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Critiques de Hermann (627)
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Le diable des sept mers - Intégrale

« Le diable des sept mers » s'impose comme la quintessence du récit de pirates » affirme la quatrième de couverture de l'album. Un trésor enfoui, une carte que tout le monde s'arrache, différentes factions se courant après, des altercations avec la marine anglaise, des hommes abandonnés sur une île déserte, et puis des combats, des trahisons, des amours contrariés... : on retrouve effectivement tous les ingrédients traditionnels qui font le charme de ce genre de récit. Or, les histoires de pirates, moi, j'adore ça. « L'île au trésor » de Stevenson, le « Long John Silver » de Björn Larsson, la série de bande dessinée éponyme de Dorison... : j'y trouve toujours mon compte... Et bien pas cette fois. Impossible, d'abord, d'accrocher aux personnages, et ce pour plusieurs raisons. D'abord, la plupart ne semblent être que de pâles imitations de grandes figures déjà existantes : Robert Murdoch est évidemment inspiré d'Edward Teach, plus connu sous le nom de Barbe noire, quand à Harriet, son histoire ressemble à s'y méprendre à celle de la célèbre femme-pirate Anne Bonny. Ensuite, en dépit de ces flatteuses influences, la plupart des personnages souffrent d'un réel manque de consistance qui empêche toute empathie de se développer chez le lecteur. C'est donc avec un complet désintérêt que j'ai suivi les mésaventures des différents acteurs de ce drame, même si la fadeur de ces derniers ne sont pas la seule chose qu'on peut reprocher à l'ouvrage.



Car l'histoire, elle aussi, m'a laissée plutôt dubitative. Le scénario commençait pourtant bien, avec le retour d'un redoutable pirate décidé à venger un vieil affront et le départ d'un couple à la recherche d'un immense trésor. Mais très vite tout se mélange, l'intrigue principale se voyant ralentie par d'autres petites intrigues qui, au final, n'apportent que peu de chose au récit. Il en résulte une impression brouillonne, où le lecteur ne sait plus très bien si telle scène se situe avant ou après la précédente, ou encore pourquoi tel personnage se retrouve soudainement à tel endroit. Certaines scènes sont de plus très répétitives (combien de fois l'Iguane se fait-il rattraper par ses anciens compagnons...?), quant à la touche de fantastique insérée par l'auteur à la fin du premier tome, elle tombe elle aussi à plat. Mais que viennent faire des zombies là dedans alors que l'histoire aurait sans doute gagné un fluidité et en cohérence sans cela ? (pourtant le surnaturel, c'est rare que ça me rebute !). Les graphismes, enfin, ne m'ont malheureusement pas convaincu non plus car si les décors sont effectivement plutôt réussis les personnages, eux, sont franchement disgracieux. Cela ne gène pas vraiment quand il s'agit de pirates aux gueules un peu cassées mais dans le cas des protagonistes (le jeune et fringuant pirate, la fille bien née mais rebelle...), cela devient suffisamment dérangeant pour freiner (voire dans mon cas rendre impossible) l'immersion.



C'est avec déception que j'ai refermé cette intégrale qui réunissait pourtant tous les ingrédients que j'affectionne d'ordinaire. Si je suis complètement passée à côté de cette histoire, je vous encourage néanmoins à vous faire votre propre opinion, il est tout à fait probable que ce soit moi qui ait loupé le coche.
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Comanche, tome 9 : Et le Diable hurla de jo..

Ce damné ventre gris de Red Dust est de retour à Greenstone Falls.

Et ce samedi soir, il va essayer, en regardant au fond d'un verre avec ses deux amis Toby et Ten Gallons, de se remettre d'aplomb dans ses anciennes bottes.

La comtesse, derrière son comptoir, n'en croit pas ses yeux !

Dillon n'a pas été élu. Le Wyoming attendra encore son premier gouverneur.

Le progrès s'est arrêté net à Greenstone Falls.

Pourtant, Addison de Vega, un agent d'assurance est en ville.

L'assurance, c'est un concept nouveau inventé récemment par de puissants groupes financiers.

