Citations de Kurt Vonnegut (312)
Il se peut que nous ne dissuadions jamais les dirigeants de notre nation, ou de toute autre nation, de réagir de façon vengeresse et violente à chaque insulte, à chaque injure.
Je sais désormais que jamais l’Amérique ne deviendra humaine et raisonnable. Parce que le pouvoir nous corrompt, et que le pouvoir absolu nous corrompt absolument.
Les êtres humains sont des chimpanzés qui se soûlent au pouvoir à en devenir fous.
Pour qui veut se sentir haut de trois mètres et capable de courir cent cinquante kilomètres sans s’arrêter, la haine bat la cocaïne à plate couture.
Nous sommes des animaux si traîtres, si déloyaux, si menteurs et si vénaux !
Il me semble assez probable que les jeunes d'aujourd’hui, aux États-Unis d’Amérique, ne sont pas du tout apathiques, mais en ont l’air aux yeux de ceux qui atteignent l’extase dans la haine, entre autres choses
Vous voulez savoir comment le philosophe et mathématicien britannique Bertrand Russell appelait cette planète ? Il disait qu’elle était « l’asile d’aliénés de l’univers ». Il disait que les internés avaient pris le pouvoir, qu’on se torturait les uns les autres et qu’on foutait le bordel. Et il ne parlait pas des microbes ou des éléphants. Il parlait de nous, les gens.
Je suis si intelligent que je sais ce qui ne va pas sur la planète. Tout le monde se demande, pendant et après nos guerres, après les incessants actes terroristes partout sur la planète : « Qu’est-ce qui a bien pu se passer ? »
Ce qui s’est passé, c’est que trop de gens, dont les lycéens et les chefs d’État, obéissent au code d’Hammourabi, un roi de Babylone qui vécut il y a presque quatre mille ans.
On trouve d’ailleurs un écho de ce code dans l’Ancien Testament.
Vous êtes prêtes ?
« Œil pour œil, dent pour dent. »
Un ordinateur apprend à un enfant ce qu’un ordinateur peut devenir. Un être humain instruit apprend à un enfant ce qu’un enfant peut devenir.
Je pense que la vie n’est pas une façon de traiter un animal, pas seulement les gens, mais aussi les cochons, les poulets. La vie fait trop mal.
Cette guerre [Vietnam] n’a fait que transformer des millionnaires en milliardaires. Cette guerre-ci [Irak] transforme des milliardaires en multimilliardaires. Voilà ce que j’appelle le progrès.
le mariage s’effondre parce que nos familles sont trop petites. Un homme ne peut être une société à lui tout seul pour une femme, et une femme ne peut être une société à elle toute seule pour un homme
C’est une histoire vraie, plus ou moins. Tout ce qui touche à la guerre, en tout cas, n’est pas loin de la vérité. J’ai réellement connu un gars qu’on a fusillé à Dresde pour avoir pris une théière qui ne lui appartenait pas. Ainsi qu’un autre qui menaçait de faire descendre ses ennemis personnels par des tueurs à la fin des hostilités. Et ainsi de suite. Tous les noms sont fictifs.
Écoutez : nous sommes sur terre pour glandouiller. Ne laissez personne prétendre le contraire.
Une bande de mecs comme nous est allée traquer le cerf et l’orignal au Canada. Il fallait que quelqu’un se charge de la cuisine, sinon ils mourraient tous de faim.
Ils tirèrent à la courte paille qui ferait à manger pendant que les autres chasseraient de l’aube au crépuscule. (…) c’était mon père qui avait tiré la courte paille. Papa savait cuisiner. (…)
Les chasseurs se mirent d’accord : quiconque se plaindrait de la cuisine de mon père deviendrait cuisinier à son tour. Mon père préparait donc des repas de moins en moins bons pendant que les autres s’éclataient comme des petits fous dans la forêt. Même quand le souper était infect, les chasseurs le qualifiaient de délice à se lécher les babines, lui donnaient des claques dans le dos et tout le tralala.
Un matin, après leur départ, mon père trouva une grosse bouse d’orignal toute fraîche. Il la fit frire dans de l’huile de moteur. Le soir, il la servit comme s’il s’était agi d’un pâté en croûte encore fumant.
Le premier qui goûta recracha tout. Il n’avait pas pu s’en empêcher ! Il postillonna :
« Nom de Dieu ! On dirait de la bouse d’orignal frite dans de l’huile de moteur ! »
Puis il ajouta :
« C’est fameux ! Fameux !
Écoutez : nous sommes sur terre pour glandouiller. Ne laissez personne prétendre autre chose !
Je ne me propose pas de discuter ici de ma vie amoureuse. Je dirai juste que je ne me remets toujours pas de la manière dont les femmes sont faites et que je marcherai vers ma tombe en ayant encore envie de leur tâter le cul et les seins.
(A propos de l'Eglise)
« Quand ils ont découvert que j’étais divorcé, ai-je dit, ils m’ont prescrit toutes sortes de pénitences qu’il fallait que j’accomplisse avant de redevenir assez pur pour pouvoir me marier chez eux.
— Eh bien, voilà, a dit Trout. Imaginez les pinailleries qu’il aurait fallu que vous surmontiez si vous aviez été un ancien taulard. Et puis, si ce pauvre enculé qui vous a écrit a vraiment trouvé une Église qui l’a accepté, il pourrait très bien être de retour en prison à l’heure actuelle.
— Pourquoi ? ai-je demandé. Pour avoir piqué dans le tronc des pauvres ?
— Non, a répondu Trout. Pour avoir plu au Christ en abattant un médecin qui se rendait à son boulot dans une usine à avortement. »
Écoutez : nous sommes sur terre pour glandouiller. Ne laissez personne prétendre autre chose !
Sigmund Freud a écrit qu'il ne savait pas ce que les femmes voulaient. Je sais ce que les femmes veulent. Elles veulent des tas et des tas de gens à qui parler.
Je suis tellement vieux que je me souviens encore du temps où on trouvait le mot fuck à ce point tabou qu'aucune publication respectable ne voulait l'imprimer.