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Critiques de Barcella (50)
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Les papillons

Barcella écrit d'abord des chansons, on le ressent dans le rythme de ses phrases, dans le soin apporté au choix des mots, des images, des expressions. Dans les chansons, la musique fait parfois oublier certaines expressions répétitives ou bancales (qui se souvient du fameux "c'était fin août, début juillet" dans une chanson de Johnny ?), dans ce roman on pourra le mettre sur le compte de la licence poétique...

Quand Alexandrin Lamoureux, après avoir perdu les papillons qui faisaient palpiter son coeur, rencontre Marie Mariposa (Papillon en français), on se demande avec lui quel est l'intérêt de multiplier ce qui doit être unique.

La rencontre entre ces deux doux rêveurs donne un roman léger comme les ailes d'un papillon, poétique comme des alexandrins, touchant, romantique, émouvant, que j'ai lu avec plaisir, le sourire aux lèvres. Un moment de douceur dans un monde de brutes...

Et c'est avec bonheur que j'ai eu l'impression d'entendre, tout le long de ma lecture, "Un p'tit coin d'parapluie" de Brassens, "Y'a de la joie" de Trenet, "Le petit bal perdu" de Bourvil et quelques autres.
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Les papillons

Alexandrin est ébéniste. Il façonne le bois comme il polit ses idéaux. A 27 ans, il est déçu : les papillons au creux de son ventre ont disparu. Il rencontre Marie Mariposa comme si c’était écrit.



Barcella dessine une idylle à l’encre de la rose. Alexandrin et Marie se baladent sur une ligne de crête entre les idéaux purs et la réalité brutale. L’avenir appartient-il à ceux qui se rêvent tôt ? Et s’il échappait à ceux qui se réveillaient trop tard ? Pas de certitude. Ainsi va la vie. Ne reste qu’à l’accueillir et la cueillir. Ça pique et ça ravit.



Les papillons écrits dans le langage des poètes ont un goût sucré et un charme désuet. On pardonnera quelques excès au jeune auteur. Pour sûr, Barcella est en marche ! Merci d’avoir posé la guitare le temps de prendre la plume.

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Les papillons

Une œuvre d'art littéraire ! Une pure merveille ! A lire et relire, une émotion, des sentiments, ce livre est magnifique! Barcella nous emmène dans la poésie de la vie, dans toutes les surprises de l'être humain, dans la sensibilité des êtres, de chacun même ceux qui semblent de roc.
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Les papillons

J’ai abordé ce livre avec un état d’esprit gourmand, mis en appétit par la quatrième de couverture.

Les premiers chapitres m’ont fait craindre une tromperie.

Des phrase conçues comme des formules chocs un peu tape-à-l’œil, le portrait caricatural d’une jeune femme pour laquelle, sacrilège à mes yeux, l’auteur-créateur n’a pas la moindre petite affection cachée. Pour couronner le tout, un héros-narrateur mou du genou, vague et incertain. Tout cela ne serait-il qu’un gargarisme de mots, une démonstration qui se voudrait éblouissante mais qui n’est que de pacotille ?

Je me suis arrêté et j’ai repris à zéro quelques heures plus tard. Peut-être n’étais-je pas assez réceptif ? Non, décidément non, cette mise en bouche ne me plaisait pas. Quand on traite des gens, je suis amateur de Yourcenar ou de Brassens, c’est-à-dire, dans un style ou dans un autre, de la touche élégante. Je prends un exemple :

« Sans faux espoir, la télé-réalité avait enfanté sa génération de décérébrés pour qu’en ce 11 juillet Mylène Bourdon - ce n’est pas moi qui l’invente - galope fièrement en tête de cet inquiétant cortège groupant tout un écosystème de fashion victimes en quête d’expansion. »

Ouf ! C’est dommage, le mépris ne nage qu’en surface.

Or, Barcella possède à coup sûr une sensibilité qui pourrait l’emmener bien plus profond.

Lorsque Chateaubriand décrit le cortège ramenant Louis XVI à Paris, on sent évidemment poindre une certaine désolation, mais il ne s’attache pas à le rendre plus laid ni ne se drape dans une attitude hautaine qui l’empêcherait de comprendre le monde comme il tourne, depuis toujours.

