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Critiques de Fabcaro (2537)
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Astérix, tome 40 : L'Iris Blanc

Jules César est fortement tracassé : ses soldats désertent, les mutineries éclatent. Parmi le conseil réuni, le médecin-chef des armées, Vicévertus, sous les traits et surtout la coiffure de Bernard-Henri Lévy, propose d'appliquer la théorie nommée "L'Iris Blanc" inspirée d'un philosophe grec Grandbienvoufas....Il propose d'appliquer la pensée positive.

Il demande à aller dans ce village gaulois qui résiste encore et encore.

Arrivé sur les lieux, grâce à d'habiles manipulations, il rallie de nombreux habitants à sa théorie sans qu'ils le sachent. On les voit s'adoucir de façon spectaculaire.

Seuls Obélix, Astérix, le chef Abraracourcix et Panoramix détectent l'entourloupe.

À notre époque, ce sont les travailleurs qui se démotivent et organisent des mutineries, à ce moment, ce sont les soldats.

On y rencontre "La pensée positive" comme la recherche du bien-être chez nous.

Le CGV ( char à grande vitesse) les transporte à Lutèce.

Les trottinettes version gallo-romaines sillonnnent la ville.

Les proverbes à l'ancienne sont détournés de manière amusante.

La Société Nouvelle des Chars à Foin, ancêtre de la SNCF met des chars à foin à disposition des voyageurs.

Obélix fait une allusion aux futurs Sushis lorsque les habitants du village consomment les poissons d'Ordralfabétix devenu pêcheur. Ils délaissent alors les sangliers.

Un régal à lire avec les illustrations égales à elles-mêmes grâce aux traits de dessin de Didier Conrad.

Première fois que Fabcaro réalise les textes et j'ai bien apprécié son humour.

La couverture résume vraiment l'ambiance de l'album avec au centre Vicévertus contre notre héros Astérix .

À gauche et à droite, on peut voir les deux camps : à gauche celui des conquis par la pensée positive et pacifique, à droite les trois pas du tout convaincus ( j'avais oublié Idéfix qui jette un regard étonné).

On peut comparer à "La zizanie" paru il y a de nombreuses années mais le petit teigneux Tullius Détritus était surtout envoyé pour diviser la population tandis que Vicévertus enrobe le village d'une ambiance très douce et pas habituelle qui aurait dû aussi faire tourner les habitants vers Rome.



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Broadway

Alex va sur la cinquantaine, avec des caractéristiques communes à beaucoup : le pavillon , les enfants, une femme qui fait de lui ce qu'elle veut, un métier pas folichon, des voisins casse bonbon...Oui, on est d'accord, cela nous rappelle quelque chose.

Mais Alex va être bouleversé par l'arrivée d'un courrier lui proposant un examen colorectal...A 46 ans , soit 4 ans avant l'âge déclencheur de la susdite missive.



J'ai le même sentiment que lors de la lecture du Discours :

1/ C'est très drôle , en tous les cas pour moi, ça me fait rire même si je me demande parfois si cet humour ne s'adresse pas surtout aux hommes.

2/ C'est un peu décousu : L'auteur nous trimbale dans ses souvenirs pour nous faire rire si bien que l'intrigue principale est quasi inexistante. Pas grave mais bon à savoir

3/ C'est sans doute plus profond qu'il n'y parait. le questionnement autour du rôle de père, la volonté de s'arracher à son quotidien, par le rêve ou les actes, l'analyse de la façade que l'on renvoie par nos paroles ou nos actes et l'image qui en découle, si loin de ce que l'on ressent parfois.



Cela donne un roman très agréable à lire , qui forcément me parle puisque je pourrais être Alex ( mais en mieux quand même :).

J'ai beaucoup ri et il y a un scène très bien décrite qui m'a ramené à une époque pas si lointaine . Et vous aussi , si les joies de la maternité ou paternité ont égayé vos vies, vous avez connu ça:

Les spectacles de fin d'année , à l'école ou à l'assos .

