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Commandant Richard Oppenheimer

Série de 6 livres (En cours). Écrite par Harald Gilbers (6), Joël Falcoz (2),

Germania par Gilbers
Harald Gilbers
3.93★ (837)
tome : 1
Les fils d'Odin par Gilbers
tome : 2
De sang et d'acier par Gilbers
tome : 6

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Germania

Premier tome de la série avec pour héros le commandant Richard Oppenheimer.

Ce dernier est juif en 1944 et donc interdit d'exercer, mais il est rappelé en tant qu'enquêteur par le SS Vogler lorsqu'une jeune femme allemande est retrouvée morte et affreusement mutilée.

À une époque où tout est sur le point de basculer et où le peuple doute, il ne faut pas que l'affaire s'ébruite.



J'ai aimé retrouver toutes les impressions, de tous les habitants d'Allemagne à cette époque.

La peur se retrouve à tous les niveaux.

Il ne faut pas déplaire au Führer et même un SS n'est pas à l'abri des foudres du petit moustachu.

Oppenheimer est bien évidemment dans la pire des situation.

L'auteur nous explique avoir fait beaucoup de recherches pour connaître toutes les situations de cette époque. S'aidant de plusieurs journaux intimes de différentes personnes.



Niveau enquête, j'avoue que sur la seconde partie j'ai trouvé le temps long.

Les corps s'entassent. Les supplices infligés sont un peu trop mis en avant même si à cette époque là, on pourrait penser qu'on est plus à ça près.

Et le côté, on évacue Oppenheimer et non on le garde car il peut servir... donne le tournis.



Étant donné une telle fin, je suis étonnée de savoir qu'il y aura une suite.

Je ne pense pas la lire, il m'a manqué quelques rebondissements ou moins de pages pour que l'ennui ne me saisisse pas en milieu de lecture.

Germania n'a pas vu le jour mais à vous de vous faire votre propre avis concernant ce roman.
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La vengeance des cendres

Revivre « l hiver de la faim » avec les berlinois en décembre 1946, dans une capitale allemande sous administration russe, américaine anglais et française. Une population déplacée qui survit dans une ville en ruine qui efface les stigmates du passé et survit sans eau, sans chauffage et sans nourriture frugale. Oppenheimer nous entraîne dans une enquête sur fond de vengeance ou l adage œil pour œil dent pour dent est de mise. Un excellent roman qui nous en apprend beaucoup sur la vie berlinoise d après guerre.

Pour moi un des meilleurs de H Gilbert bonne lecture à tous.
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De sang et d'acier

Harald GILBERS. De sang et d’acier.



C’est le premier livre de cet auteur que je lis. Il s’agit du sixième tome des enquêtes du commissaire Oppenheimer, de la Kripo, police criminelle de Berlin. Je n’ai pas lu les précédents tomes. Cela ne m'a pas gêné dans ma lecture. Nous sommes à Berlin en juin 1948. La guerre s’est achevée il y a trois ans. Cependant Berlin panse ses blessures et de nombreux bâtiments ont souffert des bombes déversées par les alliés. Les tensions sont vives. Lors de la signature de l’armistice en 1945, la ville, capitale de l’Allemagne a été partagée entre les quatre vainqueurs : anglais, américains, français et russes. Ces derniers vont régner en maîtres sur leur territoire. Il faut donc mettre en place un couloir aérien afin d’approvisionner la population de la partie ouest de la ville. Un véritable blocus est mis en place.



Le 16 juin 1948, des enfants découvrent une jambe flottant dans la Spree. Le commissaire Oppenheimer est chargé de diligenter l’enquête. Il faut retrouver l’identité de ce mort découpé en morceau et jeté à la rivière. Deux jours plus tard, ce sont des entrailles humaines qui sont jeté depuis un pont dans la rivière. Et ces viscères n’appartiennent pas à la victime précédemment découverte, démembrée… Qu’est ce que ce trafic peut bien cacher ? Les victimes de mort violente sont identifiées, le commissaire a donc en face de lui un tueur en série. Il faut se lancer à sa poursuite afin de faire cesser les agressions et les meurtres commis par ce dangereux individu.. Mais il y a une énorme difficulté. Le secteur ouest, détenu par les alliés, américains, anglais et français est isolé de celui détenu par les russes, l'est. Il est interdit de passer d’un secteur à l’autre et il semble que le meurtrier connaît parfaitement les lieux. Les relations entre Berlin-Est et Berlin-Ouest sont soumises à une réglementation très sévère. Chaque secteur possède sa police et ne doit pas interférer sur sa voisine. Cela crée des désordres et des difficultés pour mener à bien et poursuivre les auteurs des crimes.