« … d’abord parurent des canons, sur lesquels des harpies, des larronnesses, des filles de joie montées à califourchon, tenaient les propos les plus obscènes et faisaient les gestes les plus immondes. Puis, au milieu d'une horde de tout âge et de tout sexe, marchaient à pied les gardes−du−corps, ayant changé de chapeaux, d'épées et de baudriers avec les gardes nationaux : chacun de leurs chevaux portait deux ou trois poissardes, sales bacchantes ivres et débraillées. »



Barcella s’écoute quelquefois un peu et il lui arrive de perdre la justesse des idées dans le vertige des mots ou l’amour de la formule. Et comme les mots ne sont pas toujours bien ajustés, on a quelquefois l’impression de faire Paris-Roubaix après avoir mangé un Saint-Honoré : ça peut rendre la lecture un peu lourde et cahotée, ce qui est un comble pour le poète.

« Fier comme un coq en pâte » Un coq en pâte est une personne confortablement installée dans une vie bien bordée : quel rapport avec la fierté ?

« Pour enfin dire oui en caressant ma joue avec délicatesse ». Sauf effet de style qui n’existe pas ici, la délicatesse va sans dire dans une caresse.

Cela peut parfois chasser la puissance d ‘évocation et freiner la plongée : « …Je me faisais discret à en longer les murs et pourfendais mon ombre pour ne pas retenir l’attention des passants. »

On longe les murs pour la discrétion, qu’apporte ici l’inversion ? Pourfendre son ombre ? Depuis quand fendre son ombre de haut en bas évite le regard des passants ?

Bon, lu un peu vite, on saisit le sens, mais si l’on ralentit, c’est comme du bruit là où on attendait une mélodie.



J’avais donc du mal avec le rythme des phrases assez répétitif, les approximations pour faire la rime ou terminer l’alexandrin et pour tout dire même avec l’histoire un peu bluette. C’est alors que je me suis souvenu que Barcella écrit des chansons. En les écoutant, j’ai compris ce qui me gênait. L’auteur parsème d’alexandrins le texte de son livre, en souvenir peut-être de la chanson du prologue. Il triture les mots, les fait sortir de ses mains comme un magicien, quitte à les employer pour leur couleur ou leur sonorité plutôt que pour leur sens résonnant. Ce roman lui-même est comme une grande chanson étirée.

Je ne m’étais jamais posé la question, mais je le sais maintenant : un livre n’est pas un chanson et inversement. On n’y aborde pas les même thèmes, on n’écrit pas de la même manière, on n’est pas poussé par les mêmes raisons. Le lecteur est seul dans sa tête, il suit à sa manière le chemin que l’auteur lui propose, sans musique, sans chanteur et sans instruments. Il ne regarde pas une scène, il construit la sienne. Il s’arrête, butine, lit à son rythme, revient sur ses pas, mélange ses sentiments à ceux de l’auteur, il remarque les fleurs et les cailloux sans qu’une chanson l’entraîne sur un autre tempo. On ne soigne pas un livre comme on le fait d’une chanson.



J’arrête là mes critiques négatives, car enfin je l’ai lu jusqu’au bout ce livre et pas seulement parce que Babelio et le Cherche Midi m’ont fait la joie de me l’envoyer ;-)



Tout d’abord, il a y a aussi dans la forme pas mal de bons moments. Allez, quelques passages qui m’ont touché :

« Sourire avec le cœur, la bouche et puis les yeux. Cela paraît si simple quand tout est à sa place. Si complexe pourtant quand les ombres s’en mêlent. »

« … le coup du rendez-vous gravé au fusain sur mon front m’a mis le cœur en herbe »

« La vie chantait ses droits tout au cœur du chaos, comme les fleurs poussent parfois aux cicatrices des murs. »

J’ai bien aimé aussi les clins d’œil à quelques grands passés Brel, Piaf, Brassens, Lamoureux (je vais m’y mettre, merci, car je ne connais pas bien), Bourvil, etc. Je n’ai pas vu passer Barbara ou bien je l’ai peut-être loupée ? Cela donnera-t-il envie à ceux qui les connaissent moins ? En tout cas, j’aime bien. D’ailleurs j’écris en ce moment en réécoutant « le petit bal perdu ».

Et puis, sans jamais perdre sa fidélité presque ingénue, notre héros s’épaissit au fil du livre lorsqu’apparaît la vie au-delà du petit cercle à deux. Une paix se fraie un chemin entre deux hommes au nom de ce qu’ils ont en commun. Brise rafraîchissante pour notre époque hélas prompte à rejeter l’autre au prétexte de différences qu’on veut insurmontables.



Enfin, de quoi parle ce livre (question que j’aime bien me poser quand j’en termine un) ? Que peut-on en tirer ? Quelle leçon, quelle ouverture pour soi-même ? Se trouve-t-on mieux de l’avoir lu ?