Cela a toujours été un cauchemar pour moi : D'une part, on se retrouve entouré de parents surexcités , téléphone à la main , vous écrasant en tenant d'immortaliser l'héritier, en pagne au milieu de la cours jetant furtivement un coup d'oeil à son voisin pour voir s'il est dans le bon tempo. La musique grésille entre deux larsens , on commence à être attaqué par la fumée du préchauffage du barbecue, la danse agrémentée de chant dissonant n'en finit pas , le soleil tape , les effluves d'aisselles des pseudo cameramen déboulent...

Mais pour moi , le cauchemar ( dans lequel on se ruerait tous aujourd'hui, on est bien d'accord) était ailleurs :

'Alors papa j'étais comment ? '

'Ben t'étais nul, comme tous les autres, tu chantes aussi mal qu'eux , aucune synchro, ta copine qui se fout à chialer au milieu de la chasse à l'éléphant(qui d'ailleurs a perdu une oreille en entrant sur scène) n'a rien arrangé".

La vraie question est : Un père (ou une mère) doit il être faux cul à ce point avec ses enfants ou leur faire sentir que l'art , c'est aussi respectable que le français ou les mathématiques , avec toutes les précautions d'usage? Je n'ai jamais su et donc me suis inscrit assez vite pour gérer le barbecue .

Merci Mr Caro pour ses souvenirs et tant d'autres moments oubliés qui émaillent ce livre .

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Zéropédia, tome 1 : Tout sur tout

Cette chronique s'adresse à tout lecteur un tantinet flemmard en cette veille de 11 novembre, ou encore tout lecteur fatigué le soir et qui craint de s'endormir sur son pavé, sur son essai, ou tout lecteur tristounet qui aurait du vague à l'âme et qui aurait besoin de sourire, voire de rire, voire de" fou-rire" et qui voudrait tout de même continuer à se cultiver.





Ce livre façon bande dessinée était proposé en coup de coeur dans ma librairie préférée dans le cadre de « la fête de la science » .





Mes yeux se sont arrêté sur le nom d'un des auteurs : Fab Caro !!! Hop ! Dans mon sac ! Et je ne le regrette pas !





L'ouvrage est organisé en très courts chapitres qui répondent à des questions dans le domaine scientifique. Un chapitre est égal à une planche de six vignettes. Dans chacune des vignettes, un cartouche qui contient le texte expliquant succinctement le phénomène étudié, sérieusement avec application, pour laisser la place au reste de la vignette ou évoluent des acteurs divers et variés dont les propos peuvent se montrer hilarant style Fab Caro.





Un exemple ? Les pluies d'animaux existe-t-elles ? On apprend que ce phénomène météorologique existe bien quoiqu'il soit rarissime, pluies de grenouilles, de petits poissons ou autre petites créatures, et les explications scientifiques ou les hypothèses quand le phénomène n'est pas complètement expliqué. Dans cette planche, parmi les explications, il y aura le transport des oeufs dans le ciel à cause de l'évaporation. le reste de la vignette montre un bulletin météo qui annonce qu'il pleuvra des animaux à Brest, et les pluies illustrées montrent des pluies d'autruches et d'hippopotames qui se mettent sur la trajectoire d'un avion de ligne, et je décris là une seule des nombreuse situations cocasses qui reviennent tout au long du livre, et je ne parle pas des fantaisistes et délicieux dialogues.





Du grand Fabcaro, valeur sûre ! Et quand il annonce que son travail présente tout sur tout et réciproquement, il tient ses promesses : depuis l'infrarouge et la poussée d'Archimède, en passant par l'effet Larsen et l'électricité statique, sans oublier le fugu, les pierres mouvantes, la migration des crabes rouges… Il expose une bonne cinquantaine de sujets tous plus intéressants les uns que les autres.





La science présentée de cette façon, j'adore et j'en redemande ! D'ailleurs s'il est précisé volume 1 sur le deuxième de couverture, c'est que d'autres suivront ! Joie !

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Z comme don Diego, tome 1 : Coup de foudre ..