Il faut choisir son affectation : est ou ouest. Les tensions existent et sont bien réelles. De filature en filature, au sein de cette ville en reconstruction il faut faire vite afin de stopper l’action de ce dangereux maniaque. Nous découvrons avec stupeur l’hérésie de ces deux polices rivales, l’action coercitive menée par Staline et ses sbires. Un énorme trafic est mis à jour. Mais je ne vous en dirai pas plus. Plongez-vous dans ce thriller palpitant et plein de rebondissements. Oui, il y a du sang. Nous sommes en plein dans la guerre froide et il faut intervenir rapidement, au péril de sa vie lorsque l’on quitte l’ouest de Berlin pour s’enfoncer dans le dédale des rues tenues par les russes. Nous vivons de plein fouet l’occupation de cette ville qui subira de longues années le joug russe, jusqu’à la chute du mur, le 9 novembre 1989. Le contexte historique est bien décrit : les nombreuses alertes, les coupures de courant, les difficultés de circulation, d’approvisionnement et le ballet des cargos aériens qui survolent la ville et atterrissent sur l’aéroport de Tempelhof. Je vous invite à lire ce récit et vous souhaite une bonne journée. Je vais , pour ma part, lire les précédents titres de cet auteur. J’apprécie l’écriture de cet auteur et ses descriptions fidèles des paysages et des actions qui se déroulent au cours des prémices de la guerre froide à Berlin.

( 01/03/2024).
Lien : https://lucette.dutour@orang..
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Germania

Etonnant de constater qu'il existe une sorte de sous-genre du roman policier historique : à savoir ceux qui ont pour cadre l'Allemagne de Weimar puis nazie de 1919 à 1945. On connaissait les romans formidables de Philippe Kerr (Trilogie berlinoise, toutes les aventures de Bernie Gunther), on connaissait les romans de Volker Kutscher inspirant la série Babylon Berlin. Et il y a donc également Harald Gilbers et ce Germania qui se lit vraiment avec plaisir. Le personnage central du livre est un juif (épargné car ayant contracté un mariage avec une " aryenne") chargé par un SS haut placé d'enquêter en 1944 sur des meurtres de femmes particulièrement glauques.

J'ai trouvé l'intrigue très prenante, et les personnages très bien dessinés. Par ailleurs, si on aime l'histoire, on trouvera son compte dans ce roman très habile, mais également très bien documenté qui restitue avec beaucoup de talent l'atmosphère dans un Berlin de plus en plus cerné par les Alliés.

Un très bon roman dans lequel on croise même un personnage aperçu chez Philipp Kerr ! Incroyable non ?
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De sang et d'acier

C’est la sixième enquête du commissaire Oppenheimer ex-commissaire de la Kripo de Berlin. Il a survécu à la Seconde Guerre mondiale et depuis le quatrième titre il reprend progressivement du service alors que Berlin, de plus en plus divisé, peine à se reconstruire.



Juin 1948, un enfant découvre une jambe humaine sur les rives de la Sprée. Puis ce sont des viscères humains qui sont jetés depuis un pont. Oppenheimer en est persuadé, un tueur en série sévit à Berlin. A cette époque rien n’est simple dans la capitale allemande. Il y a bien sûr les souffrances et les privations subies par les habitants. Mais pour un commissaire de police, les divisions administratives de Berlin entravent plus son travail d’enquêteur que le manque de moyens. Harald Gilbers réussit parfaitement à dresser le portrait de cette ville au moment où les tensions entre les secteurs Est et Ouest atteignent un point de non-retour.



