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Critiques de Louison (94)
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Putzi

Déception. Parce que connu des plateaux de télévision, l’auteur de ce récit décroche une publication chez Gallimard qu’aucun autre auteur, dans l’ombre, n’aurait pu obtenir en soumettant cette « littérature des épithètes » où tout n’est que cliché (Ex : un couple juif composé de David et de Judith, le pianiste allemand qui boit forcément du schnaps). J’ai arrêté de comptabilisé les occurrences du verbe « être » et de ses épithètes qui n’apportent absolument rien. L’auteur reconnaît, en fin d’ouvrage, avoir puisé son inspiration dans toute une littérature historique, et on sent, à la lecture, la prise de notes de ces ouvrages qui vient alimenter, encore et encore, des phrases et une intrigue qui peinent à avancer. Gageons que ce biopic sera porté à l’écran et permettra à Gallimard de rentabiliser ce récit dont la lecture m’aura fait perdre du temps
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Putzi

Excellent livre nous ramenant au sein des années nazies à travers d'un personnage -Putzi ,soit petit bonhomme, surnom de cet homme de 2 mètres- inconditionnel de Hitler que jamais ne remaniera bien que bafoué. Cela m'a permis de découvrir qu'en fait les usa et le Canada étaient aussi gangrénées par l'anti- sémitisme ,case rarement cochée ici. Se lit avec plaisir et intensité, d'une plume vive et enjouée comme l'auteur .Un plaisir.
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Putzi

Un premier roman d'un journaliste et historien très présent sur les plateaux de télévision, en fait plutôt une biographie fictionnée … Celle d'un compagnon des premiers pas d'Hitler, qui n'a pas directement trempé dans les horreurs du nazisme, celle aussi d'un looser toujours à côté de la plaque, monstre ou clown, le lecteur hésite …



Sa nounou l'avait surnommé Putzi (petit bonhomme) alors qu'adulte, il mesure deux mètres … Au départ, Ernst Hanfstaengel (1887 – 1975) a tout pour réussir : son père, prospère marchand d'art, est issu d'une vieille famille bavaroise. Sa mère américaine appartient à une lignée prestigieuse : un de ses ancêtres portait le cercueil d'Abraham Lincoln.



A cheval sur deux univers, son rêve est de nouer des liens entre l'Allemagne et les Etats-Unis. En 1905, il part à Boston et obtient son diplôme à Harvard en 1909. Il est doué pour amuser le monde, adore organiser des fêtes grandioses, et surtout, il est un pianiste virtuose, passionné de Wagner …



Coincé en Amérique pendant la Grande guerre où son frère préféré y laisse la vie, il revient à Münich en 1922. Et là, il croise la trajectoire d'Adolf Hitler, tombe littéralement sous son charme, lui ouvre les portes de la haute société allemande, renfloue son journal, l'aide à fuir après le putsch raté de 1923, cherche désespérément à se rendre indispensable en lui jouant ses airs préférés.



Chargé de la presse internationale au sein du parti nazi en 1933, il va surtout s'attirer les foudres de Goebbels, et par ses maladresses, provoquer sa propre disgrâce. Son histoire est une suite d'échecs, surtout auprès de son mentor. Il finira par quitter l'Allemagne en 1937 dans des conditions rocambolesques, se réfugier à Londres où il est interné comme tous les Allemands dès 1940.



Ce roman plonge dans cette époque particulièrement chargée de périls (qui me passionne !), où l'antisémitisme est partout présent. L'auteur note en particulier que la législation raciale du IIIè Reich prend nombre de ses sources aux Etats-Unis …



Putzi, toujours interné et transféré au Canada, finira par travailler pour sa deuxième patrie et pour Roosevelt. Il bénéficiera d'un brevet de dénazification après la guerre et pourra rentrer dans sa Bavière natale dévastée.



Dans ce livre dense, nous rencontrons des personnages croisés dans d'autres romans historiques comme l'ambassadeur des Etats-Unis à Berlin William Dodd et sa fille Martha (Dans le jardin de la bête), Magda Schneider (la mère de Romy), Thomas Mann, les soeurs Mitford et même Bernhard Weiss, le chef de la Kripo de Berlin (vu chez Philip Kerr et Volker Kutcher).



