Après la petite victoire de la gratuité de bois de chaude, puis la violence de la révolution survenue après la mort de l'un des leurs, miss b s’interroge. Est-elle vraiment la personne idéale pour continuer de mener le combat ? Grâce au soutien de ses amis, la peur a quitté le peuple et tout le monde va continuer à lutter pour ses droits…



Après un tome 2 vibrant j’ai trouvé celui-ci un peu plus faible que les autres. Certes, on nous annonce un printemps signe d’espoir et de renouveau mais la puissance est moins représentée je trouve. Aussi quelque chose qui ne m’a pas déplu sur l’idée qui peut être intéressante sur la forme mais dans le fond sonne un peu creux voir totalement inutile dans certains cas est le développement de l’ennemi. Pour moi il ya trois cas précis qui représentent cela :

Au tout début, on voit Silvio dans sa jeunesse traînant une charrette remplie de potirons remplie à ras bords alors qu’il souffre le martyr puis la mort de sa mère entraîné par son refus de continuer à avancer. Bien entendu cela n’excuse pas ce qu’il est devenu mais on n’utilise pas ce passage suffisamment dans le récit pour appuyer ce qu’il est devenu . Une simple allusion aurait fait l’affaire même si on peut supposer qu’il y aura peut être un écho dans le dernier volume mais ça serait un peu “facile”.

bella l’amante du silvio à qui on fait construire la tour. Son caractère se rapprocherait plus de celui d’une courtisane des temps de Louis XIV telle Madame de Montespan usant de son influence pour garder ses privilèges . Ce pourrait être un personnage intéressant qui a une certaine emprise sous Silvio car elle l’oriente assez pour qu’il prenne d'intéressantes décisions mais encore une fois le personnage n’a pas droit a assez de bons moments pour briller si ce n’est son rôle de mère (qui fait des glaces)

une scène particulière entre le nouveau numéro 1 et le président qui montre dans une pièce cachée du château en endroit glacé où sont conservés les cadavres d'animaux. On peut supposer qu’il s’agit de cadavres pour le troc avec les humains mais la façon d’où s’est révélé à l’aire de sous entendre autre chose et cela pourrait être intéressant en tant que cliffhanger à la fin du livre ou d’une scène importante mais ici c’est posé ainsi sans grand développement même si encore une fois je ne doute pas que ca soit développé dans le dernier tome. C’est juste que j’aurais aimé en connaître un peu plus.



Dans les bons côtés, il y a toujours la lutte qui est intéressante. Cette fois-ci c'est un vote qui est en jeu.

Côté illustration pas de fulgurance, elles sont très bien. Pour la couverture je suis un peu déçue. Elle est très jolie mais elle manque à mon sens de force de caractère.Miss Bengalore est dans une prison. Les couleurs chatoyantes et la verdure représentent le printemps qui pénètre la BD toute entière. Elle est à la fois dans la lumière et dans l’ombre symbole du doute qui s’empare d’elle.



En bref, c’est tout de même une très bonne suite et j’ai hâte de connaître le dénouement qui se fera sans doute dans la chaleur écrasante de l’été mais j’ai été moins conquise que par les précédents

Winter is coming…



L’hiver est là et les animaux travaillent jusqu’à l'épuisement dans le froid glacial. De plus, les animaux sont obligés de payer les bûches qu’ils ont eux-mêmes récoltées. La colère gronde et la résistance s’organise .Mais il n’est pas toujours facile de ne pas céder à la colère et à la haine…



Dans ce tome là, on souffre. Le vent nous fait frissonner et on gèle sur place avec les plus démunis. Le feu de la révolte est bien au chaud dans nos cœurs et on veut à tout prix que nos héros s’en sortent. A chaque fois qu’ils prennent des décisions encore plus dures que les dernières, on a qu’un envie qu’ils laissent tomber pour pouvoir les voir au coin d’un feu douillet à manger à leur faim. Mais comme Miss Bengalore nous le rappelle il faut lutter alors on lui donne raison et on l’aide mentalement à tenir suite à ses nombreux sacrifices pour montrer la voix aux animaux.

Le pire sera quand une des leurs succombera. A la fin du livre, on est totalement désespéré pour Miss Bengalore car la chose qu’elle redoutait le plus est enfin arrivée et le désespoir va alors apparaître.

Pendant ce temps là au château, Silvio et toute sa bande prennent du bon temps jusqu’à ce que les sacrifices de nos héros se fassent également ressentir chez eux.



Niveau intensité, on a haussé le niveau. Il est sans doute moins violent niveau sang blessure etc mais émotionnellement parlant c’est une souffrance terrible. Il y a d’abord le froid que nous fait ressentir à chaque case l’illustrateur et puis le mental qu’on les résistants qui malgré la situation lutte envers et contre tous. On peut relever la froideur de ce cher président ne bougeant pas d’un cil quand son peuple se meurt.

L’histoire est encore plus prenante et la fin sera forte en émotion …



Niveau illustration, on peut les trouver meilleures par les émotions qu’elles font ressentir. Toujours un travail fabuleux pour Félix Delep !

J’aimerai revenir sur la couverture un instant. Par rapport à miss Bengalire qui portait plus à une couverture symbolique avec un message caché manichéen mais certes très intéressant ici on a quelque chose de plus clair, de plus direct.