Les restes humains ont été découverts dans le secteur soviétique où le commissaire a son bureau au commissariat de Schöneberg. Il habite dans le secteur américain et sa femme Lisa travaille dans le secteur britannique. Ce point de départ est un choix habile de l’auteur et toutes les entraves administratives ( et qui vont aller grandissantes tout au long de son enquête ) subies par Oppenheimer constituent un moyen de décrypter l’Histoire berlinoise du second semestre de l’année 1948 qui est véritable tournant dans le XXème siècle. Fiction et Histoire sont mêlés dans un récit clair, facile à lire, plein de suspense et instructif.



Les crimes se multiplient, avec de nouveaux cadavres reconstitués dans d’horribles mises en scène et c’est bien le même criminel qui sévit, Oppenheimer et un médecin légiste très compétant en ont la preuve. Ils n’ont qu’une seule piste, celle d’une silhouette et un vague dessin comme portrait-robot. Alors qu’il faudrait consacrer plus de moyens humains à l’enquête, c’est le contraire qui se produit. Un conseiller antifasciste à la solde de Moscou veille et une épuration politique prive Oppenheimer de son adjoint. Pendant ce temps une réforme monétaire entre en vigueur le lundi 21 juin 1947 dans les secteurs occidentaux, le Deutschemark est la nouvelle monnaie, non utilisable à l’Est où l’Ostmark est en service. Oppenheimer est payé dans une monnaie avec laquelle il ne peut rien acheter dans le secteur où il vit. La tentation de tout abandonner est grande, il pense rejoindre sa sœur réfugiée en Uruguay. L’Ouest de Berlin se retrouve isolé au cœur de la zone d’occupation soviétique, privé de moyens de subsistance, victime d’un blocus avec la famine comme perspective car le marché noir ne peut suffire seul à nourrir la population prise en otage. Le dimanche 27 juin 1948 les alliés occidentaux entament un gigantesque pont aérien. Une succession sans fin d’avions de transport atterrissent aux aéroports de Tempelhof et Gatow ( Tegel en secteur français n’est pas encore opérationnel ), le dispositif est complété par des hydravions amerrissant sur le Grand Wannsee.



Et puis ce qui devait arriver se produit, Oppenheimer est suspendu, autant dire que son enquête est stoppée. Mais à défaut de rebâtir ses ruines, Berlin ouest se réorganise administrativement, une nouvelle police voit le jour le 28 juillet 1948 et Oppenheimer y trouve une place conforme à sa réputation au commissariat de la Friesenstraße. Le tueur en série qu’il poursuit sévit à l’Est mais aussi à l’Ouest et joue avec la police. Pour la nouvelle hiérarchie d’Oppenheimer, il est inenvisageable de collaborer avec la police de l’Est qui exclue aussi tout travail en commun. Le comble, les déplacements entre l’Est et l’Ouest sont devenus impossibles sous peine de finir dans les geôles soviétiques. Les premiers échanges de prisonniers ont lieu, dans un lieu discret, souvent au milieu d'un pont franchissant la frontière entre les deux Berlin.



Oppenheimer n’abandonne pas la traque du tueur en série. Il fouille inlassablement faisant appel à son sens de la déduction et parfois à la chance. Il entre officieusement en contact avec l’aspirant inspecteur Negele qui a repris l’enquête sur le même tueur à L’Est. Les deux flics dans la plus complète illégalité vont collaborer pour tendre un piège et arrêter un criminel fou et mettre fin à un odieux trafic.



Harald Gilbers réussit un modèle de roman policier historique. L’époque est peu exploitée par le polar et se prête étonnamment bien à une enquête criminelle. L’Histoire et la fiction se complètent et s’enrichissent mutuellement pour donner un moment de lecture d’une rare intensité. C’est peut-être le meilleur Oppenheimer de la série !



Harald GILBERS - De sang et d’acier, titre original « LuftBrücke » Allemagne 2021, traduit de l’Allemand par Joël Falcoz, Éditions Calmann-Lévy Noir, 31 mai 2023. ISBN 978-2-7021-8540-7 .
Lien : http://mille-et-une-feuilles..
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De sang et d'acier

Hello mes polardeux,

Le temps me manque pour vous présenter tous les bouquins que je dévore… Aussi si je privilégie mes lectures, je vais tenter de vous faire un petit retour sur celles que je n’aurai pas eu le temps de chroniquer. C’est le cas du polar du jour …De sang et d’acier d’Harald Gilbers pour lequel j’ai eu un nouveau coup de cœur.

