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Critiques de Fabcaro (2537)
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Astérix, tome 40 : L'Iris Blanc

"On découvrira dans L'Iris blanc," que les plus fous, sont peut-être les Gaulois.

"Fous et épicuriens. C'est pour ces raisons qu'ils résistent aux Romains", souligne Fabcaro, le scénariste."



"L'iris est un symbole de bienveillance et d'épanouissement. "

Une pensée positive: "Cueille ce qui s'offre à toi, si tu en veux les bienfaits!"

C'est une fleur au fond de nous, ne demandant qu'à s'épanouir dans la bienveillance, selon le philosophe grec Gransbienvousfas,, fait Vicévertus,(inspiré de BHL et de Villepin, ) médecin chef des armées de César.



Ce sera encore "La Zizanie" au village. Rencontre avec Astérix et Obélix:

- Sauriez vous m'indiquer le village des gaulois providentiels?

- PROVIDENQUOI, répète un peu pour voir? Explose Obélix!

- Laisse le s'exprimer sa colère est saine. Obélix, ta rudesse archaïque cache un coeur tendre et attentif à l'autre."



Vicévertus va révolutionner le village des Gaulois:

-"Tu devrais pêcher tes poissons toi-même afin de privilégier les sources locales.

-Pêcher du poisson , quelle idée saugrenue!

Au forgeron Cétautomatix;

-Tu sens la vibration incroyable ( du marteau sur l'enclume, CLONK!)

Sa propagation qui apaise et facilite la circulation des énergies?"



Même Bonemine est charmée, elle crie sur Abraracourcix ( ...au lieu de ronchonner comme un sanglier mal éduqué...)

- Tu vois ! Tu ne me regardes plus, Tu me négliges comme une vieille outre percée! Et, elle va suivre Vicévertus à Lutèce... A bord du CGV Char à Grande Vitesse



Les légionnaires romains n'ont plus peur de recevoir des coups. Obélix s'énerve, il ramasse les sangliers ( comme des champignons ) qui sont heureux de le suivre.

-"Il n'y pas plus sain et doux qu'un sanglier. Grouïïk toi-même.

-Le fameux esprit sain dans un porcin!" fait Astérix



BD avec les planches et documents de travail originaux des auteurs et un dossier inédit de 30 pages sur les coulisses de la création. La couverture a été modifiée au dernier moment : Vicévertus est devant au lieu de rester derrière...
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Broadway

Lorsque Axel reçoit une enveloppe plastifiée bleue sur laquelle est inscrit Programme national de dépistage du cancer colorectal, son monde, tout à coup, semble s'effondrer. Parce que recevoir cette enveloppe à 50 ans est tout à fait normal, Axel, lui, s'en étonne d'autant qu'il n'a que 46 ans. Serait-ce une erreur de la CPAM ? Une mise en garde ? Un mauvais pressentiment ? Ne s'occuperait-il pas assez de sa prostate ? Comme si cela ne suffisait pas, Axel est convoqué chez le proviseur du collège de son fils, Tristan. Ce dernier a, en effet, dessiné, dans une posture pour le moins suggestive, sa professeure d'anglais et son professeur de SVT. Et puisqu'il s'agit de son fils, Anna somme Axel d'en parler avec leur fils. Anna qui, pour finir de lui plomber le moral, lui annonce qu'un dîner est prévu chez leurs amis, Denis et Béatrice. Des amis qui n'ont plus qu'une idée en tête : aller faire du paddle à Biarritz ensemble...



Axel, une femme, deux enfants, un pavillon en banlieue, un boulot... Axel, un homme moyen que des petits problèmes vont chambouler quelque peu. Entre l'enveloppe bleue, le dîner avec les amis, le dessin de son fils, le chagrin d'amour de sa fille, les voisins stricts, le collègue un peu lourd... Axel se débat comme il peut dans sa vie, avec ses moyens, ramant parfois, se laissant vite submerger par des détails, s'interrogeant souvent, remettant tout en question. À partir de l'enveloppe bleue, Fabcaro tisse tout autour des scènes de la vie quotidienne, toutes aussi absurdes, jouissives ou délirantes. Il s'amuse et se joue cocassement des absurdités de la vie. Aussi comique que tragique, drôle que mélancolique, farfelu qu'intelligent, un roman qui tisse, en de courts chapitres, le canevas d'un presque cinquantenaire déboussolé et dépassé...
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Et si l'amour c'était aimer ?