Un style fluide et efficace, une documentation particulièrement fouillée, l'histoire tragi-comique d'un destin hors norme mais peu enviable … celle d'un nazi qui n'a pas de sang sur les mains … car il n'en a pas eu l'occasion !
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Putzi

Biographie romancée de Ernst Hanfstaengl,  personnage singulier qui a cotoyé le Fuhrer, surnommé ironiquement Putzi ''petit homme''.

De milieu aisé, Putzi introduit Hitler dans la haute société bavaroise, l'aide financièrement à ses débuts.

Une passion commune pour Wagner réunit les deux hommes, les notes du piano scellent leur amitié pour quelques années mais Putzi est vite éjecté du cercle intime du chancelier.

Il passera sa vie à essayer d'être du bon côté de l'histoire, tiraillé entre ses origines allemande et américaine. Il fera tout pour convaincre Hitler d'une alliance américano allemande.



J'aime beaucoup les romans historiques et surtout ceux se rapportant au règne hitlérien.

Je ne connaissais pas Putzi et rien que pour cette découverte je vous conseille cette lecture qui a été agréable et surtout très bien documentée.

Snégaroff a sorti de l'oubli cet homme assoiffé de reconnaissance, qui pour rien au monde n'aurait trahi son compagnon d'antant, son maitre.

''Je viens de finir les vingt cinq mille premiers mots de mon livre. Je pense que je vais décevoir mes ''amis''. Il n'y a rien contre A. H. et l'allemagne. Comment pourrait-il en être autrement? C'est ma vie.''

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Putzi

Pour son premier roman, Thomas Snégaroff va s'appuyer sur un personnage méconnu présent aux côtés d'Hitler dès les débuts du nazisme : Ernst Hanfstaengl, surnommé "Putzi" ironiquement puisque ce terme signifie "petit homme" en dialecte bavarois alors qu'Ernst mesure plutôt dans les deux mètres. L'auteur va nous dresser le portrait de cet homme et nous faire découvrir sa vie dans ce que l'on pourrait appeler une biographie romancée.



J'ai vraiment apprécié cette lecture. Le parcours de cet homme est hors norme et l'auteur a mené un réel travail de recherche à l'aide de différentes archives. C'est vraiment passionnant. Je ne me suis ennuyé à aucun moment du récit et le style de l'auteur est très agréable.



Il y a peut-être un petit défaut, c'est l'aspect un peu décousu du récit. L'auteur a fait le choix de ne pas suivre l'ordre chronologique pour raconter l'histoire de cet homme. Il n'est pas toujours évident de remettre tous les éléments dans le bon sens et cela demande une certaine gymnastique cérébrale. Suivre l'ordre chronologique aurait pu être plus commode, surtout que le parti pris par l'auteur n'amène finalement pas grand chose à mon sens.



Ceci dit, c'est le seul petit bémol que j'ai relevé. Un premier point particulièrement intéressant réside dans l'ambivalence du personnage principal. Il sera fidèle pendant très longtemps à Hitler avant de servir d'informateur aux américains. Entre temps, de nombreux épisodes sont relatés dans le roman d'après un schéma assez classique, les origines, puis la montée en puissance et enfin le déclin. Putzi va ainsi jouer un rôle clé au sein du régime nazi avant de se retrouver en exil puis en prison. Pour autant, Putzi, et malgré son rôle, finira sa vie plutôt normalement et en liberté. Comme cela est indiqué dans le résumé, cet homme était-il un traître, un bouffon sans conséquence ou bien un artisan du mal ? Sûrement un peu des deux, chacun pourra se faire sa propre idée, en tout cas son histoire atypique fera passer le lecteur par toutes les émotions.



Évidement, la force de ce roman repose sur le personnage principal. Pour autant, il ne faut pas oublier les nombreux personnages secondaires qui devraient parler aux lecteurs puisque ce sont tous des personnages célèbres. On croise par exemple au fil de la vie d'Ernst, des dignitaires du régime nazis comme Goebbels ou Göring, des anglais comme Churchill ou les sœurs Mitford. On croise aussi des américains, bref, je ne vais pas dresser une liste exhaustive mais vous l'avez compris c'est très riche. C'est également très riche du point de vue historique, il y a de nombreuses références aux grands évènements de cette période. C'est bien dosé, le contexte est clair, l'auteur ne s'attarde pas mais va à l'essentiel et c'est suffisant tout en permettant de ne pas perdre de vue Putzi. Le lecteur va ainsi avoir l'impression de vivre la montée du nazisme, puis sa chute avec plus ou moins de distance selon la situation du personnage principal. C'est plutôt très bien vu de la part de l'auteur.