Don Diego de la Vega alias Zorro, le justicier masqué, vient au secours des pauvres, des opprimés, des maltraités... Il tente de faire régner la loi et se frotte parfois au sergent Garcia qui semble être un pote visiblement. Mais il peine parfois à gérer sa double personnalité. Surtout quand son père fait des bourdes ou quand lui-même fait une gaffe. Tout le monde accueille avec joie et enthousiasme le nouveau gouverneur de la province, Don Elgentillo. Il est accompagné de sa fille, Sexoualidad, qui n'est pas sans mettre en émoi Don Diego. Mais la jeune femme n'a d'yeux que pour Zorro...



Don Diego de la Vega, le sergent Garcia, Bernardo, le serviteur muet... Tous les héros de notre enfance ont pris forme sous le trait de Fabrice Erre et sous la plume de Fabcaro. Parodier le grand justicier masqué, il fallait oser. Et Fabcaro réussit haut la main le défi. Une histoire complète, fragmentée en presque 80 strips d'une demi-page. Avec humour, l'auteur ironise, joue la carte de la dérision et du décalé, accumule les lapsus, les maladresses et les quiproquos. Même Don Diego s'y perd ! Graphiquement, le trait épais et caricatural ainsi que la mise en page (gaufrier de six cases) de Fabrice Erre siéent parfaitement à cette ambiance loufoque et déjantée. L'on appréciera les culbutes de Zorro, les six mains de Bernardo ou encore le niveau culturel de Sexoualidad. Un album jouissif et burlesque !

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Journal d'un scénario

Dans ce journal d’un scénario, tous les ingrédients d’une comédie sympa sont présents : un héros légèrement attentiste qui subit (beaucoup), un scénario qui prend l’eau, une prof de cinéma aux envies un tantinet particulière et la plume savoureuse de Fabrice Caro pour pimenter le tout.

C’est drôle, bien agencé, il y a de nombreuses références cinématographiques et des seconds rôles réjouissants.

« On va faire un bon film » dit régulièrement le producteur à notre scénariste dépassé.

A défaut d’un bon film, un bon roman 😉
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Le discours

Si vous n'appréciez pas de faire la chenille à la queuleuleu lors d’un mariage, si vous paniquez à l’idée de devoir faire un discours à cette occasion, alors vous serez en empathie avec Adrien, mandaté pour discourir.



Je ne vous promets pas de rire aux éclats comme indiqué sur la quatrième de couverture, mais tout du moins vous sourirez en suivant les aventures du quotidien de cet anti-héros.

Ses pérégrinations vous rappelleront certainement quelques souvenirs vécus notamment lors des repas dominicaux.



Si vous partagez le non-conformisme de Fabrice Caro, votre lecture sera réjouissante avec des épisodes acerbes regorgeant d’humour.

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La Bredoute

Une amusante paradie de La Redoute. Déjà observée il y a quelques années (si peu :-D) lors de cours marketing. Les dessins sont réussis et l'humour de Fabcaro est percutant. Malgré tout on se lasse assez vite (comme l'original). A lire en plusieurs fois, d'après moi, pour pouvoir l'apprécier dans sa totalité.
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Z comme don Diego, tome 1 : Coup de foudre ..

Un cavalieeeer qui surgit hors de la nuiiit court vers l'aventure au galooop.

Son nom c'est Zorroooo Zorroooo, Zorroooo ! M'enfin celui là, c'est plutôt un drôle de zozo masqué qui signe de son épée le Z comme Zut... Z'ai encore foiré ! Son double don Diego de la Véga(n) pus obsédé que jamais

louche sur l'affriolante Sexoualidad qui n'a d'yeux bien sûr que pour le cavalieeeer qui l'a fait rêver la nuuiit . Pas d'bol ! mais pas d'bile pour dondon l'espa..drille qui tape la causette avec son ami Léonardo qui mime plus vite que son ombre et s'arsouille avec le bidonnant sergent Garcia plus cruche que nature. Z comme don Diego que signe de leur plume cette joyeuse paire Fab-Erre , Z'adoooore !
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Amour, passion et CX diesel, saison 1

Serait-on plus sur des pneus Michelin Alpin ou des Hancook winter 205/55 R16 cet hiver ?

Y aura-t-il de la dinde (et je parle du gallinacé) à Noël ?