Après une journée de boulot harassante, Henri est content de retrouver son épouse aimante, Sandrine. Afin de passer une soirée cool en amoureux et aussi lui faire plaisir, elle lui annonce qu'elle a commandé une macédoine pour le dîner chez Speed Macédoine. Évidemment, Henri s'en réjouit déjà. Lorsque Sandrine ouvre au livreur, aussitôt, une bouffée de chaleur l'envahit. Son palpitant s'emballe, elle frémit des pieds à la tête, subjuguée, ébranlée par le regard de braise de ce beau brun ténébreux. Afin de le revoir, tous les soirs suivants, elle commande chez Speed Macédoine. Henri, lui, est toujours content de manger ça, ne se doutant pas un seul instant que sa femme est en train de tomber amoureuse. Réussissant à lui faire passer un message, Sandrine donne rendez-vous à Michel, le livreur, pour le lendemain, au zoo...



L'amour d'un couple idyllique et parfait, coulant des jours heureux, bientôt chamboulé par un beau livreur de macédoines, musicien à ses heures perdues. Ne serait-ce qu'une passade ? Henri, start-upper à qui tout réussit, peut-il rivaliser avec Michel ? Voilà pour le fond. Pour la forme, Fabcaro est au meilleur de sa forme : des jeux de mots jouissifs, des situations aussi improbables que drôles, des retournements de situations qui feraient pâlir le n°56 de "Nous deux", des quiproquos vaudevillesques, des mises en scènes complètement décalées, des personnages-mannequins au ton pénétré qui posent, des dialogues à l'eau de rose, des chutes à chaque page... Cette parodie de roman-photos est un vrai concentré d'humour, d'absurde, de dérision... mais aussi d'amour !

Excellent !
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Le discours

Livre étonnant, original que le discours de Fabrice Caro, un auteur très connu dans le monde de la BD où il s'appelle Fabcaro.



Tout part d'une demande de Ludo, son beau-frère, qui va épouser Sophie, la soeur d'Adrien, le narrateur. Nous sommes en plein repas de famille, chez les parents d'Adrien qui a d'autres soucis bien plus importants car celle qu'il aime, Sonia, a décidé de faire « une pause ». Il lui a bien envoyé un message mais la réponse tarde à venir.

Le repas dure et Adrien est torturé par cette demande de discours dont il nous gratifie de plusieurs versions différentes, allant de la tendresse à l'humour vachard. Pendant que les discussions meublent le temps, que le gigot est toujours aussi bon – même si Adrien n'apprécie guère – nous faisons connaissance avec les membres de la famille, avec les amours du narrateur qui imagine tout un tas de raisons au silence de Sonia.

« J'ai quarante ans et j'achète des Tic-Tac pour cacher à mes parents que je fume, voilà où on en est. » Déprimé à trente ans, le voilà à nouveau chez ses parents, dix ans plus tard alors que sa mère est à l'affût du moindre prénom féminin pour espérer caser son fils…

Pendant que le débat, à table, porte sur les avantages et les inconvénients du chauffage par le sol, Adrien nous fait part de ses soupçons car « la pause » de Sonia s'appelle sûrement Romain, un musicien, « un grand brun un peu ombrageux ».

Les thèmes habituels défilent avec l'habituel chapitre des cancers que chacun se croit obligé d'alimenter avec un maximum de cas. Adrien voudrait tant se confier, dire ce qu'il a sur le coeur mais c'est trop difficile pour lui car Ludo ramène toujours sa science et, de toute façon, sa mère lui proposerait aussitôt… un verre de jus d'orange !

Dans ce roman, Fabrice Caro manie l'humour avec talent, glisse un tas de réflexions très pertinentes sur la famille, l'amour, la fratrie, la vie… Autour de cette demande de discours pour le mariage de sa soeur et son problème de coeur avec Sonia, il m'a permis de passer de bon moments et de sourire souvent.

Au passage, le discours livre quelques informations très intéressantes sur plusieurs sujets mais, après le dessert – tarte poire-chocolat faite par Sophie à la place du sempiternel gâteau au yaourt de la mère – l'auteur aurait dû éviter le passage consacré à l'horoscope.