Plusieurs "ranchmen" ont déjà signé des contrats.

Mais quelques incendies se déclarent mal à propos.

D'abord le ranch du "triple-Six" où l'on retrouve une flèche incendiaire indienne.

Puis un deuxième où la boîte en fer, cachant les 2000 dollars d'économie de Lisa, ne contient plus que des cendres.

Red Dust et "Tache de Lune" se lancent à la poursuite de De Vega et de Pickford, son acolyte...

Greg et Hermann ont imaginé un scénario astucieux et retors pour cette nouvelle aventure de Red Dust et de ses compagnons du ranch du "Triple-Six".

L'épilogue en très inattendu et surprenant.

La réalisation de ce neuvième et avant dernier album est très soignée.

La plume d'Hermann fait merveille.

Le métier et l'imagination de Greg sont aux commandes du récit.

Et, une fois de plus, la mise en couleur, très incendiaire, participe à la réussite de l'ensemble.
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Jeremiah, tome 1 : La Nuit des rapaces

Pour qui a grandi au rythme des publications du journal "Tintin", Hermann c'est d'abord "Bernard Prince", "Comanche" et aussi "Jugurtha". Retrouvant, plus tard, Hermann dans les pages de "Vécu", le journal édité par "Glénat", avec les "Tours de Bois-Maury", j'ai, étrangement, laissé échapper la série de "Jérémiah".

Tant mieux, il me reste tout le plaisir de la redécouvrir.

"La nuit des rapaces" est le premier tome d'une série post-apocalyptique signée Hermann. Pour la première fois, il fait cavalier seul, assurant pour "Jérémiah", à la fois, le graphisme et le scénario. C'est une formidable réussite.

On ne sait que peu de choses, sinon rien, sur les événements qui menèrent le monde moderne à sa perte.

Une page suffit au talent d'Hermann pour nous projeter dans un monde nouveau.

Jérémiah est un jeune paysan naïf qui vit à Bends Hatch, une sorte de fort à l'ancienne, avec sa tante et son oncle Lukas. Sa route va croiser, tout d'abord, Kurdy dont il essaie de s'approprier la mule puis la troupe d'assassins et de meurtriers à la solde de monsieur Birmingham....Dans cette lutte pour survivre qui s'amorce, une grande amitié semble naître entre les deux jeunes hommes, si différents soient-ils....Une série prestigieuse est née.

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Jeremiah, tome 11 : Delta

Ce « Delta », 11ème tome de la série « Jeremiah » est un peu en demi-teinte. Le début de l’album patine assez sévèrement, l’intrigue peine à se mettre en place. Par la suite, cela s’arrange et une fois lancée l’histoire s’avère plaisante.



Le fait que ce volet ne soit pas très bien maîtrisé dans la construction narrative est vraiment dommageable et fait peut-être pointer le début d’une lassitude vis-à-vis de cette série. Je vais tout de même poursuivre en espérant que le prochain tome vienne effacer ce sentiment.



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Jeremiah, tome 8 : Les eaux de colère

« Les eaux de colère » est un tome plaisant bien qu’il soit très imparfait. En effet, j’ai trouvé que l’intrigue était menée de façon bien maladroite. Cette histoire d’enlèvement n’est pas très bien racontée et ne présente en elle-même qu’un intérêt limité. La réussite de ce tome réside ailleurs. Il y a d’abord une ambiance qui lorgne du côté du fantastique qui est très plaisante. Toute la partie se déroulant dans le marais m’a beaucoup plu grâce à cette atmosphère particulière que le dessin sert particulièrement bien. Les Hommes des marais sont visuellement très réussis. L’autre intérêt de ce volet réside dans l’évolution des personnages et tout particulièrement Kurdy. Cela amène à une conclusion intéressante qui voit nos deux héros prendre des routes différentes même si je ne doute pas une seconde qu’ils se retrouveront dès le prochain tome.