Et bien, oui, je m’en trouve mieux et malgré tout ce que j’ai pu dire en première partie (mais sans aucune méchanceté !), ce n’est pas juste une bluette.

C’est une illustration affranchie, inventive et originale de certaines vertus cardinales pour moi : l’humilité, l’amour du travail bien fait, la reconnaissance de ceux qu’on aime, l’opiniâtreté, le don, la fidélité, l’usage de la légèreté sérieuse.

L’acceptation de la vie enfin, des souffrances et de son non-sens pour mettre toutes ces qualités en musique. Pour soi, donc pour les autres.



Après vous avoir lu, je sais d’avance que vous continuerez M. Barcella, car ces qualités, je crois, ce sont un peu les vôtres.
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Les papillons

Avant toutes choses, j'aime l'artiste Barcella, ses textes et ses chansons. Pour ce qui est de ce roman je suis beaucoup moins convaincue. L'écriture est agréable, le texte se lit comme une poésie, c'est chantant et charmant. Par contre concernant l'histoire... c'est entendu, édulcoré, mièvre. J'ai poussé quelques soupirs face à des stéréotypes et me suis agacée de ces personnages clichés qui pour certains retournent leur veste en moins d'une page. le récit est sans surprise, les "rebondissements" prévisibles et la fin, dans mon cas, n'a pas réussi à me toucher.

Vers la moitié du livre Impossible, pour ma part, de ne pas faire la comparaison entre ces deux musiciens qui se sont lancés dans l'écriture de romans. de mon point de vue, Mathias Malzieu maîtrise nettement mieux la chose.

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Les papillons

𧙊lerte coup de coeur❤



Je connaissais et appréciais le rémois, auteur de plusieurs albums, créateur du festival charabia et j'avais hâte de découvrir son univers littéraire.



L'un de s'éloigne guère de l'autre. Les textes sont ciselés, on sent que Barcella accorde une grande attention à chaque mot, on devine son attachement à la langue, au vocabulaire. Le style est fluide, riche, l'auteur jongle avec les alexandrins, joue sur les sonorités. Les personnages principaux, Alexandrin et Marie, sont attachants même si parfois caricaturaux. L'ensemble est poétique, onirique et nous enveloppe de douceur.



Voilà une invitation à apprécier les jolis petits détails de la vie quotidienne, qu'il serait dommage de ne pas découvrir.

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Les papillons

Alexandrin a perdu ses papillons, ceux qui, d’un battement d’ailes au creux du ventre, ont le pouvoir d’animer le coeur. C’est sa rencontre avec Marie qui l’aidera à renaître et lui permettra de prendre son envol vers une nouvelle vie conjuguée au pluriel, l’histoire d’une évidence faite de leurs joies et de leurs souffrances.



Intimiste et réconfortant, l’univers de ce roman est une bouffée d’air qui réchauffe le coeur, une bulle qui se remplit d’amour jusqu’à l’explosion.



Ce récit m’a profondément touché, et grâce à un texte juste et mélodieux, je découvre que l'auteur Barcella, musicien des mots, véritable amoureux des paroles, fait chanter les rimes et danser la poésie à la perfection. C’est à ces artistes passionnés par la langue et par le sens des mots, aimant jouer avec le texte, que je voue une admiration toute particulière, en littérature comme dans la musique.



Avec une histoire simple mais atypique, je me suis laissé transporter par l’auteur jusqu’en des lieux où règnent le rêve, la douceur et la tendresse. C'est avec le coeur léger et un sentiment de plénitude que j'ai tourné la dernière page de ce livre, que j'aurais aimé ne jamais voir prendre fin !
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Les papillons

Barcella est un auteur-compositeur, Les Papillons est son premier roman.



"Un brin de nostalgie butine à mon oreille

Lorsque tout est fini vibre l'essentiel

La chance d'avoir goûté le bonheur avec toi

Et d'avoir su chanter à l'ombre de tes pas.....

....

Merci pour le bon temps et tant pis si l'on dit

Qu'ainsi souffle le vent. Ainsi va la vie

Merci pour ces nuées parfumées de l'histoire

Qui façonnent les reflets muets de nos miroirs...."



Ces quelques paroles d'une chanson partagée avec Paris-Combo servent d'introduction au roman Les Papillons : Il s'agit de l'histoire d'Alexandrin Lamoureux, et l'auteur s'efface derrière le jeune homme, lui laissant le soin de "conter son histoire".