Au final, j'ai constaté que l'optimisme tenait à bien peu de chose, qu'un message sur un portable peut éviter une grosse déprime…


Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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Carnet du Pérou : Sur la route de Cuzco

♫Je préfère sentir la terre sous mes pieds

I'd rather feel the earth beneath my feet

Oui je le ferais, si seulement je pouvais, je le ferais sûrement

Yes I would, if I only could, I surely would♫

El condor pasa - Simon & Garfunkel- 1970 -

Chanson citée dans ce carnet de faux voyage

---♪---♫----🦙-----🦅-----🦙----♫----♪

C'est l'histoire d'un mec, Fabcaro,

En mal d'inspiration, sur la route de Guzco

Il est franc, en poche quelques centimes

Ce carnet, il l'écrit au fond du trou

Ce livre est un journal intime

Auto-dérision, dessin un peu flou

Faut pas réver, c'est pas le Pérou

Il a des doutes, à quoi sert de voyager

si tu t'emmenes avec toi !?

C'est d'ame qu'il faut changer

non de climat...Ça c'est Neck qui l'a dit !?

D'aventure en aventure

Il ira cracher sur les Lamas

Ou chercher le chat de ce cher Serge

(Essayer de le dire tout haut 5 fois !)

au loin un condor Pasa

Male ou femelle, me direz-vous !?

Qui aloe vera, t'a voulu voir Lima

Sans Attestation, gaffe au mirador

Confiné dans ''la Chambre'',

Parce que c'est la Condor...😊

Faux voyage et vrais clichés

Digressions ou nostalgies

Fabcaro s'est fait "incarnet"

Toujours le bon mot plein d'esprit 🙏

Ça c'est fait, maintenant il est cool

Yes he should, if he only could, he surely should♪









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Figurec

C’est un anti héros comme les aime Fabcaro, un loser, la trentaine, solitaire, des problèmes de fric, de relations...Et son occupation favorite, pour laquelle il est devenu une sorte d’expert, est d’assister à des enterrements, qu’il classe selon des critères personnels. Jusqu’au jour où il repère ou plutôt est repéré par un autre personnage présent à la même inhumation. C’est le début d’une histoire vertigineuse et comme toujours déjantée et drôle.





Le processus est le même que dans les autres roman de Fabcaro : un postulat original, que l’on applique ensuite dans toutes les situations ordinaires, qui prennent alors un relief particulier. A condition d’adhérer à ce non-sens de départ, on sourit, on rit même, tant la banalité du quotidien prend une autre teinte , vue par le prisme de l’imagination de l’auteur.



Peut être un peu plus contraint que les romans suivants, comme si l’auteur tâtait le terrain, mais réjouissant quand même.


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Open bar - 1re tournée

Un éléphanteau dans la salade, un débat sans queue ni tête, une leçon de morale absurde, un client déboussolé, un reportage pas instructif, une incompréhension qui la fout mal, une présentatrice météo un brin chaudasse, un discours mal écrit... ça vous étonne ? Bienvenue dans le monde absurde et décalé de Fabcaro !



Dans ce recueil de saynètes d'une page, l'auteur détourne intelligemment, se moque gentiment et provoque des situations aussi décalées qu'absurdes ou jouissives. De la politique au tourisme en passant par l'écologie, l'alimentation ou encore l'éducation, Fabcaro égratigne, comme à son habitude, notre quotidien et tourne en dérision les situations les plus banales. Des répliques qui font mouche, une chute drôle et des cases en gaufrier qui se répètent... Efficace et pertinent !

Vivement la 2ième tournée !
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Guacamole Vaudou

Ça change du Nous Deux



Un roman-photo délirant écrit par Fabcaro et Éric Judor. Les scènes absurdes s'enchaînent et les rires aussi.

Un regard caustique sur les performances au travail.

Avec la participation d'Hervé Le Tellier. Cherchez L'anomalie ;-)



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Moins qu'hier (plus que demain)

Moins qu’hier, plus que demain, voilà enfin la vérité révélée sur la légende des rimes à deux balles du genre, amour toujours.