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Bernard Prince, tome 18 : Menace sur le fle..

la fine équipe du cormoran débarque à Quiritos , port fluvial d, Amérique latine.

a la demande d'un certain saul ramirez ,

pour une mission qui s, annonce banale.

mais, bien vite nos trois amis, vont découvrir qu' un terrible danger les menace.

il porte le nom d'un fantôme 👻 du passé,

bien décidé à en découdre avec le trio, une fois pour toute. cette nouvelle aventure de Bernard prince. , avec Hermann au dessins et son fils au scénario nous entraîne dans un combat a mort au goût de sang et de boue mêlés

une bonne reprise . 👍.
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Les tours de Bois-Maury - Intégrale, tome 2

On m'a fortement conseillé cette série censément être de haute qualité, mieux tellement de référence qu'elle est recommandée par les spécialistes de l'Éducation Nationale pour l'enseignement de l'Histoire médiévale... Perso ne j'ai pas aimé tant sur le point de l'histoire que sur celui de l'Histoire, avec la désagréable impression qu'au lieu de lire une transposition du film "Le Seigneur de la guerre" j'ai lu une transposition de la série "L'Homme de Picardie" en bande-dessinée (série de sinistre mémoire, qui pour beaucoup a été synonyme d'ennui voire de dépression).

Hermann nous dépeint un Moyen-Âge brutal et cynique, violent et froid à l'image du film. Je n'ai aucun problème avec cela mais la vision misérabiliste de l'auteur est-elle plus véridique que la vision glamour qu'en a Hollywood ? Tous les roturiers sont sales et moches, victimes de la misère, la famine et la maladie, et servent de punching-ball aux nobles qui eux aussi sont sales et moches, mais ils s'en foutent parce qu'ils ont riches et puissants. le fort agit, le faible subit... Sauf que pour m'intéresser à la période médiévale ce n'est pas vraiment cela : il y avait ainsi plus d'hygiène au Moyen-Âge qu'à l'époque moderne, et faute d'impôts royaux les paysans étaient finalement moins dans la dèche que leurs descendants du Siècle des Lumières (sans parler des mouvements communaux des XIe - XIIIe siècles, ou la renégociation des droits seigneuriaux à l'avantage des paysans au XVe siècle),

Les espoirs entrevus ont été bien déçus... Si les graphismes continuent de s'améliorer en offrant à chaque tome des ambiances différentes, j'ai toujours eu le plus grand mal à savoir ce que veut raconter Hermann avec son personnage spectateur et non acteur de sa propre série avec des histoires mal racontées dont j'ai souvent peiné à identifier les tenants et les aboutissants : je ne suis pas loin de penser que tout le temps que j'ai consacré à cette série a été du temps perdu ! Mais l'intégrale réalisée par Glénat c'est du bon boulot donc il faut le souligner... (et c'est sans doute la seule raison pour laquelle je lui mets 3 étoiles et pas 2, voire 1)





Tome 6 : Sigurd

Un tome fantastique à la Mario Bava très bien dessinée, mais qui met en scène une histoire de malédiction dont on ne connaît ni le début ni le dénouement, ni les tenants ni les aboutissement : en bref un nouveau coup d'épée dans l'eau avec un Aymar de Bois-Maury spectateur d'une histoire à laquelle ni lui ni les lecteurs ne comprennent grand-chose...

https://www.babelio.com/livres/Hermann-Les-tours-de-Bois-Maury-tome-6--Sigurd/145403/critiques/1497709



Tome 7 : William

Partent en croisade Aymar, Olivier et le dénommé William qui change d'identité entre deux tomes (magie des auteurs belges qui ne relisent jamais). On s'attarde longtemps sur les problèmes de santé divers et variés d'Aymar, on introduit le personnage d'Henrick qui ne sert que de comique relief, et un compagnie de pèlerin dont aucun membre ne servira à quoi que ce soit dans le récit... Le survival dans un village hongrois montrant toute le violence et toute l'intolérance des guerre au nom de Dieu est bien fait, mais comme tout le reste du tome est OSEF...

https://www.babelio.com/livres/Hermann-Les-tours-de-Bois-Maury-tome-7--William/145406/critiques/1500363