Mais surtout, surtout, qui héritera, au décès du patriarche souffreteux, de la CX diesel si congrûment convoitée ?

Autant de questions auxquelles ne répondront pas Fabcaro et sa bande.

Au temps pour moi, il semblerait qu'il y ait réflexionite aigüe sur la CX.



Un sujet à la con.

Et j'ai rien contre Citroën. La preuve, je roule en Fuego.

Un rythme nerveux, s'appuyant sur des strips de 6 cases, sur l'air des feux de la moue, épisode 35268 - pour donner une idée du "high level" aux puristes -, d'amour gloire et poire belle-Hélène, de Dynastie, c'est vous qui voyez en fonction de votre sensibilité romantique et capillaire, le tout se veut burlesque, absurde, facétieux...c'est vous qui voyez en fonction de votre sensibilité humoristique.



Très bon moment.

N'est-il point, Jessifer?
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Talk show

Il y aurait beaucoup à dire sur les talk-show télévisés, et comme un petit dessin vaut mieux qu'un long discours, laissons Fabcaro s'exprimer, c'est assurément lui et son humour loufoque/mignon qui en parlent le mieux.



On ne connaît pas son nom, elle pourrait s'appeler Evelyne T ou Mireille D ou Claire C ou JPP ou Laurent R ou Thierry A... Cette blondasse pas futée reçoit des invités, quidams, célébrités d'un jour ou plus.

Avec un peu de chance, elle ne se trompera pas de nom en les présentant, ne s'embrouillera pas dans ses fiches pour expliquer leur présence.

Ensuite, elle leur posera des questions, pas forcément très fines.

Son but n'est pas de mettre les gens en valeur, ni de faire réfléchir, ni de véhiculer de l'information pertinente. Elle ne respecte ni l'actualité, ni les gens qu'elle reçoit, ni ceux qui regardent son show. Ce n'est pas du journalisme, pas de la culture, c'est du divertissement, parfois au détriment du malheureux invité.

Elle peut partir en vrille, avoir un fou-rire, ridiculiser son interlocuteur, ça ne sera pas coupé au montage, ça fait le buzz. C'est booon, ça, mon Lolo, encore !! tu peux faire mieux, t'as quelques hystériques décérébrés ou provocs qui sont à côté de toi pour ça !... Bon là, je m'égare un tout petit peu.



Quoi qu'il en soit, le talentueux Fabcaro met ici en évidence la vacuité de certaines émissions, qui semblent être des coupures grossières au milieu de la pub et non plus l'inverse. Les gags montrent la bêtise (feinte ou réelle) des présentateurs, jamais avares d'approximations, de mesquineries, de polémiques stériles, ou a contrario, de brossages dans le sens du poil - le chaud et le froid, efficace pour réveiller le téléspectateur assoupi... Que de mépris dans tout cela !



On peut trouver l'album répétitif, les situations se ressemblent, l'humour reste le même, absurde et jubilatoire, comme dans 'Zaï Zaï Zaï Zaï', avec une touche de Deschiens. Il s'agit en partie d'une compilation de strips (parus dans 'Fluide glacial'), ceci explique pourquoi il est peut-être préférable de ne pas tout lire d'affilée. Moi je n'ai pas réussi à m'arrêter et je suis même revenue en arrière pour rire à nouveau de certains gags...



♥ Les moins jeunes reconnaîtront avec nostalgie le graphisme des logos TV des 70's en couverture...
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Astérix, tome 40 : L'Iris Blanc

Notre petit gaulois s’intéresserait-il soudainement aux fleurs ? Non, ce n’est pas lui mais un personnage particulier, Vicévertus, venu dans le village pour délivrer sa méthode de pensée positive. Quel rapport avec la fleur, me demanderez-vous ? C’est le nom de cette école qui prône, entre autres choses, une alimentation saine pour le corps, de la méditation et de la bienveillance pour l’esprit. Voilà qui attire beaucoup Bonemine, la femme du chef. Mais rappelez-vous le nom du pseudo-philosophe… Je n’en dis pas plus !