Ami babélioteur, si tu as croisé ne serait ce qu’une seule fois une femme, tu te sentiras concerné par cet album. Si tu as partagé ta vie, voir que tu continues, avec une femme, tu te sentiras con cerné aussi et bien cerné par Fabcaro. Tu revivras ces doux moments où il te faut trouver un truc intelligent à dire dans la seconde et où tu te rends compte que tu n’as pas l’équipement requis pour. Ou bien ces rares instants où il te faut trouver une justification qui tienne la route pour nier une seconde d’égarement au pays de la mauvaise foi (ton coté féminin qui ressort).

Et puis ce don que tu as pour faire le compliment qui tue, pour choisir le moment propice pour sortir ta blague graveleuse. Et puis cette qualité d’écoute masculine, tu l’as forcément utilisé pour la rassurer avec des « oui » et des « mais non », à n’en plus finir… de savoir à quoi ils correspondent depuis le temps que tu as décroché et que tu as voyagé entre le PSG, la paella de la cantine à midi et le décolleté de la nouvelle de la compta.

Toi qui naturellement est naïf comme l’agneau qui vient de naître, tu revivras ces heures où tu n’as rien vu venir alors que l’orage menaçait depuis longtemps. Ta bonté instinctive te permet même au milieu de l’ouragan, de continuer à croire que t’as pas un cheveux qu’a bougé malgré que tu ais oublié de mettre du gel. T’es le seul à croire que si tu sais pas encore marcher sur l’eau, tu passeras quand même entre les gouttes de la tempête.

Toi, l’homme de la maison, l’étoile polaire de ta progéniture, si l’exemplarité est ton p’tit surnom, alors tu te reconnaîtras… forcément.

Toi ami babélioteur qui porte sur les épaules les fondations du couple, de la famille, toi, le roc qui assume en toute circonstance… oh putain, tu vas morfler si tu plonges dans cet album mais tu vas te marrer, c’est garanti.



Ô Toi Amie Babélioteuse, je ne parle pas ta langue ( j’ai pris anglais et espagnol, je ne savais pas à l’époque que « femme » ça aurait été plus utile) mais si tu n’as aucun tout petit coté ( vraiment infime) chieuse, si tu n’as jamais l’impression de nous faire devenir chèvre en nous demandant par exemple d’être « responsable » avant de nous reprocher d’être trop sérieux pour finir, dans la même phrase, par dire qu’avec nous vous avez un troisième ado à la maison, si tu ne te prends jamais la tête avec des questions existentielles du genre de qui de la poule ou de l’œuf ou bien sur les différences entre les maternités de la mouflonne du Turkménistan et celle de Lozère, si ton mari, amant, compagnon, concubin, ne te déçoit jamais, alors cet album n’est pas pour toi car il semblerait que la forme d’humour présente dans ses pages ne soit pas de ton niveau. Sinon, dans tous les autres cas, si tu n’es pas parfaite et que t’as rien qu’une petite névrose, alors fonces. Tu vas te marrer aussi.



J’ai l’impression qu’avec Fabcaro, tant qu’on a des albums en réserve on risque de s’emmerder moins qu’hier et plus que demain. Vivement le prochain (vu que c’est mon premier, l’avenir s’annonce souriant).

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Figurec (BD)

♫A mon enterrement je ne veux que des morts

Des rossignols sans voix des chagrins littéraires

Des peintres sans couleurs des acteurs sans décor

Des silences sans bruits des soleils sans lumière

Je veux du noir partout à me crever les yeux

Et n'avoir jamais plus qu'une idée de voyance

Sous l'oeil indifférent du regard le plus creux

Dans la dernière métaphore de l'offense♫

Léo Ferre - 1971 -



Il constate de son existence la médiocrité

encore une foi son putain de karma l'a niqué

Peinard chez les creuvards avant de la rencontrer

Eviter les clichés, vite prendre le contre-pieds

style mélancolique , quiproquo d'alcoolique

petits propos métaphoriques

Syndrome, parano ou complot

Dans ton cul, Marco Polo

De sa propre vie, ne plus être l'acteur

mais un simple figurant, payé à l'heure

Boire un verre en solitaire, il est bien avec Tania,

la nuit ouvre ses fenetres, la lumière c'est ténia....ha ha

Figurant c'est pas un rôle en or

mais celui qui fait le mieux , c'est celui du mort...