Tome 8 : Le Seldjouki

Pour moi le meilleur tome de la série. On a droit à un chouette western médiéval en plein cœur de l'Anatolie, et la Team Aymar est spectatrice puis actrice d'un game of thrones entre Latins catholiques, Byzantins orthodoxes et Turcs musulmans. Sauf qu'une fois de plus ce n'est pas bien racontée puis qu'on se retrouve avec un McGuffin et qu'on est orphelin des tenants et des aboutissants de l'intrigue !

https://www.babelio.com/livres/Hermann-Les-Tours-de-Bois-Maury-tome-8--Le-Seldjouki/145402/critiques/1501776



Tome 9 : Khaled

Un château franc assiégé par les musulmans, des renforts et du ravitaillement, des traîtres, un piège, une course au trésor... Cela aurait pu et cela aurait dû être très bien, malheureusement comme la plupart des tomes de la série la narration est largement en deça des ambitions : c'est quand même dingue de commettre de tome en tome autant d'erreurs et de maladresse dans la manière de raconter le récit !

https://www.babelio.com/livres/Hermann-Les-Tours-de-Bois-Maury-tome-9--Khaled/145405/critiques/1502461



Tome 10 : Olivier

Après 3 tomes consacrés aux croisades on revient en occident chrétien pour terminer la série... Les personnages principaux sont méconnaissables dans les comportements, et on venir ou revenir plein de personnages juste pour les faire crever, symptôme de l'auteur qui ne sait plus quoi faire d'eux car il n'a jamais vraiment sur quoi raconter sur eux ! Seul la loyauté de l'écuyer Olivier qui ne sait plus à quel saint se vouer m'a empêché de m'ennuyer...

https://www.babelio.com/livres/Hermann-Les-Tours-de-Bois-Maury-tome-10--Olivier/162682/critiques/1503185
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Les Tours de Bois-Maury, tome 2 : Eloïse de M..

Dans ce tome 2 intitulé "Eloïse de Montgri", nous commençons avec un château se fait attaquer par une bande de malandrins menés par un berger sans visage (en pénétrant dans le château en s'accrochant en dessous des moutons qu'il mène : remember l'"Odyssée" ^^). Le fils du seigneur pourtant en plein cœur de la mêlée s'en sort grâce un brave parmi les braves (dont nous ne connaîtrons ni le nom ni le visage), alors que châtelain et châtelaine pourtant bien à l'abri de leur donjon meurent salement (admettons). L'héritier de la seigneurie rameute ses paysans pour reprendre son château et réclamer vengeance contre le berger sans visage et sa troupe (qui ont thésaurisé plusieurs années de pillage alors qu'ils vivent comme des hommes des bois : admettons). Et c'est là qu'arrivent Aymar de Bois-Maury, son écuyer Olivier et la mystérieuse aristocrate catalane Eloïse de Montgri. Cette dernière semble avoir un compte à régler avec le berger sans visage, et embarque l'antihéros éponyme de sa série dans sa quête de vengeance...

Comment Eloïse de Montgri connaît-elle Aymar ? OSEF ! Pourquoi se donne-t-elle à Aymar à part offrir aux lecteurs une scène de cul ? OSEF ! En quel honneur a-t-elle quitté son foyer pour avoir la peau d'un inconnu ? OSEF ! Pourquoi on s'appesantit sur des miséreux qui pour survivre pillent d'autres miséreux alors que cela n'amène rien à l'intrigue principale ? OSEF ! Pourquoi consacre-t-on une trentaine de cases à un vieux fou et sa poule stérile à part amener un comic relief malvenu ? OSEF ! On devine une sombre histoire d'amour déçu et de vengeance familiale, mais malgré un flashback et un long phylactère d’explication on ne saura finalement fichtre rien du fin mot de l'affaire tellement c'est mal raconté... Je suis étonné qu'un éditeur ait oser sortir sans correction et sans révision une histoire aussi bancale, tellement bancale que finalement elle ne parvient pas à tenir debout...
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Comanche, tome 6 : Furie rebelle

Définitivement en paix avec la loi, Red Dust est désormais adjoint du shériff Wallace à Greenstone Falls.

