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3.92/5 (sur 25 notes)

Né(e) à : Beyrouth
Biographie :

Nabil Wakim est diplômé du CELSA, il enseigne le journalisme à Science Po Paris et travaille pour le journal Le Monde.

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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Un kilo de bœuf en poids vif qu’on va acheter pour nourrir une grande famille émet à peu près 14 kilos de gaz à effet de serre – on parle de 14 kilos de « CO2 équivalent », qui pondère le CO2, le méthane et le protoxyde d’azote (N2O). Par contre, 1 kilo de porc émet trois fois moins, à peu près 4 kilos de gaz à effet de serre, et la volaille encore la moitié, à peu près 2 kilos de gaz à effet de serre.
Dans ces chiffres, on compte à la fois les émissions des ruminants et celles liées à l’alimentation de ces animaux d’élevage.
On peut également parler des produits laitiers : si on mange 1 kilo de fromage, on est autour de 6 kilos de CO2. 1 kilo de lait, c’est aussi 1 kilo de CO2 émis.
Carine Barbier, économiste et ingénieure de recherche au CNRS et au CIRED (Centre international de recherche sur l’environnement et le développement), a coordonné en 2022 l’étude « Prospective du système alimentaire et de son empreinte énergétique et carbone ». Cette somme de données et d’analyses préfigure ce à quoi ressembleront nos assiettes en 2050 dans une optique de neutralité carbone.
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Il y a un potentiel d’actions à l’échelle individuelle, de l’ordre de 20 à 25 % de l’action totale possible, avec des contraintes en fonction des revenus qui sont importantes. Plus on a des revenus élevés, plus on peut agir.
Je souligne aussi l’importance de la sobriété, le fait d’éviter des demandes en énergie, en matériaux, en eau, en terre, etc. C’est un potentiel très important de réduction d’émissions et il ne s’agit pas simplement des gestes individuels. On parle de politiques publiques ou des stratégies d’entreprises qui permettent de rendre accessibles des styles de vie sobres en carbone.
Valérie Masson-Delmotte, chercheuse en sciences du climat à l’université Paris-Saclay, coprésidente du groupe I du GIEC depuis 2015. Elle est également membre du Haut Conseil pour le climat…
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Aujourd’hui, on estime que les émissions du permafrost dans l’hémisphère Nord sont à peu près équivalentes aux émissions de gaz à effet de serre d’un pays comme le Japon. Plus on attend, plus ce « pays » risque de devenir gros, plus ses émissions vont augmenter. On sait que si on passe la barre des 2 °C de réchauffement, le permafrost va émettre autant de gaz à effet de serre que l’Union européenne tout entière d’ici à la fin du siècle. Si on continue encore au-delà, + 3 °C, le permafrost émettra autant que les États-Unis et ce pendant cent à cent cinquante ans au moins. Donc il faut prendre très au sérieux ce permafrost. C’est un point capital parce qu’une fois qu’on commence à dégeler le permafrost, ça devient très compliqué d’arrêter ce cercle vicieux. À l’avenir, ce que nous pourrons contrôler, nous les humains, ce sont nos propres émissions de gaz à effet de serre ; ce qu’on ne pourra pas contrôler, ou très peu, qu’on pourra à peine essayer de ralentir, ce sera le dégel du permafrost et ses propres émissions de gaz à effet de serre.
Heïdi Sevestre, glaciologue, membre du Conseil de l’Arctique et travaille dans un programme de surveillance et d’évaluation des pôles qui s’appelle AMAP, Arctic Monitoring and Assessment Programme. Elle est aussi exploratrice des glaces, notamment sur le Svalbard, un archipel glacial et gigantesque situé bien au-delà du cercle polaire. Elle a également reçu la médaille Shackleton pour la protection des régions polaires.
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Ces glaces sont notre plus grande réserve d’eau potable sur Terre. Quand on pense au glacier de l’Himalaya, on parle vraiment d’un château d’eau, ce sont des milliards de personnes qui vont dépendre de l’eau des glaciers tout au long de l’année, surtout en période hors mousson. Aujourd’hui, si on faisait fondre – je n’espère pas, je ne le ferais pas si j’avais une baguette magique – toutes les glaces sur Terre, le niveau des océans augmenterait de 65 mètres. C’est monumental. Entre 0 et 10 mètres d’altitude sur les littoraux sur Terre, on trouve 700 millions de personnes ! Avec des villes très actives, des espaces économiques florissants. Même si on perd une toute petite partie de cette glace, les conséquences seront importantes.