Au moins t'es vivant dans ton rôle de mourant

C'est la meilleur façon de réussir ....ton enterrement.

Superbe BD signée De Metter Christian

suite Adaptation de FABCARO, son premier roman.



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Samouraï

Dans la même semaine, Alan a dû affronter deux événements dramatiques : sa compagne, Lisa, l'a quitté pour un prof spécialiste de Ronsard et son meilleur ami s'est suicidé. Dans cet ordre, il va sans dire... Écrivain dont le premier roman n'a connu aucun succès, sa sortie coïncidant avec celle d'une sextape d'un député étant passée inaperçue, Lisa, avant de le plaquer, n'a pas manqué de lui reprocher de ne pas écrire un roman sérieux. Qu'à cela ne tienne ! L'été approchant, il décide d'y consacrer la plupart de ses journées, avec la discipline d'un samouraï. Il n'a d'ailleurs que ça à faire, à part surveiller la piscine de ses voisins. Mais c'est sans compter sur ces notonectes qui décident de s'y inviter et de ses amis, Jeanne et Florent, qui ne manquent pas d'organiser des dîners, des rencontres ou autres spectacles avec de jeunes femmes afin de combler sa solitude...



Comme les personnages de ses précédents romans, Adrien et Axel, Alan est un handicapé de la vie, une sorte de loser empreint de doutes, de névroses et de phobies abracadabrantes, incapable de s'affirmer et d'oser dire non. Écrivain d'un roman au succès plus qu'incertain, il ne désespère pas de connaître la gloire et la reconnaissance, aussi bien de ses pairs, du public que de Claire Chazal, en racontant l'histoire de ses grands-parents arrivés en France pour échapper à Franco. Tout remonté et décidé qu'il est, son été va, malheureusement, prendre une toute autre tournure. Et c'est, évidemment, le lecteur qui s'en réjouit et se régale, souriant devant l'incongruité de certaines situations, les réflexions philosophico-dramatico-cynico-existentielles, les « dates » amoureux plus ou moins gênants ou encore les phobies contraignantes (ou pas !). Mine de rien, Fabrice Caro dépeint, certes avec humour, parfois avec poésie, mais aussi avec un certain sens aiguisé, quelques travers de notre société et absurdités de la vie.

À quand les déboires d'Achille ou d'Arnold ?
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Et si l'amour c'était aimer ?

Comment ne pas rire devant un tel ouvrage ?

Si vous appréciez l’humour basé sur la dérision comme celui des Inconnus et des Nuls, vous trouverez très certainement votre bonheur avec cette bande dessinée.



Fabcaro nous fait une parodie entre le roman-photo et la sitcom super kitch.

On suit Sandrine, une femme mariée qui a une relation extra-conjugale avec Michel, un livreur de macédoine.

Cette histoire est en partie absurde et les faits n’ont parfois aucun sens.

Mais c’est tellement drôle !

L’imitation burlesque des soap-operas se ressent fortement dans les dialogues.

Occasionnellement, les personnages débitent des logorrhées interminables et hilarantes.

Une planche de commentaires marrants vient de temps en temps s’insérer en parallèle à l’histoire.



Malgré la simplicité de l’ouvrage, les traits du dessin sont bien travaillés.

Les pages en noir et blanc sur papier ivoire apportent un petit côté rétro à l’ensemble.

Seule la couverture souple est légèrement colorée, avec une prédominance de rose pour aller avec le thème.

Pour la qualité graphique et le bon moment passé, le prix de 12€ pour cette BD est relativement abordable.

Je la relirai très certainement avec un immense plaisir.

L’ouvrage Zaï zaï zaï zaï du même auteur, à l’air tout aussi décalé et amusant, alors je me le suis noté également.



