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Cycle indien

Série de 5 livres (Terminée). Écrite par Marguerite Duras (5),
Les cinq titres du cycle indien de Marguerite Duras : Le Ravissement de Lol V. Stein, Le Vice-consul, L'Amour, La Femme du Gange, et India Song.


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Dernières critiques
Le Ravissement de Lol V. Stein

Lola V Stein c’est la folie, mais une folie silencieuse. silencieuse car la façon dont lola se comporte, est-une façon dont tout le monde la fait à un moment ou autre : essayer de paraître normal, comme les autres, d’avoir le comportement le plus droit possible pour essayer de cacher un fait à propos de soi, en l’occurrence avec lola, la folie.



Lola elle se trouve entre les limites de la normalité et de la folie, elle agit comme un automate ordonné, a une vie monotone dont la seule variable est de se promener, elle répond à côté de la plaque, presque dépourvue de sentiments, la seule chose qu’elle souhaite c’est de ne pas être séparée des autres, elle en souffre.



j’ai toujours été d’avis qu’inconsciemment, on a cette pulsion à vouloir connaître la vie d’autrui, comme lola, de ne pas être séparé des autres. peut-être est-ce pour exprimer une nouvelle forme de manque? je ne sais pas. cette pulsion est selon moi la raison pour laquelle on regarde des films, on lit des livres.. on veut s’informer au sujet du sort des autres, de ce qu’il font de leur vie, le contact avec autrui c’est l’anéantissement de l’ennui, c’est aussi une forme de catharsis, autrement dit de purge qui va nous libérer et nous faire prendre conscience de certaines émotions et comportements que l’on a, c’est surtout le cas avec des représentations dans les films ou livres.



quand j’ai lu ce livre, je me suis beaucoup identifié à lola, j’ai même ressenti de l’amour pour elle, au sens de la projection. en fonction des périodes ou on lit un livre on peut particulièrement être touché, je pense que ça a été le cas.



un de mes livres préféré de duras
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Le Ravissement de Lol V. Stein

Ce récit est perturbant, voire frustrant. Il nous plonge dans une histoire presque dénuée de sens, il semble manquer des parties.
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Le vice-consul

N°1851 – Mars 2024.



Le vice-consul – Marguerite Duras- Gallimard.



Ce roman est raconté par un narrateur anonyme et par l’écrivain Peter Morgan mais c’est avant tout une galerie de portraits. Nous sommes à Calcutta en 1930 au début de la mousson et l’ombre d’une mendiante plane sur tout ce récit. Cela correspond à un épisode obsédant dont Marguerite Duras a été le témoin dans sa jeunesse, la vente de son enfants par une femme trop pauvre pour le nourrir. La mendiante se mêle aux lépreux de Calcutta où se termine son long et misérable voyage à pied.

Le vice-consul ensuite, c’est à dire le consul en second , Jean-Marc de H., individu solitaire, précédemment en poste à Lahore, déplacé à Calcutta dans l’attente d’une nouvelle affectation. Cette mesure, de nature disciplinaire, lui a été imposée pour avoir ouvert le feu sans raison sur des lépreux dans les jardins de Shalimar. Il a reconnu les faits mais ne les explique pas. L’ambassadeur Stretter est en charge de ce dossier difficile que défend sans grandes convictions Charles Rossett.

Personnage mystérieux que ce vice-consul, esseulé certes mais surtout différent des autres européens dans cette région de l’Asie. Il parle beaucoup, surtout quand il est saoul et prétend être vierge, c’est à dire que malgré ses quarante ans il n’a jamais touché une femme. Il est surtout fasciné par Anne-Marie Stretter, l’épouse de l’ambassadeur de France. Je me suis demandé pourquoi cette femme était à ce point fascinante. Plus jeune que son mari qui était conciliant, elle le suivait dans ses différents postes et sa situation d’épouse lui donnait une aura particulière qui s’ajoutait à sa beauté et à son maintient qui la faisaient être le point de mire de tous les hommes. Ils la regardaient avec l’envie de la posséder parce que c’est souvent ainsi que réagissent les mâles. Ils le faisaient d’autant plus aisément que sa réputation la précédait, celle d’une femme qui, lorsqu’elle croisait un homme jeune et inconnu, n’avait de cesse que de le mettre dans son lit pour une unique étreinte, une femme libre face à un mari complaisant et résigné, écrivain frustré qui a cessé d’écrire sur les injonctions de son épouse, désireuse sans doute qu’il ne lui vole pas la vedette, d’autant que ses rides commencent à se voir sous le fard et que, l’ennui s’insinue dans sa vie malgré ses toquades et les réceptions arrosées de l’ambassade. Il a obéi parce qu’il est désireux de la garder auprès de lui pour le rassurer. C’est la deuxième femme de ce roman et elle entretient cette cour autour d’elle. Cela la flatte d’être ainsi entourée d’hommes. C’est donc de cette femme que le vice-consul a entraperçue de loin au début et dont il est épris mais une bonne dose de timidité le fait se tenir loin d’elle qui attendrait sûrement autre chose à l’exception d’une danse. Il s’en tiendra au fantasme qu’elle lui inspire, en souffrira sans pouvoir faire autrement et pourtant il a une réelle attirance pour elle. Pour ma part je le tiens pour un personnage relativement secondaire contrairement à ce que le titre laisserait à penser. Il est, administrativement un agent secondaire ce qui répond à son rôle auprès d’Anne-Marie. Pour moi le vrai personnage de ce roman est Anne-Marie Stretter, à la fois complexe et contradictoire qui est entourée d’une sorte de halo de mystère puisqu’à son sujet on ne sait pas autre chose que des on-dits..

