueuse, et elle adore cela. Elle est la vourdalak (Вурдалак = vampire en russe) de Vassily, l'un des deux patrons de la Mafia qui se partagent la ville de Saint-Pétersbourg, elle tue pour lui et prend plaisir à faire souffrir ses victimes. Sa rencontre avec Eleyna, la fille de Vassily va bouleverser sa vie.

Manon d'Ombremont m'a entraîné facilement dans ce roman, elle a un don d'écriture indéniable, elle m'a captivé, et, malgré l'atmosphère sombre et malsaine de ce roman, on la suit, de chapitre court en chapitre court jusqu'à fin de son roman.

Et le lecteur que je suis a aimé également. Je suis prêt à lire un autre de ses livres !
Commenter  J’apprécie          310
Je ne m'attendais pas du tout à ça en commençant ma lecture. J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans l'histoire. le thème de la mafia avec règlements de compte, c'est pas vraiment mon truc. Il y a énormément de scènes de sexe qui prennent le pas sur le déroulement du récit. Et j'ai eu beaucoup de mal à m'attacher au personnage principal (mais pas étonnant, c'est une psychopathe en puissance).
Rayna, une tueuse obéissant à un cartel de la mafia russe, va prendre Eleyna sous son aile et l'initier à l'art de la mort. Sur fond de vengeance, on va assister à la descente aux enfers des deux jeunes femmes.
Au final, le livre n'est pas mauvais, loin de là. C'est juste que je n'y ai pas trouvé mon compte avec les thématiques abordées (sexe lesbien et mafia). Heureusement, les quelques scènes gores m'ont quand même pas mal plu !
Commenter  J’apprécie          40
J'avais un peu peur en plongeant dans l'univers mafieux de revoir les mêmes codes éculés, les clichés, mais ce n'est pas le cas ici. Clairement, les personnages sont ultra bien construits, charismatiques, ils portent l'histoire. J'aurais pu détester Elenya, mais loin de là. Les nuances sont de mise. Quant à l'intrigue, elle est captivante, dérangeantes, sous une plume acerbe et ciselée à la fois. J'aurais juste souhaité en savoir plus sur les différents clans, mais ce n'est qu'un détail.
Commenter  J’apprécie          30
Accrochez-vous, ça secoue !

C'est le deuxieme roman de la collection Nevrose de Livr'S et ça ne rigole absolument pas.

Comme Blackböld d'Émilie Ansciaux je me suis trouve confronté à mes propres limites. Dire que je pensais être violent dans certains de mes romans ! Que nenni, en comparaison du moins avec ce roman de M. Ombremot. Pour tout dire, j'ai trouvé la mise en page très aérée mais je crois que j'avais besoin qu'elle le soit pour mieux digérer certains passages.

Au delà de cet aspect, l'intrigue en elle-même, le cadre, ainsi que les personnages, leur façon de réagir, de ressentir et de raconter, tout m'a dépaysé. Je n'ai que peu de lecture similaires à comparer dans ce genre alors je serai principalement subjectif.

J'ai apprécié ma lecture, autant qu'elle m'a marqué. Cette ambiance lugubre et morbide est vraiment très prenante et très réussie. La réalisation atteint ses objectifs je pense !

Une part de moi rejetait assez violemment les évènements, les trouvant trop macabre et... inhumains (?) pour une fiction non SFFF (mon genre de prédilection). Je mets cependant cela sur le compte de ma naïveté quant aux limites de l'horreur humaine.

Toutefois, par son côté plus "vraisemblable" (malheureusement), la fin du roman m'a permis de mieux me projeter et de mieux ressentir cette conclusion. Tout le roman est cru, violent, ignoble, mais la fin est dramatique et amène étrangement à l'empathie.
Commenter  J’apprécie          20
Bratva est ma première lecture issue de mes achats à la Foire du Livre de Bruxelles 2020. Ce livre est à des années-lumière de ma zone de confort. Pourtant l'autrice et blogueuse avec qui j'ai eu le plaisir d'échanger quelques mots, a réussi à me convaincre par ses quelques mots empreints de vérité qu'elle a inscrits dans la dédicace : « Au fond, les pires horreurs sont humaines. » Quand des atrocités sont commises, les gens utilisent souvent le mot « inhumain ». Pourtant, seul cet être est capable de torturer physiquement comme psychologiquement l'un de ses semblables ou des animaux (sauf peut-être les chats à qui on a appris à jouer avec la nourriture).

Rayna est surnommée la vourdalak de la famille Aslanov. Elle sait qu'elle est différente, qu'elle est un monstre et elle l'assume entièrement. Depuis qu'elle a été prise sous l'aile de cette mafia russe, elle sculpte la mort dans les corps terrifiés. Pour elle, tuer est un art. Elle vit et jouit pour le meurtre bien fait jusqu'à sa rencontre avec Eleyna, la fille de son boss qu'elle sauve des griffes des Matven et qui lui demande une requête incongrue : elle souhaite être initiée à son monde. Un lien qui va ébranler Rayna au plus profond de son art et de son âme.

