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Citations sur Le magicien d'Auschwitz (26)

" quelle croix-rouge, mon gars ?
Cette ambulance fait partie de la mise en scène, qu'est-ce que tu crois?
Elle sert uniquement à donner l'impression que tout est normal, qu'on apporte une assistante aux malades qui étaient dans le train et que maintenant tout le monde sera bien traité.
Tu ne vas pas me crois, mais c'est l'ambulance qui transporte le gaz au crématorium."
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Le bruit cadencé des bottes sur le goudron donnait l'impression que la mer était arrivée à Prague.
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- - (...) Nous avons besoin de SS coriaces et qui y croient dur comme fer. Il n'y a pas de place pour les mauviettes parmi nous. Nous ne pouvons pas ressentir de la pitié envers les prisonniers, et quiconque en aura n'ira pas loin. Tels sont les ordres en vigueur dans tous les Katzet du Reich.
- Et quelle est la logique de tout ça ?
- Darwin, mon gars.
- Un autre chef SS ?
- Broad sourit.
- Darwin était un Anglais qui a découvert que la vie est une jungle et que seuls les plus forts survivent. Les plus faibles sont tués. Cette idée est très importante pour l'évolution de l'humanité. Quiconque montre de la sympathie à l'égard des détenus fait preuve de faiblesse. Quiconque montre de la faiblesse est faible et, partant, menace la force de la race. Les faibles sont éliminés. Un SS ne peut pas être faible, puisqu'il est l'élite de l'élite, l'Avenir des Aryens et de l'humanité ; il ne doit donc pas céder aux sentiments humanistes vis-à-vis des prisonniers. C'est pour ça que les verts ont été nommés kapos. L'idée est qu'en étant violents, ils rendront la vie infernale aux autres prisonniers et les plus faibles mourront. Seuls, les plus forts survivront, tu comprends ? La sélection naturelle.
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Il indiqua deux colonnes de fumée noire qui montaient dans le ciel, au loin.
- Comment peut-il y avoir si peu de nourriture avec des usines qui tournent ?
- Tu parles des cheminées ? demanda Gerda. Une amie de la blanchisserie de Theresienstadt, qui est arrivée avec le transport de septemebre, m'a dit que c'est par là que nous allons sortir.
- Par là, où ?
- Par les cheminées.
Levin scruta la fumée avec une moue d'incompréhension.
- On va sortir par les cheminées ? ! demanda-t-il. Que voulait-elle dire par là ?
- Je ne sais pas. Je lui ai demandé et elle a pris un air bizarre. Elle m'a dit que le seul moyen de sortir du camp, c'est par les cheminées. Et puis elle est partie. J'ai demandé à quelqu'un d'autre qui a utilisé la même expression. "Nous sortirons par les cheminées."
Levin secoua la tête.
- Oh, ils devaient se moquer de toi, rétorqua-t-il. Comme ils sont arrivés avant nous, ils se croient plus intelligents et disent n'importe quoi pour rire à nos dépens.
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- Écoutez, je ne comprends rien à la science, mais je suis un soldat et...
Le Brésilien l'interrompit, appliquant son index sur sa poitrine.
- Tu n'es pas un soldat ! Tu es un SS. La SS n'est pas un ordre militaire, c'est un ordre initiatique ! Tu n'es pas un soldat, tu es un moine guerrier. Nous tous, les SS, nous sommes au service de forces que nous ne comprenons pas, des forces qui viennent du cosmos et nous relient à la transcendance ! Nous sommes l'homme nouveau. Notre destin est de détruire l'homme-animal et de créer l'homme-Dieu ! Telle est notre mission. Est-ce que ça coûte ? Bien sûr. Ça coûte énormément. C'est affreux. Mais nous devons le faire. Pour le bien final de l'humanité, nous devons faire temporairement le mal.
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Il leva les yeux vers les nuages sombres que la fumée des cheminées alimentait en permanence et, terrifié, il réalisa qu'à Birkenau il pleuvait des morts.
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Le bruit cadencé des bottes sur le goudron donnait l'impression que la mer était arrivée à Prague. Et quelle mer ! Les pas faisaient penser à des vagues, insistantes et furieuses, se brisant sur des rochers. Herbert Levin avait décidé de ne pas regarder. Il refusait d'accorder de l'importance à ce qui se passait dehors, n’acceptant pas la tournure que prenait l'histoire. Il voulait se persuader que, s'il ne voyait rien, le monde demeurerait tel qu'il avait toujours été, car ce en quoi il se transformait n'augurait rien de bon. Mais la réalité ne se pliait pas à ses désirs.
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Tu n'es pas un soldat ! Tu es un SS. La SS n'est pas un ordre militaire, c'est un ordre initiatique ! Tu n'es pas un soldat, tu es un moine guerrier. Nous tous, les SS, nous sommes au service de forces que nous ne comprenons pas, des forces qui viennent du cosmos et nous relient à la transcendance ! Nous sommes l'homme nouveau. Notre destin est de détruire l'homme-animal et de créer l'homme-Dieu ! Est-ce que ça coûte ? Bien sûr. Ca coûte énormément. C'est affreux. Mais nous devons le faire. Pour le bien final de l'humanité, nous devons faire temporairement le mal.
P 402
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Ne vaut-il pas mieux parier sur la possibilité de survivre que sur la certitude de mourir ?
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Après les incessants appels au calme de la veille, la TSF avait passé la matinée du 16 mars 1939 à diffuser de la musique classique, certainement des requiem pour le pays qui venait de s'éteindre. Mais apparemment, le défunt gesticulait encore car il y avait du nouveau. Ou alors, c'était l'oraison funèbre.
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