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La claque : un livre coup de poing assurément pour nous montrer que : NON, nous ne sommes pas impuissants. Nous avons le pouvoir, si l'on décidait d'être ensemble, solidaire, pas égoïste, pas fainéant, pas peureux, pas laxiste devant l'inaction, etc.
Notre impuissance n'est qu'une illusion. Notre impuissance supposée n'est qu'une obéissance servile de privilégiés. La peur paralyse légitimement, et vue l'ampleur de la tâche ! Mais notre lâcheté est un luxe qui ravage. Et si la peur changeait de camps : si, plutôt que d'être attentiste - l'attentisme faiseur de mort(s) - le courage devenait faiseur de vie(s). Nous sommes aussi bêtes que ce lapin pris dans la lumière des phares, le véhicule fonçant dans le mur, conduit par un ivrogne, aveugle et égoïste les deux pieds sur l'accélérateur. Sommes nous à ce point débiles pour espérer vider encore une coquille déjà vide, qui se remplirai juste parce qu'on en aurai envie ou le caprice ! Elle ne se remplie plus. C'est incroyable de constater que nous n'avons plus le luxe du temps long : à force de délai de plus en plus court à réagir, le radicalisme va s'imposer ; le combat écologique n'est plus pour l'avenir mais pour le présent ; les catastrophes et autres désastres climatiques deviennent notre quotidien. L'écologie n'est plus une idéologie, elle est une "real politique" (enfin le devrait !). Un combat : les droits s'acquièrent par la force (sans compter qu'aujourd'hui ceux qui nous divisent obligent aussi à se battre pour ne pas les perdre ces droits - c'est le monde à l'envers, à tout point de vue !). 3,5% de la population qui se soulève suffisent pour liquider les 1% qui se gavent. Excellent essai d'une activiste sincère. Moi aussi, j'ai toujours préféré l'incertitude en action plutôt que le confort de la mort lente. A lire absolument.
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Tout comme Nabil Wakim et son livre « Chaleur humaine. 18 réponses à la menace climatique », j'ai découvert Camille Etienne grâce à l'émission « Planète info » de France Info présentée par Lucie Chaumette. Et j'ai été bluffée par cette jeune femme et ses convictions. J'ai eu envie d'en savoir un peu plus sur son combat, ou plutôt ses combats en lisant son livre « Pour un soulèvement écologique. Dépasser notre impuissance collective ». Pour être tout à fait honnête avec vous, je l'ai trouvée plus convaincante à l'oral qu'à l'écrit. Bien sûr tout ce qu'elle relate dans son livre est pertinent et malheureusement vrai, ses engagements et actions semblent sincères et l'évolution de ses idées et de ses luttes sont tout à fait respectables même si je ne les partage pas toutes. J'ai parfois eu du mal à suivre le fil de sa pensée. J'imagine que l'urgence de la situation du dérèglement climatique et l'intensité de son investissement en sont la cause. Cela n'enlève en rien à la force de ce livre et au fait que le dérèglement climatique a déjà commencé son oeuvre et qu'il est plus qu'urgent de réagir et d'agir, personnellement et collectivement. Camille Etienne étant devenue depuis quelques temps une des porte-paroles des personnes qui agissent concrètement pour l'environnement et contre le dérèglement climatique et toutes ses conséquences, il est intéressant de lire et découvrir ce qu'elle pense réellement.
Lien : https://mapassionleslivres.w..
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Voici un livre coup de poing, écrit par une jeune autrice et militante. Nous pouvons trouver des lacunes, nous pouvons toujours en trouver mais l'autrice a écrit un livre qui est là pour secouer. Sa jeunesse n'est pas un handicap mais la preuve que cette jeunesse que l'on décrit souvent négativement, sait se mobiliser et s'engager.
J'y voit un message d'espoir. L'autrice amène de bonnes réflexions basées sur des exemples concrets.
bonne lecture à tous !
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Cet essai est un véritable plaidoyer en faveur d'une résistance aux mauvaises décisions prises par nos gouvernements qui nous conduisent droit dans le mur. L'auteur nous fait comprendre que rester sans réaction face aux diktats de notre société, nous rend en quelques sortes complices, et nous convainc que nous avons tous un rôle à jouer pour lutter contre le dérèglement climatique. Elle nous démontre aussi comment nous sommes sans cesse manipulés pour rester dans le rang.
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Je viens de le lire avec l'intention de trouver des pistes d'action face au réchauffement climatique et à l'effondrement de la biodiversité, qui m'épouvantent, et des raisons d'espérer. J'ai des enfants, j'adorerais avoir des petits-enfants, il y a des tout-petits dans ma famille et j'aimerais me dire qu'ils auront une belle vie.
Mais je partage la peur de Camille Etienne, je suis très inquiète pour eux. Sans parler des milliards de tout-petits et de plus grands qui peuplent notre belle planète.