Quel régal ! Cet album tape sur beaucoup de sujets et il m’est avis que les deux auteurs ne vont pas se faire que des amis ! Personnellement, j’ai adoré ! Je pense qu’Uderzo et Goscinny ne renieraient pas ce nouvel opus.



N’hésitez pas !
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Zaï zaï zaï zaï

Ce roman graphique, plein d’une dérision bienvenue et d’une satire douce-amère de la société, mérite son succès et ses nombreux prix.

J’ai découvert l’auteur à travers son roman Broadway et j’ai eu envie de découvrir sa facette dessinateur. On retrouve là l’humour cocasse de l’auteur.

Le fil conducteur, c’est l’histoire saugrenue de cet homme, auteur de BD, en cavale après avoir oublié sa carte de fidélité du supermarché. Cette aventure absurde est le prétexte à de nombreuses scènes tout aussi désopilantes et surréalistes. Fabcaro égratigne au passage la morale bien-pensante, les médias, le racisme, la relation familiale, les amis.

On retrouve les travers de notre société et les nôtres aussi et on sourit si on ne rit pas carrément.

Un très bon moment de lecture.

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Broadway

D’une lettre bleue à l’autre



Pour égayer cette rentrée, rien ne vaut un petit tour à Broadway, car le nouveau roman de Fabrice Caro scintille comme le fronton des théâtres newyorkais. Pétillant et drôle!



Un nouveau livre de Fabrice Caro, c'est la promesse de passer un bon moment. Et cette fois encore la promesse est tenue. C’est bien simple chers amis lecteurs, vous allez vous régaler!

Pour vous situer les personnages, rien ne vaut un télescopage dont l'auteur a le secret. Il fait ici se rencontrer une lettre d'amour bleue arrivant de Juan-les-Pins chez Axel, alors adolescent en proie à ses premiers émois amoureux et une autre lettre bleue arrivant quelque 30 ans plus tard chez le même destinataire (qui a désormais 46 ans) et l’invitant à un dépistage du cancer colorectal. Une lettre bleue qui servira de fil rouge à ce roman désopilant. Car toutes ces histoires de la vie ordinaire d’une famille sont teintées d’humour, mettant le doigt sur leur côté absurde ou caricatural. Prenez la convocation chez le proviseur du collège de Tristan (14 ans) durant laquelle il est sommé de donner son avis sur le dessin de son fils montrant l’un de ses profs prendre en levrette une autre prof. Que penser de cette œuvre d'art provocatrice? Ou alors imaginez devoir vous répondre à l’invitation d’un voisin enquiquinant, essayant de vous convaincre de l’accompagner pour vos prochaines vacances à Biarritz, où vous pourrez découvrir les joies du paddle. Sans oublier de répondre aux souhaits d’Anna, une épouse bien sous tous rapports.

Des soucis qui s’accumulent et un horizon qui s’assombrit. Alors cette fichue lettre bleue n’est vraiment pas la bienvenue. Voilà donc Axel se perdant en conjectures: «Pourquoi nous évertuons-nous à n’effectuer que des actes pourvus de sens? Pourquoi une existence qui n’en a aucun devrait-elle être constituée d’une suite ordonnée de faits rationnels, et pourquoi ne nous mettrions-nous pas subitement à courir dans la rue sur Modern Love comme chez Leos Carax ou Noah Baumbach? Pourquoi tout doit-il être cohérent quand la vie elle-même ne l’est pas pour deux sous et qu’on peut très bien se réveiller un matin avec un courrier destiné à un type de cinquante ans alors qu‘on n’en a que quarante-six? Pourquoi l’utile, pourquoi l’approprié?»

Après quelques digressions sur le whisky, les graines de courge, la dose de Nutella sur les tartines des orphelins ou la puissance évocatrice de la scène d'ouverture du film Under the Silver Lake, je pourrais encore vous parler d'un rêve récurrent à la terrasse d'un café de Buenos Aires, mais ce serait sans doute une façon de vous gâcher le régal promis. Disons simplement que ce bilan d’une vie se lit avec le sourire aux lèvres, même si le constat est peu reluisant. Au lieu des lumières de Broadway, on se retrouve sous les néons d’une halle accueillant un spectacle de fin d’année pas vraiment réussi.