Au final, je recommande ce livre intéressant qui permet de découvrir ce personnage pour le moins atypique. Le style d'écriture est sympa, très fluide et il y a un vrai travail de recherche. Le lecteur va apprendre pas mal de petites choses sans s'ennuyer lors du récit tant le parcours de cet homme est mouvementé. Une découverte très sympa !
Lien : https://marquepageetexlibris..
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Le chemin des amoureux

Ce livre parle d'amour, de maternité, de grossesse , de deuil , de la vie avec des étapes joyeuses et d'autres tristes.

L'histoire est très émouvante , touchante remplie de surprises , de tristesse mais aussi quelques traits d'humour qui permettent de souffler.

J'étais vraiment dans un ascenseur émotionnel . J'ai pleuré à de nombreuses reprises , j'ai souri aussi. Je me suis fortement attachée à Juliette.

Ce premier roman est très abouti et très réussi . Enorme coup de cœur !!
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Championnes ! 100 sportives exceptionnelles

Avant tout, merci à Babelio et à l'éditeur pour ce livre.



Quand j'ai vu cet ouvrage lors de la Masse Critique, j'ai tout de suite pensé à ma fille : le livre idéal pour lui montrer qu'en sport, les filles aussi peuvent tout faire, y compris exploser des records ! Elle est encore un peu petite pour l'instant, mais c'est clairement un livre que nous allons garder dans la bibliothèque, et qu'elle pourra découvrir dans quelques temps.



Sur le fond, j'ai beaucoup aimé cet ouvrage. Des portraits très divers, couvrant une belle quantité de sports, et des époques différentes aussi. Chaque double-page présente une sportive différente, avec d'un côté un dessin et de l'autre une courte biographie, expliquant son parcours et ce qu'elle a fait d'exceptionnel, pour changer la face du sport. On reconnait certains noms, on en apprend pas mal aussi ! Vraiment, une belle collection de sportives de haut niveau à découvrir.



En revanche, j'ai quelques bémols sur la forme. Déjà, j'ai repéré quelques coquilles. Alors, cela arrive, mais soyons honnête, quand elles nous sautent vraiment aux yeux, ce n'est pas terrible.

Ensuite, j'ai trouvé quelques incohérences illustrations / textes, dont une qui m'a particulièrement dérangé. Il est écrit dans le texte de Marie-José Pérec qu'elle porte tout le temps une montre. C'est même la phrase qui est sortie du texte et mise en avant. Et sur l'illustration : pas de montre. C'est un peu un loupé ça.

Je reviens sur ces phrases du texte mise en avant. Parfois, je trouve qu'elles sont assez mal choisies. Par exemple, pour Suzanne Lenglen, il est mis en évidence qu'elle boit une lichée de cognac parfois pendant ses matchs. Alors, oui, l'anecdote est amusante, mais est-ce que c'est vraiment ce que l'on a envie de mettre en avant pour cette grande joueuse ? Est-ce vraiment le plus important ? Clairement, non.



Malgré ces quelques bémols de forme, comme je le disais, c'est un livre qui trouve sa place dans notre bibliothèque. Il peut se lire en une fois, par petits bouts. On peut commencer par les noms qui nous parlent, ou bien les sports qui nous attirent le plus. Bref, c'est une lecture assez libre, ce qui permet de la rendre encore plus accessible à tous.



A mettre dans les mains des futures championnes ;)

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Marilyn, dernières séances (illustré)

N'ayant pas lu le livre de Michel Schneider, je ne peux pas apprécier le travail d'adaptation ou de transposition du roman initial. Il semble que Louison soit restée fort proche du roman, collant à sa trame et son propos.



On a une Marilyn Monroe fragile, pleine de doutes, d'angoisses, comme on l'a (pour la plupart) découverte après sa mort. Et en face, il y a son psychanalyste Ralph Greenson, qui va la suivre pendant un peu plus de deux ans.