Quand je m'inquiète, je cherche une solution. Puis je cherche comment contribuer à la solution.
Je ne mange quasi plus de viande, un peu de poisson et de coquillages, que j'adore. Je ne prends plus l'avion. Je roule à vélo plutôt qu'en voiture, quand c'est possible. Je prends quand même ma voiture pour me balader en Bretagne, où je viens d'emménager parce qu'il fait vraiment trop chaud en Isère. Tout en me disant que tout le monde ne va pas pouvoir s'installer en Bretagne. Je m'accorde de petits plaisirs qui ne sont pas bons pour la planète, tout en m'offusquant des gros plaisirs que s'octroient les autres, qui prennent l'avion comme je prends mon vélo, qui mangent tous les jours du boeuf, du cochon, du poulet industriels qui alimentent les marées vertes, les cancers et les comptes en banque du lobby de la viande.
Parce que, comme tout le monde, j'ai des besoins, parfois contradictoires : besoin de sécurité, qui me fait m'inquiéter pour notre avenir ; besoin de distraction et de beauté, qui me fait visiter la Bretagne, comme d'autres visitent l'Italie, l'Islande ou l'Indonésie, bientôt la Lune ou Mars ; besoin de sens, qui me fait décider d'arrêter l'avion, de renoncer à visiter le Vietnam, pour trouver la beauté à portée de voiture (hybride) ou de train.
Il paraît que chacun de nos actes est destiné à nourrir un besoin (Marshall Rosenberg et la CNV). Chaque besoin est légitime, puisque nous n'en avons pas la maîtrise. Mais nous sommes responsables de la façon dont allons (ou pas) nourrir ce besoin. du choix que nous allons faire de privilégier un besoin par rapport à un autre.
Il me semble qu'avec ce qu'on sait de la situation climatique, qui ne va pas s'arranger si on continue comme ça, quoi qu'en disent ceux qui ont intérêt (à court terme) à ce que ça continue, si on part du principe qu'on souhaite rester en vie de la façon la moins désagréable possible, et accorder ça à nos enfants et petits-enfants, chacun de nos actes devrait être choisi en fonction de son impact sur cette situation climatique : quand je réserve ce billet d'avion, quand je mange ce steak, quand je publie ces photos d'un site magnifique que je n'ai pas pris le temps de regarder, est-ce que c'est au service de la vie que je veux avoir dans 10 ans, de la vie que je souhaite à mes enfants dans 20 ans ? Si oui, ok. Si non, je le fais quand même ? Si je le fais, pourquoi ? Au nom de quel besoin qui passe devant mon besoin de sécurité, de survie ?
Camille Etienne appelle à désobéir aux mécanismes qui nous ont menés où on en est, qui ont servi à améliorer notre confort, certes, mais à quel prix ? Car non seulement ce confort pourrait bien disparaître à brève échéance (il a déjà disparu ces derniers étés), mais aussi ce qui rend possible notre vie sur Terre. Ces mécanismes sont sévèrement défendus par tous les lobbys qui y trouvent leur compte (pétrolier, agro-alimentaire, textile, communication...) et les élu.e.s qu'ils soutiennent moyennant lois favorables et stigmatisation-répression des « écoterroristes » qui osent se mettre en travers de leur chemin.
Désobéir, c'est refuser que ces déjà riches continuent de s'enrichir par nos choix en nous faisant croire qu'il n'y en a pas d'autre, qu'une belle vie c'est prendre l'avion pour aller 2 jours à New-York ou à Séville, c'est manger tous les jours de la viande pas chère parce que bourrée d'antibiotiques, c'est commander d'un simple clic des vêtements qu'on portera 2 fois et qu'on jettera 3 mois plus tard, qu'une belle vie c'est faire ce que je veux quand je veux. Quitte à en faire disparaître la vie sur terre, mais ça ils ne le disent pas.
Désobéir, c'est décider sans eux ce qu'est une belle vie, et décider sans eux comment la vivre. Je ne sais pas si ça suffira, parce que ça dépend de nous tou.te.s. Mais c'est ce que je choisis.
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"Pour un soulèvement écologique" est un livre qui ne m'a pas bouleversée, ni renversée ni mise une claque. Pourquoi ? Parce que, sans avoir les chiffres précis (la perte de la biodiversité, les décès dus à la pollution etc.) je sais au fond de moi que le dérèglement climatique est là et que nous courrons à la catastrophe. Par contre ce que propose Camille Étienne dans cet essai est différent : elle nous intime à la désobéissance civile, que "l'impuissance est obéissance", le soulèvement est nécessaire, "l'inertie est un mythe" il ne dépend que de nous de faire bouger les choses, à plus ou moins grande échelle, à plus ou moins longue portée. J'ai aimé les pistes qu'elle nous laisse pour établir notre propre désobéissance, que cette désobéissance peut aller de dire non à un plat viandard, à faire moins d'enfants en passant par des actions militantes. C'est notre choix. Notre impuissance n'existe pas. Elle nous parle de faux débats qui ne doivent pas empêcher nos actions. Et je trouve qu'elle écrit et décrit très bien cette partie là.