Heïdi Sevestre, glaciologue, membre du Conseil de l’Arctique et travaille dans un programme de surveillance et d’évaluation des pôles qui s’appelle AMAP, Arctic Monitoring and Assessment Programme. Elle est aussi exploratrice des glaces, notamment sur le Svalbard, un archipel glacial et gigantesque situé bien au-delà du cercle polaire. Elle a également reçu la médaille Shackleton pour la protection des régions polaires.
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Pour la première fois, les scientifiques mettent en évidence le fait que ce changement climatique a déjà des conséquences irréversibles à l’échelle d’une vie humaine, voire au-delà. C’est-à-dire que certaines perturbations sont telles qu’on ne reviendra pas en arrière à vingt, trente ou quarante ans.
Magali Reghezza-Zitt, géographe et membre du Haut Conseil pour le climat depuis 2018.
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J’ai posé les questions que je me pose dans la vie de tous les jours, sur le rôle de nos efforts individuels, sur les risques pour la démocratie, sur les suppressions d’emplois, sur les inégalités. J’ai mesuré le poids des lobbys pétroliers, industriels et automobiles dans notre incapacité à agir. J’ai appris aussi que le climat ne peut pas être notre seule grille de lecture, tant l’effondrement de la biodiversité s’accélère. J’ai réalisé à quel point ces transformations imposent de réfléchir à d’autres modes de vie, d’autres rythmes.
J’ai commencé ce travail avec un regard assez technique, en pensant qu’il suffirait de remplacer les énergies fossiles par d’autres formes d’énergie. Je ressors de ces enregistrements avec une conviction : la réponse ne sera pas uniquement technique, mais aussi politique, économique, sociale. Pour prendre enfin la bonne route, nous avons besoin de mobiliser tous les savoirs disponibles, toutes les intelligences et toutes les bonnes volontés.
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Ces dizaines d’heures d’entretiens m’ont appris que la bataille pour une planète vivable et un avenir juste est loin d’être perdue. La situation dans laquelle nous sommes n’est pas le fruit d’un coup du sort ou d’une malédiction millénaire. Le réchauffement est causé par les activités humaines, en particulier par l’utilisation massive de pétrole, de gaz et de charbon. Nous sommes la cause du changement climatique, nous sommes donc les mieux placés pour le stopper.
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Il ne s’agit pas de penser : « On fait tout comme d’habitude, et puis, par ailleurs, on réfléchit à réduire les émissions de gaz à effet de serre. » Au contraire, il nous faut regarder comment on peut réduire nos émissions tout en atteignant des objectifs d’amélioration de la santé pour tous, de réduction des inégalités, de réduction de la faim dans le monde, etc. Les synergies sont très fortes entre les différents secteurs. C’est le cas, par exemple, entre la combustion d’énergies fossiles et les questions de santé. Le CO2, en particulier, donne lieu à des émissions de gaz à effet de serre, mais aussi à des émissions de polluants locaux et de particules plus ou moins fines qui génèrent des maladies respiratoires, cardiovasculaires, certains cancers. Donc réduire la combustion d’énergies fossiles, c’est aussi améliorer notre santé.
Céline Guivarch, directrice de recherche à l’École des ponts et économiste au CIRED (Centre international de recherche sur l’environnement et le développement), est coautrice du dernier volet du sixième rapport d’évaluation du GIEC. Elle est membre du Haut Conseil pour le climat et a reçu en 2020 le prix Irène Joliot-Curie de la jeune femme scientifique.
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Enfin une bonne nouvelle sur le front du climat. Désormais, presque tous les pays du monde sont d’accord sur l’objectif à viser pour faire face au réchauffement : il nous faut atteindre la « neutralité carbone » avant 2050. Ce qui veut dire qu’il faut s’être débarrassé d’ici là du pétrole, du gaz et du charbon – qui représentent aujourd’hui 80% de l’énergie utilisée dans le monde.
La moins bonne nouvelle, c’est qu’on n’est pas vraiment au clair sur le chemin à emprunter pour y parvenir. Reconnaissons que c’est un peu plus compliqué que la recette du gâteau au yaourt. Le monde tourne presque intégralement aux énergies fossiles. Pour en sortir, c’est une véritable révolution qu’il faut accomplir – qui plus est, en un temps record.
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Vous avez été invitée à former les ministres du gouvernement d’Élisabeth Borne au changement climatique. Comment avez-vous abordé ces enjeux avec eux ?...
Je pense que la question la plus difficile qu’ils m’aient posée était la suivante : « Quel est l’intérêt politique à agir maintenant pour mettre en place des transformations structurelles qui ne porteront leurs fruits que dans plusieurs années ? »
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