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Poèmes à apprendre par coeur



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31 Réponse(s)



+8
lormari le 24 mars 2020
Je ne voudrais être  
Que le cèdre devant ta maison
Qu'une branche du cèdre
Qu'une feuille de la branche  
Qu'une ombre de la feuille
Que la fraîcheur de l'ombre
 Qui caresse ta tempe
Pendant une seconde

Yvan Goll 1933
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+8
xTHX1138x le 21 mars 2020
Tous les poèmes de Prévert pour les petits comme pour les grands, entre humour et Amour...


Pour toi mon amour

Je suis allé au marché aux oiseaux
Et j'ai acheté des oiseaux
Pour toi
mon amour

Je suis allé au marché aux fleurs
Et j'ai acheté des fleurs
Pour toi
mon amour

Je suis allé au marché à la ferraille
Et j'ai acheté des chaînes
de lourdes chaînes
Pour toi
mon amour

Et puis je suis allé au marché aux esclaves
Et je t'ai cherchée
Mais je ne t'ai pas trouvée
mon amour
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+8
emdicanna le 09 juillet 2020
Ce qu'il faut de nuit 
Au-dessus des arbres,
Ce qu'il faut de fruits
Aux tables de marbre, 
Ce qu'il faut d'obscur
Pour que le sang batte,
Ce qu'il faut de pur
Au coeur écarlate,
Ce qu'il faut de jour
Sur la page blanche,
Ce qu'il faut d'amour
Au fond du silence.
Et l'âme sans gloire
Qui demande à boire,
Le fil de nos jours
Chaque jour plus mince,
Et le coeur plus sourd
Les ans qui le pincent.
Nul n'entend que nous
La poulie qui grince,
Le seau est si lourd.

SUPERVIELLE
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oliviersavignat le 08 juillet 2020

L’étoile a pleuré rose au cœur de tes oreilles,
L’infini roulé blanc de ta nuque à tes reins
La mer a perlé rousse à tes mammes vermeilles
Et l’Homme saigné noir à ton flanc souverain.

Arthur Rimbaud
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+6
mh17 le 02 avril 2020
Fenouil de François le Lionnais.( sur une idée du fils de Bobby the rasta lama).



           Fenouil
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+6
misschoum le 10 mai 2020
Poème en forme de violoncelle, Apollinaire, 
A lire, écrire, réciter,...
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nesskijn le 04 mars 2024

Sensation


Par les soirs bleus d'été, j'irai dans les sentiers,
Picoté par les blés, fouler l'herbe menue :
Rêveur, j'en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.

Je ne parlerai pas, je ne penserai rien :
Mais l'amour infini me montera dans l'âme,
Et j'irai loin, bien loin, comme un bohémien,
Par la Nature, – heureux comme avec une femme.


Arthur Rimbaud, Poésies (mars 1870)
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SheWolf le 28 novembre 2020
Le chaume et la mousse
recouvrent le toit ;
La colombe y glousse,
L'hirondelle y boit ;
Le bras d'un platane
Et le lierre épais,
Couvre la cabane
d'une onde de paix.

Ma soeur, que de charmes !
Et devant cela,
tu n'as que des larmes
- Ah ! s'il était là.

La rosée en pluie
brille à tout rameau ;
Le rayon essuie
La poussière d'eau ;
Le vent, qui secoue
Les vergers flottants,
fait sur notre joue
Neiger le printemps.

L'onde qui s'élance,
égale et sans fin,
fait battre en cadence,
le pont du moulin ;
A chaque mesure,
on croit écouter
sous cette nature,
un coeur palpiter.

Monceau, 1er juin 1845

Le Moulin de Milly, Alphonse de Lamartine
Harmonies poétiques et religieuses

(Il exixte de nombreuses autres strophes, mais je n'avais appris que celles-ci, étant enfant. Depuis, j'ai mémorisé les autres).
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Roberte53 il y a 4 semaines
Demain, dès l'aube de Victor Hugo

Demain, dès l'aube,à l'heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.

Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.

Extrait du recueil «Les Contemplations» (1856)

Poème écrit en hommage à sa fille Léopoldine, née le 28 août 1824 à Paris, et morte noyée le 4 septembre 1843 à Villequier (Seine-Inférieure). Léopoldine était la fille aînée du romancier, poète et dramaturge Victor Hugo et d'Adèle Foucher.
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Carolinedesprez il y a 4 semaines
La chanson du mal-aimé
Guillaume Apollinaire

Un soir de demi-brume à Londres
Un voyou qui ressemblait à
Mon amour vint à ma rencontre
Et le regard qu'il me jeta
Me fit baisser les yeux de honte

Je suivis ce mauvais garçon
Qui sifflotait mains dans les poches
Nous semblions entre les maisons
Onde ouverte de la mer Rouge
Lui les hébreux moi Pharaon

Que tombent ces murs de briques 
Si tu ne fus pas bien-aimée
Je suis le souverain  d'Egypte
Sa soeur-épouse son armée
Si tu n'es pas l'amour unique
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Carciofi le 18 février 2023
L'alphabet des aveux, Accords doux à Cordoue par exemple

Accords doux
Décors d'Août
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