On dit que depuis, pas mal de voyous font un crochet pour éviter la ville.

Le progrès avance.

Après avoir fourré un ivrogne derrière les barreaux, Red doit maintenant faire un rapport et consigner par écrit la liste des objets saisis.

Un photographe arrive en ville.

Pourtant l'Ouest n'est encore pas sorti de son Histoire.

La broche de Mme Doves, du ranch du Cyprès, qui a été incendié et pillé le mois dernier à Cooper Ridge, est retrouvée sur un indien ivre-mort.

Le ranch des Stuart est attaqué en plein jour par une meute de pillards.

Quelques jeunes gens essaient de pendre "Tache-de-Lune".

Une patrouille militaire se fait surprendre, au bivouac, par des guerriers Cheyennes.

Une drôle de "guerre indienne" menace de se déclarer....

Le ciel s'est éclairci, en même temps que l'éclairage donné à l'album, dans l'esprit de Red Dust. En compagnie de son ami Cheyenne "Cheval Debout", il saura garder la tête froide pour éviter le pire....

Ce sixième album adopte un nouveau ton, plus clair, plus serein.

Les personnages ont évolué, toujours attachants et superbement peints.

Le récit est prenant, crédible et original.

Ce récit, annoncé comme une histoire du journal "Tintin" est une réussite.

La série est désormais un classique incontournable des éditions du Lombard.

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On a tué Wild Bill

Comme à l'accoutumée, Hermann aime à brouiller les pistes. Le titre de ce superbe album en est un parfait exemple. Il nous offre, ici, le récit du parcours initiatique de Melvin Hubbard, pauvre garçon, élevé par deux oncles alcooliques et promis à un destin misérable.

Le nom de Wild Bill Hickok n'est que mentionné, le jour de son assassinat qui sera le point de départ de l'aventure du jeune homme.

Le récit est astucieux, le dessin est très soigné. Les personnages sont campés avec réalisme et peints toujours en demi-teinte, ce qui leur confère une ambiguïté juste.

Ce western, qui n'en est pas vraiment un, laisse apparaître, comme dans les derniers épisodes de "Comanche" la fin d'une époque qui s'étire sans vouloir finalement se déchirer.

Et le récit se termine par une implacable vengeance comme Hermann aime à nous les raconter. Cet album, très réussi, est une preuve de plus que son auteur est un des grands de la BD contemporaine.
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On a tué Wild Bill

Le jour où Wild Bill est assassiné, une famille du coin est également décimée par des tueurs de passage. L'ami de la fille de la famille, Melvin, est caché et ne voit que les bottes d'un des criminels...il commence alors une quête afin de venger son amie. Nous suivons donc son parcours pendant plusieurs années, périodes où il se fera des amis, des ennemis et où il exercera plusieurs métiers...

C'est donc une sorte de fresque de l'univers du Western que Herman nous propose ici, reprenant tous les standards du genre : les chercheurs d'or, les saloons, les prostituées, les joueurs de poker, l'alcool, les coups de feu, les braqueurs de banque etc etc.

C'est sympathique mais ça manque de profondeur et l'histoire file à toute vitesse sans qu'on puisse vraiment s'en imprégner et sans que les personnages ne nous touchent. Certaines situations paraissent même plutôt simplistes et sans fondement alors que certains autres épisodes s'attardent sur des détails sans conséquences et sans intérêt.

Coté dessin, je ne suis pas tout à fait séduite. La technique employée par Herman (la couleur directe) rend plutôt bien dans certaines scènes mais, dans l'ensemble, donne un aspect éthéré qui donne l'impression de manquer de netteté.

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Jeremiah, tome 5 : Un cobaye pour l'éternité

Il y a des séries, comme ça, qu'on aime bien et vers lesquelles on revient de temps en temps sans crainte et sans lassitude.

J'en ai plusieurs et, parmi elles, il y a Jeremiah.

J'aime retrouver son univers particulier, ses personnages si peu manichéen et cette amitié qui lie Jeremiah et Kurdy.

Cette fois, c'est Kurdy qui est dans le pétrin.