Mais alors que nous raconte cette nouvelle enquête du commissaire Oppenheimer

Berlin, juin 1948. A la veille de la guerre froide, des corps mutilés et des membres découpés sont retrouvés partout en ville. Chargé de l’affaire, le commissaire Oppenheimer réalise qu’il s’agit d’un tueur en série. L’enquête est freinée par les polices de l’Est et de l’Ouest en conflit et les meurtres continuent. Alors qu’il doit choisir un côté, Oppenheimer découvre un indice sur l’assassin.

Je crois vous avoir déjà parler de cette série, des deux premiers épisode j’en suis certaine. Mais peut-être n’ai pas fais de retour des opus suivant, pourtant cette série est l’une de celles que j’aime particulièrement suivre. Et puis ce n’est pas si grave si je passe du tome 2 au tome 6, car chaque polars peuvent se lire indépendamment ; même si j’avoue que ce que j’aime ici c’est justement de suivre la progression de notre commissaire dans cette période trouble de la seconde guerre mondiale et de la toute après guerre…

Alors pour la sixième fois on va avoir à nouveau le plaisir de suivre Richard Oppenheimer de la police criminelle de Berlin.

Cette fois nous sommes avec lui dans la capitale allemande occupée par les alliés après la victoire sur l’Allemagne nazi.

Berlin est occupée, elle est divisé en quatre zone. En juin 1948, les Américains, les Britanniques et les Français fusionnent leurs zones d’occupation pour bénéficier de l’aide Marshall. Les Soviétiques dénoncent une violation des accords de Postdam et décident d’isoler les secteurs d’occupation occidentaux de Berlin pour les contraindre à se retirer et faire passer toute la ville sous leur autorité. Les voies d’accès routières et ferroviaires aux zones d’occupations occidentales sont coupées. C’est le blocus total, deux millions de personnes de Berlin-Ouest sont menacées de famine. Elles qui ont déjà connu cela deux ans plus tôt

C’est dans ces conditions vraiment difficiles et délicates diplomatiquement que notre flic de la Kripo et son équipe vont devoir traquer un serial killer qui sème des morceaux de cadavres humains dans toute la ville !

Oui mais voilà, Berlin se retrouve coupé en deux et les policiers vont devoir faire un choix car le quartier général de la police criminelle se trouve à Berlin Est, coté soviétique. Oppenheiner lui choisi de rester à l’ouest là où il habite mais il va voir ses collègues divisés et finalement il lui faudra créer une nouvelle police judiciaire coté ouest avec les hommes qui lui sont restés fidèles.

Pour autant le meurtrier sévit aussi bien à Berlin Ouest qu’à Berlin Est. Et ce début de guerre froide complique la tache des enquêteurs, notre commisaire n’ayant plus de pouvoir à l’Est. Il va lui falloir passer outre sa hiérarchie. Il va malgré tout faire coopérer les deux polices en sous main et traquer le détraqué qui profite de la situation géopolitique pour semait la terreur dans une population déjà déstabiliser par le climat angoissant de cette crise internationale.

Et outre l’enquête de police passionnante que nous allons suivre, ce que j’ai aimé c’est la parfaire retranscription du contexte historique particulièrement tendu. Cette enquête en devient hasardeuse. Tout ici est hostile à la résolution de ce puzzle tordu et qui nous réserve bien des surprises.

Et puis il y a les personnages, ont aime retrouver Richard Oppenheiner et ses adjoints notamment le fougueux Gregor Wenzel, ainsi que le docteur Gebert, médecin légiste de son état.

Bref tout ici est réuni pour nous faire passer un vrai bon moment de lecture à la fois distrayant et angoissant et où on découvre un pan très intéressant de l’histoire berlinoise qui est au démarrage de ce que l’on nommera plus tard la guerre froide. Cette guerre froide qui explique sans doute aussi le monde d’aujourd’hui et tout ces conflicts actuels.