Tout commence par une scène de rupture avec la flamboyante Mylène, rencontrée sur internet. Alexandrin Lamoureux, pas tout à fait trente ans, se sent vide : ses précieux papillons ne sont plus là... Ces papillons ce sont ceux qui font vibrer son coeur, qui lui donnent le sentiment d'exister, donnent du sens à sa vie. Alexandrin doit réapprendre à aimer. Et le destin bienveillant va mettre sur son chemin Marie Mariposa la bien-nommée, Marie comme Aimer, Mariposa comme Papillon en espagnol.



Une belle histoire d'amour semblable à un conte de fées, des personnages plus originaux les uns que les autres : un père ombrageux, hyper-protecteur dénommé Pierrot La Chique et son associé, le garde du corps Barbitus ; un bibliothécaire-remplaçant au langage fleuri ; Lola, la "presque" petite soeur de Marie, son amie, sa confidente Yvonne, qui tient un bar lieu de rencontre incontournable, sans compter Thérèse la vieille femme improbable qui tient la maison de Pierrot.



Marie accepte bientôt une "non-demande" en mariage, elle accepte de "voler quelques vies" avec Alexandrin. Marie attend bientôt un enfant... l'échographie montre que ce sont en fait trois petites filles qui naîtront en hiver.



Mais pas de conte de fées sans sorcière...Celle d'Alexandrin et de Marie se révèle bientôt. Marie qui aime à perdre la raison, Marie qui aime de tout son coeur souffre justement d'une grave maladie de coeur... Les Fêtes de Noël ne se dérouleront pas comme prévu. le destin va frapper et se montrer impitoyable.



Le roman se termine sur la lecture aux trois fillettes, âgées de sept ans, de la lettre que Marie leur avait préparée, et sur la vision des petites, qui telles des papillons ardents, s'amusent à virevolter dans les herbes blanches.



J'ai aimé découvrir ce roman original : l'humour un peu décalé des situations, la poésie du texte, sa musicalité. Il est clair que l'auteur a pris plaisir à choisir chaque mot avec précision, à rechercher un rythme, une sonorité.



Cette histoire d'amour qui se poursuit par-delà l'inévitable m'a rappelé les dernières lignes du roman Love Story d'Erich Segal : Love means not ever having to say you're sorry - l'amour c'est n'avoir jamais à dire qu'on est désolé.



Une lecture tout en douceur, accompagnée d'une mélodie un peu triste, qui se termine malgré tout sur une note d'espoir.



Je remercie Babelio et les Editions du Cherche Midi de m'avoir adressé Les Papillons, de Barcella. J'ai pu participer à la l'événement organisé par Babelio avec l'auteur le 20 avril 2021 virtuellement.



















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Les papillons

Dès les premiers mots, l'écriture de Barcella m'envoute par sa poésie. Ce texte est une mélodie dont les mots se mettent au service de cette histoire si émouvante, une musicalité qui a su me toucher. J'avais envie de danser, d'aimer, de rêver au gré des émotions qui accompagnent ce lyrisme.



Pendant quelques heures de lecture, j'ai été transporté par ces personnages. Lui, un peu perdu, et elle à la fois fragile et rêveuse. Un duo émouvant, fantasque qui m'a fait ressentir les papillons au creux de mon ventre. Une lecture pleine d'imagination, colorée qui séduira tous les rêveurs pour un moment unique.



Une très belle découverte. Je suis ravie d'avoir trouvé sur ma route ce roman si remarquable et ensorcelant.



Un hymne à la vie, à l'ordinaire sublimé par la prose de Barcella. Il est temps de faire voyager ces papillons vers vos bibliothèque
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Les papillons

Les deux premiers chapitres me rendent antipathique le personnage. Très imbu de sa personne, jugeant les gens autour de lui sans beaucoup de délicatesse qu'il leur reproche pourtant de manquer. Il n'hésite pas à se comparer à une étoile alors même qu'il qualifiait son date de désamour personnifié. Ce mal d'ego masculin. Qui plus est il était inutile de faire l'amalgame entre une femme qui désire du sexe et une décérébrée. D'allier les deux comme si, en plus elle devait nécessairement être en mini jupe pour correspondre au profil de l'allumeuse frénétique. Merci de l'image, merci pour toutes les femmes qui portent des mini jupes en été et qui se font agresser sur le fond de ce genre de pensées ! Et je ne suis pas en train de dire que les coquilles vides n'existent pas mais il y a d'autres façons de les décrire et d'en faire un sujet que d'y aller à toute vitesse sur tous les stéréotypes dont le patriarcat nous gave. Je dis que même les filles profondément superficielles peuvent avoir quelque chose de touchant, d'humain somme toute et que ce démarrage est de mauvaise augure pour la suite. Bien sûr quand on cherche le cliché de la femme trophée "simple, pudique" et à la beauté discrète, ça en dit plus long sur les clichés ancrés dans le personnage (et son auteur ?) Que sur la superficialité de cette fille qu'il a rencontré. (On passe sur le fait qu'il est déçu de ne même pas avoir envie de se l'envoyer ? Vraiment, on serait presque triste pour lui !)