La caricature n'est pas le point fort de Louison. Marilyn est en général assez peu ressemblante. Elle est assez sensuelle, ce qui est plutôt OK. Elle est bien croquée dans des posés souvent équivoques lors des séances. Ralph Greenson a un look à la Groucho Marx... qui est quand même assez éloigné de la réalité. Cela dit, cette distance "physique" entre la réalité et le trait de Louison ne pose pas de réels problèmes. Les expressions faciales en disent long et sont particulièrement judicieuses. Et on se rend vite compte que les postures de Marilyn viennent aussi du regard que pose le psy sur la star. Sorte de transfert dans les deux sens finalement. Ce côté malsain (à tout le moins complexe...) de la relation étant plutôt bien rendu.



Je suis plus réservé sur l'usage du bleu comme seule couleur (hormis le noir et blanc). Cela donne un rendu froid à l'ensemble, cassant parfois un peu la sensualité brute qui devrait suinter des scènes et des instants décrits. J'ai eu l'impression que Louison hésitait entre plus de sensualité et plus d'empathie. Pas entièrement convaincu, donc, mais pas désagréable à lire non plus.
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Marilyn, dernières séances (illustré)

Adapté du livre du psychanalyste Michel Schneider, Louison nous raconte en images les séances de psychanalyse de Marilyn avec Ralph Greenson de 1960 à son décès en 1962.



Contrairement au récent film assez voyeuriste Blonde, ici une facette beaucoup plus intéressante de Marilyn e/st montrée. Peut-elle réussir grâce à ses séances à vaincre ses peurs et son anxiété et à peut-être atteindre une certaine forme de sérénité, voire de bonheur? La relation qui s’installe avec son psychanalyste devient pourtant ambiguë. Marilyn a-t-elle une emprise sur lui, une certaine fascination s’exerce-t-elle sur lui de par la beauté de Marilyn mais aussi un attachement de plus en plus fort, Marilyn étant de plus en plus proche de sa famille. Greenson est-il un père pour elle, un amant potentiel ou tout simplement l’ancre à laquelle elle essaie de s’accrocher?



Évidemment on connaît la triste fin. Son psy la découvre morte dans son lit. Tout cela n’était-il qu’inéluctable ? Était-il tout simplement impossible de sauver Marilyn?



Le récit est présenté en cases symétriques comme un storyboard de film dans un style graphique utilisant seulement trois couleurs, blanc, bleu et noir pour focaliser le lecteur sur l’essentiel, Marilyn et les rencontres avec son psy. Le trait est très rond et souple amenant de la chaleur à l’histoire. A lire si vous vous intéressez à Norma Jean Baker et pas seulement aux moments lugubres de sa courte vie.





Sa note : 9/10
Lien : https://nathavh49.blogspot.c..
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Putzi

"Putzi" était le surnom de Ernst Hanfstaengl - "petit homme" qui mesurait 2m de hauteur.



Diplômé d'Harvard et marchand d'art à ses débuts, il a tout perdu, en tant qu'allemand, à la fin de la Grande Guerre 14-18.



Rentré en Allemagne, il s'est rapidement devenu un nazi de première heure. Il a pu devenir un proche de Hitler grâce à ses dons de pianiste. Même n'étant pas un virtuose il jouait assez bien Wagner et ça plaisait Hitler.



Avant et même après l'arrivé du NSDAP au pouvoir il a eu une vie mondaine dans la société du III Reich, fréquentant les événements où des personnalités du gouvernement ou des diplomates étaient présents. Avec ce type d'activité il avait un poste dans l'administration nazi, ce qui a attiré l'attention (négative) de Goebbels.



Naïvement, il voulait convaincre Hitler à faire des accords avec les Anglais, ce qui n'était pas dans les plans de Hitler. Il a même essayé de trouver une femme pour Hitler alors qu'il savait que Hitler était probablement un être asexué.



Il a fini par tomber en disgrâce en 37, parti en Suisse puis en Angleterre, où il a été arrêté, comme tous les Allemands au début de la guerre, et libéré en 1946. Pendant tout ce temps il n'a jamais perdu sa conviction nazie ni l'envie de retomber dans les grâces de Hitler.



Mon opinion sur le personnage... un type mondain, adepte du "léchage de bottes", comme beaucoup qui tournent autour des puissants. de ce livre je ne vois aucun acte de courage ou une initiative qui a changé le cours de l'histoire. Il n'est sûrement pas le seul.



