AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Les Messagers des vents

Série de 4 livres (En cours). Écrite par Clélie Avit (4),


Vous aimez cette série ? Babelio vous suggère

665 lectures
2 livres
906 lectures
3 livres
388 lectures
2 livres
2053 lectures
3 livres
892 lectures
2 livres
466 lectures
3 livres
1079 lectures
3 livres
2440 lectures
4 livres

Dernières critiques
Les Messagers des vents

Les messagers des Vents se sont mis en quête des dix prétendantes à la prophétie. Qui sont-elles ? Quelle menace vont-elles devoir combattre ? Nul ne le sait encore. Ériana, qui a passé toute sa vie à fuir les persécutions, est l’une d’entre elles. Grâce à Setrian, elle rejoint Myria, la cité des Vents, où son destin l’attend… peut-être.



Il y a beaucoup à dire sur ce roman. Probablement parce qu’il contient beaucoup de choses. Tellement qu’en y repensant, je me suis aperçue que j’en avais occulté une bonne partie, à commencer par l’introduction.



Elle plante un décor, mais un décor qu’on ne reverra plus, celui de la Na-Friyie et de ses habitants qui oppriment les Friyiens tels qu’Ériana. Je croyait qu’on allait partir sur un récit de peuple presque éteint, qui ne survit que caché, par groupuscules, mais non. Ils ont leur propre monde, leur propre mode de vie, leur propre culture…



C’est simple, j’ai eu l’impression d’entamer une histoire et de finir par en lire une autre. Et quelle histoire ! Une histoire de prophétie, de traîtres, de magie ancestrale qu’il faut réveiller au terme d’un rite sacrificiel, d’une prétendante destinée à combattre le mal au risque d’y perdre la vie… Autrement dit, rien de très original à première vue.



À première vue. Car même si l’univers s’appuie sur le concept classique des quatre éléments, je dois avouer que son traitement sort de l’ordinaire, avec chaque clan qui se décline en douze « inha » (douze formes de pouvoirs), ce qui le rend étonnamment complexe. Trop complexe, hélas, pour être vraiment clair.



Les fameux messagers, par exemple, n’envoient pas du tout de messages. Ils les guident, au mieux (en plus de projeter de l’air, de castagner, de se défendre, de manipuler tout un tas de trucs physiques et psychologiques…). Ceux qui se chargent des communications, ce sont les contacteurs. Là où le bât blesse, c’est que tout le monde est plus ou moins capable de s’exprimer par télépathie. Entre autres.



Il en ressort une grosse impression de TGCM. Puisque les règles sont floues, difficile de chercher de la logique ou de la cohérence, l’auteur peut faire rebondir son récit comme elle l’entend. Et les rebondissements, ça ne manque pas !



Au détriment (et c’est de loin le point le plus négatif de ce livre) du développement des personnages. Ils sont superficiels. Je pensais finir par les cerner, et peut-être même les apprécier au fil des pages, sauf que non. Il n’y a rien à en tirer. Ils n’ont aucune personnalité : ils sont gentils, ils sont méchants, ils sont messagers, prophètes ou autre, et c’est là peu ou prou toute leur profondeur. Ils ont le relief d’une sole passée sous un rouleau compresseur, et s’il n’en allait de leur fonction, on pourrait les interchanger sans problème.



Friyah, on se demande limite pourquoi il existe (ah oui, pour porter des messages que ni les messagers ni les contacteurs ne sont en mesure de transmettre, c’est vrai, c’est limpide), la « relation » entre Setrian et Évandile n’amène RIEN à l’intrigue, elle ne fait qu’alourdir le début avant d’être jetée aux orties (sérieusement, j’ai l’impression que même les protagonistes ont oublié qu’il y avait eu un truc entre ces deux-là), nombre n’apparaissent qu’afin de disparaître dans la foulée…



Pour résumer, l’auteur en fait trop. À tous les niveaux. Elle ne manque jamais une occasion (elle les crée, même) d’en rajouter une couche : un personnage (je n’ai pas osé les compter, mais je ne serais pas surprise qu’on avoisine la centaine, si ce n’est davantage), une péripétie, un pouvoir magique…, mais n’étoffe rien. L’univers qu’elle a inventé ne manque pas de potentiel, seulement elle ne l’exploite pas à sa juste valeur, et c’est fort dommage.



Je ne continuerai pas cette saga. Pour une fois, je n’ai pas la suite dans ma PAL, et ce premier tome, en dépit de quelques atouts, n’aura pas su me convaincre de m’y intéresser. Il y a bien trop d’histoires beaucoup plus solides à découvrir.
Lien : https://leslecturesdecyrligh..
Commenter  J’apprécie          40
Les Messagers des vents

L'univers et les concepts présentés sont extrêmement intéressants mais livre souffre de défauts majeurs qui viennent ruiner l'expérience.



Sur la forme tout d'abord, l'écriture est simple, pour ne pas dire simpliste. Clairement écrit pour un public très jeune, aucun mot de ne viendra faire hausser le sourcil, les dialogues restent du premier degré. Cela rend la lecture aisée mais aussi insipide. Côté personnages, absolument tous les protagonistes sont tous un cliché du genre et sans aucune nuance : soit c'est un gentil soit c'est un méchant. Il en ressort la même idée que précédemment, c'est simple mais sans surprise.



Sur le fond, le constant est encore plus décevant. Dans la lignée des personnages clichés, le scénario enchaine la quasi totalité des poncifs du genre. En dehors des éléments propres à l'univers et il n'y a aucune réelle surprise sur le déroulement des évènements. Pire encore, nombreuses sont les décisions illogiques prises par les personnages qui le sont pour servir les besoins de l'auteur. Le tout sans parler des énormes incohérences qui viennent briser l'immersion.



Par exemple, sans divulguer les détails de l'histoire, un personnage est torturé dans les cachots d'une tour. L'auteur insiste bien sur son état de faiblesse extrême. En partant, ses ennemis le laissent tel quel, jugeant inutile de l'achever puisqu'aux portes de la mort. Nous verrons par la suite que lesdits ennemis n'ont aucun scrupule à tuer mais la mort de se personnage aurait empêché les gentils de connaitre un détail important. Donc celui qui devait décéder réussit non seulement à sortir des cachots mais ne trouve rien de mieux que de monter au tout dernier étage de la tour pour signaler sa présence en y secouant les immenses cloches. Tour qui est le lieu de résidence de tous les mages, c'est un lieu gigantesque et surpeuplé. Non seulement la décision est absurde, mais la réalisation est totalement impossible !

Autre exemple, un personnage dissimule un serpent dans son sac, la notion de discrétion est très importante dans le contexte à ce moment. Il est précisé que le serpent sera utile pour assassiner quelqu'un puis pour faire disparaitre son corps en le digérant. À aucun moment dans le livre n'est présent une forme de magie qui permet de réduire les choses, la magie se résumant à de la télépathie et des projection de force. Je serai donc très curieux de connaitre un serpent pouvant être transporté dans un sac en toute discrétion mais capable d'avaler un homme. Cerise sur le gâteau, lors de la tentative de meurtre, le serpent mord sa victime, le poison paralysant fait effet mais l'homme se laisse choir sur le serpent et cela suffit à tuer le reptile. Bien fragile ces serpents dévoreurs d'hommes.

L'ensemble du livre est une succession d'éléments similaires.



En résumé, c'est un livre sympathique à mettre dans les mains de lecteurs suffisamment jeunes, pour ne pas être capable de relever incohérences mais aussi pour ne pas ressentir la banalité de l'ensemble.
Commenter  J’apprécie          40

{* *}