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3.89/5 (sur 1491 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1975
Biographie :

Cédric Sapin-Defour est journaliste, auteur et alpiniste.

Ancien chroniqueur pour le mensuel "Montagnes Magazine", il est aujourd’hui collaborateur au quotidien "Libération" et publie tous les lundis matin, pour la revue en ligne Alpine Mag, un billet d’humeur en lien avec la montagne intitulé "Espresso".

Il est l’auteur de plusieurs ouvrages : "Le dico impertinent de la montagne" (JMEditions, 2014), "Qu’ignore-je ? L’alpinisme" (JMEditions, 2016), "Gravir les montagnes est une affaire de style" (Paulsen, 2017) et "Les sept vies de François Damilano" (Paulsen, 2018), sa première biographie.

La 41e édition (2023) du Prix Littéraire 30 Millions d’Amis a honoré Cédric Sapin-Defour et son roman, Son odeur après la pluie (Stock), et le Britannique Tom Mustill pour son essai, Comment parler baleine.

page Facebook : https://www.facebook.com/cedric.sapindefour
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Dans cet épisode de L'Intention, Cédric Sapin-Defour nous emmène sur les traces de son chien Ubac, dont il a partagé la vie pendant 13 années. Dans « Son odeur après la pluie » (Stock), récompensé du Prix 30 Millions d'Amis en 2023, il rend hommage à cette relation unique, intime et singulière. À la recherche de l'équilibre dans cette relation, dans la nature et dans l'écriture, Cédric Sapin-Defour nous partage son cheminement vers un amour total et horizontal. Concept éditorial: Hachette Digital en collaboration avec Lauren Malka Voix et interview: Laetitia Joubert et Shannon Humbert Écriture: Lauren Malka Montage, musique originale: Maképrod Conception graphique: Lola Taunay Photo auteur: Ph. MATSAS Extrait musical : Extrait de Anniversary, The Pogues, album Pogue Mahone,1996 Extrait de Rive Gauche, Alain Souchon, album Au ras des pâquerettes, 1999

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Citations et extraits (359) Voir plus Ajouter une citation
Je sais que cette vie commune aura ses joies et ses peines mais c’est ainsi, les chemins menant au bonheur sont pavés de bien des affres, les trajets directs n’existent pas ou alors c’est vers autre part que le bonheur.
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– Je connais mes chiens… les chiens. Je sens qu’Ubac est heureux de partir. Je ne dis pas ça pour vous rassurer.
– Vous me rassurez quand même. Le veut-il vraiment ? Est-il heureux ainsi ? Ces questions seront les douces rengaines des années à venir et elles n’auront de réponses que la grandiose et terrible interprétation.
– Avec les gens, au moins, on sait, ils parlent.
– Oui mais ils peuvent dire ce qu’ils veulent.
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Il est ainsi des pics de l’existence qui invitent les géographies de l’enfance, nostalgie d’un temps où les rêves faisaient foi, évidents, irrévocables, insensibles aux monitions des prophètes de pacotille, experts en lendemains malaisés, ceux qu’on appelait les vieux. Ce n’est qu’après, poli par la vie, que l’on pense en contraintes avant tout.
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Les enfants croient en leur toute-puissance, ils sont protégés du doute ; quand ils disent à Ubac de s’asseoir, l’éventualité qu’il ne le fasse pas ne flotte pas dans l’air. Ubac s’assoit. J’applique désormais leur dogme : il faut croire. À ce que l’on dit, à ce que l’on fait, aux vœux que l’on formule. En somme à ce que l’on est.
(Ubac est un chien)
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C’est n’estimer rien qu’estimer tout le monde.
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Il faut pleurer me disait ma grand-mère, les larmes du dedans font autrement plus mal et pourrissent les os. Iko dormait sur la banquette arrière et je me persuadais qu’il n’avait rien compris, que les chiens n’avaient pas conscience de leur finitude ; les bêtes, on jure à leur clairvoyance ou à leur ignorance, selon ce qui protège notre cœur. Un matin, après mille ajournements égoïstes, l’amour l’emporta sur l’attachement. Il fallut décrocher le téléphone pour prendre un rendez-vous qui pique une vie, se rendre chez notre vétérinaire, le sien, le mien et en repartir seul, détroussé, un collier et une poignée de poils comme uniques talismans. En quelques centilitres d’une seringue, l’après s’éteint et rien ne revient. Je crois qu’Iko se plaisait sur notre terre, nous avions d’innombrables projets, pourtant nous le savions, attendre n’est jamais préférable.
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Nous allons apprendre à nous connaître, à construire un langage intermédiaire. Il manquera la parole mais il y aura mieux. Il y aura les regards, les bruits infimes, les courbures du corps, le sens du poil, ces signaux discrets, perçus de nous seuls et offrant à des êtres si différents de dialoguer. Ubac, qui sait, m'apprendra les phéromones. On touchera alors l'altérite, pas ce grand mot brandi pour faire joli mais dont on sait que l'ambition déguisée est de nous conforter au mieux dans la divine opinion que l'on a de soi-même ; non, l'altérité vraie, celle d'êtres si dissemblables que rien de soi n'est un recours pour déchiffrer l'autre et percer qui il est. […]