Le livre est bien écrit et il y a un un grand effort de recherche historique pour décrire qui a été Putzi mais, vue l'opinion que j'ai du personnage, je considère que cette lecture ne m'a rien apporté d'autre que de voir le type de personnes qui tournaient autour de Hitler.
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Putzi

Cette histoire vraie raconte la vie d’un géant, surnommé “Putzi”, comprenez « petit garçon ». Cette vie, il aura choisi de la dédier à son idole et au projet de celui-ci, le nazisme d’Hitler.

Véritable musicien, artiste, homme de lettre, personnage aussi touchant que complexe, Ernst Hanfstaengl ne cessera de conseiller, d’assister, de protéger le partis nazis afin de lui donner la teinte qu’il entend et de le guider vers l’idée qu’il s’en fait. Malheureusement, l’entourage qu’il s’est fait, dont Hitler, auront des plans beaucoup plus extrêmes et funestes.

Ce livre retrace très bien la vie de cet homme tout à fait extraordinaire, dont l’histoire saturée a enfouis l’existence.

La narration respecte un orde chronologique un peu singulier, ce qui rend la compréhension, des fois, un peu compliquée. Outre cela, le livre est fantastique !
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Putzi

Je me suis vraiment régalée avec ce super livre Thomas Snégaroff : on en oublie le temps, tant on se trouve plongé dans les affres de tous les prémices qui ont conduit à la seconde guerre mondiale.

C'est une histoire de fascination d'un homme pour un autre. Celui qui deviendra le führer. Oui, ce petit homme fade, belliqueux et sans charisme, qui malgré tout cela, s'illuminait pour électriser les foules car il savait leur parler. En clair, Hitler est devenu Hitler grâce au peuple allemand.

C'est aussi une idée forte, une volonté d'unir deux pays : l' Allemagne et les Etats-Unis, les parents de Putzi venant chacun d'un de ces pays.

On découvre aussi comment le nazisme a séduit (ou répulsé) les différentes strates des sociétés des pays impliqué.

C'est le récit de la vie d'un homme qui n'a pas voulu voir et qui quand il a pris conscience que sa propre vie était en jeu a décidé de prendre position contre celui qu'il avait tant soutenu et tant aimé.



Quand on commence ce livre, on ne s'arrête plus et quand il se termine (sur un petit coup de théâtre inattendu), on se dit "déjà?!" et on en demande encore.



Un livre passionnant, érudit tout en étant très accessible que je vous recommande sans réserve si vous aimez l'Histoire et ses dessous!

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Putzi

Ernst Hanfstaengl surnommé Putzi (petit bonhomme) malgré sa taille de deux mètres méritait assurément que son destin soit évoqué dans un roman pour ne pas dire une biographie.

Un autre auteur a d'ailleurs précédé Thomas Snégaroff dans cet exercice, Peter Conradi avec « Hitler's Piano Player: The Rise and Fall of Ernst Hanfstaengl, Confidante of Hitler, Ally of FDR ».

La deuxième page de couverture résume parfaitement un livre qui n'est pas suffisamment synthétique à mon goût. L'auteur qui a épluché une énorme quantité de documents d'archives donne parfois le sentiment d'avoir voulu restituer un maximum de ce qu'il a pu y découvrir mais en sortant parfois du sujet. Il empile parfois des faits historiques et des anecdotes qui ne concernent pas directement « Putzi ».

J'ai pu résister à l'abandon de sa lecture en parcourant rapidement et en diagonale plusieurs passages hors sujet. J'ai pu profiter des chapitres suivants qui m'ont de nouveau captivé.

Je conseillerais au lecteur intéressé par le sujet de lire plutôt le livre écrit par Ernst Hanfstaengl lui-même (Hitler les années obscures. Mémoires) qui est beaucoup plus passionnant. Snégaroff s'en est largement inspiré (il est cité dans ses références) sans en atteindre la qualité.



Il est assez étonnant que cet homme cultivé, marchand d'art et pianiste et ayant vécu une partie de son existence aux États-Unis ait pu s'enticher d'un monstre comme Hitler.

Il a été apparemment séduit par ses qualités d'orateur et l'a lui-même attiré par ses talents de pianiste et ses interprétations de Wagner et sa culture artistique.

Très ambitieux, il accompagne et aide financièrement Hitler dans son ascension politique. Il est peu apprécié néanmoins par l'entourage habituel du futur dictateur et Goebbels en particulier. Il adhère aux Nazis en pensant accéder à des responsabilités politiques conséquentes, mais en vain.