Charles Rossett est un jeune fonctionnaire nouvellement arrivé et qui, évidemment fait partie des adorateurs d’Anne-Marie et deviendra comme d’autres peut-être un de ses éphémères amants ? De cela nous ne sauront rien tout comme de cette sordide affaire qui a valu au vice-consul son déplacement à Calcutta. Il devrait sans doute y avoir une enquête judiciaire mais on n’en parle même pas. Tout cela m’a laissé un peu sur ma faim tout comme le style que je ne goûte guère. C’est sans doute l’émanation des thèmes chers au « Nouveau roman » qui a voulu remettre en cause les bases traditionnelles du roman classique.
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Le Ravissement de Lol V. Stein

Détesté ou aimé, il n'a guère de juste milieu ce roman.

Je suis dans le clan second, je l'aime !

Il n'y a rien à décortiquer, ni tant et tant de questions à se poser comme souvent lu et entendu. Rationaliser n'est pas de mise, seulement se laisser porter et les réponses viendront d'elles-mêmes.

La folie de l'amour, tout l'art de Duras en ce domaine ! Un cri, un hurlement en dedans, en silence, en toute beauté, en déraison, en perte...

Quel joyau !



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L'Amour

N°1841 – Février 2024.



L’amour – Marguerite Duras – Gallimard.



Le titre est déjà tout un programme, c’est un thème classique qui a nourri l’œuvre d’ écrivains et de poètes depuis la nuit des temps. Il faut cependant se méfier des certitudes. Duras plante le décor sur une plage à marée basse. Un homme est debout, immobile sur un chemin de planches et il regarde la mer, un autre, plus éloigné marche au hasard sur le sable et, sur la gauche une femme est assise, les yeux fermés. On ne peut pas faire plus minimaliste comme décor, énigmatique aussi puisque la ville porte le nom de S.Thala, une ville où la lumière semble s’arrêter. Ils se croisent, se parlent, on finit par comprendre qu’ils se connaissent, qu’ils ont une histoire en commun et que la femme est enceinte. On imagine un triangle amoureux dans une chronologie assez confuse et une absence d’action.

J’avais déjà lu ce roman il y a de nombreuses années et je n’avais pas aimé à cause du style décousu qui ne me plaît guère et du scenario dont le sens m’avait échappé. Cette relecture ne m’a pas fait changer d’avis. Le livre refermé j’ai eu l’impression d’assister au tournage d’un film surréaliste dont les scènes et les dialogues sont réduits à une grande simplicité avec économie de mots et de gestes. La séquence du début me semble répondre à celle de la fin, avec, entre les deux un rêve que fait la femme. Comme dans un rêve les images se succèdent sans aucune logique. Il est question d’un hall d’hôtel, d’enfants, de prison, d’incendies dans la ville, de murs dont le nombre augmente, d’une lettre jamais envoyée… La constante idée de la mort me paraît en revanche pouvoir s’expliquer par le décès de son père et le vide qu’il a laissé. De même les incendies dans la ville peuvent faire référence à tout ce sa famille a perdu à l’occasion de sa succession et notamment sa maison de Duras destinés aux enfants d’un premier mariage. Quant à l’amour, je n’ai pas bien compris. J’ai consulté Lacan dont je ne suis pas spécialiste qui lie l’amour au hasard (Il écrit la mourre et non l’amour). Si je suis assez d’accord sur la réalité et sur le jeu de mots, ça n’éclaire pas beaucoup mes questionnements sur ce roman.

Je ne suis pas entré dans cette histoire et j’ai vraiment la désagréable impression d’être passé à côté de quelque chose.



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Le vice-consul

"Le Vice-Consul" peut se diviser en trois parties – un roman cyclique :



- 1er mouvement : Chap. 1 à 11 –



- 2ème mouvement : Chap. 12 à 16 –



- 3ème mouvement : Chap. 16 à 21 -



– Le lieu de début de fin est également similaire :



C'est un récit composite où les voix finissent par s’entremêler.
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