Le dessinateur Fabcaro qui nous avait régalé avec Zaï Zaï Zaï Zaï, Moins qu'hier (plus que demain) ou encore Open Bar et son double romancier Fabrice Caro, auteur de l’inénarrable Le discours sait ajouter la touche de mélancolie à son texte pour lui donner davantage de profondeur. Cette politesse du désespoir qui entraîne les grandes remises en cause.




Lien : https://collectiondelivres.w..
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Broadway

Reçu dans le cadre d’une Masse Critique privilégiée, je remercie Babelio et les éditions Gallimard pour l’envoi de ce roman.

Nouveau roman très attendu de Fabrice Caro, » Broadway « est publié en cette rentrée littéraire chez Gallimard dans la collection Sygne. Après les succès de » Zaï Zaï Zaï Zaï « et » Le discours « Fabrice Caro place la barre très haute avec ce qui me semble son meilleur roman. Il confirme son style à l’humour décalé, osant écrire tout haut ce que nous pensons trop souvent tout bas. Une comédie à la Broadway foireuse sur fond de crise de la cinquantaine : Cocktail hilarant !

Tout commence par la réception d’un courrier somme toute plutôt banal de la CPAM.

p. 8 : » Je tiens dans ma main une enveloppe plastifiée bleue au bas de laquelle est inscrit : Programme national de dépistage du cancer colorectal. «

La scène aurait pu s’arrêter là, courrier des administrations françaises, parmi tant d’autres. Mais le problème, c’est qu’Axel n’a que quarante-six ans ! Pourquoi recevoir un courrier pour un dépistage alors qu’il n’a pas encore cinquante ans ? A peine hypocondriaque, Axel va s’en faire une montagne, négligeant ses problèmes de famille et de voisinage, et utilisant avec une maladresse cocasse le mensonge par omission envers son épouse.

p. 15 : » Alors que nous avons toujours tout partagé, que nous avons traversé la vie dans ses moindres recoins obscurs, ses moments les moins glorieux, pourquoi lui cacher une enveloppe de dépistage du cancer colorectal ? «

Axel s’embourbe page après page dans ses monologues, ses réflexions, ses extrapolations.

p. 96 : » On devrait toujours s’inventer des angoisses insensées pour les déconstruire dans la foulée et se sentir léger. «

Mais Axel n’a pas le loisir de s’inventer des angoisses, elles lui tombent dessus en cascade. Entre la convocation par le proviseur du collège suite à des dessins scabreux de son fils, le chagrin d’amour de sa fille de 18 ans, son voisin qui lui court après pour une invitation apéro / barbecue et l’organisation de vacances à Biarritz avec les amis de sa femme alors qu’il déteste ça ! C’est trop pour une seul homme…

p. 80 : » Nous sommes la succession de personnes étrangères les unes aux autres qui, probablement, n’auraient pas grand chose à se dire si elles se croisaient. «

Superbe témoignage de la crise existentielle par excellence ! Entre désillusions et compromis, bienvenue dans la vraie vie ! Le lecteur se retrouve forcément dans certaines scènes de la vie, aussi pathétiques que drôles finalement. Alors, prenons un peu de légèreté et ne nous prenons pas trop au sérieux !
Lien : https://missbook85.wordpress..
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Le discours

Ludo profite d’un repas dans la famille de Sophie pour demander à Adrien de prononcer un discours le jour de leur mariage.

« Rien de très élaboré, hein, quelques mots, ça la toucherait beaucoup. »

Comme si Adrien n’avait que ça à penser, cela fait 38 jours que Sonia l’a quitté pour faire une pause. Il vient de lui envoyer un texto, alors qu’il s’était promis, juré de ne pas reprendre contact avec elle.

Sonia va-t-elle répondre ?

Il y a de la tristesse dans ce livre même si, en matière de discours, Adrien nous fait profiter de quelques tentatives hilarantes.


Lien : https://dequoilire.com/le-di..
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Et si l'amour c'était aimer ?

Sacrebleu, v'la t'y pas que le Fab commence à me courir sur le flageolet.

J'adore glousser, spécifiquement sur l'absurde taille XXXL.