Ce roman est à part. Plongé dans l'univers de la pègre russe, celui-ci ne sert que de décor à une histoire bien plus psychologique, sombre et humaine. Ce qui le rend difficilement classable dans un genre littéraire classique. Si je devais choisir une boîte, je pencherais plus pour un style emprunté au théâtre : la tragédie. Sans l'emphase accompagnant ce type de récit. Il touche également à la romance érotique homosexuelle par la relation entre Eleyna et Rayna. Toutefois, il ne peut clairement pas être figé dans cette option même si leur relation est au centre de l'histoire. C'est elle qui modifie la perception de la tueuse et ébranle son train-train quotidien.

Le bouquin est divisé en courts chapitres à la fin desquels un changement de point de vue s'opère par la courte intervention d'un stalkeur se révélant vite être Vassily observant sa bête. La possessivité est au coeur de Bratva créant une sorte de triangle amoureux malsain caché dans l'ombre et dont Rayna ne se doutera qu'à la dernière minute. Elle est comme un poison s'insinuant dans la vie des protagonistes en leur infligeant les pires horreurs. C'est d'ailleurs, la révélation finale liée à ce comportement qui m'a bouleversé après une lecture qui se voulait plus distrayante qu'autre chose. J'aimerais ne pas trop spoiler sur ce point. Sachez juste qu'il aborde un thème que je dénonce en tant que femme.

La narration est basée sur le point de vue de Rayna. Cette psychopathe parle comme les gens normaux. Elle n'a pas de forte opinion si ce n'est sur les voyeurs assistant à ses spectacles mortuaires à la Divine Comédie et sur l'art de tuer. Si elle ressent facilement la peur de ses victimes, la psychologie humaine et ses relations ne sont pas son fort. Outre, tuer artistiquement, elle adore se droguer pour l'aider à visualiser ses futures oeuvres. Suite à un trip avec Eleyna, elle va être troublée car elle s'est laissée aller à utiliser une méthode si peu conforme à ses habitudes qu'elle va se faire tatouer une larme bleue, au couleur de la chevelure de son amante, pour ce crime au lieu d'une rouge comme elle le fait pour chacun des êtres dont elle a pris soin.

Eleyna est difficilement cernable. Elle a l'air d'être la fille d'un chef de mafia un peu paumée qui demande de l'aide pour se défendre après son agression. Ses arrière-pensées restent secrètes jusqu'au bout. Elle semble instable car elle est à la fois capable de paniquer devant la violence des actes et de poignarder follement un homme par la suite.

La relation entre ses deux âmes est racontée à l'aide d'une plume simple et fluide similaire à l'esprit de la narratrice. La noirceur écrase dans les coins la faible lumière de ce monde où la pureté n'a pas sa place. La romancière n'hésite pas à décrire les scènes avec toute la violence et l'horreur dont l'humain est capable. le sexe n'y est pas seulement sensuel mais est aussi teinté d'un aspect licencieux. Il porte bien sa notion de réservé à un public averti.

En bref, Bratva- Larme bleue est un roman déconcertant par son histoire oscillant entre plusieurs genres dont les traits principaux sont absorbés par la noirceur de l'atmosphère. Si je lisais cette oeuvre sortant de mes préférences d'un oeil curieux mais sans excitation particulière au début, ce que cachaient les intentions d'Eleyna m'a profondément touchée et révoltée. Une lecture dont on ne sort pas intacte.
Lien : https://uneloupiotedanslanui..
Commenter  J’apprécie          20
Comme il est noté sur la 4ème de couverture, ce roman est destiné à un public averti. Il n'est pas à mettre entre toutes les mains, Manon ne dissimulant pas la violence, qu'elle soit physique ou psychologique. J'ai retrouvé avec plaisir dans Bratva la plume sombre de Manon, même si je l'ai trouvée moins poétique que dans les Légendes Faës. le contexte de Bratva veut certainement ça aussi : nous ne sommes plus dans la fantasy, mais au sein de la mafia russe. Peut-être aurais-je aimé que les tortures de Rayna soient un peu plus poétiques, oui, comme elle les considère comme son art, ses oeuvres... C'est d'ailleurs peut-être la seule chose que je reproche à Bratva : ses descriptions. La description de Rayna au début m'a fait un peu tiquer, elle fait assez peu naturelle... Peut-être est-ce dû au fait que Rayna se décrit, ainsi que ce qu'elle porte, le tout à la première personne... mais ce n'est qu'un petit détail.

Les deux protagonistes nous emportent dans leur histoire sombre et malsaine. Il ne faut pas y chercher une jolie petite histoire où tout se déroule bien, à part la petite dispute et les quelques complications qu'on retrouve dans les romances. Non, Rayna et Eleyna ne font pas partie des gentils. Et on trouve là toute la beauté de leur relation, que je trouve presque plus naturelle que celle que l'on trouve dans les autres romances, crue, difficile, brisée, mais d'une certaine façon plus vraie. Moins artificielle que celles qu'on nous sert habituellement.

