Un des meilleurs « thrillers » que j’ai lu ces dernières années. Une sorte de Da Vinci Code intelligent, Matilde Asensi maîtrisant visiblement une culture historique qui lui évite d’avoir recours au sensationnalisme à 2 balles si prisé par Dan Brown.

Sinon tous les ingrédients sont là : le Vatican et ses Gardes Suisses, une société secrète millénaire, trois justiciers improbables et improvisés composés d’une bonne sœur encore novice (cela a son importance par la suite), d’un scientifique égyptien athée et d’un Suisse allemand ombrageux qui partent à la recherche de mystérieux voleurs qui dérobent les morceaux de la vraie croix partout dans le monde, ce qui ne serait pas si grave si ces vols ne s’accompagnaient de crimes rituels, des épreuves initiatiques, des voyages, et bien sûr une histoire d’amour.

L’idée d’utiliser la Divine Comédie de Dante pour rythmer les épreuves traversées par les trois héros de l’histoire est parfaitement géniale.

L’ouvrage est passionnant, original, très bien écrit : « Comme Dante, il nous suffisait d’avancer en admirant ces fragments de rêves ou d’histoire qui nous recommandaient l’humilité et la simplicité. »

J’ai passé quelques heures de vrai plaisir à la lecture de ce roman. Je recommande absolument.

Savez-vous ce que sont les Stavrophilakes ?

Venez le découvrir dans ce roman palpitant à l'écriture soignée.

Ottavia Salina est religieuse et elle travaille au sein des archives secrètes du Vatican.

Alors que son travail consiste normalement à étudier de vieux manuscrits, sa hiérarchie va lui demander d'examiner les photos d'un homme décédé recouvert d'étranges scarifications.

Je me suis plongée avec un plaisir immense dans ce roman ésotérique dans lequel nous avons du mystère, des secrets, de l'action et du danger et tout ça en lien avec des endroits inconnus ou oubliés, des reliques volées et bien d'autres choses toutes aussi étranges et étonnantes les unes que les autres.

Les personnages sont travaillés, les descriptions des lieux font voyager, j'ai adoré cette immersion au cœur des secrets les mieux gardés du Vatican, qu'ils soient vrais ou pas, et j'ai découvert la Divine Comédie de Dante sous un autre jour.

Le dernier Caton m’a fait connaître Ottavia Salina, sœur catholique, et Farag Boswell, égyptien athée, qui, après de nombreuses aventures, avaient fini par s’avouer leur mutuel amour.

Nous les retrouvons dix ans plus tard, en couple, professeurs à Toronto, dans une vie monotone mais qui leur convient.

Pourtant ils vont être contacter par un couple richissime qui va les lancer sur une mission qu’Ottavia – qui suit toujours les dogmes de son Eglise sans se poser de question - ne peut ignorer… retrouver les restes de Jesus et de sa famille.

Les voici qui parcourent le monde, l’Europe en Asie, décodent des manuscrits inédits et anciens, qui ne peuvent pas croire (ou, si) d’une telle quête est à leur portée.

Entre moments emballants et moments tendres, Matilde Asensi nous promène (balade aussi !) dans les indices, les intrigues, les rebondissements, les découvertes, les croyances, les certitudes et l’importance que la religion peut avoir pour certaines personnes sur terre.

Malgré quelques invraisemblances (dont il faut ne pas s’encombrer pour avancer) et une grosse longueur dans la première partie du roman, dès que l’enquête s’accélère, nous sommes pieds au plancher aux côté Ottavia et Farag et les autres personnages qui gravitent dans cette chasse aux fondements des religions.

Heureusement que la dernière partie est palpitante et fait oublier les lenteurs du début.

Il y a de l’Indiana Jones dans ces romans, avec de l’humour, de l’action et des détails historiques (vrais ou pas, détournés ou pas) ; les personnages sont attachants, voire un peu caricaturaux parfois, mais cela permet de souffler ou de s’enflammer.


Bref, ce second opus a le souffle du premier… très agréable, intriguant, parfois long, mais jamais ennuyeux !