Et avec Fab, faut dire que je me suis régalé comme jamais.

Mais ça, c'était avant.

Avant de côtoyer le bonhomme assidûment et de me lasser d'un comique de répétition qui ne me surprend plus guère.

Alors oui, les punchlines nonsensiques perdurent, parvenant ainsi à faire illusion, mais ces effets de manche répétitifs auront eu raison de ma patience légendaire.

Fabcaro rentre désormais dans le rang, peinant à se renouveler stylistiquement malgré un sens de la formule affirmé contrairement à un Gotlib qui toujours s'évertua à innover, à surprendre le chaland.



Le quotidien nous a bouffé, Fab.

Bonne route à toi...
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Broadway

Un courrier de l'Assurance maladie pour le dépistage du cancer colorectal , ce n'est jamais quelque chose que l'on réceptionne de gaiété de coeur, même quand on a plus de 50 ans, l'âge à partir duquel ce contrôle est fortement préconisé.



Mais quand on a que 46 ans et qu'on a tendance à gamberger et à se faire des films à la moindre petite contrariété, recevoir ce type de courrier peut complètement bouleverser une vie.



Surtout qu'Axel, l'homme de 46 ans en question, a d'autres problèmes existentiels à gérer dans une vie qui prend un peu l'eau de toute part , comme celui d' être convoqué par par le directeur du collège de son fils de 11 ans car celui ci a dessiné deux de ses professeurs en train de copuler , devoir trouver des prétextes foireux pour éviter des apéros de voisins quand le voisin en question est obnubillé par le nettoyage de feuilles ou bien réver à un ailleurs en Argentine où Axel boirait des coups avec Benjamin Biolay en parlant foot plutot que d'envisager des vacances , plus concrêtes celles ci, à faire du paddle à Biarritz avec des amis vaguement ennuyeux.



Bref, la vie d'Axel n'a rien d'une comédie musicale comme on en voit tant à Broadway.. mais en même temps, heureusement, non?



Les habitués à l'univers de Fabrice Caro - et notamment de ces deux romans précédents, Figurec et le Discours, plus que celui de ses BD, plus absurde et moins mélancolique ne seront pas surpris par le pitch de son nouveau roman, Broadway, qui promet une intrigue aussi déjantée qu'introspective.



Comme dans le Discours, bientôt adapté à l'écran avec Benjamin Laverhne dans le rôle titre, Fabrice Caro nous invite avec son nouveau roman, à un long monologue d'un looser sacrément attachant qui passe sa vie à subir les volontés de son entourage, et dont les péripéties nous semblent étrangement familières .



Il faut dire que Fabrice Caro n'a pas son pareil pour prendre chaque élément, même le plus anodin de notre vie quotidienne, et en souligner le détail le plus cocasse et le plus étonnant pour qu'on se dise " mais c'est tout à fait vrai, pourquoi ce type pense à la fois la même chose que nous mais de façon plus drôle et plus brillante?.



Comme dans le discours, on pense pas mal dans l'écriture à du stand up. Comme les meilleurs stand uppers du moment, Fabrice Caro sait nous faire hurler de rire avec un sens de l'observation hors du commun et avec ce talent à répéter d'un chapitre à un autre des élements de l'intrigue en y ajoutant à chaque fois une dimension comique supplémentaire.



Mais comme dans "le discours", la grande force de Fabrice Caro dans ce nouveau livre est de nous offfrir un roman qui n'est pas que drôle ( et pourtant il l'est à chaque page) mais aussi de réussir à nous présenter une vision de la vie assez mélancolique et de nous interroger sur nos choix du passé et les regrets d'une vie qu'on n'a pas choisi.



Un regard parfois un peu désenchanté, mais jamais cynique ni nihiliste dans lequel l'autodérision et une vraie tendresse sont les piliers d'une plume dont on voit peu d'équivalents dans la littérature hexagonale contemporaine.



Sans doute le roman le plus drôle et le plus attachant de cette rentrée littéraire; Brodway sort aujourd'hui en librairie et on vous le conseille puissance mille..


Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Formica : Une tragédie en trois actes

Fabcaro, il est rigolo.