Alors pourquoi une note de 3/5 ? Parce que j'ai trouvé la partie éditoriale plus faible : elle se lance dans de grandes envolées littéraires qui m'ont parfois un peu perdue dans son propos et qui auraient pu être raccourcis au profit du fond , des coquilles ici et là dans un essai de 150 pages...

Camille Étienne est une excellente oratrice : ses interventions publiques sur les plateaux TV, en interview ou autres, ne laissent aucune interrogation, elle maîtrise son sujet, sait le vulgariser et son propos est agréable à suivre. L'écrit laisse plus de place à l'expression, peut être un peu trop.
Dans tous les cas je continuerai à suivre le travail de Camille Étienne, écrit ou oral, car c'est une personne inspirante et inspirée qui redonne l'envie de se battre et de ne pas se laisser aller à l'inertie.
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Vous êtes sceptique quand à la catastrophe écologique qui nous attend ??
Vous en avez assez que l'on vous prenne pour un neuneu et ne savez plus qui ou quoi écouter ?
Vous aimeriez que l'on vous parle de choses simples et faciles à comprendre sur le dérèglement climatique ?
Vous en avez marre de vous farcir toujours les mêmes rengaines au journal TV qui de toute façon vous ramène invariablement à votre condition de neuneu évoqué plus haut ?

Bon, faut lire ce bouquin, que l'on soit anti ou pro, il faut parcourir ces pages, je félicite cette jeune femme pour cet essai qui est très bien écris et qui m'a glacé le sang.
Une femme intelligente et simple que l'on a envie de suivre dans son cheminement, afin de dépasser notre impuissance collective.

Ce livre fait parti du top 5 de mes lectures cette année.

À lire absolument.
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Un livre passionnant. Une fois la lecture entamée, j'ai eu du mal à poser le livre. Camille Etienne a une plume bien à elle, et on y reconnaît son discours et sa façon de s'exprimer qui est très bien construite et assez philosophique. Cet essai nous permet de prendre de la distance et de réfléchir à la crise climatique d'une autre façon, la aussi un peu philosophique.
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Dans son essai « Pour un soulèvement écologique », Camille Etienne, encourage, voire même enjoint, ses lecteurs et lectrices à devenir des militants engagés pour la cause environnementale.

J'ai pu apprendre des choses que j'ignorais, toutes plus révoltantes les unes que les autres bien sûr, comme au sujet d'une mine de charbon XXL en Allemagne à proximité du village de Lützerath dont les habitants ont été expropriés ou bien encore sur la façon de faire de l'ARPP, l'autorité chargée de réguler la pub en France.
Il y a plein d'autres évènements ou faits que je connaissais déjà mais dont les rappels par l'autrice sont plus que bienvenus, pas pour enfoncer des portes ouvertes de manière totalement gratuite mais pour rappeler à l'ordre et (r)éveiller ses lecteurs.

C'est un essai réussi dans le sens où le but de Camille Etienne est de faire comprendre à ses lecteurs que le sentiment d'impuissance que l'on peut ressentir face au dérèglement climatique n'a pas lieu d'être et qu'il s'agit souvent d'une fuite un peu lâche pour éviter de se confronter à la réalité. On ressort de cet essai nourris à la fois d'informations capitales mais aussi d'un nouvel espoir et d'une envie de lutter. J'ai également aimé le fait que Camille Etienne revienne à la source de son propre engagement : son village natal, ses montagnes, ses souvenirs d'enfance et d'adolescence.

J'ai cependant déploré le manque de fluidité assez récurrent. J'ai souvent eu l'impression d'une liste ou d'un catalogue de faits. Alors certes, le fil rouge est évident, ôter au lecteur son sentiment d'impuissance et l'encourager à s'engager, mais il m'a semblé que les transitions auraient pu être plus soignées et, ainsi, l'ensemble aurait pu paraître plus fluide.

Enfin, j'ai été réellement surprise par quelque chose, non pas sur le fond mais sur la forme : le nombre de fautes d'orthographe ou de grammaire ! Ce que j'ai pris au début pour quelques coquilles, deux ou trois dans les trois premiers quarts, tout à fait pardonnables, sont devenus insupportables vers la fin de l'ouvrage … Petit florilège non-exhaustif : page 146, on trouve « les main » et à la ligne suivante « un part de liberté » ou encore page 154 « nous sommes si nombreux et nombreuse » ou encore à un autre moment : « les régimes politique le plus durable ont … » !! Cela me surprend que les Editions du Seuil aient pu laisser passer tout ça …
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Livre touffus, confus, foisonnant, généreux, tout à la fois documenté et superficiel. Camille Étienne ne convaincra pas ceux qui n'y sont pas déjà prédisposé à 80 %, mais sa fougue, sa fraîcheur, son dynamisme ne peuvent qu'attirer la sympathie. Au fond, comme Greta-Thunberg, c'est davantage une militante une activiste de la cause écologiste qu'une théoricienne, et l'on attend toujours le ou la nouvel-le Marx qui dessinera la perspective du XXI ème siècle en combinant la question environnementale, la révolution numérique et les risques qui pèsent sur la démocratie. Quant à Camille Étienne elle fait preuve à 24 ans d'une grande force, il sera intéressant de suivre son parcours dans les années qui viennent, à travers excès, mutations, repentirs, remises en questions et rebondissements.
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