Son attachement aux Etats-Unis fait naître en lui le rêve de les rapprocher politiquement de l'Allemagne, mais il finit par déplaire à Hitler. Malgré tous ses efforts il ne parvient pas à revenir en grâce et doit choisir de renoncer à l'Allemagne car sa vie y est en danger. Il s'exile en Suisse puis en Angleterre où il est placé en camp d'internement après le déclenchement de la guerre. Il est finalement expulsé au Canada puis aux USA où il est interné dans un camp étant donné son passé de Nazi. Il finit par être engagé pour renseigner Roosevelt sur les projets d'Hitler et décoder ses projets belliqueux à travers ses discours.

Ce livre restitue aussi le contexte historique de l'antisémitisme ambiant, non seulement en Allemagne mais également aux États-Unis où des militants Nazis intriguaient pour un rapprochement avec Hitler.

Il fait comprendre que l'engagement des Américains aux côtés des alliés (Anglais, Français,…) n'était pas d'une si grande évidence contrairement au sentiment qu'on peut avoir maintenant.

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Les 12 râteaux d'Hercule

Un livre qui tombe à pic. Quoi de mieux un 31 décembre que de lire une histoire qui commence un soir de Saint-Sylvestre par une rupture sans autre forme de procès. S'en suit l'arrivée d'une déesse (Philae). Et douze travaux sur le chemin de l'amour. De la cuite aux mojitos à la réponse bien sentie à l'ex qui cherche à revenir.

C'est drôle, bien sentie, un beau condensé de la vie sentimentale d'une trentenaire, un peu déprimée mais pas trop. On retrouve le ton de Louison qui réalise chaque semaine la dernière page de Grazia. C'est frais sans être trop girly, bref cette dernière lecture de l'année était vraiment sympa !
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Pile ou fake ?

Même si l'Homme n'a pas attendu les réseaux sociaux pour mentir sur son image, cela l'a aidé grandement. Et surtout aussi, l'outil a permis à beaucoup plus de personnes qu'importe son statut social de s'inventer une vie, une personnalité, des aventures... Le biais cognitif de base qui est de se croire meilleur que les autres à trouver de quoi s'épanouir. Les exemples dans notre entourage ne manquent pas. C'est même devenu un marronnier aussi bien dans les émissions télé que dans la presse. Alors pourquoi ne pas en rire un peu dans une bd et via le regard d'une femme. Louison, illustratrice dans Grazia, s'en amuse, dénonce et ose même l'autodérision. A travers une double page, elle montre deux primes bien différents d'une même situation. Quel lecteur, à part quelques exceptions, ne pourra y voir une histoire vécue, de prêt ou de loin? Quelques hashtags de type #foutagedegueule,  #lifestyle permettent de rebondir sur l'absurdité de la mise en scène. L'artiste sait mettre le doigt où ça fait mal avec causticité pour mieux nous faire rire et peut-être réfléchir.
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Putzi

Biographie romancée mais extrêmement bien documentée de Putzi, un fan et ami de la première heure de A Hitler. On comprend, au travers de cette histoire, la manière dont le dictateur est parvenu à avoir autant de pouvoir, à faire le vide autour de lui (au gré de ses intérêts) et à attirer des sympathies avant que le monde ne se rende compte de son véritable plan. Roman très instructif que je recommande chaudement aux amateurs de cette période sombre de l'Histoire.
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Putzi

C’est l’histoire d’Ernst Hanfstaengl. Un homme qui mesurait près de 2m mais que l’on surnommait Putzi « petit homme ». Né d’un père allemand et d’une mère américaine, Putzi devient marchand d’art en Amérique dans les années 1910. Musicien à ses temps perdus il joue du piano, il devient 10 plus tard le pianiste d’Hitler. Il offrira à Hitler une famille et des airs de Wagner, mais malgré cela il fut déchu de sa position et du partir, s’enfuir. Ernst Hanfstaengl voulait marquer son nom dans l’Histoire, mais l’Histoire a effacé le nom de cet homme de sa mémoire.

Ce roman biographique nous conte la vie d’un personnage de l’entre deux guerres et de la 2nde Guerre Mondiale dont le temps a supprimé son nom. J’ai apprécié la lecture de ce livre car je suis passionnée par les sujets traitants de la 2nde Guerre Mondiale et j’ai découvert ici un nouveau personnage qui a joué un rôle, même infime dans la vie d’Hitler.
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Putzi

Un destin incroyable !