Cette histoire reste celle de Rayna et d'Eleyna, plus qu'une autre. On goûte à la vengeance et à la guerre entre différents clans de la mafia... mais au final, tout tourne autour d'elles. Jusqu'à la fin, même. Une fin surprenante, plus qu'ouverte, qui donne envie de savoir ce qui arrive à Rayna... mais d'un autre côté, est-ce que ça n'enlèverait pas du charme à l'histoire de le savoir? Est-ce que ça n'enlèverait pas à la tension continue que l'on trouve dans le roman, de donner une réponse? Au final, cette fin correspond bien à la montée en émotion, en adrénaline, menée du début à la fin, le climax du page turner.

Pour finir, je dirais que Manon signe là un autre très bon roman. On sent que sa plume a encore mûri, après les Légendes et Nechtaàn. Peut-être même le meilleur des siens que j'ai eu l'occasion de lire (il me manque juste le dernier tome des Légendes). Ce genre va si bien à Manon, j'espère qu'elle l'explorera à nouveau dans le futur !
Lien : https://bertieandellie.weebl..
Commenter  J’apprécie          20
Bratva est un roman particulier. Je ne cache pas que j'ai eu un peu de mal à rentrer dans l'intrigue au début, mais au final, j'ai plutôt apprécié cette histoire sur fond de mafia russe. C'était intéressant de voir la mafia, dommage qu'il n'y avait pas plus de "politique mafieuse" (mais c'est compréhensible vu le personnage principal), et c'était aussi original de suivre une "tueuse", celle chargée des sales boulot en fait.
Les scènes sont donc assez dures et "gores", j'ai grimacé à certains moments, mais c'est en accord avec le personnage principal.
La romance entre les deux filles est étrangement touchante et la fin m'a émue, pleine de révélations.
Ce n'est pas un coup de coeur, mais quand même une chouette lecture qui pourra plaire à ceux qui aiment les histoires de mafia et qui n'ont pas peur des scènes violentes.
Commenter  J’apprécie          20
Une histoire d'amour.
Mais bien plus que Rayna et Eleyna c'est l'amour de Rayna pour la mort.

J'étais un peu perplexe en lisant le résumé, mais j'ai tout oublié dès le premier chapitre, on se laisse entraîné dans l'univers sombre, presque sale de Bratva. on se laisse happer par la beauté macabre de Rayna et cette relation ambiguë et sans nom qui caractérise ce qu'elle possède avec Eleyna. Impossible de lâcher l'histoire, la romance qui n'en est pas vraiment une.

étrangement, j'ai trouvé l'histoire courte mais parfaite, pourtant quand j'arrive a la fin je me dis que je rêve d'une suite. je pense que c'est l'effet de ce genre de livre: ceux qui nous accrochent, avec un univers si particulier.
Commenter  J’apprécie          20
Dans cet ouvrage, on y retrouve la plume de Manon Elisabeth d'Ombremont dont on a déjà parlé pour « Les légendes Faës – Volume 1 – La chienne de l'Ombre ». Cette fois, nous entrons dans un autre registre. Il s'agit d'un thriller teinté d'une romance atypique.
 
Rayna, tueuse apathique et organisée, est touchante dans sa froideur. Elle se retrouve bousculée dans son quotidien par Elayna, la fille de son patron, Vassily Aslanov. Les personnages sont attachants et bien travaillés, et nous invitent à les suivre dans cet univers de mafia russe, au milieu des cadavres et règlements de comptes. Entre sadisme et provocation, l'écriture reste pourtant fluide et supportable par un style parfois poétique. L'intrigue, très bien menée, est parsemée de cadavres oui mais aussi d'amour lesbien et interdit et de substances aux effets hallucinatoires dans une ambiance sombre et froide.
 
C'est un court récit qui suffit à nous confirmer le talent de l'auteure. Rayna est bouleversante dans ce couple éphémère. On sent tout l'amour qu'elle est capable de donner à une personne, d'ouvrir peu à peu la carapace forgée autour de son coeur et de laisser paraître une personne plus humaine qu'elle ne le pensait elle-même. C'est toute la magie de Manon Elisabeth d'Ombremont : être capable de nous faire vivre à travers son personnage. Laissez-vous tenter !
Lien : https://abaciaetacu.wordpres..
Commenter  J’apprécie          20
Rayna est particulière et solaire. En réponse à la dédicace me demandant si Rayna serait assez horrible pour moi... Elle ressent tout avec ses tripes et transforme la torture en une oeuvre d'art magistrale, en une drogue colorée. Larme bleue prend du sens quand on apprend à la connaître et son corps aussi. Elle est libre et prisonnière à la fois. Et Eleyna arrive. Dans la guerre des clans qui oppose Vassily Aslanov aux Matven, elle n'est qu'une poupée démoniaque inarrêtable... du sang, des tatouages, des tortures... Un mélange qui prend aux tripes, qui fait que l'on s'attache étrangement à Rayna...
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          10


Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten


Lecteurs (32) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2873 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}