Une excellente découverte !
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Walter Appleduck, tome 1 : Cowboy stagiaire

C'est à DirtyOldTown, où on aime pas trop les étrangers, que débarque, dans son beau costume bleu et le petit sac en bandoulière, Walter Appleduck. Il a rendez-vous avec "la vieille outre à whisky", autrement dit le shérif, pour son stage dans le cadre de son master cow-boy. Il débarque juste au moment où Joe Rascal se fait la malle pour la énième fois. Visiblement, la course-poursuite peut attendre... Ce bon vieux shérif colle aussitôt ce nouveau stagiaire à son adjoint, Billy, qui était juste en train de faire la sieste. Ce dernier est ravi de lui faire faire le tour de la ville. Premier arrêt : le saloon évidemment ! Où, au lieu de l'ambiance bestiale et virile qu'espérait Walter, règne une odeur de tricot et de verveine à l'occasion d'un loto ! Ce stage sur l'ouest américain promet...



Bienvenue à DirtyOldTown... Où les méchants sont plus bêtes que méchants, où le shérif n'en fout pas une, où l'adjoint du shérif manque de tact pour tout, où la misogynie a toute sa place et les indiens aucune... Bref, c'est dans cette petite ville loin d'être charmante que Walter Appleduck va y faire son stage. Et il n'est pas au bout de ses surprises, c'est le moins que l'on puisse dire ! Fabcaro, après sa parodie de Zorro, revisite cette fois-ci le western avec humour et ironie. À raison de strips de 6 cases, il nous entraîne dans des situations aussi burlesques que cocasses. Une chute jouissive toutes les demi-pages tout de même ! Fabrice Erre, de par son trait caricatural et sa palette de couleurs vives, donne, lui aussi, un tout autre sens aux mots western, far-west et bandit.

Une parodie déjantée...
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On n'est pas là pour réussir

Aaaah... Les salons littéraires, les rencontres avec les lecteurs, la concurrence, parfois, avec les autres auteurs... Fabcaro, tantôt méconnu, tantôt reconnu, tantôt confondu, sillonne la France à l'occasion de salons et de rencontres littéraires. Et ces situations ne manquent pas de piquant ! Entre le gamin qui lui demande de dessiner Titeuf, un autre qui lui demande une dédicace super compliquée ou encore un autre qui trouve son dessin moche, pas toujours facile de satisfaire son lectorat de plus en plus exigeant ! De quoi s'en trouver quelque peu désappointé... Voire parfois désabusé d'autant que, bien souvent, la file chez le comparse d'à côté ne cesse de s'allonger !

Entre deux pauses, Fabcaro s'interroge sur son métier d'auteur-dessinateur...



Cet album regroupe un florilège de strips parus dans Zoo le mag de 2008 à 2012 et dans Jade, sous une autre forme dans lesquels Fabcaro se met en scène et se raconte, non sans une certaine pointe d'humour et d'auto-dérision. Évidemment, ça sent bon le vécu, toutes ces situations qui peuvent se révéler drôles, embarrassantes ou encore touchantes. À raison de 4 cases par saynètes, la chute fait souvent mouche et l'ensemble est plutôt bien ficelé. En total looser (qu'il n'est pas !), que ce soit au travail, en famille ou avec les autres dessinateurs, l'auteur porte un regard acide, ironique et jouissif sur son métier.

Percutant et truculent !
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Zaï zaï zaï zaï

Mince ! j’irais même jusqu’à dire : « zuuuuuuuuuuuuuuuuut ! » j’ai aussi oublié ma carte de fidelité du commerçant chez qui je fais mes courses, je ne citerai pas son nom histoire de ne pas polluer ce site de pub. S’il y a des curieux qui voudraient vraiment savoir, je dirai juste que ça commence par I et que ça finit pas …ntermarché, mais c’est tout, je n’en dirai pas plus, même sous la torture.



Donc j’ai bel et bien oublié ma carte de fidelité hier, comme ce pauvre mec de la BD qui m’a fait hurler de rire, au grand désespoir de la famille qui s’est réunie en conseil pour prendre une grave décision : fermer les portes et me laisser seule dans le séjour.



N’empêche que notre héros, il défraie la chronique : lui, quand il a avoué avoir oublié sa carte de fidélité, il menaçait la caissière avec le poireau qu’il venait de reprendre sur la caisse, la direction est arrivée, le directeur l’a sommé de lâcher ce poireau sous peine de le voir faire une roulade arrière (oui vous avez bien lu … une roulade arrière !!!!).



Notre héros n’a donc plus le choix : la fuite est son seul salut ! La police est alertée, le fugitif fera l’objet d’un signalement dans les journaux télévisés et sur les espaces publics. Mais comment peut-on en arriver là ????? .