Piégé par une vieille connaissance, il est fait prisonnier dans une clinique un peu particulière et Jeremiah tombe sous le charme d'une charmante blonde.

Le scénario est efficace, la narration l'est tout autant et les pages défilent à toute vitesse, si vite et si bien que la dernière planche se termine sur un Fin qui laisse un goût de trop peu.
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Jeremiah, tome 2 : Du sable plein les dents

Le road-movie post-apocalyptique continue pour Jeremiah et son pote Kurdy.

On sent quand même pas mal de restes de Greg dans les dialogues...

Le duo Jeremiah - Kurdy est assez classique de deux personnages aux caractères différents.

Et une caresse affectueuse, entre les oreilles, pour la mule Ezra!
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Bernard Prince, tome 7 : La fournaise des d..

♫ Allumer le feu ♪ Allumer le feu ♪ Et faire danser les diables et les dieux Allumer le feu ♪ Allumer le feu ♫ Et voir grandir la flamme dans vos yeux ♫ Allumer le feu…



Cette aventure a beau être « tout est bien qui finit bien », elle fait partie de mes préférées.



Cherchez pas à comprendre mais la traversée d’une île en feu, par Bernard Jordan, afin d’aller prévenir les rescapés qui auraient été se réfugier à l’autre pointe de l’île, que des bateaux vont arriver les chercher, et ce, malgré les récits, vaut toutes les aventures du monde.



Déjà, fallait y penser, aux rescapés qui allaient prendre la direction opposée de l’île et se retrouver devant une mer déchainée, sans aucun secours, puisque tous les bateaux appelés sont de l’autre côté…



En plus, fallait oser traverser l’ile pour les prévenir, au risque de se faire bouffer par le feu pendant que son équipage risquait de s’empaler sur les récifs du requin.



Alternant deux aventures, les auteurs nous montrent Prince avançant dans la fournaise de l’enfer, suant à cause de l’incendie qui vient de passer tandis que son second, Barney Jordan est en train, lui, d’avancer sur une mer démontée.



Si l’un rêve d’eau, l’autre aimerait en avoir moins parce que l’eau, ça mouille… Hé, faut pas croire que le périple de l’un sera moins compliqué ou dangereux que celui de l’autre, des deux côtés on risque sa peau, le suspense est au summum, on tremble pour eux, même si on se doute que tout se finira bien.



Le petit plus dans cette aventure, c’est Boule de Poils, un petit ourson qui va accompagner Bernard Prince durant sa traversée, sa père ayant péri et qui a une bouille toute mignonne et dont on aurait envie de lui faire un gros câlin, nous aussi.



À l’ourson, pas à Bernard Prince, le gros câlin… Quoique… Bon, peut-être pas tout de suite, laissons-lui le temps de prendre une douche et de se savonner bien fort, parce que là, il doit sentir le cochon brûlé et la cendre à des kilomètres à la ronde.



Oui, une fois de plus, Bernard Prince et Barney Jordan nous démontrent qu’ils sont sévèrement burnés ou vachement givré, mais eux, jamais ils ne resteront les bras croisés quand des vies humaines sont en jeu.



Les dessins nous donnent vraiment la sensation de nous trouver dans l’antichambre de l’enfer et ça donne soif, toute cette cendre, toute cette chaleur, toute cette eau glacée dans laquelle des marins barbotent… Vite, un bon gros, Djinn sait où Prince cache le sucre…



Un tome bourré de suspense, d’aventures, de palpitations cardiaques, d’humour, car ils ne sont pas avares en mauvais jeu de mots et en roulements de mécaniques, nos gus, lançant des imprécations à tout va.



Pour ceux et celles qui aiment l’Aventure et qui n’ont pas peur de se brûler les petits petons ou qui n’ont rien contre le fait d’avoir le feu au cul…



Jetez-vous à l’eau (ou au feu), vous ne le regretterez pas.


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Comanche, tome 2 : Les guerriers du désespoir

Une belle série, Comanche!

