Deuxième tome magistral !
Winter is here...
...et les conditions de vie deviennent de plus en plus difficiles pour les animaux de la ferme, toujours sous l'emprise du tyran Silvio le taureau.
J'avais déjà beaucoup aimé le premier tome qui avançait les prémisses d'une rébellion mais avec ce deuxième opus, on monte encore plus en intensité.
L'histoire devient poignante, tragique et les personnages gagnent en profondeur.
Je n'ose pas imaginer ce que cela va être avec les deux albums suivants !
L'intrigue gagne en intensité mais laisse également une large place à une réflexion sur l'autoritarisme, sur les solutions possibles à mettre en place pour s'y soustraire.
Si vous hésitez encore à lire cette BD, ne tergiversez plus, foncez !
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Tout a sans doute été dit alors je vais juste jeter mes impressions en vrac sur ces « marguerites de l'hiver ».
Ce 2ème volet s'inscrit complètement dans la continuité du 1er. Il explore les mêmes thèmes mais parvient à les renouveler en les abordant sous des angles différents ou en les approfondissant. Les personnages des chiens gagnent en épaisseur, ce que j'ai beaucoup apprécié. le dessin est toujours aussi réussi, les personnages sont expressifs, les paysages enneigés sont de toute beauté, c'est un vrai plaisir visuel que de parcourir ces planches.
Ceux qui ont aimé le 1er tome aimeront ce 2ème volet, ceux qui n'avaient pas adhéré n'adhèreront toujours pas. Moi, j'ai hâte de découvrir la suite.
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La colère gronde au château. Les animaux n'en peuvent plus du travail épuisant ordonné par le président et sa meute de chiens-flics. Par ce grand froid d'hiver, tout effort coûte cher. Non seulement, il faut ramasser le bois pour chauffer le château et ses occupants, mais en plus il faut payer pour recevoir la bûche, matériau indispensable pour chauffer son propre habitat. La colère gronde et la révolte s'organise. Mais comme il est difficile de faire prendre conscience de l'importance de se sentir tous concernés et de supporter encore et toujours des privations pour obtenir une victoire sans tâche, digne et sans violence !
Miss B a bien du mal à réunir ses troupes et à partager ses idées...
Encore une fois, on lit avec grand plaisir ce scénario où les combats contre la dictature sont longs et douloureux, mais où la loyauté, la générosité et la solidarité sont d'excellents témoins de réussite, tout comme la désobéissance civile.
Une fable animalière pleine d'humanité où chacun cherche sa place.
Des dessins toujours aussi magnifiques, surtout pour les paysages de neige et des couleurs en harmonie avec l'action.
Un tome 2 réussi ! Sans oublier quelques dialogues bien sentis :
« Je ne me demande jamais si je dois obéir ! Juste pourquoi... »
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J'ai refermé le premier tome du "Château des Animaux" consumée par l'envie de me faire un tartare au couteau et de servir de l'entrecôte à tous les convives que je projette d'inviter quand la vie sociale reprendra vraiment son cours (saleté de bœuf!), convaincue de vouloir adopter une oie et obsédée par l'idée de voir mon chat se réconcilier avec les rats.
J'avais aussi le ventre noué et le cœur battant à s'emballer: "Miss Bengalore" venait de me mettre par terre sans ménagement, de me vaincre par KO et de me jeter dans un état d'angoisse et de fébrilité que seuls les bons livres savent provoquer.
Allais-je souffrir autant avec "Les Marguerites de l'Hiver"? Est-ce qu'elles aussi me feraient mordre la poussière? Je suis remontée sur le ring partagée entre l'appréhension et l'espoir de sortir de ce tome 2 aussi sonnée que par le premier (masochisme littéraire quand tu nous tiens!).