Alors ce que vous pouvez faire après lecture de ce texte de critique, c’est avant tout de vous munir de votre carte de fidélité pour courir à la librairie acheter un exemplaire de cette pépite à lire et à relire pour ce road movie de Fabcaro qui part d’un fait divers très sérieux pour se lancer dans une critique acerbe de notre société, se moquant ouvertement du milieu du journalisme, des conventions, proposant des dialogues plus que déjantés. Un livre hilarant que je suis bien contente d’avoir lu. Pis en plus, ça m’a fait une leçon, je n’oublierai plus ma carte avant de partir faire mes courses !
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Le discours

Découvert avec Zaï zaï zaï zaï, offert depuis à de multiples reprises, tant cette BD, même si le genre ne fait pas partie de mon univers littéraire, m’avait séduite. Alors si Fabrice Caro se lance sans la rédaction sans image, on y va bien sûr. Et l’essai est transformé. J ‘ai adoré ce personnage si ordinairement perdu dans cette comédie humaine, dans une pièce dont il serait le seul à ne pas avoir appris son texte, victime de l’arrogance de ceux qui autour de lui, font comme s’ils maîtrisaient les codes.

Le problème, avec Adrien, c’est qu’il est incapable de dire non. Incapable de refuser la proposition de son futur beau-frère de faire un discours le jour du mariage de sa soeur, lui qui a horreur de parler en public. L’ambiance du dîner familial, déjà prévisible, car reproduisant à l’identique les précédentes agapes autour de la table, du menu aux questions qui ne manqueront pas de surgir, est d’autant plus plombée pour Adrien, qu’en plus d’imaginer le futur discours qui ne manquera pas de le couvrir de honte, il attend une réponse à un SMS à sa fiancée en « pause ».



Fabrice Caro a le don de reproduire avec beaucoup de finesse l’absurdité de ces impasses dans la communication familiale, qui aboutissent au mieux à de l’ennui , au pire à des drames de la mésentente. Ces situations, on les a tous plus ou moins vécues un jour ou l’autre, basées sur des malentendus,, chacun endossant le costume qu’il semble ne pouvoir échanger, qui enlise la situation.



Au delà de ce portrait de loser, on ressent la tendresse de l’auteur pour le personnage. il n’est pas question de se gausser de ses fragilités, mais au contraire on éprouve une véritable empathie quand on prend la mesure de son combat intérieur.



Et on rit, on rit beaucoup et fort. Moins aux bévues d’Adrien, qu’au cocasse des situations vues sous un angle décalé.



Même si l’humour n’est qu’une forme de défense pour oublier les angoisses légitimes inhérentes à notre condition de terriens en détresse, cela reste une excellente façon de réenchanter le monde. Merci Fabrice Caro
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Moon River

Betty Pennyway est une jeune actrice très en vogue. Une fois chez elle, après une journée de tournage, elle est victime d'un crime odieux par un homme entré chez elle par effraction alors qu'elle dormait... Le lieutenant Hernie Baxter, à qui l'enquête est confiée, se rend aussitôt sur les lieux. Il se prépare au pire dès lors qu'un sergent lui dit qu'il n'a jamais vu ça en 45 ans de carrière. Le crime : une bite dessinée sur la joue gauche de l'actrice ! Si l'objet du crime est tout trouvé, un feutre noir, il reste tout de même à trouver le fauteur. Un indice toutefois et non pas des moindres : ce dernier a laissé son cheval sur la scène de crime...



Un crime odieux qui fait la une de tous les journaux, un inspecteur qui se prend trop au sérieux, une actrice pas très futée qui joue dans un western cul-cul la praline... Pas de doute, l'on est bien dans l'univers de Fabcaro qui, encore une fois, s'amuse et nous amuse avec cet album complètement décalé. Cette parodie mélange habilement les genres : polar, comédie bluette, autobiographie (Fabcaro se mettant en scène dans l'écriture de cet album), roman-photo. Foutraque certes mais jouissif aussi bien grâce aux dialogues qui font mouche, aux situations et retournements de situation cocasses, aux références détournées, à cette auto-dérision omniprésente... Graphiquement, il s'amuse à diversifier les styles : réaliste et délicat, dans des nuances de bleu, pour le polar ; caricatural en monochrome ocre pour les séquences autobiographiques ; des planches très colorées lors du tournage du film.