Chapitre 3 il fait tout ce qu'il reprochait à l'infortunée Mylène : se plaindre, moi je, bouhou, artiste écorché, enfants méchants, obligés de faire comme les autres. Il a eu moins le courage de reconnaître qu'il n'était (est !) Pas si différent de Mylène.

La description de Marie, un vrai cliché (on parle du prénom ?) De la femme "comme il faut" et... Personne ne se parle comme ça, surtout pas en première rencontre. Une fille de 20 ans (qui finalement a 25 ans plus loin, coquille ou démonstration d'une beauté qui ne fane pas ?) ne dit pas "jeune homme" à un gars de 27 ans. À vrai dire elle ne lui parle même pas. On est en plein fantasme masculin. Je sens que la lecture va être longue. Cette façon de voir les filles comme des fleurs, des choses dont il faut prendre soin et qui cherchent nécessairement à faire couple... Aïe aïe aïe. Le pire c'est que non content de la faire sucre et vanille, il tombe amoureux de son physique, donc tout le creux qu'il reprochait à Mylène c'était du vent ? Franchement ça me fait rire.



Bon on frise le ridicule chapitre 5, il parle de papillon mort et elle se met à pleurer pour qu'il puisse la consoler ? Lol.



"La douce pleureuse" "si sensible, si solaire" "comme tout femme à part" "fragile" malade aussi évidemment, "du prince dont elle rêvait" "ta douceur" "ta peau lisse" "une plume" Yep. Pas du tout dans le cliché de la femme lisse vendue par le patriarcat.



"Ravi qu'elle m'offrait sa confiance, ne me résistant point" cette phrase me gêne, le terme "ravi" ne peut pas aller avec le reste. "Surpris" "Ému" "décontenancé" "impressionné" "honoré" mais pas ravi comme un prédateur qui se délecte !



À un moment, je me dis que je pourrais me laisser prendre au jeu des mots, à la tentative de poésie qui s'y trouve mais je suis gênée par les contrastes entre Marie et Alexandrin et... Tout le reste. Tout ce qui ne tourne pas autour des deux tourtereaux ou de son mal-être à lui paraît bâclé, peu travaillé. Rendant cette "poésie" étrange et surjouée.



" Il y avait une blanche neige au creux de cette fille " Yep tout est dit. On repassera pas sur la symbolique de ce conte !



"Évitez de meurtrir une nympho névrosée, ça vous pète au visage et ça vous colle au basque" que dire ? Là ça me fout en rogne. Retour de Mylène, toujours plus de mépris et de condescendance des mots durs pour une femme qu'il a croisé une fois ! Des mots dont, de toute évidence, ni le personnage ni l'auteur ne mesurent la portée.

Je ne sais pas si je vais savoir aller au bout de cet amas de clichés. Les pages se tournent et les insultes s'amoncellent, le patriarcat a fait son œuvre sur cette tentative de romance. "Un fin voile de coton embrassait sa poitrine, gardiennant sa pudeur" ouais ouais...



Retour à Mylène de la part de Marie "ce genre de fille" ouais, les bonnes et les mauvaises, celles d'un soir (ou presque) et celles d'une vie n'est ce pas ?



"Je n'ai pas su la garder. Comme on laisse à regret s'envoler un ballon" on parle d'une femme n'est ce pas ? Pas d'un objet ? Il voit quelqu'un deux fois et veut s'ériger en preux chevalier sans connaître le fin mot de l'histoire. Fantasme masculin vous dis-je.



"Les diamants, ça n'attire pas que les honnêtes hommes. Et c'gars là, c'est du louche, du qui vous fiche les foies, va pas, pour une gamine, te faire une jambe de bois." Il n'y a vraiment rien qui va.



Le cliché des bibliothécaires ensuite, merci pour ma profession. Je regrette de plus en plus la lecture de ce livre. Ah, et au passage, aucun agent municipal n'aurait le droit de parler comme ça à un usager à moins de vouloir un blâme ou autre. Mais bon. On n'est plus à une aberration près.

