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Citations de A. D. G. (92)


On est bien embêtés à savoir ce qu’on va en faire. Dans son genre, il est presque aussi canulant que le nain qui flotte toujours dans son vinaigre. Enfin, comme il a l’air, le Jaune, de vouloir rester bien tranquille, on lui permet de boire le jus avec nous et Bus pousse la gentillesse jusqu’à rapporter un croissant supplémentaire. Après, on le rattache.
— Le nain… soupire Micro, le nain il va encore falloir le jeter.
— Ce pauvre vieux Pedro, je dis avec accablement, tu crois pas que si on le faisait embaumer, on pourrait le laisser ici, sur le buffet ?
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Mardi, jour de Mars, Bellone, c’est donc d’un cœur martial et décidé que nous nous levons. Dans sa prison, le chinetoque pousse de sourds petits geignements (nous l’avons sparadrapé pour qu’il n’ameute pas les voisins). Nous allons voir ; cet âne a envie de tartisser. Micro ironise :
— Bien la peine d’être bouclé dans les ouatères et d’empêcher tout le monde de pousser la grosse.
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"(...) — C'est pas le ouesterne ici, faut pas se mettre dans son tort. (...)"
A.D.G., La nuit des grands chiens malades, 1972, Gallimard (p. 15).
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Elle mangeait avec application une grosse tartine de rillettes qu'elle arrosait de vin rouge allongé d'eau. Elle s'était fait deux nattes d'enfant sage avec des élastiques , portait un quilte écossais et un tichorte sur lequel était inscrit qu'elle s'éclatait .
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Mais on sait que je n’ai pas un sou et en outre, que je ne suis pas homme à raquer pour sauvegarder la réputation de mon épouse. Un moyen de pression ? Je ne fais pas de politique, je ne détiens aucun document compromettant. Alors ? Le temps de la farce était passé. J’étais mêlé de près à un double meurtre, j’avais été « enlevé », « séquestré », drogué sans guillemets, ma femme avait disparu, on agressait ma belle-mère.
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"Je vous signale que votre intention abstruse de nous inculper, mon client et moi, se heurtera au mur solide de nos dénégations et à l’abîme de vos manques de preuves".
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Et puis tuer ceux qui l’avait déchiqueté, gratuitement. Au nom de l’épuisette, du goujon et de la piété réunis
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Il n’y aura plus jamais de casse-croute de dix heures. Rillettes et rillons, ne rions plus
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un type fort à la mine avenante d’un qui ne se torche pas à l’eau minérale
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Chinon, petite ville, grand renom, assise sur la pierre ancienne, au haut le bois, au pied la vienne, écrivait Rabelais.
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"Sans doute nous étions-nous croisés, il y a quinze ans, lorsque les chaines de vélo servaient de dialectique entre les différents quartiers de la ville…mais il avait croisé mon chemin une fois de trop."
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C’est comme ça, les morts, d’abord on commence à les pleurer, et puis après, ils emmerdent tout le monde à pas se laisser enterrer plus vite.
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— Z’aurez qu’à venir me voir, je guéris tout, je vois tout, j’entends tout et… on me dit tout !
Ce qui en bon français comme qu’ils croient les Tourangeaux le causer, voulait dire : « Faut vous y faire mes mignons, je suis une sorte de curé et faudra bien en passer par là où je veux. »
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Les contes et légendes d’Edgard qui se résumaient en une histoire sordide et crasse… Les créatures de rêve qui répondaient au téléphone n’étaient qu’une monstruosité de la nature un peu ventriloque.
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Les arbres du Mail s’alopécient doucement et les tas de feuilles jaunies me font penser à la rentrée des classes (la feuille de platane : premier dessin de l’année scolaire) et à d’autres choses plus secrètes et comme enfouies dans nos mémoires : la femme inconnue, premier devoir de nos années adolescentes…
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"Vous avez ma parole d’homme mais cessez un peu de me traiter de gros gadjo. Je suis seulement un peu enveloppé."
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Dans le temps on naissait truand, maintenant c'est plus de la fatalité, c'est de la vocation. D'où les couenneries maousses, les retours de manivelles, les quiproquos...
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Il y avait mis une pellicule infrarouge, du type que les gihailles utilisaient pour tirer d'intéressants portraits de famille des niaquoués dans les ténèbres avant qu'on se décide de ne plus se servir que de bombes au napalm en guise d'ampoules flashes.
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...un petit hôtel tellement louche qu'il en était borgne.
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Arrête de rêver, ducon, tu devrais bien savoir que le métier de gangster est une profession libérale qui conduit souvent à être privé de liberté.
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