Un fallacieux prétexte de repas dominical et familial, il n'en faudra pas plus à l'auteur pour développer un magistral récit sur fond de crise des subprimes.



Nan, j'déconne.

Fabcaro chasse ici le grand blanc.

Celui qui gêne, qui trouble, qui paralyse.

En effet, quoi de plus déstabilisant que de se regarder dans le blanc des yeux sans avoir le moindre sujet de conversation dans sa besace ?



Et Fab' de délirer, de se mouvoir dans un absurde qu'il maîtrise à la perfection, occasionnant moult gloussements et autres LOL PTDR de force 10 sur l'échelle de Patrick Patoche, peintre comique troupier injustement méconnu de son état, à ses heures éperdues.



C'est barré, follement décalé, monstrueusement nonsensique.

L'énorme plus, une plume en kouasi symbiose avec le propos, ce qui n'est pas pour me déplaire.



Énorme, comme d'hab', comme Fab' !
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Astérix, tome 40 : L'Iris Blanc

Je ne suis pas une spécialiste des aventures d'Astérix mais j'en ai lu quelques uns. Je viens de terminer "L'iris blanc" qu'a écrit Fabcaro et dessiné par Didier Conrad.

J'avoue que j'y ai pris beaucoup de plaisir à le lire. J'ai bien rit aux jeux de mots, des nombreux clins d'œil qu'ils soulignent de notre époque. Le bien-être, la courtoisie et la positivité est le thème fort de cet album même si c'est une ruse des Romains...

Je ne peux que vous le conseiller, une agréable lecture !
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Astérix, tome 40 : L'Iris Blanc

Fabcaro au texte. Et comme dirait Jean Marc Généreux : j'achète !... un des 2,5 millions exemplaires parus ! alors que j’avais renoncé au 39ème !



D’entrée, le festival de jeux de mots par poignées est en place : “On met des sesterces de dingue…”



Mais la trouvaille majeure est celle du personnage de Vicévertus, ce coach de vie adepte de la pensée positive qui va à la rencontre de ses deux “amis à la dysharmonie gracieuse”, dont Obélix chez qui la “rudesse archaïque cache un cœur tendre et attentif à l’autre”.

L’effet sur ceux que rencontre ce gourou est magnifiquement dévastateur.

Même les pirates sont devenus philosophiquement optimistes : “Bah c’est pas mal un peu de positif, non ? “Sic itur ad astra”, ce qui est inconcevable pour le chef car : “un pirate c’est négatif, hargneux et sanguinaire ! ça pille et ça mange avec les doigts sans se laver les mains !“



Et que dire quand les auteurs arrivent à Lutèce et découvrent ses embouteillages, ses manifestations, ses charrinettes avec leur version Charri’lib que l’on loue, ses bobos, son musée d’art moderne : “Quelle puissance dans ce Boltanskix ! - Et ça dit tellement sur notre société.”



Enfin, le repas donne un moment d’anthologie avec au menu : “la suave mélodie de sangliers virevoltants dans leur écrin forestier de printemps radieux…”, ce qui donne à l’arrivée des plats minuscules, ce dialogue entre Obélix et Macrobiotix que je vous sers sans les dessins savoureux :

-”Euh…excusez-moi. Sans faire exprès, vous avez mis la mélodie mais vous avez oublié le sanglier…

-Aaaah vous venez de province, c’est ça ? Eh bien je vous présente la nouvelle cuisine !

-Oui, alors moi je vais prendre plutôt de l’ancienne s’il vous en reste…”

Imaginez la bouille du gros (pardon de l’enrobé !) et vous me verrez encore rire !



Quant au dessin, il respecte le cahier des charges du nombre de Romains volants sous les coups !

Le tout m’a offert une tranche de rire.

Ce quarantième album est un des plus réussis de ces dernières années, il renoue avec l’humour de la jeunesse de la série.

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Pour quelle raison Fabrice s'est il mis au ban de la société ?

Il a grillé un feu rouge
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Il a oublié sa carte de fidélité
Il a volé des fraises Tagada au LIDL
Il a voulu payer ses courses en liquide

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