Mais il juge vraiment tous les gens avec une condescendance méprisable le personnage ! Antipathique au possible. À espérer qu'il la retrouve pas sa Marie.



Donc, chapitre 18, on en arrive bien au cliché de la belle en détresse et de son chevalier servant, plus de doute.



Et puis on se pose là aussi en terme de cliché : un dragon de père après une épouse suicidée, une captive qui attendait son prince. Un père qui passe le relais au mari. Bah tiens. Trop fragile pour vivre et prendre des décisions elle-même n'est ce pas ?

Ensuite nous avons le droit à l'entretien d'homme à homme, Marie au loin, bien évidemment. Une petite sensiblerie sur les fleurs pour montrer que bon, c'est un dragon mais c'est parce que c'est avant tout un père. Le tout saupoudré de phrases toutes faites "la patience est mère de sûreté, n'oubliez jamais cela" c'est une blague. C'est moi qui perd patience là.



L'embrouille a duré deux jours mais à l'écouter (le personnage) ça a été une odyssée de dix ans. Un bras un peu tordu, une petite leçon de morale et c'est un héros de guerre. Il a transformé le dragon en nounours.



Ah non, le pire était à venir. La voilà en cloque de 3 gosses, à mettre sa vie en danger parce que c'est le rôle d'une femme, n'est ce pas ? Et là c'est le naufrage : "Des garçons ça me parlait parce que ça joue au foot, ça crapahute, ça bagarre, ça part à l'aventure. Bref... Ça parlait mieux ma langue. (...) Espérant voir au moins deux pénis victorieux apparaître en pixels." Victorieux ? Vraiment ? C'est une putain de blague ? C'est quoi cette réduction genrée ?



"Assis à la "terrasse des blablas entre filles" je préférai me taire" ouais il aurait mieux valu ne rien écrire à ce niveau. Je m'arrache les cheveux.

Ah, puis finalement, 3 filles, ça réveille son instinct paternel, personne ne viendra "cabosser le cœur de nos trois petits fées" éternel recommencement. Surprotection juste parce qu'elles sont de sexe féminin. Ras le bol.



Ah et puis évidemment c'est bien le sacrifice ultime. Super histoire ! Au final il n'aura pas su la protéger de lui ;)
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Les papillons

; LES PAPILLONS ; un titre qui en dit déjà long sur le style de roman et son écriture tout en poésie.. car il s’agit des petits papillons que nous ressentons parfois dans le ventre, lorsque l’on ressent une certaine émotion .. je connaissais les textes de Barcella par ses chansons qui m’ont conquises, j’avais hâte de découvrir sa plume, et je ne suis pas déçue!!! On lit le livre avec une certaine facilité mais surtout j’ai été captivée par la poésie de l’écriture, qui donne une légèreté tout au long des chapitres.. chaque mot est pensé avec délicatesse et il émane de ce roman une jolie harmonie. L’histoire est belle, et j’avoue avoir versé ma petite larme à la fin, rien d’étonnant quand on sait que j’ai une petite fille de 7 semaines; je ne peux donc que vous recommander chaudement la lecture de ce 1er roman d’un Grand Artiste!!;
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Les papillons

Assis dans un bar face à une jeune femme rencontrée sur Internet, Alexandrin réalise qu'il a quitté l'adolescence pour l'âge adulte : les papillons qui faisaient vibrer son corps de l'intérieur se sont endormis !

Mais voilà que Marie vient lui demander son chemin, réveillant les papillons. Ébéniste de profession, poète d'occasion, le jeune homme tombe immédiatement amoureux. Mais la belle, qui semble partager ses sentiments, a un secret, jalousement protégé par son père...



Quand on se surprend à lire les premières pages d'un roman comme on lirait le texte d'une chanson de Trenet ou de Cabrel, c'est le signe indiscutable qu'on ne lit pas un ouvrage ordinaire ! C'est ce qui m'est arrivé.

En soi, l'histoire de nos deux amoureux n'a rien d'extraordinaire ; j'ai le souvenir d'un film à gros succès du début des années 70 qui racontait peu ou prou la même. C'est la façon dont elle est racontée qui enthousiasme !

Barcella tourne autour du sujet avec beaucoup de poésie. L'attirance entre Alexandin et Marie est décrite par petites touches, à la façon des impressionnistes. Les personnages secondaires (la patronne du bistrot, l'amie Lola, Pierrot le père de Marie, Yvonne la vieille servante) semblent comme aimantés par le jeune couple. Aucun de ces personnages n'est réellement crédibles, mais qu'importe, on a envie d'y croire...