Nous allons là une série qui plaira à la fois aux amateurs d’Histoire et d’excellent polars comme de très bon romans d’espionnage.

Vous l’aurez compris je ne peux que vous recommander cet excellent polar historique ainsi que toute la série des enquêtes du commissaire Oppenheimer. Et si celui-ci n’est pas Bernie Gunther, ses histoires sont aussi passionnantes que celle de son ainé sous la plume de Philip Kerr.

C’est historiquement précis, dense et passionnant, voilà c’est dit !
Lien : https://collectifpolar.blog/..
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Les exfiltrés de Berlin



Cet épisode de notre valeureux commandant Richard Oppenheimer constitue le cinquième volume d’une série de provisoirement 6 livres. Espérons que Harald Gilbers est en train de préparer entretemps une septième suite, car son personnage, dans une Allemagne d’après-guerre, appartient à cette catégorie rare de livres qui réunit une enquête policière captivante avec une reconstitution historique remarquable d’une période trouble et complexe. Comparable à ce propos avec "La trilogie berlinoise" de Philip Kerr et "Les Démons de Berlin" de Fabiano Massimi. Voir ma critique du 23 février 2023.



Dans cet épisode, qui se déroule du 6 novembre au 4 décembre 1947, notre commissaire doit résoudre 2 affaires criminelles insolites.



Il y a d’abord, le cas du meurtre de l’intrus chez Frau Ursula Hinze et ensuite le macchabée qui a fait un plongeon de la Tour Radio, le bâtiment le plus haut de Berlin à l’époque.



Avec son confrère, le commissaire Kurt Billhardt, et leurs assistants respectifs, tels le dynamique Gregor Wenzel et l’inspecteur Ziehm, 2 enquêtes parallèles sont lancées, qui démarrent difficilement à cause de la situation confuse résultant de la division de la ville de Berlin en quatre secteurs d’occupation alliés et plus précisément des ambitions démesurées de Staline dans le secteur russe de la capitale allemande.



Les enquêtes se poursuivent péniblement et passent virtuellement à l’ombre d’un projet ambitieux, soutenu par le président Juan Perón d’Argentine, visant la fuite de criminels de guerre nazis à travers la Suisse et l’Italie vers l’Amérique latine.

Il est vrai que Perón, qui n’était pas favorable à un système de punition des mandataires du Troisième Reich coupables de crimes de guerre, a contribué à organiser et financer des opérations à cette fin. Lire à ce sujet l’excellent ouvrage d’ Uki Goñi "La véritable opération Odessa : La fuite des nazis vers l’Argentine" de 2007.

Odessa, est ici l’acronyme de "Organisation der ehemaligen SS-Angehörigen" ou l’organisation des anciens membres SS. Une organisation contestée qui avait le même but : aider ces braves gens à échapper à une punition par les Alliés.



Le fait que certains membres de la police berlinoise ont un passé douteux et soutiennent les efforts d’évasion de leurs anciens collègues du Front de l’Est par exemple, n’est pas de nature à stimuler les investigations d’Oppenheimer, qui se sent à un moment donné même obligé de se cacher dans sa propre ville.



La grande valeur du roman réside dans la reconstitution impressionnante des conditions de vie pénibles et hasardeuses dans une ville dévastée où tout manquait ou presque, avant le support américain du Plan Marshall de 1948. Rien que la description des pauvres mets que les gens s’inventaient pour simplement survivre est à ce point singulièrement révélatrice d’une misère plus que noire. Le titre original de ce livre n’est pas par hasard "Hungerwinter" ou l’hiver de la famine.



À la famine et la misère s’ajoutait la peur des initiatives despotiques émanant du secteur russe sous l’égide de Staline et le risque d’une guerre froide Est-Ouest.

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Germania

J'adore ce genre de polar historique ! L'intrigue est très simple, pas de trop nombreux personnages, j'en apprends toujours sur cette sombre période historique et c'est parfait ! Je commence cette saga en parallèle de celle de Philip Kerr, passionnante également.
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