Ces Guerriers du désespoir, ce sont ces indiens d' Amérique du nord spoliés et trompés par l'avidité sans borne des politiciens de Washington.

pendant que le lieutenant Blueberry se démène pour les Apaches, Red Dust doit éviter le bain de sang que les sioux poussés à bout sont prêts à provoquer.

Un album passionnant.

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Lune de guerre

Histoire glauque, et sordide d'un mariage qui tourne au drame. Je préférais le dessin de Hermann dans la série Jeremiah, ici il n'y a plus d'encre de chine, plus de trait. J'aimais justement son dessin quand il utilisait des hâchures et des contrastes colorés. Dans cette BD tout est travaillé en couleurs aquarellées et je trouve du coup ses planches un peu trop uniformes, sans trous de lumière ou faire circuler le regard. L'histoire est aussi un peu du même acabit, tout tourne au vinaigre, trop inéluctable, très sombre. Cependant, la manière dont cette ascension vers l'horreur est amenée entre orgueils des uns et lâchetés des autres est une belle réussite et vaut le détour.
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On a tué Wild Bill

Jolie réussite que ce roman graphique qui intègre parfaitement tous les codes du western 'réfléchi' (loin des poncifs mensongers des films hollywoodiens des années 50), tout en proposant une approché distanciée dans le récit.



Il est en effet fort peu question de Wild Bill, un de ces 'héros' multi-meurtrier dont l'Amérique du grand Ouest s'est longtemps nourrie pour construite sa légende, et dont l'assassinat ne sert que de toile de fond à l'apprentissage de la vie d'un jeune homme auquel cet environnement brutal ne va rien épargner et que l'on voit se forger la couenne au fil des épreuves.

Le dessin à l'encre de Chine, magnifique, rend étonnamment toute la brutalité de ce monde en voie de disparition.
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Comanche, tome 7 : Le doigt du diable

Greenstone Falls, Wyoming, dimanche 3 juin, 10 heures du matin....

Le juge Barton Robert Dillon, précédé par une parade de rue, monte à l'estrade.

Il est en campagne électorale. Il vise le fauteuil de gouverneur de l'état.

Comme un ours qui fuit, toujours plus loin, chaque fois qu'il voit se dresser une clôture de trop, Red Dust a pris sa décision. Il part.

Il ira vers le nord, vers le Montana...

Sa route va lui faire croiser celle de deux étranges prisonniers des vigilants et lui faire traverser les terres du ranch Duncan.

Ce qui aurait été simple sans cette maudite loi de l'Apex sur l'exploitation minière du cuivre....

Red Dust est, de nouveau, un cow-boy vagabond et solitaire.

Il va se heurter à des tueurs envoyés par l'honorable société minière "Union Matthews and Powers", lutter aux côtés de Jed Dexter, le doigt du diable et finalement contourner la loi pour qu'elle soit du côté du bon droit.

Cet album, relançant Red Dust sur la piste, met en scène de nouveaux personnages, dans de nouveaux paysages.

Avec cet album, Greg et Hermann ajoutent un chapitre de plus à la légende.

Ils signent un superbe récit.





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Comanche, tome 4 : Le ciel est rouge sur La..

...Tout va bien, j'espère que le ranch, là-bas, continue de même.

J'ai travaillé dix jours par ici dans une exploitation qui fait du mouton, mais je serai content de retrouver nos troupeaux quand j'aurai fini ce que j'ai à faire et que vous savez....

Celui que je cherche et qui a fait tant de mal chez nous me précède et a fait de nouvelles victimes. Il vole et tue partout sur son passage.

Comme il évite toujours les régions où la loi existe déjà, j'ai beau y penser, je sais qu'il me faut le rejoindre et en finir.

J'y mettrai le temps qu'il faut....

A ce que je crois, Russ Dobbs remonte vers l'Ouest en direction du Wyoming.

Peut-être bien vers Cheyenne...

Hier, j'ai retrouvé sa piste, il n'a plus que 24 heures d'avance sur moi.

Mais il n'est plus seul.

C'est bien lui que des survivants m'ont décrit, mais il a un autre cavalier avec lui....Faut croire que même les bêtes fauves peuvent se trouver des amis...Quand j'aurai un de ces tueurs en face de moi, faudra que je pense à mon dos aussi....