On sent que le drame n'est pas loin, mais la plume de l'auteur nous y conduit sans angoisse, et nous propose un après riche de promesses.

Quand un auteur de chanson met ses qualités d'écriture au service du roman... Pour moi, cela devient un vrai coup de cœur pour ce texte empli de poésie.

Sans oublier, cerise sur le gâteau, de très belles couvertures.



Merci à Babelio et aux éditions du Cherche Midi de m'avoir permis de découvrir ce très beau roman et son auteur.
Lien : http://michelgiraud.fr/2021/..
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Les papillons

J'ai été complétement happée par ce roman. Une histoire sublime pleine de poésie et d'une fraîcheur qui fait du bien. Je me suis fortement attachée aux personnages qui m'ont profondément ému. J'ai été littéralement emporté dans l'univers de Barcella et il m'a été impossible de lâcher ce livre tellement j'avais envie d'en connaître plus sur les protagonistes. Cet auteur-compositeur sait manier les mots et nous conter de magnifique histoire. Un excellent moment de lecture.
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Les papillons

Bonsoir,



Les papillons sont légers comme des plumes, comme la plume de Barcella que j’ai découvert lors de la lecture de ce livre « les papillons » aux Éditions du Cherche midi, merci à eux et à Babelio.com. De la poésie dans cette plume, j’ai d’ailleurs appris que ce jeune homme était aussi auteur compositeur interprète et cela se ressent dans ce livre qui a un rythme poétique incroyable. D’ailleurs le personnage principal s’appelle Alexandrin et il recherche les papillons qui ont disparu de son ventre. Vous savez les papillons que l’on a lorsque l’on aime !

Barcella nous invite à une écoute en lecture de ces/ses mots qui forment une mélodie pour que nous n’oublions pas que la vie est belle et que des papillons peuvent se trouver au coin de la rue. J’ai beaucoup aimé.

Quatrième de couv. " Ce bruissement céleste qui jadis m'enchantait s'était cousu les lèvres en plein mois de juillet sous un soleil de plomb. Plus un battement d'ailes, plus une mélopée [...] Il était quinze heures trente ce dimanche onze juillet, et j'avais vingt-sept ans, l'âge où les étoiles meurent. "



Rêveur déchu du 21e siècle, Alexandrin a perdu ses papillons.

Vous savez, ceux qui virevoltent au creux de nos ventres endormis lorsqu'on tombe amoureux. Ceux dont le doux bruissement nous émerveille.



Au détour d'un hasard, la jeune Marie croisera sa route et l'aidera à renaître.



Mais Marie porte en elle un silencieux fardeau avec lequel il devra composer avant de réentendre ce doux murmure.



Contraints de se cacher, bravant les interdits, nos amoureux se dessineront un monde à part. Jusqu'à ce que...
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Les papillons

Quelle magnifique histoire aux allures de conte. Magnifique histoire mais ô combien triste...



Le choix des mots est intéressant et nous nous laissons bercer par eux, par la poésie, par la beauté qui en ressort et par les émotions et les sentiments qu'ils mettent en valeur.



Ce roman est un bel hymne à l'amour et à l'espoir, malgré les épreuves qu'il nous fait traverser.



J'ai été très touchée par l'amour de Marie et d'Alexandrin, par la simplicité avec laquelle ils se sont trouvés, comme s'ils étaient destinés l'un à l'autre. J'ai été émue par Pierrot, ce père ne sachant comment protéger sa fille, mais aussi par la facilité avec laquelle il a accepté leur telation.



Et que dire de Marie ? Jeune fille incroyable, d'une grande douceur, incapable de voir (et encore moins de faire) le mal, j'ai beaucoup aimé son côté un peu bohème, proche de la nature et centrée sur l'essentiel.



Roman que j'aurais aimé plus long pour pouvoir accompagner pendant encore un bout de chemin ces personnages attachants.
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Les papillons





Une lecture agréable et solaire, pleine de poésie qui nous transporte, telle une nuée de papillons.



C'est ainsi que se présente Marie, jeune femme espiègle, solaire et joyeuse à Alexandrin un soir banal qui changera à jamais leur vie. Leur amour transcende tout. Ils se lisent, se comprennent, et s'aiment passionnément. On est transporté par leur nature profonde et réfléchie et on se laisse bercer par la douce prose de leur mot. Tout est léger, tout est beau, même les maux sont beaux. Malheureusement, ils avaient tout pour s'aimer et vivre la meilleure vie qu'il pouvait leur arriver, sauf que...