Miss B plus assise mais debout en conquérante prête à en découdre. La neige tombe sur elle mais ne la cache pas par rapport à ses amis résistants derrière elle en première ligne qui sont eux sombres pris dans la rafale. Embrumés dans la neige toutes les décisions ne sont pas claires pour eux et pas toutes acceptées (à propos de la non violence ) le côté sombre pourrait être très bien enfoui un peu de leur côté.



En résumé, encore une belle réussite pour le duo Delep-Dorison

Depuis que les hommes ont quitté le château, le président Silvio fait régner la terreur sur son peuple aidé de sa milice.

Dans l'ombre, une veuve faisant ce qu'elle peut pour élever ses enfants, va peu à peu se rebeller avec l'aide de ses amis pour mener une révolution non violente contre le tyran.

Un récit bien actuel que l'on pourrait associer à tant de cas de nos jours mais qui à la particularité d'avoir comme protagoniste des animaux ...

Ce premier tome qui était dans ma PAL depuis un certain temps fut un véritable coup de cœur.

Pas de temps à perdre, les premières pages nous montrent déjà toute la violence que subit ce peuple opprimé accentué par le pacifisme de notre héroïne Miss B. La peur, la crainte et la fatigue vont nous envahir sans jamais nous quitter.

On va résister avec Miss B , César, Azélar et tous les autres, on va vouloir peindre des marguerites en hommage à une oie courageuse…



Côté histoire, on ne va pas citer son inspiration explicite déjà décrite par tant de personnes. Au travers de cette fiction à poils, plumes et crocs , on développe le sujet de la résistance et la non violence. Azélar le rat conteur va d’ailleurs faire une forte allusion à Gandhi (on peut reprocher un appui un peu forcé) à ce sujet.

La force physique étant du côté du pouvoir on ne peut faire une révolution armée.

L’ouvrage est dense mais jamais on ne s’y perd. La BD nous donne toujours des détails pour ne pas être perdue. On va avancer au fur et à mesure des tactiques de Silvio pour qu’il ne perde pas son ascendant sur son peuple ainsi que les petites victoires de la résistance qui rongent l'injustice subie.



Pour les illustrations j’ai été intriguée par cette couverture qui semblait fort prometteuse. Il i a ce taureau noir imposant tapie dans l’ombre dans un grand lit à baldaquins puis ce tout petit chat blanc rendant certes un aspect manichéen (noir= méchant; blanc =gentil) baigné de lumière par cette fenêtre posée sur un sel motif échiquier très symbolique. La partie de stratégie que vont jouer à tour de rôle silvio ou miss B pour leurs causes différentes surveillée par la milice de silvio. Cela promettait beaucoup mais annonçait déjà une non subtilité très présente dans les dessins. Pour apprécier les dessins, il faut l’accepter. On va avoir des tripes, du sang et de la violence. En bref des cases crues qui ne sont pas gratuites mais nous plongent dans l’horreur du quotidien.



En résumé, une petite pépite avec une très bonne histoire et de très beaux dessins à lire d’urgence !

Le Château des animaux est ma très belle découverte de l'année !

Le dessin, les couleurs, le scénario, le texte, les dialogues... tout est très réussi !

On se retrouve dans une fable animalière qui fait naitre l'espoir au milieu de situations politiques plus que compliquées, et qui semble bien décidée à nous rappeler quelques valeurs essentielles à la vie en communauté !

Merci pour cette lecture, hâte de découvrir les prochains tomes !

Ce tome promet beaucoup pour la suite!



Ce qu’il se passe au château des animaux est cruel, mais authentique, et les dessins rendent cette ambiance à la perfection ! Ayant déjà lu et adoré la Ferme des Animaux d’Orwell, je pense que cette saga est sur la voie de lui rendre bien hommage et d’être, je l’espère, à la hauteur.



Le message est superbement délivré, et la violence qui y est montrée ne rend l’histoire que plus vraie et poignante.

« La ferme des animaux » revisitée.



Le taureau Stilvio, entouré de sa garde rapprochée de chiens féroces, règnent, en maître et par la terreur, sur son peuple constitué d’oies, lapins, ânes, chats.



Allégorie qui résonne particulièrement, dans notre monde contemporain rendu fou par des tyrans aux manettes de grandes nations.



Petit bémol sur cet ouvrage: sentiment de« rester sur sa faim » à la fin de la BD: pas de « the end », mais, comme tout scénario de série, une dernière scène qui pousse à lire la suite.

Encore un claque à la lecture de ce deuxième tome du château des animaux. L’hiver est là, les animaux continuent de se tuer à la tâche sous la terreur de la milice canine du puissant taureau. L’heure de la révolte est arrivée, une révolte pacifique, dure et violente malgré tout. Qui cédera ? Cette question et cette pression nous tiennent jusqu’à la fin.

Ce deuxième tome ne perd rien en qualité et en réflexion par rapport au premier. Il est tout aussi réussi. J’ai hâte de découvrir le troisième. Mais laissons encore un peu de temps, car d’une lecture comme celle-ci, il faut aussi le temps à notre cerveau de mouliner un peu avant d’embrayer sur un nouveau tome que j’imagine tout aussi intense.

Très belle découverte que cette bande-dessinée conjuguant une intrigue très prenante, un propos politique intéressant et un dessin de grande qualité. Le passage par la fable animalière est on ne peut plus efficace et non dénué de charme. Les notes humoristiques achèvent de faire de cette bande-dessinée une franche réussite, dont j’ai hâte de découvrir la suite !