Une couche de hardiesse, voilà ce que ce chien a de plus à son péricarde, une anomalie du cœur et qui luit jusqu'à moi. Car lorsque l'on croit en un être qui croit à ce point en vous, lorsqu'une vie si estimable semble vous estimer, alors on glane, ébahi, de précieux motifs pour s'envisager comme quelqu'un d'à peu près valable. Le jour où ce cœur culotté décidera qu'il est temps de flancher, j'ignore dans quel autre être d'os et de chair je pourrai retrouver le centième de cet éloge et le millième de cet élan, ce dont je suis certain, c'est qu'il faudra un second miracle. […]

Notre vie commune mérite mieux que de lui trouver des mots qui font joli mais ''enlumineur'' te va si bien (pp. 76, 180, 286).
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Nous, les hyperconnectés, dans la grande histoire des séparations, avons perdu la plus flatteuse des connexions, chaque balade me le confirme, bientôt les seuls chants d’oiseaux qui soulèveront notre oreille seront les arrivées de message sur nos écrans.
Ce chien me réapprend à lire le vivant autour, à écouter les musiques de la nature, ses amplitudes, ses respirations, à mesurer ses états, à déchiffrer ses codes. L’ai-je su un jour ? Si la vie m’a démontré que, pour connaître un paysage, rien n’est plus fidèle que l’éprouver par le corps, à la longue, humble et en toute saison, Ubac me dit autre chose encore, qu’il faut en être, faire corps et ne pas craindre qu’il nous traverse.
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C'est irracontable le bonheur, il peut ne s'agir que d'une vacance de la peine.
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Un samedi matin, par curiosité plus que par conversion au concept, je suis allé observer un cours d'éducation canine de l'autre côté du tunnel du Chat. Il y avait foule, des tas de chiens différents, des gens de tout rang aussi, du treillis et du mocassin. Les chiens m'avaient l'air heureux d'être cornaqués, certains militaires le sont aussi. Des "pas bouger" fusaient en écho, il me semblait entendre l'exact opposé à ce que pour quoi un chien entre dans nos vies.
Un instructeur qui sentait fort la testostérone s'est approché de moi et m'a fait l'article de l'école. Bien sûr, Ubac lui donnait toutes les raisons d'estimer que son cas méritait un cursus prolongé. Il n'avait que l'anarchie à la bouche : l'essentielle anarchie sans laquelle toute relation homme-chien n'est pas viable, l'anarchie comme ça l'est dans la nature, l'anarchie qui n'est plus à la mode dans notre monde actuel si vous voyez ce que je veux dire ... Je trouvais cela joliment décalé, inattendu et séduisant, un nouveau courant sans doute, mi-martial, mi-débridé. (...)
J'ai petit à petit compris que c'est à la hiérarchie qu'il vouait une adoration pédagogique. Faux amis, je l'ai salué poliment.
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