L'écriture fluide et légère de Barcella se dévore, c'est un univers appart et on ne ressort pas indemne de cette douce lecture.

Aux amoureux de la poésie, de l'Amour avec un grand A, de la beauté des mots et de leur maux, à la beauté de la vie, foncez! &#xNaN&#xNaN
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Les papillons

Comment ne pas tomber amoureux, sous le charme comme Mr Lamoureux de Marie ? Saviez-vous, d'ailleurs, que Marie était l'anagramme d'aimer ? Comment ne pas se laisser toucher par l'artisan, l'artiste, le poète qu'est Alexandrin ? Comment ne pas se laisser attendrir par leur rencontre, leur histoire, leur romance ? Comment ne pas se laisser porter par les mots mélodieux, rythmés et colorés de l'auteur.

Et si ces deux êtres avaient été programmés pour se rencontrer ? Et s'il fallait profiter passionnément de la vie qui peut se révéler fugace et éphémère ?

Si comme moi et Alexandrin vous adorer sentir "ces petits papillons", rêver, vous laisser porter par l'enchantement et l'émerveillement, je vous invite fortement à lire ce petit bijou. C'est frais, léger, plein de douceur et de délicatesse. Premier coup de coeur livresque de l'année.

Mes sentiments :

+ la quatrième de couverture qui est magnifique

+ le style, la poésie de l'auteur : comme un petit air de Boris Vian

+ les références poétiques, littéraires, musicales (Lamoureux, Trenet, Bourvil, Brassens...) qui ponctuent le récit.

+ l'amour qui les transporte, qui nous transporte. Comme si nous étions un peu hors du temps, comme si on regardait une ancienne carte postale.

+ au delà du ton léger, fantaisiste et poétique, des sujets plus profonds sont abordés

+ même si nous pressentons la fin émouvante et tragique, cela est amené de manière fine, délicate.

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Les papillons

Alexandrin a perdu tous ses papillons.

Ceux qui chatouillent le ventre et créent des frissons.

Mais c'est compter sans l'apparition de Marie,

un ange qui saura leur redonner la vie.



Mais quelle merveille que ce roman ! C'est un condensé de poésie, de couleurs et de vie. C'est un tourbillon de sentiments, de saveurs, de parfums et d'envies.

Les mots s'envolent et palpitent, ils chantent et portent une histoire qui nous enchante.



Il y est question d'amour, de vivre l'instant, de beauté et de liberté.

Au détour des conversations, quelques-uns des plus grand poètes du siècle dernier nous font de l'œil.

Barcella a l'art des formulations imagées qui portent notre imagination en des lieux imprégnés de douceur et de magie. Son texte est poétique et onirique, nourri de rimes riches et sucrées, de chaleur distillée, d'images de bonheur et de nature préservés.



Ce récit se découvre comme un rêve. Il faut se laisser porter par ses mots et déguster les images qu'ils créent. C'est un roman bonbon doux, pétillant et sincère, un remède contre la morosité, une infusion colorée et parfumée au goût d'été.



À découvrir pour rêver les yeux ouverts.
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Les papillons

Je connaissais le chanteur et le poète, j'avais hâte de découvrir l'écrivain. Pas déçu du tout, c'est aussi poétique que ses chansons, plein de douceur et de sensibilité. Ca se lit d'une traite, c'est fluide et mélodieux. Vivement le prochain roman !
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Les papillons

Une écriture poétique pour une histoire un peu tragique, toute belle, toute simple comme les contes de fées : il était une fois un jeune homme (Alexandrin) qui rencontre une jeune fille (Marie) dont il tombe amoureux, mais Marie est surveillée et son père s'oppose à leur amour. Il la protége, (trop ?) Pourtant ils s'aiment, ils veulent se marier et avoir beaucoup d'enfants. Alors ils rusent pour se voir mais la jeune fille est fragile et cache une maladie. Vont-ils pouvoir s'aimer, se marier ? quel sera le destin de Marie ? Tous les contes se terminent-ils bien ?

Voilà on passe un bon moment de lecture, c'est fluide à lire, c'est comme une mélodie un peu triste, mais par moment j'ai trouvé ça un peu mièvre et facile, voir caricatural. Quelques jolis messages de vie viennent cependant ouvrir mon esprit de curiosité et puis "perdre ses papillons", c'est joliment écrit.
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