Miss Bengalore soutenue par César (mon préféré!) et Azélar tente d'insuffler aux animaux le vent de la révolte. Pas question de faire preuve de force et de violence: à ce jeu-là, personne ne peut vaincre Silvio et sa milice. En revanche, avec raison et intelligence, il y a peut-être une partition à jouer. La révolution se fera dans le respect des lois, aussi iniques soient-elles, dans le calme mais avec provocation et détermination. Miner le pouvoir de l'intérieur, le faire vaciller insidieusement… Les animaux, galvanisés et rendus à l'espoir, se jettent à corps perdus dans le combat, mais c'est l'hiver, il fait froid et ils meurent presque de faim… Jusqu'à quand et comment tiendront-ils?
Ils n'en réchapperont pas tous.
Si la révolution exige des sacrifices, jusqu'à quel point peut-on accepter de voir les siens mourir? Pour une idée. Pour un rêve. Pour l'idée d'un avenir meilleur.
Ils n'en réchapperont pas tous et pendant ce temps Silvio, les chiens et les cochons se goinfrent bien au chaud.
"Les Marguerites de l'Hiver" est encore plus sombre, encore plus noir et pessimiste que "Miss Bengalore". Encore plus dur, plus violent. Il est aussi puissamment prenant, addictif: impossible de le lâcher avant de l'avoir terminé.
Les dessins sont toujours splendides, les personnages toujours plus complexes et attachants, approfondis même. Quant à l'intrigue, elle monte en tension, un peu comme les dialogues qui gagnent en nervosité, alors même que tout semble ralentir en même temps que vient l'hiver. Elle s'achève de manière paroxystique, nous laissant hébété et sous le choc, dévorés par le désir de lire la suite quand elle paraîtra. Pourvu que...
"Les Marguerites de l'Hiver" tiennent leurs promesses et offrent à "Miss Bengalore" une suite flamboyante. Son intensité ne masque pas l'intelligence de son propos qui nous pousse encore et toujours à interroger notre rapport au pouvoir -dans quelque pays qu'il soit- dont elle dénonce les abus.
Bien sûr, c'est sombre, étouffant, affligeant et déprimant, mais si seulement cela nous donnait envie un peu plus souvent à nous aussi de faire pousser des marguerites, le monde ne s'en porterait que mieux.
2-0 pour "Le Château des Animaux".
Vivement le troisième round.
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Quelques-uns se collent servilement à ceux qui le détiennent, d’autres maugréent, sans pour autant réagir, certains prennent le risque d’élever le ton, puis il y a ceux qui agissent en douce. [...] Bien que la démonstration soit réussie, l’épisode souffre d’un rythme un peu lent ; le propos surfe sur une seule idée, certes intéressante, mais l’histoire ne progresse pas beaucoup dans ce deuxième acte.
Lire la critique sur le site : BDGest
Le dessin est un bonheur, émouvant, capteur de tous les sentiments et les souffrances d’innocents.
Lire la critique sur le site : LigneClaire
A nouveau, nous sommes sous le charme du dessin de Delep. C'est beau, efficace et très expressif. Le tout avec avec ce qu'il faut de rythme. L'aspect "humain" est bien représenté. L'hiver se fait bien sentir dans ces pages.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Chez des animaux insuffisamment préparés, la désobéissance peut devenir l’anarchie ! Croyez-moi, la démence de la foule est plus à craindre que la folie du despote, car moins maîtrisable.
– Il… Il fait nuit, miss B, il ne peut plus nous voir.
– Oui, bien sûr… Nous reviendrons après le chantier, demain et après-demain, et encore après… jusqu’à ce que nous obtenions justice.
Chez des animaux insuffisamment préparés, la désobéissance peut devenir l'anarchie ! Croyez-moi, la démence de la foule est plus à craindre que la folie du despote, car moins maîtrisable. Ce que nous devons craindre plus que tout, Miss B, ce n'est pas la violence de Silvio ou de la milice des chiens, mais la nôtre...
- Si on veut tenir le coup, faut aussi qu’on prenne un peu de bon temps ! C’est pas parce qu’on lutte qu’on doit être tristes !
Voici votre collier, cadeau de la république en témoignage de son attachement à chacun d'entre vous ! Prenez en soin ! Tout animal arrêté sans son collier et son grelot sera exécuté sur-le-champ au poteau.