AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :
Nous n’avons pas encore dans notre base la description de l’éditeur (quatrième de couverture)
Ajouter la description de l’éditeur

Vous pouvez également contribuer à la description collective rédigée par les membres de Babelio.
Contribuer à la description collective
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Que lire après Les BengalisVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Arthur de Bussières écrit surtout des sonnets en alexandrins, même si des poèmes de différentes longueurs et différents mètres apportent un peu de variété au recueil, où se fait entendre le ton mélancolique du romantisme québecois et surtout de l'école littéraire de Montréal à laquelle appartenait Emile Nelligan, Arthur de Bussières. C'est donc un chant de la douleur, de la nostalgie, de l'amour quelque peu malheureux, mais d'où surgit parfois un regain de force, qui permet de vivre encore.
Commenter  J’apprécie          00

Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Puisque

Puisque l’heure s’en va comme les feuilles mortes,
Et que l’espoir en nous luit ses derniers flambeaux ;
Puisque les vents d’hiver flétrissent à nos portes
Et la fleur du soleil et la fleur des tombeaux ;

Puisque les jours d’ivresse en trop vives cohortes
Passent sur nos fronts nus comme un œil de corbeaux
Et puisque tu nous prends, ô terre qui nous portes,
Notre cœur, deuil par deuil et lambeaux par lambeaux.

Femme, muse, aimons-nous... vous et vos ambroisies,
Ayons des rêves doux comme vos fantaisies,
Sous les pourpres éclats de vos yeux embrasés !

Et lors, ne soyez-vous que grisette ou marquise,
Que plein de son amour mon cœur soit la banquise
Qui fondra sous les feux ardents de vos baisers...
Commenter  J’apprécie          10
Le retour du voyageur

À Jean Charbonneau.

Il était revenu las de ses longs voyages,
Des climats du Zaïr, de l’Indus et du Rhin,
N’apportant au foyer, modeste pèlerin,
Que des cheveux blanchis par le souffle des âges.

Or, au vallon natal, le ciel pourpre et serein
Mûrissait sur les prés de nouveaux pâturages,
Où le soir écoutait, tranquille, sur les plages
Dans l’ombre et la fraîcheur, l’hymne du flot marin.

Cependant le vieillard n’avait plus son sourire ;
Son âme retournait, voyageuse en délire,
Aux antiques pays, cause de son grand deuil !

Et ses fils avaient vu, ne sachant point comprendre,
Un soir que ses remords venaient de le reprendre,
Une larme d’ennui rouler dans son pâle œil.
Commenter  J’apprécie          10
Autrefois

Vous souvient-il toujours du temps où vous m’aimiez,
Alors que les avrils charmant votre indolence,
Nous allions tous les deux fouler dans le silence
La grève où quelquefois, très lasse, vous dormiez ?

Mais vous avez trahi par vos dédains premiers
Mon cœur, autre Jésus percé d’un fer de lance ;
Et l’ombre des grands pins vainement se balance,
Car nous ne suivrons plus les chemins coutumiers !

L’autre soir, par les prés aux senteurs estivales
Où je marchais, pensif, au bras de vos rivales,
J’ai retrouvé pourtant un peu des jours passés !

Et mon âme a connu combien l’ivresse est brève
En revoyant mourir au champ des trépassés
La fleur de mon amour et la fleur de mon rêve...
Commenter  J’apprécie          10
La lionne au crépuscule

Elle vient de quitter les ombres des massifs
Où rit près des nopals la source purpurine,
Pour diriger son pas vers la grève marine
Qu’elle contemple au loin de ses yeux expressifs.

Elle arrive... Un flot jase aux pieds des blancs récifs,
Et la fraîcheur des mers, qui gonfle sa poitrine
Fait palpiter son cœur et frémir sa narine ;
Cependant qu’au ciel bleu sont des aigles pensifs.

Et l’astre, par-delà les sables roux des côtes
Dore le fond vermeil des atmosphères hautes,
Et ses reflets sanglants tordent l’éther rougi.

Mais dressant tout à coup ses formes musculaires
L’animal étonné, vers le soleil rugit...
Sublime adieu du fauve aux feux crépusculaires.
Commenter  J’apprécie          10
Adoration

À Mme L...

Je sais que les pleurs sont les fleurs de l’âme,
Fleurs dont le secret fleurit dans les yeux.
Je voudrais pour vous d’autres fleurs, madame,
Si les astres sont les pleurs des cieux.

Je sais qu’un sourire est la fleur de joie
Qui va de la bouche au jardin des cœurs.
Je voudrais pour vous des lèvres de soie
Si vos lèvres d’or des miennes sont sœurs.

Je sais que l’amour est la fleur d’ivresse,
Fleur de toute ivresse et des jours bénis.
Je rêve, pour vous, madame, sans cesse
Au sublime amour des cœurs infinis.
Commenter  J’apprécie          10

autres livres classés : québécoisVoir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs (2) Voir plus



Quiz Voir plus

Testez vos connaissances en poésie ! (niveau difficile)

Dans quelle ville Verlaine tira-t-il sur Rimbaud, le blessant légèrement au poignet ?

Paris
Marseille
Bruxelles
Londres

10 questions
1228 lecteurs ont répondu
Thèmes : poésie , poèmes , poètesCréer un quiz sur ce livre

{* *}