Un album absurde et jubilatoire !
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Moins qu'hier (plus que demain)

Fabcaro, il est rigolo.



Le couple, cet univers binaire, dans sa grande majorité, tout aussi fascinant que déroutant.

Fabcaro en a fait son nouveau terrain de jeu.

Après avoir brillamment démonté les complots sournois ourdis en loucedé par les grandes surfaces et leurs cartes de fidélité piégées dans Zaï, zaï, zaï, il dénonce, ici, les pièges grossiers d'une telle cohabitation flirtant parfois avec l'incongru le plus complet.



Une situation par page, il n'en faut pas plus pour dérider le chaland.

Ce qu'il y a de bien, avec Fabcaro, c'est cette faculté à séduire avec très peu de mots tout en pratiquant un humour polymorphe.

Qu'il soit irrévérencieux, de répétition, de situation, voire totalement absurde, le bonhomme dézingue à tout va avec un taux de lol xptdr sur l'échelle de moi-même frôlant quasiment la perfection.



Incontournable, encore...
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Astérix, tome 40 : L'Iris Blanc

Jules César ne sait plus que faire ! Les légionnaires baissent les bras, on ne compte plus les mutineries et autres désertions ! Mais c’est sans compter sur Vicévertus, médecin chef des armées romaines, spécialiste de la communication, qui permet de parvenir à remotiver le camp de Babaorum après une hypothétique mais inévitable défaite du dernier village rebelle…



Vous le connaissez, ce village peuplé de valeureux guerriers ripailleurs, bagarreurs qui n’ont peur que d’une chose… Notre médecin romain va les transformer en bisounours… Et on est à deux doigts de le voir devenir un village ou règne l’amour, la compassion grâce au sérieux « travail sur soi » enseigné par Vicévertus. Le scénario n’a rien d’extraordinaire, il n'est pas sans rappeler d’autres scénarios bien connus : le domaine des Dieux, le devin, Obélix et compagnie, toutefois les auteurs se sont appliqués à mettre la vie en Gaule au goût du jour, avec son CGV, ses charinettes, ses techniques de communication bien connues aujourd’hui du grand public, ses chansons à la mode, euuuhh … gauloise, revisitées par notre fidèle barde et qui m’ont fait plus que sourire…



Comique également le changement dans les rapports entre personnages, Obélix aborde les sangliers à sa façon, on se bat, oui, mais poliment, on se dit des gentillesses, on achète même les poissons d’ordralphabétix, c’est dire !



Question jeux de mots, on est servi, il serait même bon de lire au moins deux fois le volume pour ne rien manquer. J’ai très envie de citer certains dialogues, mais je m’abstiens pour permettre à chacun de les découvrir ! On y retrouve le style de Fabcaro pour notre plus grand plaisir !



Un volet très « feel good » parmi les meilleurs « post Goscinny et Uderzo ».



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Astérix, tome 40 : L'Iris Blanc

Astérix continue le cours de ses aventures, toujours avec Conrad au dessin et, pour cet Iris blanc, Fabcaro au scénario.

Cette fois, Jules César est confronté à une épidémie de désertions dans ses légions!... Et toujours et encore ce village gaulois qui rrésiste.

C'est Vicévertus, médecin-chef des armées de César, qui va se charger d'essayer une nouvelle méthode, l'Iris blanc, pour faire po-si-ti-ver les troupes et leur redonner du cœur à l'ouvrage... Et comme c'est au camp romain de Babaorum que doit se faire l'expérimentation, le village gaulois n'échappera pas au péril d'un ramollissement souriant généralisé...

Ce récit étonnant permettra au lecteur de voir Ordrafalbetix pêcher du poisson (plus de mouches), des sangliers qui n'ont plus peur, des légionnaires zen et d'autres surprises... Et nous aurons le bonheur de revoir Homéopatix, le beauf du chef,et de rencontrrer quelques spécimens gratinés de la faune lutécienne "Rive gauche".

Et puis, comme autant d'éclats, l'album est parsemé de jeux de mots qui font aussi le charme, avec le banquet final, des Astérix.
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