L'autobiographie d'Ernst HANFSTAENGL dit "Putzi ": son ascension et son déclin, ses rencontres, dont celle avec Roosevelt durant sa captivité, son rêve : une alliance ouest-est entre l'Amérique et l'Allemagne nazie, son amour inconsidéré, voire passionnel pour HITLER (Attention, pas d'homosexualité dans ce roman, ni l'un, ni l'autre ne l'était. Hitler, un asexué).

Il est question, ici, d'espérance, de revanche, de vengeance sur le passé qui est fait d'amertumes, de ressentiments et d'humiliation suite à la grande guerre et au traité de Versailles.

L'homme fort, l'homme prodigieux, l'homme de la situation, l'homme "élu" s'appelle Adolf HITLER. Putzi est son confident, son ami, son pianiste. Ils partagent une admiration sans faille pour WAGNER et quelques idées de Houston Stewart Chamberlain sur la racisation. En suivant Putzi, l'on rencontre Himmler, Goebbels, Rosenberg, un des théoriciens du nazisme, Dietrich ECKART, Thomas MAAN, Carl JUNG pour ne citer qu'eux.

L'on suit l'ascension d'HITLER au pouvoir, la mise en place du régime, l'ascendant sur le peuple germanique, la propagande et l'aveuglement.

L'on découvre les alliés du nazisme outre atlantique, l'adulation pour un tel homme, le Führer, son empreinte et son emprise.

S'appuyant sur une très riche documentation historique : archives, interviews, témoins, bibliographies listées à la fin du roman, l'auteur nous livre un personnage hors du commun, homme d'affaires, œuvrant dans l'ombre et participant à l'avènement (relations, cercle d'amis, hautes sphères de la société allemande, financement du parti, communication) comme à la chute du dictateur car brisé, déçu et abandonné par ce dernier.

Un livre intéressant sur un pan de l'Histoire européenne et américaine.
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Cher François

Quand la bd devient télé réalité, mais en bien !!!



Il faut l’avouer, moi, j’ai toujours apprécié François Hollande, l’homme, j’ai toujours trouvé que c’est l’un des rares président humain qui, je pense, n’a pas eu beaucoup de chance. Et cela sans analyser son bilan présidentiel ni ses actions, je parle de l’homme.

Et c’est exactement ce que j’ai retrouvé dans cette BD, on voit l’homme derrière la fonction du président, surtout qu’il est plein d’humour et très subtil.



Louison dit clairement ce qu’elle pense, elle avait carte blanche. C’est franc, sincère, elle retransmet ce qu’elle a vu et perçu à cette période. Elle nous dévoile les coulisses du palais de L'Elysée et nous montre un morceau de la vie du président



Il se dégage de la BD une pointe de mélancolie, une douceur sincère, qui nous fait refermer le livre avec le sourire, mais la sensation qu’on n’aurait pas aimé être à sa place à ce Cher François.

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La guerre du gras n'aura pas lieu

Louison joue avec humour de ce regard cruel que porte les femmes à leur corps. Jamais assez parfait. Elle donne la parole à Jean-Claude, son cul qui ne la ménage pas. Une façon originale et percutante de faire passer un message positif et bienveillant. Quelques histoires se suivent et ne se ressemblent pas sur le quotidien d'une quête d'une forme de perfection. Presque toutes les femmes vont se retrouver dans les situations. Qui n'a jamais été dans un magasin où il n'y avait pas plus grand que du 40, une grande taille déjà. Qui n'a jamais été en quête du maillot de bain idéal qui valorise le corps tout en cachant les imperfections? Qui n'a jamais acheté un livre de développement personnel avec le régime prophétique? Qui n'a jamais entendu des personnes de votre entourage vous faire des remarques sur votre corps? On se retrouve dans les situations des similitudes qui souligne la construction sociétale sur l'image de la femme idéale et des conséquences néfastes que cela peut engendrer. La bédéiste insuffle un vent de positivisme pour clôturer sa bande dessinée. En échangeant avec son compagnon, elle fait un constat plein d'amour : “Donc, ça veut peut-être dire qu’il faut que je laisse tomber tous ces régimes et que je commence à me regarder avec tes yeux”. Et si on profitait de la vie en s'entourant de gens tolérant et plein d'espoir.
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