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Citations de Diglee (269)


La beauté est à vivre avant tout. C’est si banal et en même temps si terrible, un soleil qui se couche. C’est un adieu aux yeux de tous, une théâtrale disparition.
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Écrire ne serait-ce donc que ça, une manière désespérée de conserver ce qui meurt ?
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Sa prose sent l’encens et les roses gorgées de soleil, elle fait le bruit de l’Espagne brûlée et des émois amoureux, elle a le goût d’une peau ambrée qui vient de jouir et l’odeur du papier bible, ce même mélange de sacrilège et de sublime. En cet instant, rien ne compte d’autre que ça : la littérature.
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Évidemment les vivants, tant qu’ils sont vivants, ne semblent rien avoir de précieux. Une voix que l’on entend chaque jour n’a que peu de valeur sur le marché du souvenir. Mais on oublie bien vite qu’ils peuvent disparaître à tout instant. Qu’il faut prévoir, se tenir prêt à affronter la mort et ses ravissements. C’est un leurre, on n’y parvient jamais, ce n’est jamais assez.
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Debout face au large, je pense aux plages comme à des morceaux de moi éternellement léchés et nettoyés par la houle. A cet instant j’ai la certitude que cette plage-ci, la plage de Port Maria, gardera pour toujours en son sable une part de celle que je suis aujourd’hui. Je me suis fondue dans ce décor, offerte à lui, j’aurais aimé me baigner nue dans cette mer pour faire peau neuve, pour qu’elle m’accouche. Au lieu de ça je lui ai laissé mes doutes, quelques larmes, et un dessin de mon amoureux. Elle a tout avalé.
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Le soleil irradie, bas et rouge, il enflamme toute la partie basse du ciel. Le bleu presque électrique de la mer vibre à l'unisson avec le camaïeu orange du ciel. Tout ça finit dans un dégradé pastel presqu'obscène. Je tente quelques photos, mais toutes sont plates, tellement en dessous de la réalité. Et puis pour quoi faire ? La beauté est à vivre avant tout.
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Écrire n'est pas vivre, et mes mots ne sont pas le réel. Au fond, c'est une quête perdue d'avance. Écrire appartient au silence, au vide, aux astres.
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Tout est bon à prendre, quand on sent qu’on vacille.
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Je n'ai besoin de rien, l'électrique souvenir active chaque soir un fluide brûlant qui frémit et s'écoule à la moindre sollicitation, flamme blanche et souple débordant de miel.

Nourrie de vent, d'écumes et de camélias, je jouis chaque soir dans de flamboyants sursauts, comme ravivée, ressuscitée par le corps.
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Camélias fuchsias, ajoncs dorés, bruyères mauves, baies de cynorhodon rouge vif, tapis de violettes...les jardins de Bretagne, en hiver, ne manquent pas de couleurs.
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J'ai été femme
très longtemps
méfie-toi de mon sourire
je suis traîtresse par ma magie ancienne
et par une nouvelle fureur de midi
par tous vos futurs vastes
promesses
je suis
femme
et je ne suis pas blanche.

[Audre Lorde]
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Si l'on parle de moi,
Je me cacherai sous les violettes
Et deviendrai
Le scarabée d'or.

Si l'on me touche
Je serai la musique qui tourne mal
Au-dessus de vos saisons de Mai.

Si l'on m'aborde,
Je serai le feu.

[Claude de Burine]
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Un voile rose est tombé sur la lande : ses cheveux d'or, le banc de pierres, les façades blanches des maisons couvertes de ronces, tout est désespérément noyé dans le rose. Je grimpe, silencieuse. Ma chapelle à moi, c'est la mer.
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Je réapprend à m'ennuyer. À laisser la place en moi pour du rien. À laisser mon esprit vagabonder en paix, à son rythme, sans l'abrutir d'informations et de sollicitations extérieures. J'accepte d'affronter l'angoisse, plutôt que de l'ensevelir. (P.109)
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J'existe
Et ça comporte tout.

[Claude Cahun]
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Nourrie de vent, d'écumes et de camélias, je jouis chaque soir dans de flamboyants sursauts, comme ravivée, ressuscitée par le corps.
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AMOUR

Lors
Tes lèvres d'amour entrouvriront ma vulve
Et boiront mon désir
Comme on boit un vin fou
Ce désir
Qui courait au long de mon échine
Et faisait se cambrer mes reins
A ton toucher si doux
Lors
Je ne saurai plus si c'est moi que tu aimes
Ou seulement
Ta joie
De me donner l'amour

(Simonne Michel Azais)
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ADIEU

N'oublie pas, mon trésor, qu'on s'est aimées un jour.
Libérée aujourd'hui, cependant, souviens toi
Qu'il était nu, poisseux, humide, notre amour,
Et que toute ta peau frémissait sous mes doigts.

Le monde avance, et toi avec, tu te convaincs
Que rien de tout cela n'a existé vraiment.
Crois moi : ton coeur se moquera de ton chagrin.
C'est un étrange traître, aux costumes changeants.

Remords, remémorer - ces syllabes sont soeurs,
Si elles sonnent pareil, qu'il en soit donc ainsi !
Va, passe de mon coeur à un tout autre coeur,
Mais remémore-toi notre amour à demi.


(Vita Sackville-West)
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Personne ne me connaît
Moi qui vais nue
Seule,
Sous le ciré noir des saisons
Et la pluie brouille mon ombre


(Claude de Burine)
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Mes yeux fondirent dans ma bouche
Je pris la nuit comme un bateau la mer

[Angèle Vannier]
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