Ce quatrième album fait suite au troisième intitulé "Les loups du Wyoming".

Red Dust est lancé dans une implacable et interminable chasse au tueur.

Hermann dessine un scénario de Greg.

Le duo est au mieux de sa forme et va y rester jusqu'à "Le corps d'Algernon Brown". Le récit est inventif et minutieux jusqu'au moindre détail.

Les dessins sont splendides.

Et tous les personnages, bien plantés dans une histoire solide ont un caractère soigneusement étudié et une forte personnalité.

Cet épisode est une vraie réussite.
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Jeremiah, tome 2 : Du sable plein les dents

Ambiance western réitérée pour ce deuxième tome des aventures de Jéremiah. Le saupoudrage post-apo est toujours aussi light, on ne le rencontre qu'en assaisonnements ponctuels et brefs. Il se traduit, par exemple, dans le graphisme et les phylactères, par de rares éléments anachroniques, hors XIXéme siécle et Ouest des Grands Espaces: une diligence blindée de plaques d'acier riveté, le casque MP* que porte Kurdy, ce propos dans la bouche du même: "Le monde est redevenu vaste depuis la Grande Lessive". L'action se recentre façon western classique sur un désert à traverser où la soif s'impose; des hommes, mulets et chameaux tirant derrière eux leurs ombres comme des chapes de plomb liquéfié; l'éternel défi manichéen entre bien et mal d'une frange à l'autre de l'humain ...



Jeremiah et Kurdy, en tandem amical éternel, traversent, mule et cheval harassées à leurs côtés, un profond désert de caillasses sous un soleil de plomb. Au gré d'un raccourci qui n'a pas tenu ses promesses, ils s'égarent au milieu de nulle part. L'eau manque. Leur chemin, au creux d'une dune, croise celui d'un agent de sécurité qui vient d'échapper à l'attaque de son convoi de fonds. Celui-ci raconte. Quelque part, sous le sable, attend un trésor enterré dans la précipitation; il tend les bras à celui qui en retrouvera la piste.



Les circonstances désormais vont entremêlées les destins des différents protagonistes en un jeu serré de mensonges et de trahisons, de violences et de sang.



L'histoire ici contée, dans l'ombre et sur les crêtes aiguisées des dunes, tient toute la vedette de l'épisode. Les personnages s'effacent derrière les péripéties et les coups de théâtre, les évènement se font vedettes. Le désert que montre le graphisme n'est plus qu'écrin sauvage à un drame humain englué dans la convoitise qu'exacerbe l'or. Le récit est complexe mais si habilement scénarisé et habilement proposé qu'il reste clair de bout en bout. L'histoire est plaisante et laisse l'impression d'avoir passé un bon moment.



Je suis très sensible au graphisme à la fois clair et faussement froissé d'Hermann, il empreinte à celui des premiers Moebius tandis, qu'en filigrane, les paysages se parent de rouges, d'ocres et de jaunes sous l'omniprésence d'un gros soleil rond éblouissant. Chaleur et fournaise, le désert implacable se fait fournaise, haut-fourneau et sable en fusion. Gare à celui qui, au bout de sa fatigue, à plat ventre les mains liées dans le dos, se retrouvera du "sable plein les dents". Le scénario s'inspire des tics et grosses ficelles du Charlier de Blueberry sans en atteindre la complexité. Dessins et textes se retrouvent en équilibre l'un l'autre, l'un complétant l'autre, merveilleuse osmose qui simplifie les textes et rehausse les dessins..



Une belle réussite.



Je suis venu vers Jeremiah par désir de trouver à son contact une SF promis par le bouche à oreille, les critiques d'antan déjà rencontrées mais que je n'avais pas encore suivies, les traces présentes sur le Web. De la lecture des deux premiers tomes il ressort que l'argument SF est particulièrement léger; mais après tout quelle importance quand le tour western classique que prend la serie n'est pas du tout déplaisant. Au contraire



*MP=Military Police


Lien : https://laconvergenceparalle..
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